Le code qui permet de faire tourner cette application peut ne pas être élégant, voire buggé jusqu'à la moëlle, il pourra fonctionner et faire "preuve de concept".
Les problèmes arriveront lorsqu'une nouvelle demande sera introduite, lorsqu'un bug sera découvert et devra être corrigé ou lorsqu'une dépendance cessera de fonctionner ou d'être disponible.
Selon certaines études académiques et industrielles \cite[]{django_for_startup_founders}, 60 à 80\% du coût associé à n'importe quelle ligne de code correspond à de la maintenance de la ligne initialement écrite.
Ceci est dû à des bogues, à des modifications de fonctionnalités, à des dépendances qui évoluent, qui ne sont plus maintenues ou qui doivent être remplacées.
L'application des principes présentés et agrégés ci-dessous permet surtout de préparer correctement tout ce qui pourra arriver, sans aller jusqu'au « \textbf{You Ain't Gonna Need It} » (ou \textbf{YAGNI\index{YAGNI}}), qui consiste à surcharger tout développement avec des fonctionnalités non demandées, juste « au cas ou ».
Indépendamment de l'architecture que vous aurez choisie, des technologies que vous aurez patiemment évaluées et mises en place, une architecture et une solution peuvent être cassées en un instant, en même temps que tout ce que vous aurez construit, dès que vous en aurez détourné le regard.
Un des objectifs ici est de placer les barrières et les gardes-fous (ou plutôt, les "\textbf{garde-vous}"), afin de péréniser au maximum les acquis, stabiliser les bases de tous les environnements (du développement à la production) qui accueilliront notre application et fiabiliser ainsi chaque étape de communication.
Dans cette partie-ci, nous parlerons de \textbf{méthodes de travail}, avec comme objectif d'éviter que l'application ne tourne que sur notre machine et que chaque déploiement ne soit une plaie à gérer.
Chaque mise à jour doit être réalisable de la manière la plus simple possible, et chaque étape doit être rendue la plus automatisée/automatisable possible.
Dans son plus simple élément, une application pourrait être mise à jour simplement en envoyant son code sur un dépôt centralisé: ce déclencheur doit démarrer une chaîne de vérification d'utilisabilité/fonctionnalités/débuggabilité/sécurité, pour immédiatement la mettre à disposition de nouveaux utilisateurs si toute la chaîne indique que tout est OK.
D'autres mécanismes fonctionnent également, mais au plus les actions nécessitent d'actions humaines, voire d'intervenants humains, au plus la probabilité qu'un problème survienne est grande.
Sans aller jusqu'à demander de développer vos algorithmes sur douze pieds, la programmation reste un art régit par un ensemble de bonnes pratiques, par des règles à respecter et par la nécessité de travailler avec d'autres personnes qui ont souvent une expérience, des compétences ou une approche différente.