gwift-book/parts/environment.tex

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3.9 KiB
TeX

\part{Environnement et méthodes de travail}
\begin{quote}
Make it work, make it right, make it fast
--- Kent Beck
\end{quote}
En fonction de vos connaissances et compétences, la création d'une
nouvelle application est uneé tape relativement facile à mettre en
place. Le code qui permet de faire tourner cette application peut ne pas
être élégant, voire buggé jusqu'à la moëlle, il pourra fonctionner et
faire "preuve de concept".
Les problèmes arriveront lorsqu'une nouvelle demande sera introduite,
lorsqu'un bug sera découvert et devra être corrigé ou lorsqu'une
dépendance cessera de fonctionner ou d'être disponible. Or, une
application qui n'évolue pas, meurt. Tout application est donc destinée,
soit à être modifiée, corrigée et suivie, soit à déperrir et à être
délaissée par ses utilisateurs. Et c'est juste cette maintenance qui est
difficile.
L'application des principes présentés et agrégés ci-dessous permet
surtout de préparer correctement tout ce qui pourra arriver, sans aller
jusqu'au « \textbf{You Ain't Gonna Need It} » (ou \textbf{YAGNI\index{YAGNI}}), qui
consiste à surcharger tout développement avec des fonctionnalités non
demandées, juste « au cas ou ». Pour paraphraser une partie de
l'introduction du livre \emph{Clean Architecture}
\cite{clean_architecture}:
\begin{quote}
Getting software right is hard: it takes knowledge and skills that most
young programmers don't take the time to develop. It requires a level of
discipline and dedication that most programmers never dreamed they'd
need. Mostly, it takes a passion for the craft and the desire to be a
professional.
--- Robert C. Martin Clean Architecture
\end{quote}
Le développement d'un logiciel nécessite une rigueur d'exécution et des
connaissances précises dans des domaines extrêmement variés. Il
nécessite également des intentions, des (bonnes) décisions et énormément
d'attention. Indépendamment de l'architecture que vous aurez choisie,
des technologies que vous aurez patiemment évaluées et mises en place,
une architecture et une solution peuvent être cassées en un instant, en
même temps que tout ce que vous aurez construit, dès que vous en aurez
détourné le regard.
Un des objectifs ici est de placer les barrières et les gardes-fous (ou
plutôt, les "\textbf{garde-vous}"), afin de péréniser au maximum les
acquis, stabiliser les bases de tous les environnements (du
développement à la production) qui accueilliront notre application et
fiabiliser ainsi chaque étape de communication.
Dans cette partie-ci, nous parlerons de \textbf{méthodes de travail},
avec comme objectif d'éviter que l'application ne tourne que sur notre
machine et que chaque déploiement ne soit une plaie à gérer. Chaque mise
à jour doit être réalisable de la manière la plus simple possible, et
chaque étape doit être rendue la plus automatisée/automatisable
possible. Dans son plus simple élément, une application pourrait être
mise à jour simplement en envoyant son code sur un dépôt centralisé: ce
déclencheur doit démarrer une chaîne de vérification
d'utilisabilité/fonctionnalités/débuggabilité/sécurité, pour
immédiatement la mettre à disposition de nouveaux utilisateurs si toute
la chaîne indique que tout est OK. D'autres mécanismes fonctionnent
également, mais au plus les actions nécessitent d'actions humaines,
voire d'intervenants humains, au plus la probabilité qu'un problème
survienne est grande.
Dans une version plus manuelle, cela pourrait se résumer à ces trois
étapes (la dernière étant formellement facultative):
\begin{enumerate}
\def\labelenumi{\arabic{enumi}.}
\item
Démarrer un script,
\item
Prévoir un rollback si cela plante (et si cela a planté, préparer un
post-mortem de l'incident pour qu'il ne se produise plus)
\item
Se préparer une tisane en regardant nos flux RSS (pour peu que cette
technologie existe encore\ldots\hspace{0pt}).
\end{enumerate}