A l'instar de la position groupée, il est important que cette position soit bien comprise dès le début : le gymnaste retrouvera cette posture dans tous les saltos qu'il sera amené à faire au long de son évolution au trampoline.
Une fois la toile complètement quittée, le gymnaste doit remonter de manière explosive ses jambes au niveau des hanches (horizontal) tout en abaissant ses bras pour aller toucher ses chevilles avec les mains.
Il faudra veiller à ce que l'élève ne réalise pas (ou le moins possible) de mouvement de pliométrie pour lancer la fermeture.
Les mouvements de pliométrie, bien que pouvant aider à la réalisation de la touche, sont des mouvements inutiles influençant la position du centre de gravité et augmentant par là même les risques de perte d'équilibre.
Une fois la position marquée, l'ouverture doit elle aussi être explosive (mais contrôlée) afin de revenir à une position debout, droite et gainée, bras tendus contre le corps.
Là encore, il faudra veiller à ce que l'élève n'ouvre pas trop ou de manière trop explosive, prenant ainsi une position cambrée, traumatisante pour le dos.
Cela implique que pendant toute la descente (seconde partie d'une touche), la position du corps est la même que la seconde partie d'une chandelle : aucun mouvement (parasite) ne vient plus influencer l'équilibre du corps et l'élève peut uniquement se concentrer sur son entrée en toile et préparer le saut suivant.
Au sol, de la position assise, torse droit, jambes et pointes de pieds tendues, demander à l'élève de prendre une position d'écrasement faciale, poitrine poussée vers les genoux, regard porté sur la pointe des pieds et de revenir à la position assise.
Au trampoline, veiller à ce que l'élève ne réalise pas trop de chandelles, surtout s'il n'en maîtrise pas encore parfaitement l'équilibre et le mouvement.
Il faudra insister sur une sortie de toile complète, si possible sans pliométrie (le risque est souvent plus important en position carpée et écart qu'en position groupée), avant de commencer à monter les jambes tendues : l'élève doit chercher à se grandir au maximum et essayer de rester grand malgré le mouvement de fermeture.
Après la prise des chevilles, aligner les bras vers le corps pour favoriser l'enchaînement : chercher à laisser les mains toujours en contact avec les jambes, tant lors de l'ouverture qu'une fois celle-ci terminée.
Le mouvement est similaire à celui d'enfiler un pantalon.
Le saut carpé est une figure de trampoline qui requiert une flexion nette au niveau des hanches tout en gardant les jambes et pieds tendus. Les débutants rencontrent souvent plusieurs difficultés spécifiques lors de l'apprentissage de ce saut. Voici les principaux défauts courants et des suggestions pour les corriger.
Enseignez aux athlètes à utiliser les bras pour générer de l'élan en les levant au début du saut, en les abaissant par devant en même temps que les jambes montent puis en les ramenant près du corps à l'ouverture.
La fermeture des membres inférieurs est mauvaise avec l'angle tronc-cuisses n'est pas suffisamment fermé, accentuée ou non par un dos trop droit, par manque de souplesse ou par peur, inconsciente peut-être, d'un déséquilibre vers l'avant.
Il en résulte bien souvent un déséquilibre arrière.\par
Troisième possibilité, les jambes sont pliées dans la position carpée. Suivant le moment où les jambes se plient, cela soit peut venir d'un manque de souplesse en fin de mouvement soit une preuve que l'action démarre des genoux et non des pieds au début du mouvement.
Si c'est un manque de souplesse, il faut travailler à augmenter la souplesse de l'élève, au sol, dès l'échauffement.
Si le mouvement se produit jambes pliées, il faut faire comprendre à l'apprenant que le mouvement doit démarrer des chevilles et des pointes de pied, tendues, non des genoux.
Cela peut être corrigé par un travail au sol, grâce à des exercices de coordination pour synchroniser les mouvements des bras et des jambes de manière fluide.
Suivant la provenance du déséquilibre, la correction est évidemment différente et en cas de cumul, il faut toujours les corriger dans l'ordre (départ, phase aérienne puis atterrisage), les instabilités arrivant plus tard dans le mouvement pouvant être engendrées ou accentuées par un déséquilibre précédent.
Entraînez les athlètes à préparer mentalement et physiquement au décollage, à la fermeture, à l'ouverture et à l'atterrissage, en gardant le regard fixé sur un point devant eux et en engageant les abdominaux pour stabiliser le corps.
Apprendre également à l'athlète à anticiper les déséquilibres et à maintenir un gainage engagé et à préparer l'atterrissage pour absorber l'impact correctement.