Upload content

This commit is contained in:
Fred Pauchet 2024-02-21 19:06:03 +01:00
parent 55f3a03b99
commit 2ac28bb72f
500 changed files with 10207 additions and 0 deletions

7
.gitmodules vendored Normal file
View File

@ -0,0 +1,7 @@
[submodule "themes/hugo-theme-stack"]
path = themes/hugo-theme-stack
url = https://github.com/CaiJimmy/hugo-theme-stack/
[submodule "themes/blowfish"]
path = themes/blowfish
url = https://github.com/nunocoracao/blowfish.git
branch = main

6
content/_index.md Executable file
View File

@ -0,0 +1,6 @@
---
outputs:
- html
- rss
- json
---

Binary file not shown.

After

Width:  |  Height:  |  Size: 8.4 KiB

View File

@ -0,0 +1,86 @@
---
title: Déployer un site Pelican sur Webfaction
tags: [SSG, Git, Pelican]
---
# Intro
Après plusieurs années à triturer du Wordpress, je suis passé sur un générateur de blog statique.
D'une part pour avoir le bonheur de pouvoir écrire mes articles dans la syntaxe qui me convient le plus pour le moment (Markdown/RST), et ensuite pour pouvoir facilement héberger le contenu dans un [repository git](http://grimbox.be/git/?p=blog.git;a=summary).
Evidemment, il existe des plugins pour écrire en Markdown avec Wordpress, il existe des plugins pour écrire facilement du code avec Wordpress et profiter de la coloration syntaxique, mais j'ai envie d'un truc simple :)
J'ai choisi [Pelican](https://github.com/getpelican/pelican) parce que c'est en Python, parce que le fichier de conf' n'est pas gargantuesque et parce que ça fonctionne bien (ce dernier point étant le plus pertinent en fait; dans le cas contraire, je suis sûr que [Jekyll](http://jekyllrb.com/) ou [Nicola](https://github.com/ralsina/nikola) seraient tout aussi bons).
# Configuration
Pour la configuration, je me suis basé sur celle de [Tarek Ziadé](https://github.com/tarekziade/blog), et qui ressemble à ceci:
``` python
# -*- coding: utf-8 -*-
AUTHOR = u'<author>'
SITENAME = u"<site_name>"
SITEURL = '<site_url>'
TIMEZONE = "Europe/Brussels"
RELATIVE_URLS = True
GITHUB_URL = 'http://github.com/<username>/'
TWITTER_USERNAME = u'twitter'
GOOGLE_ANALYTICS = u''
DISQUS_SITENAME = "disqus"
PDF_GENERATOR = False
REVERSE_CATEGORY_ORDER = True
LOCALE = ""
DEFAULT_PAGINATION = 10
DISPLAY_PAGES_ON_MENU = True
ARTICLE_DIR = 'entries'
PAGE_DIR = 'pages'
OUTPUT_PATH = 'html'
FEED_RSS = 'feed'
TAG_FEED_RSS = 'tag/%s/feed'
CATEGORY_FEED_RSS = 'category/%s/feed'
MENUITEMS = [('Home', '/'),]
THEME = 'themes/daker'
```
La structure du repository reste simple, et ne reprend que les dossiers et fichiers suivants:
* **/entries/** pour les différents articles. La catégorie est placée dans les métadonnées du document plutôt que dans un sous-dossier, afin de pouvoir la modifier plus facilement, et pour avoir tous mes articles en un coup d'oeil;
* **/pages/** pour les pages (forcément...), pour écrire le contenu des pages en Markdown/ReStructured-Text plutôt qu'en statique, de nouveau pour pouvoir profiter de Pygments :)
* **/themes/**
* Le fichier **settings.py**
# Publication
Ensuite, au niveau de la configuration du serveur, j'ai ajouté un nouveau site statique dans ~/webapps, destiné à héberger les pages, ainsi qu'un répertoire cloné depuis Git. Une commande cron tourne toutes les 15 minutes, met ce repository à jour, génère les nouveaux fichiers et les copie dans le répertoire du site.
La commande crontab ressemble à ceci:
```bash
*/15 * * * * ~/apps/pelican/auto_publish_pelican.sh
```
Pour avoir les logs de cron, le plus simple est d'ajouter une redirection des outputs standard et erreurs vers un fichier, en ajoutant la commande suivante à la fin de la ligne:
```bash
*/15 * * * * auto_publish_pelican.sh > ~/apps/pelican.log 2>&1
```
Et le fichier `auto_publish_pelican.sh` est le suivant:
```bash
#!/usr/bin/env bash
cd ~/apps/pelican/<site>
virtualenv --no-site-packages .
source bin/activate
pip install pelican --upgrade
pip install Markdown --upgrade
git pull
pelican -s settings.py
rm -rf ~/webapps/<app_name>/*
cp -R html/* ~/webapps/<app_name>/
```
Finalement, le thème est repris de [Daker](https://github.com/daker), et un deuxième se trouve dans le répertoire **/themes/dbrewery** et est fortement inspiré de la présentation de [DataBrewery](https://github.com/Stiivi/databrewery.org).
La commande `cron` est reprise de l'article de [Martin Fitzpatrick](http://martinfitzpatrick.name/article/pelicans-on-webfaction), qui explique plus en détails la manière de déployer un blog statique sur [Webfaction](https://www.webfaction.com/) (j'ai un peu tranché dans les étapes pour la mise-en-place ci-dessus...).

Binary file not shown.

After

Width:  |  Height:  |  Size: 8.4 KiB

View File

@ -0,0 +1,113 @@
---
title: Un site multilingue avec Pelican
tags: [Pelican, SSG]
---
# What's up
Pour un petit projet perso, on m'a demandé de développer un petit site de location de chambres.
En soi, j'aurais pu simplement créer quelques pages HTML statiques, copier le tout sur un serveur et le tour aurait été joué.
Il y avait cependant quelques contraintes à prendre en compte:
* Besoin d'un site multilangues (en, fr, nl)
* Besoin d'une gallerie d'images, une gallerie devant être associée à une page.
* Besoin d'une carte, pour présenter les choses intéressantes à voir dans le quartier.
* Et beaucoup de discussions, pour arriver à un résultat convaincant.
Il me fallait quelque chose de flexible, permettant de gérer facilement les images, de mettre le texte en forme, de gérer l'affichage des informations, ...
Le tout, sans que cela ne prenne trop de temps.
En parcourant les différents CMS existants, je me suis rendu compte qu'il existait assez peu de solutions autorisant ces trois contraintes nativement :
* [Wordpress](https://wordpress.org/) le permet, mais seulement grâce à l'installation de plusieurs plugins
* [Drupal](https://www.drupal.org/) me semblait trop compliqué à appréhender
* [PluXML](http://www.pluxml.org/) nécessiterait sans doute trop de paramétrage,
* ...
Celle qui m'aurait le plus botté était [Wagtail](https://wagtail.io/), mais le temps fait (un peu) défaut pour le moment...
En gros, j'avais le choix entre les deux solutions suivantes:
1. Un vrai CMS dynamique, où mon utilisateur adoré pourrait se débrouiller tout seul. Il aurait alors fallu renforcer la sécurité, configurer la base de données, configurer les backups, vérifier la cohérence des données au restore, le former à la manipulation des données et aux traductions
2. Ou alors, partir sur un site statique présentant les informations de manière fixe, nécessitant relativement peu de paramétrage, mais l'obligeant à me contacter pour toute modification.
Puisqu'on parle d'une personne (très) proche, je suis parti sur la seconde option.
Et puisqu'on parle d'un site statique, je suis parti sur [Pelican](docs.getpelican.com/).
# Multilinguisme
Pour gérer un site multilangue, il y a deux solutions:
1. Soit utiliser les métadonnées `lang` et `slug` dans chaque article/page. Cette solution ne convient qu'à moitié, car la langue principale du site reste inchangée, quelle que soit l'entrée sur laquelle l'utilisateur se trouve: si le visiteur clique sur un lien, il arrivera donc sur la page traduite dans la langue par défaut, mais s'il se trouvait sur une page traduite dans une autre langue. Ce qu'on souhaite, c'est que le site soit en fait un sous-site du site principal, avec sa langue spécifique: en traduisant la page dans une langue, on *resterait* dans cette langue-ci.
2. Soit utiliser le plugin `i18n_subsites`, qui permet de définir un site principale (basé sur une langue), puis un ensemble de sous-sites, chacun d'entre eux correspondant à une langue.
En gros, la structure devient la suivante:
```
pages/
en/
page1.md
page2.md
fr/
page1.md
page2.md
nl/
page1.md
page2.md
```
Ceci colle déjà plus à ce que l'on souhaite.
Pour activer le plugin, il suffit de cloner le dépôt [pelican-plugins](https://github.com/getpelican/pelican-plugins.git) (ou de copier le plugin dans un sous-répertoire de l'installation, à la hussarde).
Attention qu'on trouve quelques problèmes de compatibilité entre greffons: `i18n_subsites` pose plus ou moins problème avec le plugin `gallery` si des images d'albums différents portent le même nom.
# Gallerie d'images
Pour la gallerie d'images, je suis parti des plugins `gallery` et `thumbnailer`.
Le premier permet de créer une gallerie et y copiant un ensemble de photos ; le second permet de créer des thumbnails pour chacune des images (au format *square*, *wide* ou *cropped*).
Dans chaque page, j'ajoute une métadonnée `gallery: `, qui indique le nom du répertoire dans lequel les images doivent être récupérées.
Dans le template (également fixé au niveau des propriétés de la page), on peut alors parcourir les différentes images et les afficher.
En associant ce mécanisme avec un plugin [Lightbox pour jQuery](http://lokeshdhakar.com/projects/lightbox2/), on peut ainsi charger les miniatures à l'affichage, et présenter l'image originelle lorsque l'utilisateur cliquera sur le thumbnail.
```
{% for image in page.galleryimages %}
<a class="thumbnail" data-lightbox="pictures-set" href="/pictures/gallery/{{page.album}}/{{ image }}">
<img class="img-thumbnail img-responsive" src="/thumbnails/thumbnail_wide/{{ image }}" alt="">
</a>
{% endfor %}
```
# Home page
La page d'accueil est fixe et ne se base pas sur du contenu dynamique ou provenant d'un fichier.
Je l'ai configurée directement au niveau du thème.
La navigation pour l'utilisation est la suivante: lorsqu'il se connecte au site, l'utilisateur arrive sur la page d'accueil - quelques images, menu en anglais par défaut.
Il peut alors sélectionner une langue, ce qui l'enverra vers la page `{lang}/index.html`. Cette dernière page correspond à du contenu rédigé en Markdown, dans lequel on trouve les métadonnées suivantes:
```yaml
Title: Around us
Slug: index
Lang: en
Translation: true
Template: pagewithmap
Gallery: brussels
```
A priori, toutes les propriétés spécifiées ont une utilité :
* Le titre est utilisé dans le template et dans les menus de navigation
* Le slug permet d'overrider le nom du fichier (mais on aurait aussi pu passer par la propriété `save_as`). Il s'agit aussi de la clé qui associera tous les contenus ayant le même `slug`.
* La propriété `Lang` définit la langue
* Le `template` permet d'associer la présentation à une page HTML spécifique. Celle-ci est placée dans le répertoire `themes/{theme_name}/templates/pagewithmap.html`.
* La propriété `gallery` est utilisée par le plugin `gallery` que l'on a chargé plus haut. Celui-ci va charger toutes les images qui se trouvent dans le répertoire `pictures/gallery/{gallery_name}/`.
# Améliorations à prévoir
Plutôt que d'avoir des pages statiques, toutes liées à un template, j'aurais apprécié pouvoir structurer mes données dans des blocs.
Par exemple, dans une page, j'aurais pu avoir un bloc `description`, un bloc `comment nous joindre`, un bloc `prix`, ...
A répéter dans les différentes langues.
[Wagtails](https://wagtail.io/) le permet (et c'est même son mode de structuration par défaut - à coupler avec [Django Medusa](https://github.com/mtigas/django-medusa)).
Je crois que [Hyde](https://hyde.github.io/) fonctionne un peu selon le même principe, avec l'avantage qu'il génère par défaut du contenu statique. En fait, il y a des propriétés globales au site que j'aurais aimé pouvoir définir (dans les différentes langues :-)) et réutiliser à des endroits précis.
En même temps, j'aurais aimé pouvoir associer plusieurs galleries d'images à une même page. Le plugin `gallery` ne permet d'associer qu'un répertoire; il ne gère pas les sous-répertoires (la méthode utilisée est un `listdir` et pas un `walk` - et cela impliquerait de modifier la structure de retour pour associer le nom du sous-répertoire aux images, en plus du répertoire initial).

Binary file not shown.

After

Width:  |  Height:  |  Size: 8.4 KiB

View File

@ -0,0 +1,46 @@
---
title: Auto-update d'un site statique avec Pelican
tags: [SSG, Pelican]
---
Petite mise à jour du script [du 26 juillet 2013](@/blog/a-blog-life/2013-07-26-pelican-on-webfaction/index.md), puisque j'ai déménagé le serveur [depuis un petit temps]({filename}../server/2015-12-29-scaleway.md) et que je passe dorénavant par [Nginx]({filename}../server/2015-04-03-nginx.md). Du workflow, je conserve le lien avec Git et la centralisation dans un Gitlab. Pour la publication, je garde la génération automatique, mais uniquement si le dépôt a été mis à jour.
Bon, à un moment, j'ai pensé déplacer le contenu statique vers `Amazon S3 <https://aws.amazon.com/fr/s3/>`_, avec un petit pointeur DNS vers le bon noeud. Il y a pas mal de ressources utiles sur ce point, je vous laisse donc faire votre shopping, mais ayant un serveur à disposition, j'ai +/- laissé tomber. Vous trouverez déjà tous les liens rassemblés ci-dessous:
* `Matt McManus - How I set up, designed, and published this website <http://www.mamcmanus.com/posts/how-i-built-this-site>`_
* `Matt McManus - Setting up a Pelican site under your own domain using Amazon S3 <http://www.mamcmanus.com/posts/amazon-s3-pelican-site>`_
* `Better Pelican hosting with Amazon S3 and CloudFront <https://pmac.io/2014/06/pelican-s3-cloudfront/>`_
* `Setting Up a blog with Pelican and Amazon S3 <http://lexual.com/blog/setup-pelican-blog-on-s3/>`_
* `Moving to Amazon S3 <http://cbudjan.com/2013/06/amazon-s3/>`_
* `Amazon S3 Versioning - What, how and why? <https://linuxacademy.com/blog/amazon-web-services-2/amazon-s3-versioning-what-how-why/>`_
Le script ressemble à ceci:
```bash
#! /usr/bin/env bash
git fetch origin
reslog=$(git log HEAD..origin/master --oneline)
if [[ "${reslog}" != "" ]] ; then
echo "Updating pelican-site"
git merge origin/master
virtualenv -p /usr/bin/python3 .
source bin/activate
pip install -r requirements/base.txt
pelican
fi
```
Pour son exécution, j'ai ajouté une ligne dans Cron:
```bash
30 * * * * /var/www/{site_name}/update_site.sh
```
Nginx pointe alors vers le répertoire `output`, qui sera généré par [Pelican](https://getpelican.com).
Sources
-------
* [Check if pull is needed](http://stackoverflow.com/questions/3258243/check-if-pull-needed-in-git/12791408#12791408)

View File

@ -0,0 +1,20 @@
---
title: Ghost
---
J'avais déjà essayé [Ghost](https://ghost.org) il y a quelques semaines, mais deux-trois trucs m'avaient confirmé que ce n'était pas (encore) la solution parfaite. J'avais continué mon exploration, en repassant notamment par [Pelican](http://docs.getpelican.com/en/stable/), [Hugo](http://gohugo.io/), [Pluxml](http://pluxml.org/) et [Blogotext](https://lehollandaisvolant.net/blogotext/fr/). Aucun ne colle réellement à ma manière de prendre note.
Jusqu'à présent, je tapais du texte, synchronisé avec un dépôt [#git](https://sources.grimbox.be) et converti en site statique. Ce type de conversion me gonfle: on part d'un pseudo-standard (*markdown*) et finalement, il n'y a rien de normalisé, car tout dépend de la manière dont les informations sont représentées. C'est encore pire avec [Hugo](http://gohugo.io/), puisque chaque section peut avoir sa propre représentation. C'est top, vraiment. Mais pas envie d'adapter MA manière d'écrire à ce qu'une autre personne aura imaginé. Je fais déjà assez ça au taf que pour m'y plier à la maison.
Pour [Pluxml](http://pluxml.org/) et [Blogotext](https://lehollandaisvolant.net/blogotext/fr/), c'est différent: le premier demande a été *pluginisé* avant de pouvoir commencer à écrire. La partie édition est fonctionnelle, mais pas sans distraction (*distraction free*, pour ceux qui parlent la langue de Batman). Blogotext est sans doute ce qui approchait le plus ce que je souhaitais... Mais avec (de nouveau) sa propre syntaxe à apprendre (et donc tout mon contenu existant à convertir). J'ai même envisagé de revenir vers WordPress, mais son éditeur me repousse encore plus loin de la simplicité que je souhaite. Et comme la majorité de mon contenu contient des snippets, il aura finalement à nouveau fallu dénicher le bon plugin, avec la bonne coloration syntaxique, qui n'ajoute pas bêtement des numéros de lignes ou un ascenseur horizontal pour arriver à la fin de la ligne.
Bref, Ghost. Parce que:
* Markdown + markdown extra (pieds de page, *strike through*, ...)
* Une appli Android franchement bien foutue, même hors ligne
* Pas de taxonomies louches ou de trucs compliqués, les tags sont à peu près la solution à tout problème de catégorisation: une catégorie principale? Un tag. Une modification de template? Un tag. Une page spécifique ? Un tag. Un flux RSS par "section"? Un tag. Sisi, c'est aussi bête que ça.
* Et une chouette gestion des images, avec une interface ergonomique d'upload, un mode sans distraction, une prévisualisation en live, un mode *Hemingway*, ...
Nan, je vous jure. C'est pas parfait... Mais sans prise de tête.
Même l'installation est accessible (et pourtant, c'est du node.js sous le capot hein), jusqu'à la configuration d'nginx et de let's encrypt.

View File

@ -0,0 +1,30 @@
---
title: Back to Wordpress
---
Jusqu'à présent, mes "articles" étaient écrits en local puis commités sur mon dépôt Git, ou directement dans [Gitea](https://sources.grimbox.be/), grâce à sa très bonne intégration MarkDown-HTML (voire n'importe quel format vers HTML, pour peu qu'on ajoute un [rendu externe](https://docs.gitea.io/zh-cn/external-renderers/)).
Pour la présentation du contenu, mes premières pistes reprenaient l'utilisation d'un site statique, mais je me suis vite heurté à deux trois petits hics:
* En fonction du générateur (Hugo, Jekyll, ...), Le format du frontmatter differe: toml, yaml, ...
* En fonction du thème, les clés de métadonnées pouvaient également changer et être spécifiques - pour être utilisées dans un contexte particulier... Image d'entête, auteur, ...
* Je n'ai pas trouvé de bonne application mobile pour la rédaction rapide d'un brouillon. Une idée qui passe et l'attraper au passage pour la compléter plus tard, par exemple. J'ai essayé Gitnex et quelques éditeurs de code locaux, mais cela ne me semble pas encore au point.
En général, j'écris mes contenus selon une structure classique (titre principal, sujets, sections, ...) en Markdown ou dans d'autres syntaxes (reStructuredText, AsciiDoc). Le nom du fichier reprend la date au format YYYY-MM-DD et un slug (en évitant les espaces et les caractères potentiellement foireux). En gros, c'est basique et je ne m'encombre pas d'une section d'en-tête ni de propriétés de classement: les dossiers et sois dossiers dans lesquels le fichier est créé suffisent à le catégoriser.
Il n'y a pas non plus de mécanisme d'étiquettes. Une idée (mais cela aurait déplacé la complexité au niveau du générateur) aurait été de considérer que le dossier de niveau le plus haut aurait été la catégorie, tandis que tout sous-dossier concernerait un mécanisme de classement ou de regroupement - par exemple, par auteur ou par collection. Une seconde idée aurait été d'avoir une liste de mots clés stockée sur le côté, et de considérer un ces mots s'ils étaient présents dans le document.
En bref, c'est volontairement réducteur. Les solutions qui me semblent intéressantes sont: la création de mon propre générateur (en cours - mais je doute que je le terminerai un jour ;-)), [Zola](https://www.getzola.org/), dont la permissivité a l'air de coller avec la manière d'écrire, ou tout mettre dans Nextcloud, en conservant ma structure (et donc en lien avec un générateur spécifique).
![https://xkcd.com/927/](/assets/images/xkcd/927.png)
Pourquoi (re)passer sur Wordpress:
* Il existe une application Android qui me permettra de créer rapidement des brouillons
* Avec l'API, je pourrais toujours développer une synchronisation Wordpress -> folders/files. Le seul soucis reviendra à formater correctement le contenu 🤔 ...). L'inverse d'un CMS-Headless, en gros ... oh... un CMS, quoi... Bref, c'est surtout pour le fun.
* L'éditeur. Gutenberg a ses avantages et ses défauts. De mon côté, j'aime bien 😋
* La gestion des média !
Les désavantages (par rapport à un site statique) concernent principalement la maintenance et les performances. J'ose cependant espérer ne pas avoir plus de quelques lectures par mois 😉
Je migrerai les différents contenus au fil de l'eau, et j'en profiterai pour purger les contenus plus à jour, voire à les déplacer vers le [wiki](https://wiki.grimbox.be).

Binary file not shown.

After

Width:  |  Height:  |  Size: 45 KiB

Binary file not shown.

After

Width:  |  Height:  |  Size: 49 KiB

View File

@ -0,0 +1,125 @@
---
title: To Jekyll and Beyond
---
Après avoir pas mal chipoté entre Pelican, Wordpress, mon propre générateur, mes envies, mes râleries, j'ai finalement switché vers [Jekyll](https://jekyllrb.com/).
A première vue, c'est un générateur qui fait un peu figure de mamie, au milieu des petits nouveaux que sont [Hugo](https://gohugo.io), [Hexo](https://hexo.io/) ou [Zola](https://www.getzola.org/). Ce qui m'a décidé:
1. Quel que soit le générateur, il m'aurait fallu repasser dans tous mes articles pour compléter le *frontmatter* en YAML.
2. Je n'ai jamais accroché à la syntaxe des templates de Hugo (ce qui a même valu au créateur de Zola de démarrer son propre générateur de site statique)
3. Le *frontmatter* de Zola est en ... TOML. [Il est prévu d'autoriser une version stricte de YAML](https://github.com/getzola/zola/pull/990), mais ce n'est pas encore intégré sur la branche principale. Quitte à retravailler tous mes articles dans un format, autant que ce format soit relativement portable et ne me demande pas trop de travail la prochaine que j'aurai une envie de changement.
4. Jekyll est *orienté blogs*. Il n'est pas nécessaire de *trop* réfléchir à sa structuration, dans la mesure où toute l'architecture est orientée vers du contenu chronologique.
5. Jekyll vient avec un répertoire fourni de plugins et de thèmes. A nouveau, comme la structure est bien documentée, ce sont les thèmes qui s'adaptent au contenu, et pas l'inverse - je pense principalement à Hugo, où chaque thème peut définir un ensemble de nouvelles propriétés pour présenter un affichage cohérent, ou à Zola où certains thèmes ne fonctionnent que si la structure des répertoires exigée par le thème est respectée.
Et pour couronner le tout, certains plugins permettent de [se passer de frontmatter](https://github.com/benbalter/jekyll-titles-from-headings), disposer d'un moteur de recherche (basé sur [lunr.js](https://lunrjs.com/)) ou d'une table des matières.
En bref, c'est joli, fonctionnel, facile à mettre en place, permissif et flexible. Tout ce que j'aime dans un outil :-)
Le seul point un chouia négatif concernerait la mise en place en elle-même, puisqu'il faut disposer d'un environnement Ruby, de plusieurs dépendances, que [l'installation sous Windows n'est pas des plus faciles](https://jekyllrb.com/docs/installation/windows/), ... et en même temps, je m'en fiche, parce que la génération va passer par [Drone](https://drone.io).
Zou, c'est parti pour la configuration!
## Configuration des clés SSH
Par sécurité (?), j'ai créé un nouvel utilisateur `jekyll` sur le serveur.
```bash
adduser --disabled-login --gecos 'jekyll' jekyll
su - jekyll
ssh-keygen -t ed25519
cat .ssh/ed25519 > .ssh/authorized_keys
```
## Configuration de Drone
Pour configurer Drone, il n'y a pas grand chose à faire. Juste quelques essais à réaliser (et donc quelques builds qui ont échoué).
### Build 1 - ruby:latest
Le premier build a réussi, mais je n'ai pas pris beaucoup de risques: j'ai juste câblé la dernière image disponible pour Ruby, puis démarré la construction du site à partir des sources. Forcément, ça a réussi. Mais entre le téléchargement de l'image, la récupération des prérequis et la construction des dépendances, il faut compter près de 5 minutes pour avoir un résultat. Il y a sans doute moyen d'améliorer ça...
### Build 2 - ruby:latest + deploy step
Le deuxième build ajoute une étape de déploiement via SCP au pipeline. Sauf que comme un gros débile, j'ai mal nommé les secrets entre le pipeline et les secrets. On recommence.
### Build 3 - ruby:latest + deploy step (2)
Avec les bons secrets, ça passe. Jusqu'à l'authentification de mon utilisateur `jekyll` sur le serveur.
Il fallait encore ajouter la clé dans le fichier `/home/jekyll/.ssh/authorized_keys` pour qu'il puisse se connecter.
Après cela, le déploiement s'est correctement déroulé! Plus qu'à accélérer les étapes qui peuvent l'être.
### Build 4 - jekyll:latest
`Permission denied @ dir_s_mkdir` à l'étape de construction :-( Après [une petite recherche](https://blog.ruanbekker.com/blog/2019/04/23/using-drone-ci-to-build-a-jekyll-site-and-deploy-to-docker-swarm/), il fallait ajouter `chown -R jekyll:jekyll /drone` dans les commandes à exécuter.
### Build 5 - jekyll:latest + deploy = everything's fine!
Le fichier `.drone.yml` final ressemble à ceci:
```yaml
kind: pipeline
name: default
steps:
- name: build
image: jekyll/jekyll:latest
commands:
- chown -R jekyll:jekyll /drone
- gem update --system
- gem install bundler
- bundle install
- bundle exec jekyll build
- name: deploy
image: appleboy/drone-scp
settings:
host: grimbox.be
user:
from_secret: ssh_user
key:
from_secret: ssh_key
port: 22
source:
- _site/
target: /var/www/grimbox.be
trigger:
branch: [master]
event: [push, tag]
```
Il y a sans doute moyen d'améliorer encore une étape ou deux, par exemple une petite notification avec l'état final *via* Telegram ou par email.
## Configuration d'Nginx
Avec le pipeline ci-dessus, les fichiers sources sont copiés vers le répertoire `/var/www/grimbox.be/_site`.
J'ai simplement modifié la variable `root` dans mon fichier de configuration.
## Conclusion
A chaque `push` ou `tag` sur la branche principale, les sources sont envoyées dans un container avec la dernière version de `jekyll`, qui s'occupe de la construction, pour ensuite la passer via SCP à mon serveur.
Au final, je pense que c'est un tout petit peu de l'overkill que d'instancier un nouveau container juste pour envoyer des fichiers *via* SCP... Et je me demande si ce type d'outil ne serait pas simplement présent sur l'image `jekyll` de base, pour économiser un chouia en ressource. Le soucis alors serait que l'étape de déploiement serait inclue dans l'étape de construction...
Mais au final, j'ai ce que je voulais:
* Mes sources dans un dépôt Git, avec historique.
* Un pipeline de déploiement continu (relativement simple, je vous l'accorde)
* La possibilité d'utiliser n'importe quel éditeur: Codium, l'éditeur de Gitea, ...
* Une fonction de recherche sur le site
* Quelques friandises utiles et une chouette présentation au travers du thème [minimal-mistakes](https://mmistakes.github.io/minimal-mistakes/) - que j'aimerais encore peaufiner un peu.
* La possibilité de séparer mes articles selon leur catégorie, tout en conservant une trame chronologique qui ne soit pas proprement séparée en sections.
Et le tout, avec un *time-to-market* de moins de 40 secondes entre le push et la mise en production :-)
![](gitea-drone-jekyll-time.png)
## Ressources
* [Automagically build and deploy your Jekyll site with Drone CI](https://lanre.wtf/blog/2018/10/10/drone-ci-to-deploy-a-jekyll-site/)
* [Using Drone CI to Build a Jekyll Site and Deploy to Docker Swarm](https://blog.ruanbekker.com/blog/2019/04/23/using-drone-ci-to-build-a-jekyll-site-and-deploy-to-docker-swarm/)
* [Comment configurer les clés SSH sur Debian 10](https://www.codeflow.site/fr/article/how-to-set-up-ssh-keys-on-debian-10) - vu que j'avais oublié partie `authorized_keys` pour le nouvel utilisateur.
* [drone-scp plugin](http://plugins.drone.io/appleboy/drone-scp/), pour la configuration des clés.
* Le thème [minimal-mistakes](https://mmistakes.github.io/minimal-mistakes/)
* La [documentation de Jekyll](https://jekyllrb.com/)

Binary file not shown.

After

Width:  |  Height:  |  Size: 26 KiB

View File

@ -0,0 +1,61 @@
---
title: Classless CSS framework
---
Ce n'est une surprise pour personne, je hais, je vomis, j'abhorre les frameworks CSS.
Je trouve génial ce que certaines personnes arrivent à faire avec quelques lignes de code, des `<div>` tout partout, mais cela noie la syntaxe du fichier, alourdit la compréhension que je peux en avoir et finit par me faire détester quelque chose d'essentiel.
Le dernier exemple en date est [Bulma](https://bulma.io/documentation/overview/start/), qui a l'air extrêment prometteur, orienté [Flexbox](https://developer.mozilla.org/fr/docs/Apprendre/CSS/CSS_layout/Flexbox), bourré de plein de bonnes idées, avec des classes à ne plus savoir qu'en faire, tout en conservant les fonctionnalités "modernes" (navigation, cartes, section "hero", ...).
Sauf que le morceau ci-dessous
```html
<!DOCTYPE html>
<html>
<head>
<meta name="viewport" content="width=device-width, initial-scale=1">
<link rel="stylesheet" href="https://cdn.jsdelivr.net/npm/bulma@0.9.1/css/bulma.min.css">
</head>
<body>
<h1>Titre principal</h1>
<h2>Titre secondaire (1)</h2>
<p>Paragraphe</p>
<h2>Titre secondaire (2)</h2>
<p>Paragraphe (aussi)</p>
</body>
</html>
```
donne le rendu HTML suivant (sous Firefox 84), avec une première passe de mise en page (sans fioritures, couleurs, accessibilité ou quoi que ce soit, mais lisible):
![](base-html.png)
Bulma, de son côté, donne ceci:
![](with-bulma.png)
C'est délibéré, c'est dans la [doc](https://bulma.io/documentation/overview/modifiers/):
> Because Bulma solely comprises CSS classes, the HTML code you write has no impact on the styling of your page. That's why `.input` exists as a class, so you can choose which `<input type="text">` elements you want to style.
Il suffit de lire pour savoir à quoi s'attendre, mais devoir ajouter des classes sur des éléments qui spécifient **déjà** une certaine forme de formatage me semble un tantinet redondant.
A l'opposé, il y a les mastodontes que sont [Bootstrap](https://getbootstrap.com/), [Foundation](https://get.foundation) (- vous voulez un squelette de base ? vous partez déjà avec 300ko de fichiers CSS/JS) ou [Semantic UI](https://semantic-ui.com/introduction/getting-started.html).
## Bref
Je veux du KISS, de la simplicité, un template léger et économe, des couleurs choisies pour moi (parce qu'avec la manière dont j'habille mes enfants le matin, les gens pensent que c'est Mardi Gras toute l'année) et une cohérence esthéthique qui me permette de me concentrer sur les éléments que je souhaite afficher, et pas sur la manière dont ces éléments doivent s'agencer entre eux, sous réserve que la tangente asymptotique de mon grille-pain soit compatible avec mon navigateur.
## Classless
C'est plus ou moins le moment où je tombe sur des frameworks *classless*, c'est-à-dire sans classes: le balisage HTML est utilisé tel quel, sans se poser de questions.
Certains éléments permettent une mise en page, mais le tout reste logique, ou en tout cas, induit:
* La typographie de base est respectée (`h1`, `h2`, ...)
* Un élément de navigation sera décrit par une balise `<nav>` (Joie! C'est même mnémotechnique) avec des éléments de liste en dessous.
* Idem pour les éléments `articles`, `aside` ou `footer` dont on vantait la présence [au tout début du standard HTML5](https://www.alsacreations.com/article/lire/1376-html5-section-article-nav-header-footer-aside.html) (- oui, je parle de 2012, pas de 2021).
* ...
J'ai repéré ceux-ci, suite [à](https://github.com/dbohdan/classless-css) [quelques](https://github.com/troxler/awesome-css-frameworks) [dépôts](https://github.com/cardinalcss/cardinalcss) sur Github. Et il y en a presque plus que des frameworks "connus": [WaterCSS](https://watercss.kognise.dev/), [Classless](http://classless.de/), [ConcreteCSS](https://concrete.style/), [W3C Core styles](https://www.w3.org/StyleSheets/Core/Overview), [Sakura](https://github.com/oxalorg/sakura), [Stylize.css](https://github.com/vasanthv/stylize.css), [RidgeCSS](https://ridgecss.com/), [AttriCSS](https://raj457036.github.io/attriCSS/templates/midnight-green.html), [FlatRemixCSS](https://drasite.com/flat-remix-css) ou encore [BonsaiCSS](https://www.bonsaicss.com).
Le choix ne manque pas. Long live the kiss.

Binary file not shown.

After

Width:  |  Height:  |  Size: 19 KiB

View File

@ -0,0 +1,27 @@
---
title: From Jekyll to Zola
---
J'en parlais encore l'année dernière, suite à mes différents sauts de plateformes: Zola me tentait 'achement grave, mais la non-compatibilité du *frontmatter* en YAML était un peu un facteur bloquant.
Finalement, depuis la 0.13, YAML (strict) est supporté !
Je fais donc le pas, notamment grâce au moteur de templates qui est un pur bonheur à utiliser (Coucou [Jinja2](https://jinja2docs.readthedocs.io/en/stable/)! 😜)
J'en profite également pour intégrer un thème un peu ~~moins peté de partout~~ plus personnel, inspiré de [Daker](https://github.com/daker/daker.github.io).
Au niveau des choses franchement sympas:
* **Un moteur de recherche intégré**, basé sur [elasticlunr.js](http://elasticlunr.com/) - mais vous devrez malgré tout intégrer vous-mêmes les résultats dans les templates - [cf.](https://github.com/getzola/zola/blob/master/docs/static/search.js) (basé sur mdbook).
* **Un flux RSS**, simplement en ajoutant deux éléments:
* `generate_feed = true` dans le fichier de configuration
* Un lien vers le fichier `atom.xml` dans le template de base.
* **Une structure de fichiers plus simple** (que Jekyll), notamment en évitant les redondants répertoires `_posts` comme sous-répertoires et en autorisant la diffusion d'un [binaire](https://github.com/getzola/zola/releases), ce qui a pour résultat de simplifier les fichiers de dépendances à la racine du répertoire (`Gemfile`, `Gemfile.lock`, ...), tout en reléguant les templates dans leur propre répertoire. Pas de page `404.html` ou `index.html` à la racine.
* **Des templates faciles à comprendre** - je citais déjà plus haut une référence à Jinja, et sans être un Dieu du CSS et de la mise en page (ce serait même plutôt l'inverse), il est possible de déployer un site construit en se limitant à quatre templates:
* `base.html`, pour le squelette et l'architecture générale
* `index.html` pour la page d'accueil
* `page.html` pour le rendu d'un contenu
* `section.html` pour le rendu d'une section.
Dans la foulée, j'ai simplifier la gestion des assets, en les plaçant directement dans le répertoire de l'article. Cela allourdit une partie de la rédaction, puisque chaque contenu se trouve dans son propre répertoire, mais cela permet aussi que chacun d'entre eux soit présenté comme un ensemble cohérent - une simple *preview* dans n'importe quel éditeur rendra correctement le format de l'article - à l'exception des liens internes.

View File

@ -0,0 +1,115 @@
---
title: Linker une librairie Sass pour Zola avec NPM
description: CSS with superpowers
---
## Les bases
Cela fait un bout de temps que je zieute (en bavant) du côté de [Sass] (https://sass-lang.com/guide).
Vu ma faible compréhension des CSS en général, un peu d'aide ne ferait pas de mal.
> Sass is a stylesheet language thats compiled to CSS. It allows you to use variables, nested rules, mixins, functions, and more, all with a fully CSS-compatible syntax.
> Sass helps keep large stylesheets well-organized and makes it easy to share design within and across projects.
**En résumé**: des variables pour éviter un *search & replace* massif, des règles imbriquées (mais réellement imbriquées hein, pas juste avec un affichage résultat en cascade), des fonctions et plein de trucs utiles (et pratiques).
Par exemple, les deux snipets suivants donneront le même résultat, avec compilation (transpilation ? transplantation ?) en CSS - SCSS étant plus proche du CSS, tandis que Sass a l'air d'avoir été croisé avec du YAML:
```scss
$font-stack: Helvetica, sans-serif;
$primary-color: #333;
body {
font: 100% $font-stack;
color: $primary-color;
}
```
```sass
$font-stack: Helvetica, sans-serif
$primary-color: #333
body
font: 100% $font-stack
color: $primary-color
```
## Lier le fichier sass
[Zola](https://getzola.org) supporte nativement les fichiers Sass et Scss.
Dès que l'on place ou qu'on modifie un fichier dans le répertoire `sass` du répertoire de base, Zola s'en aperçoit et convertit ce fichier en CSS classique:
```bash
Change detected @ 2021-05-04 21:08:14
-> Sass file changed /home/fred/Sources/dev-blog/sass/main.scss
Done in 2ms
```
-> `body{font:100% Helvetica,sans-serif;color:#333}`.
Il suffit ensuite de le référencer à partir de l'un des templates en appelant une la fonction `get_url(path='fichier.css')`.
## Intégration d'un nouveau thème
Il nous suffit à présent de récupérer une base de travail *via* [npm](https://www.npmjs.com/), puis de la personnaliser pour l'intégrer sur le site statique.
Pour la suite, je vais me baser sur [Mustard-ui](https://www.npmjs.com/package/mustard-ui), qui a l'avantage d'être léger (5Kb, d'après la doc), pas trop moche (encore que, c'est une question de goûts) et pas trop compliqué à mettre en place.
Le seul hic: configurer le dépôt pour ne pas embarquer bêtement tous les fichiers CSS et JS, sans quoi un simplement projet Django devient (statistiquement, et d'après n'importe quel gestionnaire de sources en ligne un peu évolué) un projet de mise en forme html.
Première étape: installer notre nouvelle dépendance avec la commande `npm install mustard-ui`.
Ceci nous créera un fichier `package.json` à la racine de notre projet, qui pourra être intégré aux sources sans rien déranger.
```bash
# package.json
{
"dependencies": {
"mustard-ui": "^1.0.4"
}
}
```
C'est ici que cela coince, parce que la déclaration `@import <url>` qui pointe vers le répertoire `../node_modules/mustard-ui/dist/css` n'interprète pas le fichier correctement, et continue à pointer vers ce même fichier après compitranspiplantation en CSS.
L'astuce consiste simplement à aller chercher le fichier `mustard-ui.scss`, dans le répertoire `../node_modules/mustard-ui/src/scss/mustard-ui.scss`.
```scss
// app.scss
$font-stack: Helvetica, sans-serif;
$primary-color: #333;
body {
font: 100% $font-stack;
color: $primary-color;
}
@import '../node_modules/mustard-ui/src/scss/mustard-ui.scss';
```
On peut ensuite aller gaiement piocher du côté [d'un exemple](https://github.com/kylelogue/mustard-ui/blob/master/examples/blog.html) pour adapter les squelettes html.
## Adaptation de Drone
Profitez-en pour également intégrer le fichier `package-lock.json` qui aura été créé pour l'occasion, et qui [contient l'arbre complet des dépendances](https://stackoverflow.com/questions/44206782/do-i-commit-the-package-lock-json-file-created-by-npm-5).
Il nous reste ensuite à adapter le fichier `.drone.yml` pour installer NodeJS et référencer la récupération de nos dépendances:
```yaml
# .drone.yml
[...]
steps:
- name: build
image: alpine:latest
commands:
- apk add --update npm
- npm install
[...]
```
## Quelques ressources
* [Thoughts about asset prossessing](https://zola.discourse.group/t/thoughts-about-asset-prossessing/709)

5
content/a-blog-life/_index.md Executable file
View File

@ -0,0 +1,5 @@
+++
title = "A blog life"
transparent = true
sort_by = "date"
+++

View File

@ -0,0 +1,5 @@
+++
title = "Au coin du feu"
transparent = true
sort_by = "date"
+++

Binary file not shown.

After

Width:  |  Height:  |  Size: 83 KiB

View File

@ -0,0 +1,10 @@
---
title: Bro on the Go
writers: [Barney Stinson]
---
Peu de temps après m'être procuré le [Bro Code](https://www.amazon.com/Bro-Code-Barney-Stinson/dp/143911000X?SubscriptionId=AKIAILSHYYTFIVPWUY6Q), je me suis offert le [Bro on the Go](https://www.amazon.com/Bro-Go-Barney-Stinson/dp/1439173133).
D'abord, le format du livre est petit, inhabituel et ne rendra pas spécialement bien dans une bibliothèque :-p Ensuite au niveau du contenu, il est un gros cran en dessous du Bro Code. Ok, il ne coute *que* 6€ et pourra constituer un petit cadeau sympa, mais je ne le recommanderais pas pour les raisons suivantes : le Bro on the Go ne contient qu'une phrase par page, certaines étant directement reprise du Bro Code, d'autres n'étant pas spécialement intéressantes. Même l'introduction donne un petit sentiment de "pas assez".
Préférez-lui le Bro Code, beaucoup plus complet, plus amusant et bourré de petits hints, d'exceptions et de schémas qui en font un bouquin vraiment agréable à lire. Si vous avez déjà le Bro Code, celui-ci n'en vaut pas vraiment la peine. Et si vous n'en avez aucun, prenez le Bro Code, il suffira à lui tout seul !

Binary file not shown.

After

Width:  |  Height:  |  Size: 18 KiB

View File

@ -0,0 +1,14 @@
---
title: World War Z
writers: [Max Brooks]
---
Le pitch est simple: l'apocalypse, des zombies, plein de morts qui cherchent à faire leur casse-croute des vivants. Un lundi sous la pluie, quoi. Ce qui est sympa, c'est que le livre ne se fixe pas sur un petit groupe de survivants qui vont tous crever dans d'atroces souffrances les uns après les autres, mais se présente comme un recueil de petites interviews entre "le héros", un journaliste qui travaille pour l'ONU (ou plutôt ce qu'il en reste...) et différents survivants. Chaque personnage y va de sa petite anecdote sur les évènements qui se sont déroulés, et c'est au travers de leurs yeux que l'on découvre les faits. On a ainsi un point de vue "avant-après" pour plusieurs endroits de par le monde, en France, au Chili, en Chine, en Inde, ...
L'auteur commence évidemment par l'apparition des premiers symptômes, puis enchaîne sur la manière dont le virus s'est rapidement répandu, suivie de "La Grande Panique", la guerre proprement (ahah...) dite, et finalement la fin des hostilités. Tout cela est vu par certains personnages clés, qui auront chacun eu leurs propres jugements et leurs propres expériences à ces différents moments. Il ne s'agit donc pas d'un livre d'horreur bourré de suspens et de descriptions horribles, mais plutôt d'un assemblage de témoignages qui tendent à rendre le récit plus réel.
Certaines personnes pourraient être déçues que l'histoire ne rentre pas suffisamment dans les détails, et qu'aucune piste ne soit donnée sur l'origine du mal. De ce côté-là, il va falloir accepter pas mal de choses sans vouloir à tout prix comprendre comment et pourquoi... Comme dans la plupart des histoires du genre, hein, sans vouloir faire la fine bouche.
Au niveau des points forts: chaque histoire trouve ses racines dans un monde qui nous est familier, que l'on parcourt au quotidien et qui n'a pas besoin de faire appel à notre imagination. Bien que chaque récit ne se concentre pas exclusivement sur les morts-vivants, on sent quand même que ceux-ci ne sont jamais très loin: l'homme a (enfin) un prédateur (autre que lui-même), ce qui amène un comportement complètement désorganisé, des regroupements, une mise-en-place de plans de survie (qui impliquent généralement la mort d'un plus grand nombre pour sauver quelques privilégiés), ... un beau bordel, en somme.
Ce dernier point donne droit à quelques scènes exceptionnelles, tant la mise en scène est crédible et vicieuse. L'auteur dépeint réellement l'arrogance de l'humanité par rapport à ce qu'elle ne connait pas, enfonce les médias pour leur recherche de la une et met en avant le pathétisme des décisions des personnes "importantes". Il va même plus loin, puisqu'il étale un contexte géopolitique et imagine l'évolution et le déclin de certaines grandes puissances. Je ne pense pas qu'un autre livre aille aussi loin dans la description du "après": on nous bassine généralement avec le présent, les monstres qui veulent se taper du burger d'humain et ces derniers qui ont souvent la bonne idée de "se séparer en groupes de tout seul, pour avoir plus de chances de s'en sortir!". Bref les explications sont crédibles et mettent dans l'ambiance. L'imagination fait le reste. C'est un peu ça qui fait aussi la force de ce roman: les grandes lignes de l'histoire sont tracées, écrites, et les récits de quelques pages raccrochent tous ces éléments les uns aux autres. Du grand micro-art :)

Binary file not shown.

After

Width:  |  Height:  |  Size: 50 KiB

View File

@ -0,0 +1,16 @@
---
title: La vérite sur l'affaire Harry Quebert
writers: [Joël Dicker]
---
Pour être honnête, la couverture n'inspirait absolument pas confiance. Cela sentait les vacances, avec des couleurs pastels, un petit village champêtre, son église, un joli ciel bleu... Tout pour faire penser à une belle histoire d'amour copiée du dernier Marc Levy. En plus de cela, les 860 pages de mon édition de poche laissaient franchement penser que je le lâcherais avant même la fin de la première partie.
Perdu.
Passé les deux premiers chapitres, tout se met en place et s'accélère. De nouveaux évènements interviennent après chaque vague émotionnelle, on est immergé de plein gré dans une histoire qui nous dépasse, où chaque détail à son importance et où l'auteur semble prendre un malin plaisir à embrouiller volontairement grâce à une mise en abîme temporelle savament orchestrée.
On s'accroche, on s'identifie aux personnages. Chacun d'entre eux cache quelque chose. On le sait, on le sent, mais on n'arrive pas réellement à mettre la main sur ce qui cloche. On sait que cela va déraper, sans jamais réellement mettre le pourquoi. Ou alors pour mieux glisser quelques pages plus loin.
Chaque détail va mettre la puce à l'oreille; on se met méfie de tout le monde, sans réellement y croire vu la quantité de pages restantes. Celle-ci se réduit de plus en plus, jusqu'au dénouement final, celui qu'on attendait, qu'on soupçonnait peut-être, mais qui s'avera finalement libérateur tant les dénouements, changements de rhytme et rebondissements sont fréquents. C'est une ôde à l'amour, au fonctionnement des instincts humains primaires. On passe de la répulsion à la compréhension en quelques pages seulement: l'auteur introspecte. On s'attache et se détache des personnages comme on tourne les pages: les nouveaux évènements apportent de la fraîcheur, des réponses et de nouvelles interrogations. Après l'avoir lu, on a un peu l'impression que chaque page, dialogue ou introduction y a sa place, que chaque information ou discussion aura une suite et on fait attention à chaque miette que l'auteur aura la bonté de laisser derrière lui et qu'il aura dispersé parmi toutes ces phrases et paragraphes. On se prend finalement au jeu du roman, en espérant en avoir encore un peu par après, en espérant que la prochaine page ne contiendra pas l'un de ces clichés ou facilités autorisées par l'écriture.
D'habitude, une histoire se subit: on se laisse porter par le flot des dialogues, à attendre qu'un évènement se passe. Ici, on se surprend à inventer et imaginer la suite, à porter des soupçons, à espérer qu'un évènement se produise. C'est là aussi tout le désespoir ce roman, c'est qu'il se passe simultanément dans le passé et dans le présent. Le présent fait place à un réel suspens. Ce qui arrive actuellement, la pression mise par certains personnages, la rancune tranmise par d'autres sont réellement ressenties, mais laissent place à d'autres sentiments une fois évaporées. Le passé est passé, on en connait la fin dès les premières pages, mais on se prend quand même à espérer qu'il soit faux ou partiellement incorrect, que des indices laissent à penser que... peut-être qu'on se trompe? Peut-être que tout ça ne s'est jamais passé? Peut-être que l'auteur rêve tout ce qui lui arrive, que tout cela n'est jamais arrivé, et que la réalité n'est pas celle qu'on lit?

Binary file not shown.

After

Width:  |  Height:  |  Size: 393 KiB

View File

@ -0,0 +1,8 @@
---
title: Le Soleil des Scortas
writers: [Yvan Gaudé]
---
> Le Soleil des Scorta est un roman écrit par Laurent Gaudé publié chez Actes Sud le 1er août 2004 et ayant remporté le prix Goncourt la même année, constituant le premier prix prestigieux obtenu par les éditions Actes Sud. Ce roman a également reçu le prix du roman populiste et le prix du jury Jean-Giono en 2004.
Source: [Wikipedia](https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Soleil_des_Scorta)

Binary file not shown.

After

Width:  |  Height:  |  Size: 53 KiB

View File

@ -0,0 +1,12 @@
---
title: Le problème Spinoza
writers: [Irvin Yalom]
---
Nous sommes en juin, j'ai pris du retard dans mes écrits. Tant pis. Ce sera de mémoire, épicétou !
De ce dont je me rappelle, c'est que ce livre donnait deux aperçus contradictoire sur la religion juive; d'une part, la vision de Spinoza quant aux obligations de la relagion, son exclusion de la communauté et ses écrits. De l'autre, [...] faisant partie des jeunesses Hitlériennes, persuadé de son bon droit, de la nécessité de se débarasser des Juifs. Ses professeurs lui demanderont un travail sur Spinoza, afin de relativiser ses idéaux face à un Juif.
*A priori*, cet article restera en brouillon :) [^1]
[^1] Ah non, m*rde: quelqu'un l'a publié.

Binary file not shown.

After

Width:  |  Height:  |  Size: 42 KiB

View File

@ -0,0 +1,11 @@
---
title: Un homme effacé
---
> "Quoiqu'il arrive, il faut vous faire à l'idée que vous ne ressortirez pas *blanchi* du tribunal. C'est une illusion de croire ça. On ne ressort pas blanchi d'un procès comme celui-ci. Soit on en ressort sali, soit on n'en ressort pas du tout."
Je ne pense pas qu'il soit déontologiquement propice de cataloguer un livre parlant de pédo-pornographie comme "touchant", mais c'est le seul qui me soit venu à l'esprit après avoir tourné sa dernière page.
L'auteur y parle d'une méprise: d'un professeur, petit-fils de célébrité, qui est accusé d'avoir téléchargé un petit millier de photos impliquant bébés, enfants et dégradations sexuelles. Son avocat lui conseille de plaider coupable. Déjà pas terrible à la base, sa vie lui échappe un peu plus, sans qu'il ne puisse se rattacher à quoi que ce soit qu'il connaisse: le moindre de ses actes passés devient un prétexte, son entourage lui fait bénéficier de la présomption de culpabilité et aucun de ses collègues ne lève le petit doigt pour lui tendre la main.
Au final, un bon pastiche sur la une des média, la froideur d'un système judiciaire, l'hypocrisie des relations humaines et les profondeurs dans lesquelles l'esprit humain peut parfois sombrer.

Binary file not shown.

After

Width:  |  Height:  |  Size: 109 KiB

View File

@ -0,0 +1,14 @@
---
title: Les proies
writers: [Thomas Cullinan]
---
Une brique de 600 pages en "écrit-tout-petit" complètement malsaine, où une pensionnaire ramène un soldat blessé de l'armée adverse. Les pensionnaires vont se monter les unes sur les autres pour se rapprocher du nouveau venu, qui va tremper dans les discussions sordides et les coups montés foireux.
> Le 6 mai 1864, la forêt de la Wilderness est le théâtre de l'une des plus effroyables batailles de la guerre de Sécession. L'orage d'acier que déchaîne ce jour-là l'artillerie rebelle de Robert Lee, à laquelle répond celle du général de l'Union Ulysses Grant, embrase sans distinction arbres et fantassins. Malgré ses blessures, un caporal nordiste réussit à s'échapper du brasier et trouve refuge dans un pensionnat pour jeunes filles confédéré. Mais l'intrusion soudaine d'un mâle vient perturber la vie de recluses, pétrie de valeurs puritaines et de pulsions refoulées, des huit femmes qu'abrite encore l'institution. Objet de tous les fantasmes, le soldat va s'employer à les incarner avec un art consommé de la manipulation, jusqu'à une nuit où tout bascule. Dès lors, la haine sera sa seule maîtresse, la vengeance l'unique motivation de ses anges gardiens.
Source: [20minutes.fr](http://www.20minutes.fr/livres/1151927-20130514-20130508-les-proies-thomas-cullinan-chez-passage-nord-ouest-albi-france).
Pour l'anecdote (toujours du même site):
> En 1971, saisi par l'originalité de ce roman que les critiques littéraires américains qualifient de *psychological sexual novel*, Don Siegel le porte à l'écran, offrant enfin à Clint Eastwood un rôle d'exception aux antipodes de son image habituelle de gunfighter triomphant.

Binary file not shown.

After

Width:  |  Height:  |  Size: 17 KiB

View File

@ -0,0 +1,12 @@
---
title: Little Bird
writers: [Craig Johnson]
---
J'ai découvert Craig Johnson un peu au pif. Mon papou qui me sort un petit "Tiens, cela pourrait te plaire..." juste avant que je ne mette les voiles avec le schtroumpf. Mes voyages en métro commençaient à s'allonger, j'avais envie d'une histoire courte, prenante et dynamique. Il faut dire aussi qu'après avoir lu [Les proies](@/blog/au-coin-du-feu/books/2015-05-16-les-proies/index.md) (600 pages de bonne humeur dans un huit clos sanglant), j'avais besoin d'un truc frais, expéditif, drôle, ouvert, aéré, avec des grands espaces, des poneys qui courent et un arc-en-ciel.
Il ne pouvait pas mieux tomber.
> Après vingt-quatre années au bureau du shérif du comté d'Absaroka, Walt Longmire aspire à finir sa carrière en paix. Ses espoirs s'envolent quand on découvre le corps de Cody Pritchard près de la réserve cheyenne. Deux ans auparavant, Cody avait été un des quatre adolescents condamnés avec sursis pour le viol d'une jeune Indienne, un jugement qui avait avivé les tensions entre les deux communautés. Aujourd'hui, il semble que quelqu'un cherche à venger la jeune fille. Alors que se prépare un violent blizzard, Walt devra parcourir les vastes étendues du Wyoming sur la piste d'un assassin déterminé à parvenir à ses fins. Avec ce premier volet des aventures du shérif mélancolique et désabusé, Walt Longmire, Craig Johnson s'impose d'emblée parmi les plus grands.
Du grand, du très bon, de l'indispensable. A lire. Vite.

Binary file not shown.

After

Width:  |  Height:  |  Size: 24 KiB

View File

@ -0,0 +1,12 @@
---
title: Le camp des morts
writers: [Craig Johnson]
---
Je continue mon exploration du far west contemporain avec le shérif Walt Longmire. Après avoir englouti le premier tome de ses aventures, *Little Bird*, je me suis lancé dans le deuxième tome.
> "Lorsque Mari Baroja est empoisonnée à la maison de retraite de Durant, Wyoming, le shérif Walt Longmire se trouve embarqué dans une enquête qui le ramène cinquante ans en arrière. Il se plonge alors dans le passé mystérieux de cette femme et dans celui de son mentor, le shérif Lucian Connally à la poigne légendaire. Tandis que l'histoire douloureuse de la victime trouve peu à peu une résonance dans le présent, d'autres meurtres se mettent sur le chemin des deux shérifs. Aidé par son ami de toujours, l'Indien Henri Standing Bear, son adjointe au langage fleuri et un nouveau venu séduisant, le shérif mélancolique et désabusé se lance à la poursuite de l'assassin à travers les Hautes Plaines enneigées."
Moins prenant que le premier, il n'en reste pas moins excellent dans son histoire, ses blagues vaseuses, sa violence et ses personnages hauts en noirceur. Le caractère des personnages déjà croisés y est approfondi et de nouveaux font leur apparition, le tout agrémenté des réfléxions du shérif ou de son pote de toujours, Henry Standing Bear. Lucian est un peu plus mis en avant dans cet épisode, et devient un élément clé pour l'enquête.
Du bon, du très bon (quoiqu'un cran en dessous du premier), bref un *must read*.

Binary file not shown.

After

Width:  |  Height:  |  Size: 24 KiB

View File

@ -0,0 +1,8 @@
---
title: L'indien blanc
writers: [Craig Johnson]
---
> Walt Longmire, le shérif du comté d'Absaroka, n'a pas pour habitude de s'éloigner de ses terres familières du Wyoming. Quand il décide d'accompagner son vieil ami Henry Standing Bear à Philadelphie, où vit sa fille Cady, il ne se doute pas que son séjour va prendre une tournure tragique. Agressée pour une raison inconnue, Cady se retrouve dans le coma, première victime d'une longue liste, et Walt doit se lancer sur la piste d'un vaste réseau de trafiquants de drogue. Commence alors une longue errance urbaine sous la surveillance d'un mystérieux Indien blanc. Ce nouveau volet des aventures de Walt Longmire nous entraîne dans une course-poursuite haletante au coeur de la Cité de l'amour fraternel.
L'indien blanc est la troisième tome des aventures du shérif Longmire. Il reste un cran en dessous du premier (et du quatrième!), mais toujours mieux que le deuxième :)

Binary file not shown.

After

Width:  |  Height:  |  Size: 39 KiB

View File

@ -0,0 +1,8 @@
---
title: Enfants de poussière
writers: [Craig Johnson]
---
> Absaroka, dans le Wyoming, est le comté le moins peuplé de l'État le moins peuplé d'Amérique, aussi y découvrir le corps d'une jeune Asiatique étranglée est plus que déconcertant. Le coupable paraît tout désigné quand on trouve, à proximité de la victime, un colosse indien frappé de mutisme en possession du sac à main de la jeune femme. Mais le shérif Walt Longmire n'est pas du genre à boucler son enquête à la va-vite. D'autant que le sac de la victime contient une vieille photo de Walt prise quarante ans plus tôt, et qui le renvoie à ses souvenirs de la guerre du Vietnam.
Le quatrième (et meilleur) tome des aventures de Walt Longmire.

Binary file not shown.

After

Width:  |  Height:  |  Size: 471 KiB

View File

@ -0,0 +1,10 @@
---
title: Où on va, papa?
writers: [Jean-Louis Fournier]
---
L'auteur est père de deux enfants handicapés. Le livre est tourné comme un ensemble de petits dialogues, mis les uns à la suite des autres et exposant des scènes de vie quotidiennes.
Bien que touchant, ces scènes sont également bourrées de sarcasmes et d'ironie. Peut-être la seule manière de remettre en question l'injustice de la vie par rapport à une réalité qui n'aura jamais lieu.
A lire quand cela ne va pas; n'importe quel chapitre peut remettre tout ce qui ne va pas en question. Vous vous direz alors que "non, vous n'êtes pas si mal loti que cela. Loin de là".

Binary file not shown.

After

Width:  |  Height:  |  Size: 335 KiB

View File

@ -0,0 +1,10 @@
---
title: Le premier jour du reste de ma vie
writers: [Virginie Grimaldi]
---
Lorsque son mari fête ses 40 ans, l'héroïne le plaque pour aller vivre un tour du monde en croisière.
Bon allez, zou, sans faire durer le suspens: je ne suis pas arrivé au bout. Le livre fait passer un bon moment, tout se passe plus ou moins bien et les moments négatifs remontent généralement la pente assez vite. On y trouve toujours quelqu'un peut sauver la situation.
Bon pour le moral, mais manque de meurtres.

Binary file not shown.

After

Width:  |  Height:  |  Size: 103 KiB

Binary file not shown.

After

Width:  |  Height:  |  Size: 808 KiB

View File

@ -0,0 +1,10 @@
---
title: Le régiment monstrueux
writers: [Terry Pratchett]
---
> La guerre fait rage depuis des décennies en Borogravie. Pour retrouver son frère, la jeune Margot se déguise en homme pour sengager dans larmée. Très vite, ses frères darmes et elle se rendent compte que lissue de la guerre ne semble pas être en leur faveur et quils constituent les dernières recrues.
Flemme d'écrire ce que j'en pense, donc je copie/colle sauvagement un avis avec lequel je suis plus-que-d'accord:
> *Quand, en plus, il arrive à être captivant et drôle, que dire de plus? Pratchett président?* -- Bibliosurf.com

Binary file not shown.

After

Width:  |  Height:  |  Size: 12 KiB

View File

@ -0,0 +1,8 @@
---
title: Demain est un autre jour
writers: [Lori Nelson Spielman]
---
> À la mort de sa mère, Brett Bohlinger pense quelle va hériter de lempire de cosmétique familial. Mais, à sa grande surprise, elle ne reçoit quun vieux papier jauni et chiffonné : la liste des choses quelle voulait vivre, rédigée lorsquelle avait 14 ans. Pour toucher sa part dhéritage, elle aura un an pour réaliser tous les objectifs de cette life list... Mais la Brett daujourdhui na plus rien à voir avec la jeune fille de lépoque. Enseigner ? Elle na aucune envie dabandonner son salaire confortable pour batailler avec des enfants rebelles. Un bébé ? Andrew, son petit ami avocat, nen veut pas. Entamer une vraie relation avec un père trop distant ? Les circonstances ne sy prêtent guère. Tomber amoureuse ? Cest déjà fait, grâce à Andrew, à moins que... Malgré tout, Brett va devoir quitter sa cage dorée pour tenter de relever le défi. Et elle est bien loin d'imaginer ce qui l'attend.
Je l'ai lu il y a presque un an, maintenant, donc les détails ne sont plus très frais. L'histoire est parfois un peu cliché, il y a quelques retournements de situation, et il est dans l'ensemble très agréable à lire :).

Binary file not shown.

After

Width:  |  Height:  |  Size: 35 KiB

View File

@ -0,0 +1,16 @@
---
title: L'élégance du hérisson
writers: [Muriel Barbery]
---
Copié-collé du résumé [depuis Wikipedia](https://fr.wikipedia.org/wiki/L'%C3%89l%C3%A9gance_du_h%C3%A9risson):
> Bien que très douée et dotée d'une immense culture générale, acquise en autodidacte en fréquentant les bibliothèques, Renée, cinquante-quatre ans, a décidé de vivre cachée sous les dehors de la concierge niaiseuse et inculte que les habitants du 7, rue de Grenelle croient connaître. C'est donc en clandestine qu'elle lit du Proust, qu'elle a appelé son chat Léon en référence à Tolstoï et qu'elle emprunte des livres de philosophie à la bibliothèque universitaire du quartier. Aucun de ces « riches suffisants » ne doit penser que sous ses airs de concierge revêche se cache une intelligence brillante doublée d'une grande culture.
>
> Paloma, 12 ans, brillante et révoltée, habite également au 7, rue de Grenelle. Elle refuse le monde des adultes qu'elle considère comme un bocal à poissons rempli d'inepties et de faux-semblants. C'est pourquoi elle a pris sa décision : à la fin de l'année scolaire, le jour de ses 13 ans, elle se suicidera et mettra le feu à l'appartement familial.
>
> Mais des changements surviennent quand Kakuro Ozu, un Japonais féru de culture, lointain parent du cinéaste Yasujirō Ozu (qu'affectionne particulièrement Renée), emménage dans l'immeuble...
En (très) gros, un bon livre dont on savoure chaque page et dialogue, et après lecture duquel on a triplé son vocabulaire.
A savourer au coin du feu (ou dans le métro).

Binary file not shown.

After

Width:  |  Height:  |  Size: 28 KiB

View File

@ -0,0 +1,6 @@
---
title: La liste de mes envies
writers: [Grégoire Delacourt]
---
> Jocelyne est une modeste mercière habitant à Arras. Elle est mariée à Jocelyn, son premier amour, ouvrier dans l'usine de glaces Häagen-Dazs de la ville et ils sont parents de deux grands enfants, partis faire leur vie. Jocelyne tient, en plus de sa boutique, un blog, « dixdoigtsdor », qui rencontre un certain succès. Elle se souvient souvent de la vie qu'elle aurait souhaitée mais réussit néanmoins à être heureuse dans l'existence qu'elle mène.

Binary file not shown.

After

Width:  |  Height:  |  Size: 79 KiB

View File

@ -0,0 +1,16 @@
---
title: Le livre des Baltimores
writers: [Joël Dicker]
---
(Synopsis copié/collé depuis [Amazon](http://www.amazon.fr/Le-Livre-Baltimore-Jo%C3%ABl-Dicker/dp/2877069478)).
> Jusqu au jour du Drame, il y avait deux familles Goldman. Les Goldman-de-Baltimore et les Goldman-de-Montclair.
> Les Goldman-de-Montclair, dont est issu Marcus Goldman, l auteur de La Vérité sur l Affaire Harry Quebert, sont une famille de la classe moyenne, habitant une petite maison à Montclair, dans le New Jersey.
> Les Goldman-de-Baltimore sont une famille prospère à qui tout sourit, vivant dans une luxueuse maison d une banlieue riche de Baltimore, à qui Marcus vouait une admiration sans borne.
> Huit ans après le Drame, c est l histoire de sa famille que Marcus Goldman décide cette fois de raconter, lorsqu en février 2012, il quitte l hiver new-yorkais pour la chaleur tropicale de Boca Raton, en Floride, où il vient s atteler à son prochain roman.
> Au gré des souvenirs de sa jeunesse, Marcus revient sur la vie et le destin des Goldman-de-Baltimore et la fascination qu il éprouva jadis pour cette famille de l Amérique huppée, entre les vacances à Miami, la maison de vacances dans les Hamptons et les frasques dans les écoles privées. Mais les années passent et le vernis des Baltimore s effrite à mesure que le Drame se profile. Jusqu au jour où tout bascule. Et cette question qui hante Marcus depuis : qu est-il vraiment arrivé aux Goldman-de-Baltimore ?
Entre nous, j'espérais un peu (re)trouver l'ambiance de [la vérité sur l'affaire Harry Quebert](/the-truth-about-harry-quebert). Il n'y a pas vraiment à être déçu, puisqu'à part quelques personnes croisées dans ce dernier livre, les deux histoires sont pratiquement indépendantes. On y retrouve Marcus Goldman, qui nous raconte une part de son histoire, et qui le fait bien. Toujours par rapport au dernier livre (et puisque c'est mon seul point de repère), on n'y retrouve cependant pas la même tension. L'histoire se lit, on se laisse happer, mais ce n'est plus la même chose: elle ne décolle que vers la moitié du livre, avant laquelle on se retrouve souvent avec comme seul *hangover* la fin d'un chapitre, **LE DRAME**. On a parfois l'impression de suivre une [mauvaise rediffusion de la Star Ac'](http://zonevideo.telequebec.tv/media/24876/je-choisis-jonathan/like-moi), tant le fil conducteur peut sembler commercial.
Après cela, on commence à cerner un peu mieux les différents éléments, à laisser vaguer son imagination et à imaginer ce qui a bien pu foirer dans cette famille si parfaite. Lorsqu'il faudra finalement faire face à la réalité, on aura envie de continuer à traverser cette tempête de verglas, en espérant un dénouement un peu plus joyeux que cette petite glissade dans la dépression et le malheur. Au final, c'est (bien sûr) un bon livre (qui suis-je pour juger quelque chose que je ne saurai écrire moi-même? :-)), mais il faut s'accrocher un peu pour les 250 premières pages.

Binary file not shown.

After

Width:  |  Height:  |  Size: 202 KiB

View File

@ -0,0 +1,60 @@
---
title: Cessez d'être gentil, soyez vrai
writers: [Thomas D'Ansembourg]
---
"Il ne faut pas confondre ce qui est naturel et ce qui est habituel" - Gandhi.
"Ce qui manque à l'Homme, c'est l'intensité." - Jung.
. *Jugements, éthique et catégories*: nous jugeons par rapport au peu que nous avons et nous le prenons pour la réalité.
. *Les préjugés, a priori, croyances et automatismes, où ous avons appris par habitude à frabriquer des croyances qui ne sont pas vérifiées.
. *Le système binaire* - nous voyons tout en noir ou blanc (avec des variantes subtiles), à classer des choses dans des tiroirs alors qu'elles sont infiniment plus riches. Bref, un système manichéen tout pourri qui ne sert qu'à classifier les informations ou les évènements.
. *Le langage déresponsabilisant*, qui trouvera toujours quelqu'un sur qui jeter la faute.
# Les besoins
Les besoins constituent l'étape suivante. Une fois que le sentiment est levé, on doit identifier le besoin qui y est lié. On est parfois tellement concentrés sur les besoins supposés des autres, qu'on en oublie de concentrer sur nous-mêmes.
La *demande* permet de faire comprendre notre besoin à l'autre. C'est nous qui gardons le contrôle sur ce que nous souhaitons, sans patir de la frustration d'attendre que cela vienne spontanément de l'autre.
. Observation
. Sentiment
. Besoin
. Demande.
"Si le besoin n'est pas rendu concret par une demande précise, identifiable dans l'ET, il apparait souvent à l'autre comme une menaçe". L'autre se coupera, s'enfuira ou s'enfermera dans le silence. *Il faut une demande concrète et négociable (et réaliste :-D)*; pas la peine de demander une licorne.
L'*observation* va dans les deux sens: parler et écouter, en se responsabilisant sur ce qui nous appartient, sans projeter sur l'autre, afin de lui laisser la liberté de comprendre clairement, sans ambiguïté, ce qui nous rongerait si on n'en parlait pas, en quittant la pensée binaire.
Et on profite pour définir soi-même ses priorités, en mettant d'abord la relation avant l'intendance.
# Sentiments
Les sentiments, cloisonnés par notre éducation et qui nous empêchent d'être "vrais", mais plutôt sage ou raisonnable, ou à nous taire et à être poli. Le fait d'être vrai n'empêche en rien les réactions ci-contre; il permet juste de faire le point sur son soi intérieur, sur ses besoins. *Problème*: le vocabulaire. Les mots pour décrire nos sentiments ne nous ont jamais été enseignés. On retombe sur l'éducation et son système carcéral.
Exprimer, communiquer, écouter et prendre le temps de faire les choses.
L'empathie, c'est "être présent" à soi et aux autres, parfois simplement en écoutant l'autre et en mettant de côté notre besoin de "paraître" bien et ne pas minimiser le sentiment ou le besoin de l'autre. La fameuse phrase "un de perdu, dix de retrouvés": est-ce que cela a déjà aidé sincèrement quelqu'un à remonter la pente après une rupture ?
"Ce qui fait mal ne fait pas forcément de tord"; laissezparfois les gens s'enfoncer pour qu'ils le fond et puissent remonter. Une simple présence d'écoute peut parfois suffire. Il n'est pas toujours nécessaire de jouer au bon samaritain, et de sortir une citation de film pour aider quelqu'un dans la détresse. Mais avant tout: écoutez-vous !
. Ne rien faire
. Comprendre les sentiments et les besoins de l'autre
. Refléter les sentiments et les besoins de l'autre.
Souvenez-vous que "prendre soin" ne signifie pas "prendre en charge".
# Apprendre à dire non
L'obéïssance automatique vs. l'adhésion responsable.
On reproduit ce que l'on nous a appris pour faire comme papa/maman/le prof/... La différent est vue/vécue comme menaçante. La peur du conflit, la colère. Enterrer une valise, c'est planter une mine: à un moment, cela va péter (de manière exagérée, et pas sur la bonne personne, en plus), juste parce que plusieurs auront explosé avec la première, par sympathie.
# De l'usage de la force et de la punition
Frapper un enfant, même légèrement, c'est perpetuer la veille tradition que la violence est un moyen légitime de résoudre les conflits; c'est légitimer dans le coeur des jeunes adultes de demain l'usage de la force pour contraindre l'autre à se soumettre.
# Partage
Partager nos valeurs en faisant comprendre une règle permet de se faire respecter.

Binary file not shown.

After

Width:  |  Height:  |  Size: 120 KiB

View File

@ -0,0 +1,12 @@
---
title: Shibumi
writers: [Trevanian]
---
Une petite brique de 500 pages retraçant l'histoire du meilleur assassin au monde, par petits flashback.
Le suivi est juste exceptionnel, on découvre le "héros" par tranche, avec ses faiblesses et ses atouts, le tout étant agrémenté par une écriture pas piquée des vers, voire parfois franchement vulgaire. Rien que pour ses descriptions, ce livre vaut le coup d'oeil.
Dommage que l'histoire n'arrive pas à sortir des sentiers battus, une fois passés les 2/3.
Petit conseil: dès qu'on passe de l'ésotérique à la spéléologique, refermez le livre pour n'en conserver que du bon et de l'émerveillement.

Binary file not shown.

After

Width:  |  Height:  |  Size: 31 KiB

View File

@ -0,0 +1,138 @@
---
title: Libérez votre cerveau
writers: [Idriss Aberkane]
---
# TL; DR
Plutôt que d'en faire un résumé, j'ai repris plusieurs passages et citations qui m'ont particulièrement intéressés dans le livre [Libérez votre cerveau](http://livre.fnac.com/a9483923/Idriss-Aberkane-Liberez-votre-cerveau) d'Idriss Aberkane. Concrètement, on y trouve une foule d'anecdotes concernant l'éducation, le cerveau, la sociologie, ainsi que quelques pointes de psychologie, d'informatique et de marketing.
Quel que soit votre domaine de compétences ou d'expertise, vous devriez y trouver des anecdotes qui vous toucheront plus que d'autres.
> J'aimerais bien mourir sur Mars. Mais pas à l'impact. [Elon Musk]
# Préface & introduction
Comme l'écrit [Serge Tisseron](http://www.sergetisseron.com/) dans la préface:
> Les projets qui nous tiennent le plus à coeur sont ceux qui nous permettent à la fois de nous épanouir et de nous rendre utiles au monde, à condition toutefois que nous ne fassions pas passer la réussite sociale du projet et les bénéfices secondaires que nous pouvons en retirer avant le bonheur qu'il y a à le mener, [...] Idriss Aberkane rappelle sans cesse l'importance d'une expérimentation libérée face aux certitudes établies, aux conformismes et aux hiérarchies nées des idéologies du passé.
Bienvenue dans la neuroergonomie, l'art de bien utiliser le cerveau humain. L'auteur y parle de mémoire spatiale, épisodique et procédurale, d'empan (ce qu'on peut saisir) et d'affordance (la partie d'un objet la plus naturellement prise par nos mains), d'éducation industrielle inadaptée et de quantité primant sur la qualité (ces fameux pourcentages, notes, facteurs G et quotients intellectuels qui rythment nos vies).
Idriss Aberkane fait partie des gens qui pensent que nous pourrions tous êtes prodiges dans un domaine, pour peu que l'on s'en donne les moyens (et qu'on l'ait envie de se les donner). D'après lui, n'importe qui ayant suffisament de motivation et d'énergie peut arriver à un résultat "prodigieux" sous réserve de deux choses:
1. Soit que ce thème lui soit préférentiel
2. Soit qu'il ait accumulé suffisament *d'heures de vol* pour en assimiler tous les recoins.
Dans le premier cas, le prodige ne pratique pas parce qu'on le lui demande, mais parce qu'il adore ce qu'il fait. Il ne travaille pas pour une note ou pour la reconnaissance de ses pairs: il le fait pour lui, par *désir inconditionnel de ce qu'il produit* [pg31]. Cela signifie seulement que le salaire n'est pas sa motivation première, rien de plus.
> ... et puis la grande proclamation de la modernité, c'était que le progrès allait en quelque sorte libérer l'être humain. Mais moi, quand je prenais l'itinéraire d'un être humain dans la modernité, je trouvais une série d'incarcérations, à tort ou à raison. De la maternelle à l'université, on est enfermés. On appelle ça un "bahut", tout le monde travaille dans des boites, des petites, des grandes, etc. Même pour aller s'amuser hein, on va "en boite", bien sûr dans sa caisse, bien entendu... Et puis vous avez la dernière boite, où on stocke les vieux, en attendant la dernière boite que je vous laisse deviner. Vous pourquoi je me pose la question: existe-t-il une vie **avant** la mort? [Pierre Rabhi - Conférence TEDxParis 2011 - [pg29]].
La conformité n'est pas une fin en soi et elle ne remplira jamais une vie humaine (pg140). La pression des pairs est un moteur puissant dans la structuration de notre pensée et de nos comportements; l'humain préférera en général un monde connu mais malsain à un monde sain mais inconnu (page 149) (voir aussi [l'expérience de Milgram](https://fr.wikipedia.org/wiki/Exp%C3%A9rience_de_Milgram) ou [l'expérience d'Asch](https://fr.wikipedia.org/wiki/Exp%C3%A9rience_de_Asch), où les *sujets indiquaient ne faire que s'intégrer*. La promesse d'une récompense encourage notre cerveau à se placer dans une situation connue [...]; son absence augmente ses degrés de liberté (page 156).
# Qualité vs. Quantité
Le quotient intellectuel ne permet que de classer les gens dans des boites; cet enfermement est une telle condition à notre vie que l'on ne pense pas à se définir différement [pg29]. Ceux qui sont sagement restés à leur place ont tendance à trouver insupportable d'être confrontés à des [Mavericks](https://en.wikipedia.org/wiki/Maverick_(animal)), parce que cela leur rappelle qu'ils auraient pu ou dû quitter le troupeau des gens marqués au fer [pg31].
Quand il parle du **règle de la quantité**, il fait référence aux notes, aux pourcentages qui sont associés à notre travail et à notre évolution. Qu'aujourd'hui, l'égoïsme, l'indifférence et la maltraitance sont trois vertus capitales de nos sociétés postmodernes [pg35]. Et que "plus vous essayez de rentrer dans le moule, plus vous allez ressembler à une tarte". A force de ne plus penser par soi-même, on se trouve confiné dans un moule qui ne dénonce plus l'autorité ou les absurdités. Ce sont les gens fièrement scolarisés, persuadés de leur valeur individuelle, qui ont commis sans broncher les plus faramineuses atrocités sur Terre [pg38].
# Hackschooling
[Que voudras-tu faire quand tu seras grand ?](https://www.youtube.com/watch?v=2T8E8Ie0m1M). On s'attend à avoir des réponses comme "astronaute", "neurochirurgien", etc. Alors qu'en fait, n'importe qui qui aurait conservé son âme d'enfant s'orientera vers quelque chose qui lui plait, quelque chose avec lequel il aura déjà de l'expérience. Bref, quelque chose basé sur l'attraction, l'impulsion et la variation humorale, qui se résume globalement à [huit choses](http://www.eachoneteachone.tv/2014/01/8-lifestyle-changers-by-dr-roger-walsh-what-youth-say-about-it/) (du Dr. Roger Walsh: "Therapeutic Lifestyle Changes" - TLC):
* De l'exercice
* Un équilibre nutritionnel
* Du temps à l'extérieur
* Du temps au service des autres
* Des relations
* Des récréations
* De la relaxation et de la gestion du stress
* Un brin de spiritualité.
La question posée est: est-ce que l'éducation aujourd'hui fait de ces huit points une priorité? En fait, non: la plupart du temps, l'école fait en sorte qu'une personne puisse réussir sa vie plutôt que de la vivre.
> L'heure n'est plus à l'éducation de stock, mais à l'éducation de flux, c'est à la dynamique d'apprentissage qu'il faut s'intéresser, pas au stock des savoirs [pg42] [...] S'il y a échec scolaire, qui est responsable? Le ministre ? Le recteur ? Le programme ? L'inspection ? Le chef d'établissement ? Le professeur ? Reste un seul coupable possible: l'élève... La meilleure façon de progresser, c'est d'être au contact immédiat des conséquences de ses décisions, et c'est exactement ce que fait le ministre. Le professeur [...] est le plus à même d'expérimenter des pratiques pédagogiques et d'innover. Il est le seul à qui l'on puisse confier l'innovation. [pg43].
L'idée est de donner du relief aux choses pour mieux les agripper, de *donner des poignées aux objets mentaux*. On parle souvent de vulgarisation; Idriss parle de *popularisation*. Ou simplement de **pédagogie**. Donc de neuroergonomie.
Et comme le cerveau aime les raccourcis [pg91], les pensées automatiques seront conditionnées par notre vécu, par la saturabilité de notre cerveau.
> Issue de la révolution industrielle, notre éducation est centrée sur la pensée de l'usine, et sa vertu cardinale est la conformité. Pas la créativité, pas le caractère, pas l'amour des savoirs, pas l'épanouissement. Non, la conformité avant toute chose [pg120].
Quand une copie est corrigée, ce que l'on y voit, c'est qui nous manque, pas ce qui a été assimilé [pg121].
Au final, la socialisation à l'école se produit par accident dans la cour de récréation et non pas en classe. Tout comme les valeurs prônées par l'école ne sont ni ce dont un enfant est capable naturellement, ni ce dont une personne a besoin pour réellement s'élever dans une société évolutive et bienfaisante.
# Les cinq fantastiques
1. [Ken Robinson](https://fr.wikipedia.org/wiki/Ken_Robinson), qui souligne l'aspect industriel de notr école "traditionnelle". Dans certains pays, en une journée, les élèves passent moins de temps à l'extérieur que les prisonniers de droit commun.
2. Matthew Peterson, qui a réussi à enseigner les mathématiques à ses élèves uniquemement avec des [jeux vidéos](http://www.youtube.com/watch?v=2VLje8QRrwg)
3. [Jane McGonigal](https://en.wikipedia.org/wiki/Jane_McGonigal): "jouer est la meilleure façon d'apprendre". Le jeu encourage une pratique prolongée et assidue [...] L'excellence émerge spontanément chez ceux qui se créent des défis autour de leur pratique.
4. [Simon Sinek](https://fr.wikipedia.org/wiki/Simon_Sinek): on ne déplace pas des foules, on n'engage pas des gens autour des questions "quoi" et "comment", mais de la question "pourquoi". Au niveau de l'éducation, la question n'est pas de noter ou non, mais de savoir pourquoi on le fait. Un jeu est intensément noté, il possède un score qui nous stimule; c'est le joueur qui réclame la note, elle rend l'ensemble encore plus amusant et accrocheur.
5. [Gunter Pauli](https://fr.wikipedia.org/wiki/Gunter_Pauli): "ce n'est pas à la nature à produire comme nos usines, mais à nos usines à produire comme la nature". Dans la mesure où notre école est devenue une usine à éduquer, il faut la réformer en suivant la nature, dans laquelle les flux de connaissance sont multicanaux et ergonomiques.
Il faut *élaborer une gastronomie de la connaissance pour sortir du modèle fast-food* et remettre le plaisir au coeur de l'école. Dans l'école actuelle, les professeurs souffrent autant que les élèves.
(pages 127-130)
# Obsénité éloquente et éducation
(page 141)
* Côté prof: Je me fais chier à donner ce cours, tu vas te faire chier à l'apprendre, tout va bien.
* Côté élève: Je me fais chier à venir, tu vas te faire chier à me donner cours, tout va bien.
*Un tel système est infiniment plus vulgaire et mérite bien un peu d'obsénité éloquente* (Patton).
On ne consolide jamais mieux un cours que lorsqu'on l'enseigne à autrui (pg142). Tout enseignant, dès la maternelle, est un *enseignant-chercheur* qui a pour mission d'améliorer les pratiques pédagogiques (page 143).
Et nous changerons notre société si nous plaçons l'épanouissement devant l'utilité économique: là où le sens ne coule pas, les humains pourrissent lentement et affreusement (page 145).
# Jeux videos
A l'instart de Jane McGonigal, un *geek joue pour apprendre et transforme son travail en jeu* (page 158).
> Boire sans soif, sans recul et sans développer finement sa subjectivité n'est pas la façon idéale de consommer un grand cru. Il en va de même pour le jeu vidéo (page 158).
Si certains *progamers* étaient en échec scolaire, ils avaient développé pour certains un niveau de compétences en algorithmique, informatique et optimisation digne d'un élève de master (page 159). Les jeux videos sont aussi une excellente manière d'apprendre la programmation et devraient être utilisés comme tels.
L'auteur propose cinq conseils pour profiter (et faire profiter) des jeux vidéos à vos enfants (pages 160-162):
1. Impliquez-vous dans le choix des jeux, d'une façon constructive et non-invasive
2. Jouez avec vos enfants, notamment pour faciliter l'arrêt du jeu et prenez cinq minutes à la fin de la séancepour débriefer
3. *Devenez un sommelier du jeu vidéo*. Elevez leur goût, faites-en non pas des consommateurs mais des critiquesvidéoludiques.
4. Instaurez des crédits jeux vidéo, avec un ratio entre 1 et 1.5 en faveur du temps de travail. Cela fait deuxheures de jeu gagnées pour 3h de travail. Et aux tâches spéciales, on accorde des récompenses spéciales.
5. Diversifiez le régime alimentaire.
# Le cerveau
Pour arriver à mieux saisir certains concepts, l'idée est de d'inhiber le cortex préfontal, pous désinhibés l'individu. En augmentant la confiance en soi et en réduisant la part de doute dans la planification d'une tâche, la désinhibition peut augmenter les performances et stimuler la créativité, notamment dans la résolution de problèmes ou dans l'écriture. Par exemple, prendre une petite dose d'alcool pour limiter le trac [pg70].
De fait, lorsque nous nous persuadons que nous sommes incapables de réaliser une tâche, nous avons beaucoup plus de chances d'y échouer [pg71].
On parlait plus haut de *hacking*. Au niveau du cerveau, cela peut être fait grâce à l'hypnose, qui court-circuite une partie de notre esprit critique. Un autre moyen de *hacker* le cerveau est d'utiliser la "cécité d'inattention" dans le cas d'un stimulus sensoriel [pg74]: par exemple en demandant au sujet de répondre à une question de calcul mental ou de culture générale afin de le rendre insensible à la douleur durant un court laps de temps (juste le temps de faire la piqûre... :)). L'information de la douleur aura bien été relevée, mais elle n'aura pas accès à la conscience qui sera accaparée par une autre tâche.
Un peu plus loin (page 73), "*si le cerveau ne calcule pas rapidement la racine 73ème d'un nombre à 500 chiffres, ce n'est pas parce qu'il n'en est pas capable, mais parce que cette capacité n'a jamais été fondée par un instinct de survie*".
Nos neuronnes ont d'abord servi à définir une kinésphère - un ensemble des mouvements possibles - puis une noosphère - un ensemble de pensées possibles - et cette noosphère nous est encore largement inconnue [...] L'humain, lui, s'interdit certaines explorations mentales et la pression des pairs l'encourage au confinement [pg110-pg111].
> Nous avons une attitude irrationnelle vis-à-vis des gains et des pertes: la douleur d'une perte n'est pas symétrique au plaisir d'un gain. De plus, la courbe de réponse est logarithmique: après avoir gagné 100€, il faudra en gagner 1000 (10 fois plus) pour gagner une seule dose de dopamine supplémentaire (page 157). **Le cerveau trivialise les gains et amplifie les pertes**.
# En bref
Hackez les choses, passez 5 heures, 500 heures ou 50 000 heures sur ce qui vous passionnent, expérimentez, sentez, maîtrisez.
# Liens, références et notes
* [Moonwalking with Einstein, the Art and Science of Remembering Everything](https://www.goodreads.com/book/show/6346975-moonwalking-with-einstein)
Il y a [disonnance cognitive](https://fr.wikipedia.org/wiki/Dissonance_cognitive) lorsqu'on voit brise ce que l'on croit. Sous le IIIè république, on enseignait la nage sur tabouret, sans jamais aller dans l'eau. Si une personne de cette époque rencontrait quelqu'un qui sait déjà nager sans avoir jamais suivi ce cours, elle pourrait imaginer tout plein d'explications fantaisistes pour expliquer ce phénomène, jusqu'aux possibilités de "cet enfant a été formé à la nage sur tabouret" et "cet enfant n'existe pas". Déformation professionnelle bien connue des scientifiques: "si je l'ignore, cela n'existe pas, et si cela n'existe pas, cela ne peut pas exister".
En neurosciences, il arrive que l'on prenne la corrélation pour une causalité. C'est l'hypothèse erronée que parce que plusieurs choses sont liées (corrélées), il y a un [lien de cause à effet](https://explorable.com/fr/correlation-et-causalite).
> Conviction que les foules votantes prennent plaisir à leur propre infantilisation. D'où l'enchaînement cynique mais logique, de la neuroergonomie de la politique avec celle de l'arnaque.
* Pendant longtemps, le Paris haussmanien associait à chaque étage une couche sociale bien précise. Le deuxième était par exemple l'étage noble, réservé aux riches, quand le dernier, sous les combles, abritait les chambres de bonne. Avec l'apparition de l'ascenceur, comme le note Serge Soudoplatoff, cete socialologie verticale s'est trouvée substituée par une sociologie horizontale: les familles pauvres ont été progressivement boutées hors de Paris, et les derniers étages, plus lumineux et calmes, sont devenus la coqueluche des acheteurs *hype*... [pg97].
* Les [fab labs](https://fr.wikipedia.org/wiki/Fab_lab)
> La publicité est un monde où les guimauves semblent bel et bien pousser sur les arbres (page 183).

Binary file not shown.

After

Width:  |  Height:  |  Size: 63 KiB

View File

@ -0,0 +1,60 @@
---
title: Je pense trop
writers: [Christelle Petitcolin]
---
J'ai démarré ce livre avec un sentiment de "boah!, ça va encore être nul". Tu parles. J'ai commencé à cocher les cases petit à petit en me demandant si tout ce que je ressentais n'était pas issu de là.
J'ai démarré ce livre écrit par Christel Petitcollin avec un sentiment de "boah!, ça va encore être nul". Tu parles. J'ai commencé à cocher les cases petit à petit en me demandant si tout ce que je ressentais n'était pas issu de là.
Chez la plupart des gens, un tri s'opère automatiquement parmi les informations sensorielles disponibles. Les informations inutiles se mettent naturellement en veille. Le cerveau est disponible pour se focaliser sur l'essentiel. Cette hiérarchisation automatique des stimuli permet de se concentrer sans effort sur ce qui est pertinent. Chez certaines personnes, ce tri doit être fait manuellement. C'est à la personne à décider ce qui mérite son attention ou non et de faire l'effort mental de passer le reste au second plan.
> Hypersensibilité: l'inconfort de l'impuissance à garder le contrôle. Un mot est rarement le synonyme d'un autre; les nuances de ton et la gestuelle ont leur importance. Les gens hypersensibles sont sensibles (forcément), émotifs et ont besoin d'affection. Ils sont balladés fortement en fonction de leurs humeurs (d'où anxiété, colère et moments de déprime).
Ces personnes ont énormément besoin d'affection, d'encouragements et de chaleur humaine, d'un climat relationnel serein et positif. Ils ont un égo très faible, sont maladivement sensibles au jugement d'autrui et ont en permanence besoin d'être rassurés sur eux-mêmes.
A cause de leur hippocampe buggé (qui est l'équivalent d'un système de stockage), ils peuvent en permanence revivre mentalement un souvenir intact. L'équivalent d'un stress post-traumatique. Cela provient de situations intenses piégées dans l'amygdale.
Ils sont également empathiques et agissent comme une éponge à sentiments: ils sont incapables de rester serein à côté de quelqu'un de triste ou de rester calme avec quelqu'un de stressé. Ils ne peuvent être biens que si les personnes autour d'eux vont bien; et puisqu'elle sera la première à souffrir du mal qu'elle ferait à autrui, elle est condamnée à la gentillesse.
> La gentillesse ne peut être qu'un état d'être, pas un calcul. La méchanceté gratuite et la malveillance sont inconcevables, ce qui les rend vulnérables aux manipulateurs et aux escrocs. De trahison en trahison (incompréhensibles, puisque la malveillance n'existe pas), elles deviennent méfiantes (voire paranoïaques) et se replient sur eux-mêmes.
Autre problème: la pensée en arborescence: une idée en fait jaillir de nouvelles, qui en font de jaillir d'autres, etc. "Chez les cerveaux droits, la décision est un art: elle sera fulgurante ou impossible". Cela implique qu'il faut "se regarder penser" pour pouvoir visualiser le flot d'idées et choisir le bon chemin. Cela peut aussi avoir un lien avec les sauts d'humeur: une pensée négative parmi le flot d'idées aura un impact sur l'humeur de la personne (euphorie suivie d'une grosse déprime par exemple). Il s'agit *grosso modo* d'une usine à fabriquer des doutes et des questions. Un autre soucis lié à ceci est qu'on va user notre plaisir avant de l'avoir réellement, à force d'imaginer toutes les options possibles. A force, il n'y aura plus rien à découvrir. Bref, il faut apprendre à se recentrer sur l'instant présent.
Au final, il y a énormément d'aller-retours entre le passé (ce qui s'est déjà déroulé et qu'on revit) et le futur (dans lequel on ne cesse de se projeter, pour lequel on ne cesse d'imaginer toutes les issues possibles). On note aussi que les "décisions qui sont prises sont aussi sages que prudentes" et que "les risques de foncer dans le mur, d'avoir des inconvénients pires que les solutions sont quasiment nuls". Les décisions respecteront tant le système personnel, familial que relationnel, à court et à moyen terme.
Il y a aussi le principe d'anorexie intellectuelle: le fait de devoir alimenter son cerveau avec des des matières nouvelles pour sortir de la dépression; et avec si possible plusieurs projets à mener en parallèle.
Au niveau du sommeil, les nuits sont entrecoupées de réveils, agitées, de rêves compliqués et de cauchemars hyperréalistes. Solutions: sport, sophrologie, alimentation.
"Quand on me demande d'accomplir une tâche, je ne me pose pas la question de savoir si je veux la faire ou non. Cette étape est zappée, car c'est forcément oui. Je serai surtout occupé à savoir comment je vais caser ce nouvel élément dans mon emploi du temps". Ce concept est l'anitchambre du burn-out pour ces personnes.
> La peur du rejet, les critiques et les moqueries peuvent s'assimler à des violences psychologiques. Même s'il ne s'agit que de micro-aggressions, le stress qui en découle peut créer un syndrôme de Stockholm qui peut expliquer que certaines personnes restent en lecture permanente, cherchant toujours à satisfaire leurs interlocuteurs, épousant de ce fait toutes les causes au bout de quelques phrases et incapables de s'opposer à quoi que ce soit.
"Pour guérir de cette dépression latente, il faut retrouver sa spontanéité. Genre: "cela ne m'arrange pas", plutôt que "oui, d'accord!". "Seul l'enfant a besoin d'un amour inconditionnel; l'adulte peut s'en passer. Vous n'avez pas besoin de plaire à tout le monde pour rester en vie".
Quelques questions à se poser:
1. Jusqu'où je suis gentil, à partir de quel moment est-ce que je deviens stupide?
2. A partir de quel moment est-ce que je deviens soumis ? (obéir à l'autre au lieu de se faire respecter)
3. A partir de quel moment est-ce que je deviens lâche ? Ma peur de la confrontation n'est pas en train de prendre le dessus ?
4. Cette personne mérite-t-elle réellement ma gentillesse ?
Et finalement, pour réssuciter son estime de soi:
1. Renoncer à la perfection
2. Valider ses réussites sans restriction, éviter le "mais" et arriver à se limiter aux points positifs.
3. Valoriser l'image de soi (= façon subjective dont on se voit soi-même et dont on pense que les autres nous voient). Devoir prouver sa valeur est un piège sans-fond: plus on cherche à la prouver, plus on la minimise. "Vous êtes quelqu'un de bien et valable, vous n'avez rien à prouver à personne".
4. Cultiver l'amour de soi: les gens qui ne s'aiment pas se négligent; les gens qui s'aiment se respectent et se font respecter.
En se débarassant de sa perfection, un liste devient ce vers quoi on doit tendre et non plus ce qu'on doit atteindre.
Quatre besoins:
1. Apprentissage permanent: cela demande de la persévérance et de la simplification (et un brin de pédagogie)
2. Faire du sport et/ou de la relaxation
3. Exploiter sa créativité. Le plus désolant est de se retrouver dans une fonction exécutive, qui manque d'autonomie et de créativité. Voir l'artisanat et les professions libérales. De l'art et de l'affectif.
4. Apprendre à gérer les critiques (les gens parlent en fait de ce qu'ils s'interdisent eux-mêmes). En profiter pour écouter et améliorer nos propres interdits. Si d'accord, "ok", si pas d'accord, "c'est votre avis". Dans la foulée, soigner sa blessure de rejet, cadrer sa bienveillance.
Photo by [Patrick Perkins](https://unsplash.com/photos/ETRPjvb0KM0?utm_source=unsplash&utm_medium=referral&utm_content=creditCopyText) on Unsplash.

Binary file not shown.

After

Width:  |  Height:  |  Size: 24 KiB

View File

@ -0,0 +1,8 @@
---
title: Le magasin des suicides
writers: [Jean Teulé]
---
> Imaginez un magasin où l'on vend depuis dix générations tous les ingrédients possibles pour se suicider. Cette petite entreprise familiale prospère dans la tristesse et l'humeur sombre jusqu'au jour abominable où surgit un adversaire impitoyable : la joie de vivre...
Cela se lit super-facilement, c'est bourré d'humour noir et d'idées que Franquin ne renierait pas et l'histoire ne stagne pratiquement pas. Le thème est cependant usé jusqu'à la corde (ahah). De là à le conseiller, bouaif... Sans plus.

Binary file not shown.

After

Width:  |  Height:  |  Size: 94 KiB

View File

@ -0,0 +1,10 @@
---
title: De bons présages
writers: [Terry Pratchett, Neil Gaiman]
---
Enfin fini! Un an qu'on me l'avait offert qu'il restait désespérément coincé à la fin du premier chapitre. J'ai finalement pris mon courage à dix doigts pour recommencer de zéro.
Sans doute un des livres les plus drôles que j'ai pu lire récemment (allez... sur les deux dernières années), et beaucoup plus abordable que les annales du disque-monde. Initule de maîtriser l'univers d'Ankh Morpork ou de suivre un cycle depuis le début pour aborder l'histoire. Nada: un tome, une histoire. Cela ne le qu'encore plus délicieux, avec des notes en bas de page à foison, des personnes hyper développés, hauts en couleur (ou bas en noirceur ?), des scènes aussi improbables que dans Shokker. Puis des Bentleys, des lunettes noires, des teambuildings dans d'anciens couvents sataniques et des loups transformés en corniauds.
Du grand art :-)

Binary file not shown.

After

Width:  |  Height:  |  Size: 71 KiB

View File

@ -0,0 +1,20 @@
---
title: La fractale des raviolis
writers: [Pierre Raufaust]
---
D'abord, quelques définitions: une [fractale](https://fr.wikipedia.org/wiki/Fractale), tout le monde connaît. Mais des raviolis? Des sortes de pâtes, généralement présentées en conserve, baignant dans une sauce chimique à la croisée d'un bol de Canigou et d'une gamelle de Whiskas. Assaisonnés de digitales pourpres, ils permettent de trucider proprement son mari infidèle.
Maintenant que les présentations sont faites, le synopsis!
> "Je suis désolé, ma chérie, je l'ai sautée par inadvertance." Je comprends que l'on puisse sauter une femme par dépit, par vengeance, par pitié, par compassion, par curiosité, par habitude, par intérêt, par gourmandise, et même parfois par amour. Par inadvertance, ça non. »
>
> Comment se venger d'un mari volage ? En l'empoisonnant avec son plat préféré. Mais rien ne se passe comme prévu et c'est tout un engrenage qui se met en place.
Concrètement, le début est cool! Ça part d'une très bonne idée, on découvre des petites nouvelles intelligentes, faciles à lire et divertissantes: à la fin de chaque nouvelle, on rebondit sur un élément pour sauter sur une nouvelle petite anecdote, et ainsi de suite (d'où la fractale du titre).
Le problème, c'est qu'avec toutes ces anecdotes, pour peu qu'on ne lise pas tout d'un trait, on s'y perd un peu... Et au final, certains éléments ne sont pas pertinents et noient un peu trop le poisson: l'histoire principale se torche en 30 pages maxi et n'a finalement pas énormément d'intérêt.
Bref, idée sympa (très!), déroulement intéressant, mais finalité moyenne.
Un autre avis à lire sur un autre site: [JeMeLivre](https://jemelivre.blogspot.be/2014/11/la-fractale-des-raviolis-pierre-raufast.html).

Binary file not shown.

After

Width:  |  Height:  |  Size: 55 KiB

View File

@ -0,0 +1,10 @@
---
title: Le temps est assassin
writers: [Michel Bussi]
---
> **Été 1989**. La Corse, presqu'île de la Revellata, entre mer et montagne. Sur cette route de corniche, au-dessus d'un ravin de vingt mètres, une voiture route trop vite et bascule dans le vide. Une seule survivante : Clotilde, quinze ans. Ses parents et son frère n'ont pas eu la même chance.
> **Été 2016**. Clotilde revient pour la première fois sur les lieux du drame, accompagnée de son mari et de sa fille adolescente. Elle veut profiter de ces vacances pour exorciser le passé. C'est au camping dans lequel elle a vécu son dernier été avec ses parents que l'attend une lettre... de sa mère. *Vivante ?*
Le livre qui m'a réconcilié avec la lecture :-) Une petite brique de 600 pages qui bringuebale le lecteur entre deux époques. Peut-être un peu décevant sur la fin, mais sympa à lire malgré tout.

Binary file not shown.

After

Width:  |  Height:  |  Size: 60 KiB

View File

@ -0,0 +1,18 @@
---
title: La chute des géants
writers: [Ken Follett]
---
> En 1911, les grandes puissances vivent leurs derniers instants d'insouciance. Bientôt la guerre va déferler sur le monde... Cinq familles - américaine, russe, allemande, anglaise et galloise - vont se croiser, s'aimer, se déchirer, au rythme des bouleversements de l'Histoire : la Première Guerre mondiale et la Révolution russe. Cette gigantesque fresque dépeint toute la gamme des sentiments humains et dresse une galerie de portraits saisissants. Des personnages exceptionnels, passionnés, attachants, tourmentés, qui, en dépit des tragédies, bravent les obstacles et les peurs pour s'accomplir.
Le point central de l'histoire est la guerre 14-18; comment on y est arrivé (quoiqu'en prenant un peu le train en marche - on oublie toute la partie pré-20ème siècle). Pour une fois, le point central n'est pas la guerre en elle-même, mais tout ce qui tourne autour: quelles en ont été les conséquences avant, pendant et après, quelles nations ont été impliquées et pourquoi, comment les populations ont réussi à traverser cette époque (et ce, à différent niveaux de catégories socio-professionnelles - le comte gallois de Fitzherbert s'en sortira un peu mieux que 90% de la population de Petrograd...).
Petite proposition: mettez ça au programme de l'école, qu'on nous débarasse des Mésopotamiens et des Egyptiens pendant les premières années scolaires, et qu'on passe plus de temps à étudier les raisons pour lesquelles on en est ici, là, actuellement, maintenant.
La fiction est noyée dans les détails historiques, à tel point qu'on ne fait plus vraiment la part des choses entre l'Histoire et les petites ancedotes amoureuses et déconvenues des différents personnages. Comme chacun des protagonistes appartient à sa propre catégorie socio-culturelle, cela permet de se mettre en situation et de réellement suivre l'évolution des mentalités, des choses qui choquaient et de ce à quoi la population aspirait: culture, grèves, diplomatie, politique. Les grands noms sont cités et jouent leur rôle; les personnages fictifs se croisent et dépeignent une partie de l'histoire que nous sommes tous trop jeunes pour connaître.
> Nos officiers sont-ils des imbéciles ou des menteurs ?
Petit point bonus sur la description de la bataille de Somme, qui pourrait être comparée à la reconstitution du débarquement de juin 1944 mis en scène par Spielberg. Après 7 jours de pillonage, les Alliés attaquent les tranchées allemandes, pour ne gagner que 11 malheureux kilomètres à la fin de la bataille. C'est dur, bien décrit, et on en vient réellement à prendre parti pour la Paix plutôt que pour la guerre à outrance, déclarée en février 1916.
Bref, j'ai mis longtemps à le sortir de son lit de poussière, mais une fois démarré, je ne l'ai plus lâché.

Binary file not shown.

After

Width:  |  Height:  |  Size: 24 KiB

View File

@ -0,0 +1,14 @@
---
title: L'Hiver du Monde
writers: [Ken Follett]
---
> Entre 1933 et 1949, des salles de bal de Buffalo aux chambres du Parlement anglais, de la bataille de Normandie au terrible Blitz, L'Hiver du monde entraîne le lecteur dans le tourbillon de la Seconde Guerre mondiale.
>
> De l'émergence du IIIe Reich à l'aube de l'ère atomique, la grande aventure du XXe siècle telle que personne ne l'a jamais racontée.
1933, Hitler s'apprête à prendre le pouvoir : l'Allemagne entame les heures les plus sombres de son histoire et va entraîner le monde entier dans la barbarie et la destruction. Cinq familles de nationalités différentes, intimement liées, vont être emportées par le tourbillon de la Seconde Guerre mondiale.
Amours contrariées, douloureux secrets, tragédies, coups du sort... Des salons du Yacht-Club de Buffalo à Pearl Harbor bombardé, des sentiers des Pyrénées espagnoles à Londres sous le Blitz, de Moscou en pleine évacuation à Berlin en ruines, le lecteur est projeté au coeur des drames mais aussi des joies vécus par ces femmes et ces hommes exceptionnels. Boy Fitzherbert, Carla von Ulrich, Lloyd Williams, Daisy Pechkov, Gus Dewar et les autres vont chacun à leur manière tenter de faire face au milieu du chaos.
Le tome 2 de la trilogie du [Siècle de Ken Follett](https://www.babelio.com/livres/Follett-Le-Siecle-tome-2--Lhiver-du-monde/390254). Là où le premier donnait envie d'entrer en politique, le deuxième donne juste envie de ne plus faire confiance à personne. Certains passages sont beaucoup plus crus que dans le premier tome, les personnes sont peut-être moins attachants et des scènes sont moins crédibles/réalistes. Il se lit malgré tout d'une (preqsue) traite.
Pour ceux qui sont attachés aux héros, sachez de Ken Follett tente malgré tout une petite entrée remarquée dans l'univers de [George R. R. Martin](https://fr.wikipedia.org/wiki/George_R._R._Martin) et ne manque pas de faire souffrir certains de ses héros. Accrochez-vous pour certains passages.

Binary file not shown.

After

Width:  |  Height:  |  Size: 36 KiB

View File

@ -0,0 +1,11 @@
---
title: Aux portes de l'éternité
writers: [Ken Follett]
---
> 1961. Les Allemands de lEst ferment laccès à Berlin-Ouest. La tension entre États-Unis et Union soviétique sexacerbe. Le monde se scinde en deux blocs. Confrontées à toutes les tragédies de la fin du xxe siècle, plusieurs familles polonaise, russe, allemande, américaine et anglaise sont emportées dans le tumulte de ces immenses troubles sociaux, politiques et économiques. Chacun de leurs membres devra se battre et participera, à sa manière, à la formidable révolution en marche.
> Tout à la fois saga historique, roman despionnage, histoire damour et thriller politique, Aux portes de léternité clôt la fresque magistrale de la trilogie du Siècle, après La Chute des géants et LHiver du monde.
La suite de la suite de [La Chute des géants](2018-03-17-la-chute-des-geants.md), parce qu'il manquait une petite partie au vingtième siècle pour faire tomber le Mur de Berlin. On continue à suivre les mêmes familles et personnages quand les tomes précédents; ces personnes ont grandi, passent de personnage principal à secondaire, et suivent le flux historique que nous connaissons, en y ajoutant toujours des détails croustillants qui rendent le récit plus vivant, et qui donnent parfois juste envie de trouver un documentaire pour approfondir certains thèmes et sujets.
En parallèle, on croise toutes les grands évènements et personnages importants de l'époque, de JFK à Gorbatchev en passant par Reagan, Nixon, Kohl, [Jaruzelski](https://en.wikipedia.org/wiki/Wojciech_Jaruzelski), le bordel en Hongrie, en Pologne, le retrait du bloc soviétique, la crise des missiles de Cuba, la baie des Cochons, ... Et ça fait du bien de sortir de là en ayant l'impression d'avoir appris ou revu quelque chose.

Binary file not shown.

After

Width:  |  Height:  |  Size: 26 KiB

View File

@ -0,0 +1,6 @@
---
title: L'enchanteur
writers: [René Barjavel]
---
> Qui ne connaît Merlin ? Il se joue du temps qui passe, reste jeune et beau, vif et moqueur, tendre, pour tout dire Enchanteur. Et Viviane, la seule femme qui ne l'ait pas jugé inaccessible, et l'aime ? Galaad, dit Lancelot du Lac? Guenièvre, son amour mais sa reine, la femme du roi Arthur ? Elween, sa mère, qui le conduit au Graal voilé ? Perceval et Bénie ? Les chevaliers de la Table Ronde ? Personne comme Barjavel, qui fait le récit de leurs amours, des exploits chevaleresques et des quêtes impossibles, à la frontière du rêve, de la légende et de l'Histoire. Dans une Bretagne mythique, il y a plus de mille ans, vivait un Enchanteur. Quand il quitta le royaume des hommes, il laissa un regret qui n'a jamais guéri. Le voici revenu.

Binary file not shown.

After

Width:  |  Height:  |  Size: 34 KiB

View File

@ -0,0 +1,14 @@
---
title: La horde du contrevent
writers: [Alain Damasio]
---
On y trouve les meilleures références à Harry Potter, au Petit Prince, à Kill Bill et à De Capes et De Crocs.
Un roman de science-fiction, mais aussi de philosophie, d'amitié, de science, et de fictions.
Une description d'un univers familier et tellement lointain. Chaque élément se rapporte à notre quotidien et semble tellement surréaliste... Un peu comme si on était un prêtre inquisiteur, avec les vérités de maintenant. Et ça se sent jusque dans le choix des mots et du vocabulaire : on est projetés dans une sphère toute proche et tellement inhabituelle. Un peu comme si on nous donnait la possibilité d'entrevoir une autre réalité. Et le retour à la nôtre se fait parfois brutalement.
> L'air, de la même façon, vient évidemment vent, et non l'inverse! A la base, l'air est un vent stationnaire. Il faut apprendre à penser que le mouvement est premier: c'est le stable, l'immobilisé qui est second et dérivé. Alors pour le diamant, Talweg: non ce n'est pas une solidification à très basse température. C'est le degré ultime de compacité du vent qui se traduit par une circulation à vitesse absolue. A vitesse relative, le vent est présent en tel point de la matière à tel instant. Il est donc absent à une multitude d'autres points. Il laisse par conséquent des vides, des discontinuités. A vitesse absolue, il est coprésent à l'ensemble du volume de matière qu'il parcourt à chaque instant. D'où son extrême dureté, son caractère indivis.
Le seul bouquin où on passe d'un duel de Lettres, un combat de palindromes et un escalier de mots, à un défonçage en règle d'une armée de soldat par un seul homme, filmé par Michael Bay (explosions inclues). Un texte politique aussi, où les plus pauvres sont pris au piège par les riches, dans Alticcio.
Au même titre que Zelda, et plus que tout le reste, c'est la cohérence du récit qui le tient et qui en fait un incontournable.

Binary file not shown.

After

Width:  |  Height:  |  Size: 372 KiB

View File

@ -0,0 +1,17 @@
---
title: La jeune fille et la nuit
writers: [Guillaume Musso]
---
> Un campus prestigieux figé sous la neige
> Trois amis liés par un secret tragique
> Une jeune fille emportée par la nuit
> Côte dAzur - Hiver 1992
> Une nuit glaciale, alors que le campus de son lycée est paralysé par une tempête de neige, Vinca Rockwell, 19 ans, lune des plus brillantes élèves de classes prépas, senfuit avec son professeur de philo avec qui elle entretenait une relation secrète. Pour la jeune fille, « lamour est tout ou il nest rien ».
> Personne ne la reverra jamais.
> Côte dAzur - Printemps 2017
> Autrefois inséparables, Fanny, Thomas et Maxime les meilleurs amis de Vinca ne se sont plus parlé depuis la fin de leurs études. Ils se retrouvent lors dune réunion danciens élèves. Vingt-cinq ans plus tôt, dans des circonstances terribles, ils ont tous les trois commis un meurtre et emmuré le cadavre dans le gymnase du lycée. Celui que lon doit entièrement détruire aujourdhui pour construire un autre bâtiment.
Pas sûr que ce soit le roman ayant le plus de morale de Guillaume Musso, mais il restait agréable à lire :-)

Binary file not shown.

After

Width:  |  Height:  |  Size: 86 KiB

View File

@ -0,0 +1,8 @@
---
title: M, Le bord de l'abîme
writers: [Bernard Minier]
---
> Pourquoi Moïra, une jeune Française, se retrouve-t-elle à Hong Kong chez Ming, le géant chinois du numérique ? Pourquoi, dès le premier soir, est-elle abordée par la police ? Pourquoi le Centre, siège ultramoderne de Ming , cache-t-il tant de secrets ? Pourquoi Moïra se sent-elle en permanence suivie et espionnée ? Pourquoi les morts violentes se multiplient parmi les employés du Centre assassinats, accidents, suicides ? Alors quelle démarre à peine sa mission, Moïra acquiert la conviction que la vérité qui lattend au bout de la nuit sera plus effroyable que le plus terrifiant des cauchemars.
Autant le contexte est excellent et m'a vraiment happé - des IA partout, une vraie mise à plat de la situation et du bordel qu'est l'être humain, pas mal de petites réfléxions et une vraie recherche de "où on en est" par rapport aux technologies, comment les assistants personnels sont en train de tuer notre libre arbitre -, autant la partie thriller m'a semblée plus consensuelle, plus classique (tout en restant **très** noire).

Binary file not shown.

After

Width:  |  Height:  |  Size: 173 KiB

View File

@ -0,0 +1,8 @@
---
title: Sang Famille
writers: [Michel Bussi]
---
> Tel un soleil brutal, la lumière du phare des Enchaînés inonde la pièce. Une seconde à peine. Puis l'obscurité reprend le dessus, simplement percée du halo des lampes torches. Je vais mourir ici. C'est une certitude. Une seule question me hante, la dernière : jusqu'où sont-ils prêts à aller pour me faire avouer ? A fouiller ma mémoire, comme s'ils pouvaient en arracher les souvenirs qu'ils convoitent ? Tout est allé si vite, à peine quatre jours. Je n'étais alors qu'un adolescent parmi d'autres. Un orphelin. C'est du moins ce qu'on avait toujours voulu me faire croire...
[https://www.michel-bussi.fr/livre/sang-famille](https://www.michel-bussi.fr/livre/sang-famille)

Binary file not shown.

After

Width:  |  Height:  |  Size: 744 KiB

View File

@ -0,0 +1,32 @@
---
title: Les furtifs
writers: [Alain Damasio]
---
> Ils sont là parmi nous, jamais où tu regardes, à circuler dans les angles morts de la vision humaine. On les appelle les furtifs. Des fantômes ? Plutôt l'exact inverse : des êtres de chair et de sons, à la vitalité hors norme, qui métabolisent dans leur trajet aussi bien pierre, déchet, animal ou plante pour alimenter leurs métamorphoses incessantes.
>
> Lorca Varèse, sociologue pour communes autogérées, et sa femme Sahar, proferrante dans la rue pour les enfants que l'éducation nationale, en faillite, a abandonnés, ont vu leur couple brisé par la disparition de leur fille unique de quatre ans, Tishka - volatisée un matin, inexplicablement. Sahar ne parvient pas à faire son deuil alors que Lorca, convaincu que sa fille est partie avec les furtifs, intègre une unité clandestine de l'armée chargée de chasser ces animaux extraordinaires.
>
> Là, il va découvrir que ceux-ci naissent d'une mélodie fondamentale, le frisson, et ne peuvent être vus sans être aussitôt pétrifiés. Peu à peu il apprendra à apprivoiser leur puissance de vie et, ainsi, à la faire sienne. Les Furtifs vous plonge dans un futur proche et fluide où le technococon a affiné ses prises sur nos existences.
>
> Une bague interface nos rapports au monde en offrant à chaque individu son alter ego numérique, sous forme d'IA personnalisée, où viennent se concentrer nos besoins vampirisés d'écoute et d'échanges. Partout où cela s'avérait rentable, les villes ont été rachetées par des multinationales pour être gérées en zones standard, premium et privilège selon le forfait citoyen dont vous vous acquittez.
>
> La bague au doigt, vous êtes tout à fait libres et parfaitement tracés, soumis au régime d'auto-aliénation consentant propre au raffinement du capitalisme cognitif.
Source: [Babelio](https://www.babelio.com/livres/Damasio-Les-Furtifs/1118141)
> Bonne nuit maman'doline
> Toûte ronde et toute câline
> Quand tu joûes en sourdine
>
> `Bonne nuit maman'dibule
> J'adore quand ta bouche
> m'embrãsse et fait des bµlles
>
> Bonne nuit maman'dragore
> qui fleûrit en silence
> Car le silence e´st d'o~r
>
> Bonne nuit maman'gouste
> ~Laisse moi rêve~r maintenant
> Fais moi un bisoû et ou~ste !

Binary file not shown.

After

Width:  |  Height:  |  Size: 41 KiB

View File

@ -0,0 +1,16 @@
---
title: L'énigme de la chambre 622
writers: [Joël Dicker]
---
> Une nuit de décembre, un meurtre a lieu au Palace de Verbier, dans les Alpes suisses. Lenquête de police naboutira jamais.
>
> Des années plus tard, au début de lété 2018, lorsquun écrivain se rend dans ce même hôtel pour y passer des vacances, il est loin dimaginer quil va se retrouver plongé dans cette affaire.
>
> Que sest-il passé dans la chambre 622 du Palace de Verbier?
Bon, en fait, il ne se passe grand chose dans ce livre. J'avais beaucoup aimé [La vérité sur l'affaire Harry Quebert](@2014-09-04-the-truth-about-harry-quebert.md). Bien que l'écriture invite à un certain suspens, il n'y a pas vraiment d'introgue, juste des faits que l'on découvre au fur et à mesure, jusqu'à la cinqueu-cent-soixanteuuu-huitième (c'était plus court à écrire qu'à lire) page, où, *oh ! joie*, tout finit bien.
Au milieu de tout ce mic-mac, on trouve un hommage poignant à [Bernard de Fallois](https://fr.wikipedia.org/wiki/Bernard_de_Fallois), qui aurait tout aussi bien pu se trouver au début du livre, sans se trouve haché en petits morceaux dans une intrigue sans réelle savoir.
Un petit retournement de situation en plus ? Non, merci. Peut-être la prochaine fois ?

Binary file not shown.

After

Width:  |  Height:  |  Size: 59 KiB

View File

@ -0,0 +1,14 @@
---
title: Complètement cramé
writers: [Gilles Legardinier]
---
> Lassé de tout, Andrew Blake quitte l'Angleterre et se fait embaucher comme majordome en France, au Domaine de Beauvillier. Confronté à de surprenantes personnalités - sa patronne, Odile la cuisinière, Manon, ou encore Philippe le régisseur -, luiqui croyait en avoir fini avec l'existece va être obligé de tout recommencer...
Avec un tel synopsis, je ne l'aurai jamais lu si on ne me l'avait pas recommandé. Toute l'ambiance est complètement déjantée, les répliques volent à chaque page. C'est drôle, rythmé, il n'y a pratiquement aucun passage à vide, et il n'était pas rare que je lache un grand rire à la lecture d'un passage, ce qui rameutait les deux monstres en courant, avant de les faire fuir, fautes d'images. Je pense ne plus avoir autant rit depuis mes premiers Calvin & Hobbes. Clin d'oeil à "Youpla", de [Jack London](https://fr.wikipedia.org/wiki/Jack_London).
Les chapitres sont ultra-courts, ce qui est à double-tranchant: le "plus-qu-un-chapitre-et-j'éteins" est systématiquement suivi d'un "alleeeez, encore un".
> [...] Nous avons beau paraître très différents et avoir des vies qui ne se ressemblent pas, ce sont les mêmes moteurs qui nous animent. Nous passons notre vie à gérer nos envies, au mieux nos devoirs, en fonction de nos moyens. Pour vous, les filles, c'est différent. Contrairement à nous, vous n'agissez jamais pour vous-mêmes. Votre vie n'est pas gouvernée par ce que vous voulez ou ce que vous pouvez, mais en fonction de ceux que vous aimez. Nous faisons toujours les choses dans un but, vous les accomplissez toujours pour quelqu'un.
En bref, un livre qui se termine en deux jours tranquillou, et qui (re)donne la banane, sur fond de vérités et de philosophie. *N'oublie jamais qu'un adulte n'est qu'un enfant qui a vieilli*.

Binary file not shown.

After

Width:  |  Height:  |  Size: 149 KiB

Binary file not shown.

After

Width:  |  Height:  |  Size: 33 KiB

View File

@ -0,0 +1,52 @@
---
title: Le crépuscule et l'aube
description: C'est bon pour le moral 🎵
writers: [Ken Follett]
---
Je pense que ce sera le dernier Ken Follet que je lirai.
D'un côté, c'est lui qui m'aura initié aux pavés littéraires, avec les Pilliers de la Terre, et en même temps, ses textes sont tellement gores et malsains, que chaque paragraphe me laisse une petite marque post traumatique, que quelques granules d'Arnica ne suffiront pas à apaiser.
En fait, après l'avoir fini, c'est typiquement le genre de livre où le pire pointera systématiquement le bout de son nez au détour d'une phrase anecdotique. Dans la grande majorité des livres (que j'ai lus), chacun d'entre nous suit un scénario statistique spécifique:
1. Il nous fait découvrir ses personnages,
2. Puis "oh zut", y a un truc qui va pas, mais c'est pas grave, ça va s'arranger"
3. Ca s'arrange.
Voire, comme dans complètement cramé, où "ça va" au début, mais ça ne fait que délirer au fur et a mesure.
Dans *Le crépuscule et l'aube*", c'est l'inverse: la plupart des protagonistes sont foncièrement mauvais, nauséabonds et toxiques.
Ils suitent la méchanceté, et cette partie s'accélère particulièrement vers la moitié du livre.
Si vous trouvez le début difficile, dites-vous que c'est plutôt orienté licornes et arc-en-ciels par rapport à ce que vous aurez la joie de lire par la suite.
![](graph.png)
Il y a évidemment des personnages qui rehaussent le tout par leur bonté (ouf!), mais les autres méritent de crever de castration et d'énucléation (avec les testicules à la place des globes oculaires). Petit extrait bon enfant:
> Comme le Viking levait sa hache pour lui asséner le coup fatal, Wynstan esquiva. Il planta sa lance dans la gorge du Viking et poussa de toutes ses forces. La lame pénétra les chairs tendres, tranchant muscles et tendons, traversa le cerveau et ressortit à l'arrière du crâne. L'homme mourut sans un bruit.
Historiquement, ça se pose quand même.
Je n'ai jamais lu de récit aussi réaliste et qui fourmille autant de petits détails de la vie quotidienne de cette période (~10eme siècle).
Il est parfois difficile de se représenter certaines scènes, tant le détail apporté à la description des personnages est plus soigné que celui apporté aux décors (qui auraient presque pu se limiter "Il y a un pont - regardez la carte au début du livre, merde!").
A côté de ça, il y a les viols, meurtres et coups bas toutes les 20 pages, qui en deviennent moralement difficiles à supporter.
<details>
<summary>Spoiler alert</summary>
Sur les trente dernières pages, tout va bien:
* les méchants meurent salement (et bêtement),
* les gentils se marient ou couchent ensemble,
* ceux qui ont souffert (et qui ont réussi à ne pas mourir) sont récompensés, ...
C'est beau.
Mais ça ne mérite pas les 810 pages de tourments, stupeurs et tremblements.
</details>
Pour citer l'avis d'une personne proche dont je tairai le nom:
> Et tu lis ça ? J'ai adoré les Pilliers de la Terre... mais j'en rêve encore.... ce sont juste des tarés, oui !
Bref, je l'ai fini, je suis très content de l'avoir lu, mais il va me falloir quelques mois avant de me remettre.
Pour le prochain, je passerai peut-être mon chemin.

Binary file not shown.

After

Width:  |  Height:  |  Size: 400 KiB

View File

@ -0,0 +1,26 @@
---
title: Quelqu'un pour qui trembler
writers: ["Gilles Legardinier"]
---
Après avoir découvert Gilles Legardinier dans [Complètement cramé](@/blog/au-coin-du-feu/books/2020-11-22-completement-crame/index.md) l'année dernière, j'en ai remis une couche avec *Quelqu'un pour qui trembler*.
> Pour soigner ceux que l'on oublie trop souvent, Thomas a vécu des années dans un village perdu en Inde.
> Lorsqu'il apprend que la femme qu'il a autrefois quittée a eu une fille de lui, ses certitudes vacillent.
> Il lui a donné la vie, mais il a moins fait pour elle que pour n'importe quel inconnu.
> Est-il possible d'être un père quand on arrive si tard ? Comment vit-on dans un monde dont on ne connaît plus les codes ?
> Pour approcher celle qui est désormais une jeune femme et dont il ne sait rien, secrètement, maladroitement, Thomas va devoir tout apprendre, avec l'aide de ceux que le destin placera sur sa route.
Autant j'ai eu du mal à accrocher sur les cinquante premières pages, autant l'ambiance repart sérieusement vers une forme de folie bon enfant, où toute situation finit irrémédiablement par être désamorcée dans le sourire.
A nouveau, certains passages m'ont fait exploser de (sou)rire, à tel point que quelques pages par jour pourraient être prescrites comme anxiolytique.
Le tout, teinté de psychologie, maximes et passages à retenir. Et d'un peu de vulgarité, aussi.
Petits extraits:
> Je crois qu'être père, c'est tout donner sans compter, tout dire sans mentir, et accepter que ceux à qui vous l'offrez en fassent autre chose que ce que vous espériez.
> On est vieux quand on fait plus attention à tes dents qu'à ton sourire. Pire encore, tu es vieux quand on s'occupe plus de ton trou de balle que de ta braguette.
> Renoncer à une épreuve pour laquelle tu n'es pas faite n'est pas de la lâcheté, c'est de la sagesse. N'aie jamais honte d'éviter un obstacle qui te détruirait. Et rassure-toi, ton envie de soigner ou de soutenir les gens sera utile, où que tu sois, car même si certaines douleurs sont plus spectaculaires à l'autre bout du monde, les humains ont besoin d'aide partout.
> Quand on aime quelqu'un, on nourrit pour lui des craintes et des rêves. Il cristallise nos peurs et nos espoirs. Nos plus beaux élans naissent de cela. Ce lien nous anime, nous motive, nous porte, nous construit. La seule chose qui compte, c'est d'avoir quelqu'un pour qui espérer mieux. L'essentiel, c'est d'avoir quelqu'un pour qui trembler.

Some files were not shown because too many files have changed in this diff Show More