diff --git a/Images/Capture d’écran 2023-04-04 à 08.54.39.png b/Images/Capture d’écran 2023-04-04 à 08.54.39.png new file mode 100644 index 0000000..d8a1cfa Binary files /dev/null and b/Images/Capture d’écran 2023-04-04 à 08.54.39.png differ diff --git a/Images/Capture d’écran 2023-04-04 à 08.55.49.png b/Images/Capture d’écran 2023-04-04 à 08.55.49.png new file mode 100644 index 0000000..f0c2417 Binary files /dev/null and b/Images/Capture d’écran 2023-04-04 à 08.55.49.png differ diff --git a/Images/Capture d’écran 2023-04-04 à 08.55.57.png b/Images/Capture d’écran 2023-04-04 à 08.55.57.png new file mode 100644 index 0000000..9c4fe9b Binary files /dev/null and b/Images/Capture d’écran 2023-04-04 à 08.55.57.png differ diff --git a/Images/Capture d’écran 2023-04-04 à 09.07.03.png b/Images/Capture d’écran 2023-04-04 à 09.07.03.png new file mode 100644 index 0000000..8a3a302 Binary files /dev/null and b/Images/Capture d’écran 2023-04-04 à 09.07.03.png differ diff --git a/Images/Capture d’écran 2023-04-04 à 10.06.59.png b/Images/Capture d’écran 2023-04-04 à 10.06.59.png new file mode 100644 index 0000000..c425914 Binary files /dev/null and b/Images/Capture d’écran 2023-04-04 à 10.06.59.png differ diff --git a/Images/Capture d’écran 2023-04-04 à 14.31.48.png b/Images/Capture d’écran 2023-04-04 à 14.31.48.png new file mode 100644 index 0000000..9c9c7df Binary files /dev/null and b/Images/Capture d’écran 2023-04-04 à 14.31.48.png differ diff --git a/Images/Capture d’écran 2023-04-04 à 14.32.12.png b/Images/Capture d’écran 2023-04-04 à 14.32.12.png new file mode 100644 index 0000000..56376d3 Binary files /dev/null and b/Images/Capture d’écran 2023-04-04 à 14.32.12.png differ diff --git a/Images/etirements_comparaison.png b/Images/etirements_comparaison.png new file mode 100644 index 0000000..3363cfc Binary files /dev/null and b/Images/etirements_comparaison.png differ diff --git a/Images/etirements_comparaison_relachement.png b/Images/etirements_comparaison_relachement.png new file mode 100644 index 0000000..d14b17f Binary files /dev/null and b/Images/etirements_comparaison_relachement.png differ diff --git a/Syllabus/bibliography.tex b/Syllabus/bibliography.tex index e3d1563..70fe5df 100644 --- a/Syllabus/bibliography.tex +++ b/Syllabus/bibliography.tex @@ -105,6 +105,12 @@ \textit{Effect of denervation on the adaptation of sarcomere number and muscle extensibility to the functional length of the muscle}. Journal of Physiology, 1974. + \bibitem{guissard_1988} + Guissard N., Duchateau J., Hainaut K. + \textit{Muscle stretching and motoneuron excitability}. + European Journal of Applied Physiology and Occupational Physiology. 1988;58(1-2):47-52. + DOI: 10.1007/BF00636602 + \bibitem{guissard2000-1} Guissard N. \textit{Rôle de l'étirement lors de la préparation du muscle à l'effort, in « la planification de la préparation physique}. @@ -124,7 +130,7 @@ \bibitem{hagbarth1985} Hagbarth KE, Hägglund JV, Nordin M, Wallin EU \textit{Thixotropic behaviour of human finger flexor muscles with accompanying changes in spindle and reflex responses to stretch}. - The Journal of Physiology, 1985, 368: 323–342? + The Journal of Physiology, 1985;368:323–342? \bibitem{henricson1984} Henricson A.S., Fredriksson K., Persson I., et al: @@ -134,13 +140,13 @@ \bibitem{herbert2002} % OK Herbert R. D., Gabriel M. \textit{Effects of stretching before and after exercising on muscle soreness and risk of injury: systematic review} - British Medical Journal, 2002, 325: 1-5. + British Medical Journal, 2002;325:1-5. DOI: 10.1136/bmj.325.7362.468 \bibitem{holt_lambourne_2008} Holt Brady W. \& Lambourne Kate \textit{The impact of different warm-up protocols on vertical jump performance in male collegiate athletes} - Journal of Strength and Conditioning Research, 2008 Jan ; 22(1):226-9. + Journal of Strength and Conditioning Research, 2008 Jan;22(1):226-9. DOI: 10.1519/JSC.0b013e31815f9d6a \bibitem{horowits_podolsky_1987} @@ -301,6 +307,11 @@ \textit{A peculiar myofibrillar pattern in the murine muscletendon junction}. Cell and Tissue Research volume 233, pages 227–231 (1983) + \bibitem{moore_hutton_1980} + Moore M.A. \& Hutton R.S. + \textit{Electromyographic investigation of muscle stretching techniques}. + Medicine and Science in Sports and Exercise. 1980;12(5):322-9. + \bibitem{nelson2001} Nelson A.G., Allen J.D., Cornwell A. et Kokkonen J. \textit{Inhibition of maximal voluntary isometric torque production by acute stretching is joint-angle specific}. diff --git a/Syllabus/souplesse.tex b/Syllabus/souplesse.tex index 421f2e6..4fc9ed7 100644 --- a/Syllabus/souplesse.tex +++ b/Syllabus/souplesse.tex @@ -76,7 +76,12 @@ Il est donc conseillé de les pratiquer lorsque les muscles sont raides (froids) Les étirements englobent à la fois les étirements musculaires (allongement du muscle au maximum de son amplitude) et les assouplissements (allongement des tissus conjonctifs). Ils visent à allonger le muscle et à améliorer l'amplitude articulaire.\bigskip -\section*{Terminologie} +\section{Terminologie} + +\subsubsection*{Elasticité} +L'élasticité d'un matériau traduit sa capacité à conserver et restituer de l'énergie après déformation. +Quand un élastique est déformé pendant un cours laps de temps, il retrouve sa forme de repos très vite. +Si, par contre, il est déformé pendant longtemps, il mettra du temps à retrouver sa forme initial (s'il la retrouve). \subsubsection*{Mécanorecepteur} Un mécanorécepteur est un type de récepteur sensoriel qui est sensible aux forces mécaniques, telles que la pression, la tension, la déformation ou les vibrations. @@ -120,6 +125,31 @@ Ce processus est important pour prévenir la surcharge musculaire, les lésions Un sarcomère est l'élément constitutif de base des myofibrilles, structure cellulaire responsable de la contraction des fibres musculaires. La répétition des sarcomères dessine, tout le long de la myofibrille, une striation régulière, visible au microscope. Chaque sarcomère est délimité par deux stries (disques) Z et est formé, notamment, par des filaments (myofilaments) protéiques fins (actine) et épais (myosine). La contraction des sarcomères se fait par glissement des myofilaments les uns le long des autres. Il en résulte la contraction des myofibrilles et celle de la cellule musculaire. +\subsubsection*{Viscoélasticité} +La viscoélasticité est la propriété de matériaux (dans notre cas d'un muscle) qui présentent des caractéristiques à la fois \textit{visqueuses} et \textit{élastiques}, lorsqu'ils subissent une déformation. +Les matériaux visqueux, comme le miel, résistent bien à un écoulement en cisaillement et présentent une déformation qui augmente linéairement avec le temps lorsqu'une contrainte est appliquée. +Les matériaux élastiques se déforment lorsqu'ils sont contraints, et retournent rapidement à leur état d'origine une fois la contrainte retirée.\bigskip + +Lorsque vous exercez une traction sur un élastique, que plus vous tirer dessus, plus il oppose de résistance à l'allongement. +Dans ce cas, la relation liant la variation de force à la variation de longueur est \underline{linéaire} et parfaitement réversible. +Pour les matériaux viscoélastique, cette relation n’est pas linéaire : la force qui s’oppose à l’étirement devient de plus en plus importante. +On observe alors un comportement dit \textit{élastique curvilinéaire}. +Le degré d'allongement va dépendre de la force qui est exercée. +C’est ce qui se passe lorsqu’on étire un muscle au repos. +La variation de force augmente plus rapidement que la variation d’étirement.\bigskip + +L'élasticité d'un matériau (muscle) traduit sa capacité à conserver et restituer de l'énergie après déformation. +La viscosité d'un matériau (muscle) traduit sa capacité à dissiper de l'énergie. +Dans le cas d'un muscle, sa viscoélasticité diminue avec l'échauffement : en d'autres termes, le muscle est plus facile à étirer et il met moins de temps à revenir à sa longueur initiale lorsqu’il est chaud. + +\paragraph{Paramètres influençant le comportement d'un tissu visco-élastique}\mbox{}\\ +La \underline{vitesse} à laquelle l’étirement est réalisé et le \underline{traitement mécanique antérieur} (degré et sens de la déformation au moment où on l'étire) du muscle ont leur importance. +Plus l’étirement est rapide, plus la résistance est élevée, comme si quelque chose s’opposait à l’allongement proportionnellement à la vitesse appliquée. +Ce phénomène est connu sous le nom de viscosité. +% Aussi, selon qu’on se trouve en phase d’allongement ou de relâchement, la force de tension ne sera pas la même, et les courbes à aller et au retour ne vont plus se chevaucher. +% Ce phénomène est appelé hystérésis. +% Dans ce cas, les phases d'allongement et de relâchement ne passent pas par le même endroit et les courbes ne se chevauchent plus. +% L'écart entre celles-ci va dépendre de la vitesse de mobilisation muscle. \subsubsection*{Viscosité} La viscosité d'un matériau traduit sa capacité à dissiper de l'énergie. @@ -232,8 +262,8 @@ Nous voulons montrer ici que les connaissances scientifiques actuelles permetten \newpage En fait les effets des étirements peuvent être envisagés à 3 niveaux : \begin{itemize} - \item avant la performance pour une meilleure « préparation » - \item après la performance pour une meilleure « récupération » + \item avant la performance pour une meilleure \textit{préparation} + \item après la performance pour une meilleure \textit{récupération} \item en tant que technique pour améliorer l’amplitude articulaire et participer à augmenter la souplesse \end{itemize} @@ -299,7 +329,7 @@ S’insèrent sur une ou deux terminaisons de la gaine d’une grande fibre musc \paragraph{Rôles des FNM}\mbox{}\\ \begin{enumerate} \item Informent sur l’état d’allongement des fibres musculaires (a) - \item Informent sur la vitesse de l’étirement ou de raccourcissements des fibres « intrafusales ». + \item Informent sur la vitesse de l’étirement ou de raccourcissements des fibres intrafusales. \item Règlent le niveau zéro d’activation du motoneurone (b) \item Intervient dans la mise en place du réflexe myotatique (feed-back positif) (c) \end{enumerate} @@ -368,7 +398,7 @@ Lorsqu’on provoque un étirement passif les éléments concernés par l’appl Pour Huijing (\cite{huijing1994}) le tissu conjonctif concerne le tendon et tous les éléments élastiques qui entourent le muscle. Il propose un modèle représentant les structures élastiques (fig.2). Le tissu conjonctif comprend tout ce qui entoure les fibres (partie du schéma à l’extérieur des structures « intrafibre »), les enveloppes musculaires, les aponévroses et le tendon. -On note des éléments en « série » (ponts de myosine, aponévrose, tendon) et des éléments en « parallèle » (myofilaments, fibres et faisceaux, enveloppes musculaires). +On note des éléments en série (ponts de myosine, aponévrose, tendon) et des éléments en parallèle (myofilaments, fibres et faisceaux, enveloppes musculaires). \begin{figure}[!ht] \centering @@ -440,7 +470,7 @@ La raideur du tendon n’est pas modifiée mais la viscosité est diminuée. \newpage \subsubsection{La titine, élément élastique du sarcomère} -Le deuxième facteur intervenant dans la production de tension passive dans le muscle (\cite{proske_morgan_1999}) est constitué par les éléments « élastiques » du sarcomère, parmi lesquelles la titine (Figures \ref{sarcomere_pont_actine_myosine_court} et \ref{sarcomere_pont_actine_myosine_long}). +Le deuxième facteur intervenant dans la production de tension passive dans le muscle (\cite{proske_morgan_1999}) est constitué par les éléments élastiques du sarcomère, parmi lesquelles la titine (Figures \ref{sarcomere_pont_actine_myosine_court} et \ref{sarcomere_pont_actine_myosine_long}). Cette protéine est destinée à ramener le sarcomère dans sa position de référence à la suite d’un allongement de celui-ci. Elle sert d’autre part à maintenir le bon alignement de la myosine par rapport à l’actine. Wydra (\cite{wydra_1997}), Wiemann et Klee (\cite{wiemann_klee_2000}) montrent que cet élément élastique est particulièrement sollicité pendant les étirements. @@ -480,7 +510,7 @@ Patel et Lieber (\cite{patel_lieber1997}) indiquent que la titine est composée Ceci se traduit par la présence de 2 phases dans l’allongement de la titine. Whitehead et coll. (\cite{whitehead_2000}) indiquent qu’elle serait concernée dans les grandes longueurs du sarcomère. Trappe et coll. (\cite{trappe_2002}) ont montré que le travail excentrique était en mesure de détruire la titine (et la nébuline). -En effet ils notent une diminution de titine et de nébuline sur des biopsies du vaste externe de l’homme 24 heures après une séance d’exercices excentrique (30\% du moins pour la titine et 15\% pour la nébuline). +En effet ils notent une diminution de titine et de nébuline sur des biopsies du vaste externe de l'être humain 24 heures après une séance d’exercices excentrique (30\% du moins pour la titine et 15\% pour la nébuline). Wydra (\cite{wydra_1997}), Wiemann et Klee (\cite{wiemann_klee_2000}) indiquent que les étirements intenses sont en mesure d’altérer ces deux structures.\bigskip @@ -504,11 +534,11 @@ Pour expliquer cela ils indiquent que les ponts peuvent présenter 3 états : \begin{itemize} \item le premier correspondant à la raideur rémanante qui nécessite les niveaux de calcium restants. \item Le deuxième qui survient lors de l’activation grâce à une augmentation du niveau de calcium avec production de force faible mais raideur importante - \item Le troisième niveau est celui de la production de force. + \item Le troisième niveau est celui de la production de force.\bigskip \end{itemize} C’est le premier état des ponts qui provoque la tension passive. Les ponts se trouvent dans un état stable, l’étirement tend à les défaire mais certains se reconstituent pendant que d’autres se détachent. -Proske et Morgan expliquent que les sarcomères ne sont pas uniformes, certains sont dans des positions qui leur imposent d’être plus faibles ils vont céder les premiers. +Proske et Morgan expliquent que les sarcomères ne sont pas uniformes, certains sont dans des positions qui leur imposent d’être plus faibles ils vont céder les premiers.\bigskip % Lors d'un étirement passif, l'actine et la myosine sont également concernées. % Des mesures effectuées par Magid et Law (1985) montrent que la tension passive du muscle est liée à ses structures internes, plus qu'à la résistance du tissu conjonctif (endomysium, périmysium, épimysium). @@ -541,7 +571,7 @@ Pour démontrer le rôle central des ponts dans la tension passive Proske et Mor Si le muscle a été précédemment contracté ou allongé la réponse pendant l’étirement varie, ceci ne peut s’expliquer simplement par la réponse du tissu conjonctif, il faut l’intervention de facteurs musculaires. Les techniques d’étirement du type PNF ont certainement à trouver leur justification dans ces phénomènes plus que dans les explications neurologiques (inhibition du réflexe myotatique, mise en jeu de l’inhibition réciproque, \ldots). -% Pour conclure avec Lakie (1998) l’explication des phénomènes du relâchement est certainement plus « myogénique » que « neurogénique ». +% Pour conclure avec Lakie (1998) l’explication des phénomènes du relâchement est certainement plus myogénique que neurogénique. \subsection{Résumé sur les structures concernées par les étirements} Parmi les 3 paramètres qui sont sollicités par les étirements il semble que le tissu conjonctif n’aie pas le rôle le plus important. @@ -559,7 +589,7 @@ D'une manière générale, les étirements sont peu voire pas appropriés à la Nous passons en revue les principalles familles d'étirements, leurs effets et comment les appliquer en pratique. -\subsection{Statiques et dynamiques} +\subsection{Etirements statiques et dynamiques} \vspace{-0.3cm} Il existe deux catégories d'étirements : \begin{itemize} @@ -569,7 +599,7 @@ Il existe deux catégories d'étirements : Les étirements dynamiques et statiques diffèrent en ce qu'il y a ou non un mouvement d'élan pour amener le membre sollicité dans la position produisant l'étirement du muscle. -\subsubsection{Etirements dynamiques} +\subsubsection*{Etirements dynamiques} % \vspace{-0.3cm} Les étirements dynamiques se font par à coups en donnant un mouvement d'élan au membre visé pour l'amener dans la position produisant l'étirement du muscle. Une tension maximale est atteinte dans la phase terminale du geste, renforcée par la force @@ -589,7 +619,7 @@ Ce type d'étirements amène le muscle dans des conditions proches de la pratiqu % La littérature sportive les écarte bien souvent pour cette raison.\bigskip % A METTRE AILLEURS -\subsubsection{Etirements statiques} +\subsubsection*{Etirements statiques} % \vspace{-0.3cm} Les étirements statiques sont réalisés en mettant progressivement le muscle en tension, sans à coups, en utilisant le poids du corps ou encore l'aide d'une tierce personne, puis en maintenant le muscle étiré statiquement à la limite de sa tension. Il n'y a pas de déplacement des membres sollicités. @@ -598,12 +628,12 @@ Ces étirements sont les plus connus et les plus pratiqués. % Ils sont à faire après l'entraînement pour développer la souplesse et garder la mobilité articulaire. % A METTRE AILLEURS -\subsection{Actifs et passifs} +\subsection{Etirements actifs et passifs} \vspace{-0.3cm} Les étirements, qu'ils soient dynamiques ou statiques, peuvent être de deux types différents : \begin{itemize} \item actifs ou - \item passifs.\bigskip % (ou « tenus ») + \item passifs.\bigskip % (ou \textit{tenus}) \end{itemize} En combinant les étirements, nous obtenons 4 familles d'étirements : @@ -619,7 +649,7 @@ En combinant les étirements, nous obtenons 4 familles d'étirements : Voyons maintenant ces différentes techniques plus en détails. -\subsubsection{Etirements passif} +\subsubsection*{Etirements passif} \vspace{-0.3cm} \begin{definition} L'étirement passif d'un groupe musculaire fait référence à son élongation provoquée par une force externe, en dehors de toute contraction volontaire. @@ -633,7 +663,7 @@ C'est le type d'étirements le plus utilisé dans la pratique sportive usuelle.\ Les étirement passifs sont utilisés pour la récupération (étirements courts, longue pause entre les étirements) et pour (re)gagner en souplesse (étirements longs, pauses courtes). -\subsubsection{Etirements actifs} +\subsubsection*{Etirements actifs} \vspace{-0.3cm} \begin{definition} Les étirements sont dits actifs lorsque le muscle (ou le groupe musculaire) et son tendon sont mis en position d'étirement préalablement à la contraction isométrique. @@ -665,7 +695,7 @@ Avec sangle : le sujet accroche la sangle relativement serrée à ses pieds et c \subsection{Etirements statiques passifs} \vspace{-0.3cm} -% Etirements statiques passifs (ou « tenus ») +% Etirements statiques passifs (ou \textit{tenus}) Ils sont à pratiquer après l'entraînement pour entretenir la souplesse et pour la récupération. Il ne faut pas les pratiquer avant l'effort car ils affectent les performances. Etant donné que la tension provoquée par l'étirement réduit énormément la circulation sanguine, il faut alterner phases d'étirements et courtes pauses. @@ -694,7 +724,7 @@ Ces étirements sont constitués de 3 types : \begin{itemize} \item le contracter – relâcher – étirements (C-R ou C-R-E ou myotensif), \item le contracter – relâcher avec contraction de l’antagoniste (C-R-C-A ou C-R-E-I-R), - \item le contracter – relâcher en post-inhibition (C-R-E-P-I). + \item le contracter – relâcher en post-inhibition (C-R-e-P-I). \end{itemize} % Ces étirements permettent de mieux relâcher le muscle à étirer et d'éviter le réflexe myotatique. @@ -718,7 +748,7 @@ Il est important de noter que les étirements C-R-E doivent être pratiqués ave Si vous avez des douleurs ou des problèmes musculaires, consultez toujours un professionnel de la santé avant de commencer toute nouvelle routine d'exercice ou d'étirement.\bigskip La méthode utilisée combine une contraction isométrique (12 à 15 secondes) du groupe musculaire en position d'allongement, puis un étirement passif faisant suite au relâchement. -On profite de cette période dite « réfractaire » pour allonger le muscle en question. +On profite de cette période dite \textit{réfractaire} pour allonger le muscle en question. À ce moment, le muscle est moins stimulable, il se laisse étirer plus facilement. En fait, le relâchement musculaire dépend de deux niveaux de fonctionnement : un aspect purement musculaire (les ponts d'actine-myosine) et un aspect neuromusculaire (l'inhibition post-isométrique). C'est une méthode très efficace, avec laquelle on obtient facilement un gain d'amplitude. @@ -755,8 +785,8 @@ Les étirements CRCA peuvent être pratiqués avant ou après l'exercice, ou à Il est important de noter que les étirements CRCA doivent être pratiqués avec prudence et modération, en utilisant une résistance douce et progressive. Si vous avez des douleurs ou des problèmes musculaires, consultez toujours un professionnel de la santé avant de commencer toute nouvelle routine d'exercice ou d'étirement. -\subsubsection*{C-R-E-P-I} -Le C-R-E-P-I (en Post Inhibition), il y a contraction (de type excentrique) du muscle à étirer par le sujet lui-même. +\subsubsection*{C-R-e-P-I} +Le C-R-e-P-I (en Post Inhibition), il y a contraction (de type excentrique) du muscle à étirer par le sujet lui-même. Cela peut se réaliser par exemple à l’aide d’un élastique. Dans le schéma suivant, le sujet va réaliser une contraction concentrique des ischio-jambiers puis à l’aide de l’élastique va réaliser une contraction excentrique de ces muscles.\bigskip @@ -798,7 +828,7 @@ Ils sont plus fatigants et exigent d’être exécutés en obtenant un étiremen \underline{Avec travail par étapes (ressaut guidé)}\\ -Cette technique d’étirement peut également être appelé « la souplesse par étapes » ou encore « utilisation des temps avec insistances ».\bigskip +Cette technique d’étirement peut également être appelé \textit{la souplesse par étapes} ou encore \textit{utilisation des temps avec insistances}.\bigskip \begin{figure}[!ht] \centering @@ -808,7 +838,7 @@ Cette technique d’étirement peut également être appelé « la souplesse par \subsection{Etirements activo-dynamiques} \vspace{-0.3cm} -% Les étirements activo-dynamiques (actifs en dynamique ou « de puissance ») +% Les étirements activo-dynamiques (actifs en dynamique ou \textit{de puissance}) Ce sont probablement, avec la méthode balistique, les étirements les plus efficaces pour la préparation à l'effort. Ils consistent à étirer un muscle placé en position d'étirement et à enchaîner ensuite sur une série d'exercices dynamiques du même groupe musculaire. Ils augmentent la force. @@ -834,7 +864,29 @@ Evitez-les si vous ne maîtrisez pas ce type d'étirements.\bigskip % E.g. Le sujet se place face à un mur et tend ses bras de manière à venir poser ses mains à plats contre. Il effectue ensuite des mouvements de balancier avec une jambe entre l’espace délimité par le mur et son autre jambe.\bigskip +\newpage +\section{Comparaison\label{etirements_comparaison}} +Les études de Guissard et coll. (\cite{guissard_1988}) confirment celle de Moore et Hutton (\cite{moore_hutton_1980}) montrent que les techniques d’étirement diminuent l’excitabilité des motoneurones et donc selon Guissard le relâchement. +Il a également été démontrer que : +\begin{itemize} + \item les méthodes CR (Contract-Relax) et AC (Agoniste-Contraction) sont plus efficaces que les étirements statiques. + \item les méthodes CR et AC sont plus efficaces que les étirements statiques pour les progrès en amplitude articulaire (cf. figure \ref{etirements_comparaison}). + \item le relâchement est maximal pendant les 5 à 10 premières secondes de l’étirement (\ref{etirements_comparaison_relachement}) puis il diminue. +\end{itemize} +% - Dès la fin de l’étirement l’excitabilité des motoneurones retrouve son niveau de départ et donc le muscle retrouve immédiatement son efficacité. +% - De plus Guissard montre que pour les étirements de petite amplitude la diminution d’excitabilité est dûe à des inhibitions \textit{pré-synaptiques} alors que les étirements de grande amplitude entraînent des inhibitions \textit{post-synaptiques}. +\begin{figure}[!ht] + \centering + \includegraphics[scale=0.5]{../Images/etirements_comparaison.png} + \caption{Gain en amplitude articulaire avec différentes méthodes : étirements statiques, CR et CRAC.\label{etirements_comparaison}} +\end{figure} + +\begin{figure}[!ht] + \centering + \includegraphics[scale=0.5]{../Images/etirements_comparaison_relachement.png} + \caption{Evolution de l’excitabilité des motoneurones avec le temps, le relâchement est maximum entre 5 et 10 secondes puis il diminue. (\cite{guissard_1988})\label{etirements_comparaison_relachement}} +\end{figure} \newpage \section{Etirements avant la performance\label{etirements_preparation}} @@ -860,7 +912,7 @@ Lally (\cite{lally1994}) montre que chez des marathonniens (600 personnes) le no Shrier (\cite{shrier1999}) dans une revue de question très documentée (plus de dix articles) constate que les étirements avant l’exercice ne réduisent pas le risque de blessure.\bigskip Pope et coll. (\cite{pope1998} et \cite{pope2000}) mènent deux études sur des recrues de l’armée (en 1998 et en 2000). -La première étude porte sur le muscle triceps sural, ils étudient sur plus de 1500 sujets l’effet de l’introduction de dans l’échauffement pendant 12 semaines en divisant les sujets en 2 groupes (groupe témoin et groupe « étirement »). +La première étude porte sur le muscle triceps sural, ils étudient sur plus de 1500 sujets l’effet de l’introduction de dans l’échauffement pendant 12 semaines en divisant les sujets en 2 groupes (groupe témoin et groupe avec étirements). Aucune différence significative n’apparaît entre les 2 groupes sur 214 blessures constatées sur les aspects musculo-tendineux. La seconde étude porte sur 6 groupes musculaires du membre inférieur avec le même protocole. Là encore aucun effet des étirements ne fut noté. @@ -874,10 +926,10 @@ Pourquoi les étirements sont-ils inefficaces pour prévenir les blessures ? \subsubsection{Effet antalgique} Dans la recherche d'explications de ce phénomène on constate dans la littérature un certain nombre d’explications. -Parmi celle-ci Shrier (\cite{shrier1999}) évoque l’effet « \textit{antalgique} » des étirements. +Parmi celle-ci Shrier (\cite{shrier1999}) évoque l’effet \textit{antalgique} des étirements. En fait l’explication qui revient souvent chez les auteurs qui étudient les étirements (Magnusson et coll. \cite{magnusson1998}) réside dans l’augmentation de la tolérance à l’étirement.\bigskip -En clair ce qui explique les progrès lors d’un exercice d’étirement c’est le fait que le sujet va plus loin parce que l’entraînement lui apprend à s’habituer à la douleur, il supporte donc un étirement supérieur (« Stretch-tolérance »). +En clair ce qui explique les progrès lors d’un exercice d’étirement c’est le fait que le sujet va plus loin parce que l’entraînement lui apprend à s’habituer à la douleur, il supporte donc un étirement supérieur (\textit{stretch-tolerance}). L’athlète va donc plus loin qu’il n’en a l’habitude (ses récepteurs à la douleur sont en quelque sorte endormis) il risque donc la blessure lorsqu’il va commencer son activité spécifique.\bigskip Les auteurs (Taylor et coll. \cite{taylor1995} et Henricson et coll. \cite{henricson1984}) qui ont surimposé de la chaleur ou de la glace aux étirements constatent un gain significatif uniquement sur des étirements passifs (les techniques PNF ne sont pas influencées). @@ -909,7 +961,7 @@ Le fait de chercher à relâcher exagérément et à solliciter passivement cert Une mauvaise coordination entraîne une perte de performance et d'énergie, donc plus de fatigue. % Les étirements perturberaient la bonne coordination entre muscles agonistes et antagonistes. % Les ischios trop étirés ne seront pas prêts au blocage violent de la cuisse lors de la course. -Certains auteurs évoquent un rôle « décoordonateur » des étirements. (à sourcer !) +Certains auteurs évoquent un rôle \textit{décoordonateur} des étirements. (à sourcer !) \subsubsection{Phénomène de Creeping\label{creeping}} Un phénomène évoqué également par certains auteurs pour expliquer l’effet négatif du sur la performance est appellé \textit{creeping}.\bigskip @@ -957,7 +1009,7 @@ A chaque coach de trouver le juste milieu par rapport à sa discipline, par rapp L’élévation de la température interne des muscles dépend de leur vascularisation, l’exercice musculaire par une alternance de contractions et de relâchements permet au muscle de jouer le rôle de pompe et donc de mieux faire circuler le sang. Comme l’a démontré Mastérovoï (\cite{masterovoi1964}) une alternance de contractions concentriques contre résistance moyenne, constitue le meilleur moyen pour élever la température du muscle.\bigskip -Examinons ce qui se passe au cours des étirements : Alter (\cite{alter1996}) démontre que les étirements provoquent dans le muscle des tensions élevées qui entraînent une interruption de l’irrigation sanguine, ce qui va à l’inverse de l’effet « vascularisateur » recherché. +Examinons ce qui se passe au cours des étirements : Alter (\cite{alter1996}) démontre que les étirements provoquent dans le muscle des tensions élevées qui entraînent une interruption de l’irrigation sanguine, ce qui va à l’inverse de l’effet vascularisateur recherché. Certes si on introduit une alternance avec des contractions les périodes de relâchement intermédiaires permettent le passage du sang, mais là encore choisir la contraction isométrique ne semble pas le meilleur moyen pour simuler une pompe.\bigskip Il semble plus simple de proposer le protocole de Mastérovoï. @@ -1017,7 +1069,7 @@ Toutefois les étirements en eux-mêmes ne sauraient être suffisants à la musc \subsubsection{Etirements et « endurance de force »} Kokkonen et coll. (\cite{kokkonen2001}) montrent qu’un excès d’étirements peut réduire la capacité d’endurance de force. Des étirements placés avant un test de répétitions maximales des ischio-jambiers réduisent significativement le nombre de mouvements enchaînés. -Les auteurs en déduisent qu’il n’est pas conseillé d’introduire des étirements dans la préparation d’épreuves « d’endurance de force » (aviron, canoé-kayak, \ldots). +Les auteurs en déduisent qu’il n’est pas conseillé d’introduire des étirements dans la préparation d’épreuves d’endurance de force (aviron, canoé-kayak, \ldots). \subsubsection{Etirements et puissance} @@ -1097,7 +1149,7 @@ On peut distinguer 3 aspects dans la récupération qui peuvent concerner les é \begin{itemize} \item augmentation de la circulation sanguine dans les muscles étirés qui faciliterait l’élimination d’éventuels déchets. \item prévention ou diminution des courbatures. - \item action « musculaire » sur les qualités viscoélastiques des muscles (diminution de la raideur ou d’éventuelles tensions, ainsi qu’une augmentation du relâchement.) + \item action musculaire sur les qualités viscoélastiques des muscles (diminution de la raideur ou d’éventuelles tensions, ainsi qu’une augmentation du relâchement.) \end{itemize} @@ -1144,7 +1196,7 @@ Une expérience menée en 1995 (\cite{wiemann1995}) constate que des femmes spor \subsubsection{Conclusions} Comment interpréter ces résultats ?\bigskip -Herbert et Gabriel (\cite{herbert2002}) effectuent une revue de question complète (à partir de 5 études (citer les études)) sur le thème « \textit{courbatures et étirements} ». +Herbert et Gabriel (\cite{herbert2002}) effectuent une revue de question complète (à partir de 5 études (citer les études)) sur le thème \og \textit{courbatures et étirements}\fg. La synthèse de leurs résultats est reportée sur la figure 2.\bigskip \begin{figure}[!ht] @@ -1443,6 +1495,8 @@ La souplesse permet : \newpage \section*{Versions} \begin{itemize} + \item Version 2013 : Mathieu Leclercq, Didier Lefébure + \item Version 2014 : Mathieu Leclercq, Didier Lefébure \item Version 2017 : Mathieu Leclercq, Didier Lefébure, Angelo Ritorto, Jacques Renson et Isabelle Beelen. \item Version 2018 : Petit Morgane, le 30 juin 2018. \item Version 2023 : Gregory Trullemans, le \today