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Démarrer un nouveau projet
Travailler en isolation
Nous allons aborder la gestion et l’isolation des dépendances. Cette section est aussi utile pour une personne travaillant seule, que pour transmettre les connaissances à un nouveau membre de l’équipe ou pour déployer l’application elle-même.
Il en était déjà question au deuxième point des 12 facteurs: même dans le cas de petits projets, il est déconseillé de s’en passer.
Cela évite les déploiements effectués à l’arrache à grand renfort de sudo
et d’installation globale de dépendances, pouvant potentiellement occasioner des conflits entre les applications déployées:
-
Il est tout à fait envisagable que deux applications différentes soient déployées sur un même hôte, et nécessitent chacune deux versions différentes d’une même dépendance.
-
Pour la reproductibilité d’un environnement spécifique, cela évite notamment les réponses type "Ca juste marche chez moi", puisque la construction d’un nouvel environnement fait partie intégrante du processus de construction et de la documentation du projet; grâce à elle, nous avons la possibilité de construire un environnement sain et d’appliquer des dépendances identiques, quelle que soit la machine hôte.
Dans la suite de ce chapitre, nous allons considérer deux projets différents:
-
Gwift, une application permettant de gérer des listes de souhaits
-
Khana, une application de suivi d’apprentissage pour des élèves ou étudiants.
Roulements de versions
Django fonctionne sur un roulement de trois versions mineures pour une version majeure, clôturé par une version LTS (Long Term Support).
La version utilisée sera une bonne indication à prendre en considération pour nos dépendances, puisqu’en visant une version particulière, nous ne devrons pratiquement pas nous soucier (bon, un peu quand même, mais nous le verrons plus tard…) des dépendances à installer, pour peu que l’on reste sous un certain seuil.
Dans les étapes ci-dessous, nous épinglerons une version LTS afin de nous assurer une certaine sérénité d’esprit (= dont nous ne occuperons pas pendant les 3 prochaines années).
Environnement virtuel
Depuis la version 3.5 de Python, le module venv
est la manière recommandée pour créer un environnement virtuel.
Note
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Il existe plusieurs autres modules permettant d’arriver au même résultat, avec quelques avantages et inconvénients pour chacun d’entre eux. Le plus prometteur d’entre eux est Poetry, qui dispose d’une interface en ligne de commande plus propre et plus moderne que ce que PIP propose. |
Pour créer un nouvel environnement, vous aurez donc besoin:
-
D’une installation de Python - https://www.python.org/
-
D’un terminal - voir le point Un terminal
Note
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J’ai pour habitude de conserver mes projets dans un répertoire ~/Sources/ et mes environnements virtuels dans un répertoire ~/.venvs/ .
Cette séparation évite que l’environnement virtuel ne se trouve dans le même répertoire que les sources, ou ne soit accidentellement envoyé vers le système de gestion de versions.
Elle évite également de rendre ce répertoire "visible" - il ne s’agit au fond que d’un paramètre de configuration lié uniquement à votre environnement de développement; les environnements virtuels étant disposables, il n’est pas conseillé de trop les lier au projet qui l’utilise comme base.
Dans la suite de ce chapitre, je considérerai ces mêmes répertoires, mais n’hésitez pas à les modifier.
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DANGER: Indépendamment de l’endroit où vous stockerez le répertoire contenant cet environnement, il est primordial de ne pas le conserver dans votre dépôt de stockager. Cela irait à l’encontre des douze facteurs, cela polluera inutilement vos sources et créera des conflits avec l’environnement des personnes qui souhaiteraient intervenir sur le projet.
Pur créer notre répertoire de travail et notre environnement virtuel, exécutez les commandes suivantes:
mkdir ~/.venvs/
python -m venv ~/.venvs/gwift-venv
Ceci aura pour effet de créer un nouveau répertoire (~/.venvs/gwift-env/
), dans lequel vous trouverez une installation complète de l’interpréteur Python.
Votre environnement virtuel est prêt, il n’y a plus qu’à indiquer que nous souhaitons l’utiliser, grâce à l’une des commandes suivantes:
# GNU/Linux, macOS
source ~/.venvs/gwift-venv/bin/activate
# MS Windows, avec Cmder
~/.venvs/gwift-venv/Scripts/activate.bat
# Pour les deux
(gwift-env) fred@aerys:~/Sources/.venvs/gwift-env$ (1)
-
Le terminal signale que nous sommes bien dans l’environnement
gwift-env
.
A présent que l’environnement est activé, tous les binaires de cet environnement prendront le pas sur les binaires du système.
De la même manière, une variable PATH
propre est définie et utilisée, afin que les librairies Python y soient stockées.
C’est donc dans cet environnement virtuel que nous retrouverons le code source de Django, ainsi que des librairies externes pour Python une fois que nous les aurons installées.
Note
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Pour les curieux, un environnement virtuel n’est jamais qu’un répertoire dans lequel se trouve une installation fraîche de l’interpréteur, vers laquelle pointe les liens symboliques des binaires. Si vous recherchez l’emplacement de l’interpréteur avec la commande which python , vous recevrez comme réponse /home/fred/.venvs/gwift-env/bin/python .
|
Pour sortir de l’environnement virtuel, exécutez la commande deactivate
.
Si vous pensez ne plus en avoir besoin, supprimer le dossier.
Si nécessaire, il suffira d’en créer un nouveau.
Pour gérer des versions différentes d’une même librairie, il nous suffit de jongler avec autant d’environnements que nécessaires. Une application nécessite une version de Django inférieure à la 2.0 ? On crée un environnement, on l’active et on installe ce qu’il faut.
Cette technique fonctionnera autant pour un poste de développement que sur les serveurs destinés à recevoir notre application.
Note
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Par la suite, nous considérerons que l’environnement virtuel est toujours activé, même si gwift-env n’est pas indiqué.
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Gestion des dépendances, installation de Django et création d’un nouveau projet
Comme nous en avons déjà discuté, PIP est la solution que nous avons choisie pour la gestion de nos dépendances.
Pour installer une nouvelle librairie, vous pouvez simplement passer par la commande pip install <my_awesome_library>
.
Dans le cas de Django, et après avoir activé l’environnement, nous pouvons à présent y installer Django.
Comme expliqué ci-dessus, la librairie restera indépendante du reste du système, et ne polluera aucun autre projet. nous exécuterons donc la commande suivante:
$ source ~/.venvs/gwift-env/bin/activate # ou ~/.venvs/gwift-env/Scrips/activate.bat pour Windows.
$ pip install django
Collecting django
Downloading Django-3.1.4
100% |################################|
Installing collected packages: django
Successfully installed django-3.1.4
Important
|
Ici, la commande pip install django récupère la dernière version connue disponible dans les dépôts https://pypi.org/ (sauf si vous en avez définis d’autres. Mais c’est hors sujet).
Nous en avons déjà discuté: il est important de bien spécifier la version que vous souhaitez utiliser, sans quoi vous risquez de rencontrer des effets de bord.
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L’installation de Django a ajouté un nouvel exécutable: django-admin
, que l’on peut utiliser pour créer notre nouvel espace de travail.
Par la suite, nous utiliserons manage.py
, qui constitue un wrapper autour de django-admin
.
Pour démarrer notre projet, nous lançons django-admin startproject gwift
:
$ django-admin startproject gwift
Cette action a pour effet de créer un nouveau dossier gwift
, dans lequel nous trouvons la structure suivante:
$ tree gwift
gwift
├── gwift
| |── asgi.py
│ ├── __init__.py
│ ├── settings.py
│ ├── urls.py
│ └── wsgi.py
└── manage.py
C’est dans ce répertoire que vont vivre tous les fichiers liés au projet. Le but est de faire en sorte que toutes les opérations (maintenance, déploiement, écriture, tests, …) puissent se faire à partir d’un seul point d’entrée.
L’utilité de ces fichiers est définie ci-dessous:
-
settings.py
contient tous les paramètres globaux à notre projet. -
urls.py
contient les variables de routes, les adresses utilisées et les fonctions vers lesquelles elles pointent. -
manage.py
, pour toutes les commandes de gestion. -
asgi.py
contient la définition de l’interface ASGI, le protocole pour la passerelle asynchrone entre votre application et le serveur Web. -
wsgi.py
contient la définition de l’interface WSGI, qui permettra à votre serveur Web (Nginx, Apache, …) de faire un pont vers votre projet.
Note
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Indiquer qu’il est possible d’avoir plusieurs structures de dossiers et qu’il n’y a pas de "magie" derrière toutes ces commandes. |
Tant que nous y sommes, nous pouvons ajouter un répertoire dans lequel nous stockerons les dépendances et un fichier README:
(gwift) $ mkdir requirements
(gwift) $ touch README.md
(gwift) $ tree gwift
gwift
├── gwift
│ ├── asgi.py
│ ├── __init__.py
│ ├── settings.py
│ ├── urls.py
│ └── wsgi.py
├── requirements (1)
├── README.md (2)
└── manage.py
-
Ici
-
Et là
Comme nous venons d’ajouter une dépendance à notre projet, profitons-en pour créer un fichier reprenant tous les dépendances de notre projet.
Celles-ci sont normalement placées dans un fichier requirements.txt
.
Dans un premier temps, ce fichier peut être placé directement à la racine du projet, mais on préférera rapidement le déplacer dans un sous-répertoire spécifique (requirements
), afin de grouper les dépendances en fonction de leur environnement de destination:
-
base.txt
-
dev.txt
-
production.txt
Au début de chaque fichier, il suffit d’ajouter la ligne -r base.txt
, puis de lancer l’installation grâce à un pip install -r <nom du fichier>
.
De cette manière, il est tout à fait acceptable de n’installer flake8
et django-debug-toolbar
qu’en développement par exemple.
Dans l’immédiat, nous allons ajouter django
dans une version strictement inférieure à la version 3.2 dans le fichier requirements/base.txt
.
$ echo 'django==3.2' > requirements/base.txt
$ echo '-r base.txt' > requirements/prod.txt
$ echo '-r base.txt' > requirements/dev.txt
Important
|
Prenez directement l’habitude de spécifier la version ou les versions compatibles: les librairies que vous utilisez comme dépendances évoluent, de la même manière que vos projets. Pour être sûr et certain le code que vous avez écrit continue à fonctionner, spécifiez la version de chaque librairie de dépendances. Entre deux versions d’une même librairie, des fonctions sont cassées, certaines signatures sont modifiées, des comportements sont altérés, etc. Il suffit de parcourir les pages de Changements incompatibles avec les anciennes versions dans Django (par exemple ici pour le passage de la 3.0 à la 3.1) pour réaliser que certaines opérations ne sont pas anodines, et que sans filet de sécurité, c’est le mur assuré. Avec les mécanismes d’intégration continue et de tests unitaires, nous verrons plus loin comment se prémunir d’un changement inattendu. |
Django
Comme nous l’avons vu ci-dessus, django-admin
permet de créer un nouveau projet.
Nous faisons ici une distinction entre un projet et une application:
-
Un projet représente l’ensemble des applications, paramètres, pages HTML, middlewares, dépendances, etc., qui font que votre code fait ce qu’il est sensé faire.
-
Une application est un contexte d’exécution, idéalement autonome, d’une partie du projet.
Pour gwift
, nous aurons:
-
une première application pour la gestion des listes de souhaits et des éléments,
-
une deuxième application pour la gestion des utilisateurs,
-
voire une troisième application qui gérera les partages entre utilisateurs et listes.
Nous voyons également que la gestion des listes de souhaits et éléments aura besoin de la gestion des utilisateurs - elle n’est pas autonome -, tandis que la gestion des utilisateurs n’a aucune autre dépendance qu’elle-même.
Pour khana
, nous pourrions avoir quelque chose comme ceci:
En rouge, vous pouvez voir quelque chose que nous avons déjà vu: la gestion des utilisateurs et la possibilité qu’ils auront de communiquer entre eux. Ceci pourrait être commun aux deux applications. Nous pouvons clairement visualiser le principe de contexte pour une application: celle-ci viendra avec son modèle, ses tests, ses vues et son paramétrage et pourrait ainsi être réutilisée dans un autre projet. C’est en ça que consistent les paquets Django déjà disponibles: ce sont "simplement" de petites applications empaquetées et pouvant être réutilisées dans différents contextes (eg. Django-Rest-Framework, Django-Debug-Toolbar, …).
manage.py
Le fichier manage.py
que vous trouvez à la racine de votre projet est un wrapper sur les commandes django-admin
.
A partir de maintenant, nous n’utiliserons plus que celui-là pour tout ce qui touchera à la gestion de notre projet:
-
manage.py check
pour vérifier (en surface…) que votre projet ne rencontre aucune erreur évidente -
manage.py check --deploy
, pour vérifier (en surface aussi) que l’application est prête pour un déploiement -
manage.py runserver
pour lancer un serveur de développement -
manage.py test
pour découvrir les tests unitaires disponibles et les lancer.
La liste complète peut être affichée avec manage.py help
.
Vous remarquerez que ces commandes sont groupées selon différentes catégories:
-
auth: création d’un nouveau super-utilisateur, changer le mot de passe pour un utilisateur existant.
-
django: vérifier la compliance du projet, lancer un shell, dumper les données de la base, effectuer une migration du schéma, …
-
sessions: suppressions des sessions en cours
-
staticfiles: gestion des fichiers statiques et lancement du serveur de développement.
Nous verrons plus tard comment ajouter de nouvelles commandes.
Si nous démarrons la commande python manage.py runserver
, nous verrons la sortie console suivante:
$ python manage.py runserver
Watching for file changes with StatReloader
Performing system checks...
System check identified no issues (0 silenced).
[...]
December 15, 2020 - 20:45:07
Django version 3.1.4, using settings 'gwift.settings'
Starting development server at http://127.0.0.1:8000/
Quit the server with CTRL-BREAK.
Si nous nous rendons sur la page http://127.0.0.1:8000 (ou http://localhost:8000) comme le propose si gentiment notre (nouveau) meilleur ami, nous verrons ceci:
Important
|
Nous avons mis un morceau de la sortie console entre crochet […] ci-dessus, car elle concerne les migrations.
Si vous avez suivi les étapes jusqu’ici, vous avez également dû voir un message type You have 18 unapplied migration(s). […] Run 'python manage.py migrate' to apply them.
Cela concerne les migrations, et c’est un point que nous verrons un peu plus tard.
|
Création d’une nouvelle application
Maintenant que nous avons a vu à quoi servait manage.py
, nous pouvons créer notre nouvelle application grâce à la commande manage.py startapp <label>
.
Notre première application servira à structurer les listes de souhaits, les éléments qui les composent et les parties que chaque utilisateur pourra offrir.
De manière générale, essayez de trouver un nom éloquent, court et qui résume bien ce que fait l’application.
Pour nous, ce sera donc wish
.
C’est parti pour manage.py startapp wish
!
$ python manage.py startapp wish
Résultat? Django nous a créé un répertoire wish
, dans lequel nous trouvons les fichiers et dossiers suivants:
-
wish/init.py
pour que notre répertoirewish
soit converti en package Python. -
wish/admin.py
servira à structurer l’administration de notre application. Chaque information peut être administrée facilement au travers d’une interface générée à la volée par le framework. Nous y reviendrons par la suite. -
wish/apps.py
qui contient la configuration de l’application et qui permet notamment de fixer un nom ou un libellé https://docs.djangoproject.com/en/stable/ref/applications/ -
wish/migrations/
est le dossier dans lequel seront stockées toutes les différentes migrations de notre application (= toutes les modifications que nous apporterons aux données que nous souhaiterons manipuler) -
wish/models.py
représentera et structurera nos données, et est intimement lié aux migrations. -
wish/tests.py
pour les tests unitaires.
Note
|
Par soucis de clarté, vous pouvez déplacer ce nouveau répertoire wish dans votre répertoire gwift existant.
C’est une forme de convention.
|
La structure de vos répertoires devient celle-ci:
(gwift-env) fred@aerys:~/Sources/gwift$ tree .
.
├── gwift
│ ├── __init__.py
│ ├── asgi.py
│ ├── settings.py
│ ├── urls.py
│ ├── wish (1)
│ │ ├── __init__.py
│ │ ├── admin.py
│ │ ├── apps.py
│ │ ├── migrations
│ │ │ └── __init__.py
│ │ ├── models.py
│ │ ├── tests.py
│ │ └── views.py
│ └── wsgi.py
├── Makefile
├── manage.py
├── README.md
├── requirements
│ ├── base.txt
│ ├── dev.txt
│ └── prod.txt
├── setup.cfg
└── tox.ini
5 directories, 22 files
-
Notre application a bien été créée, et nous l’avons déplacée dans le répertoire
gwift
!
Fonctionement général
Le métier de programmeur est devenu de plus en plus complexe. Il y a 20 ans, nous pouvions nous contenter d’une simple page PHP dans laquelle nous mixions l’ensemble des actios à réaliser: requêtes en bases de données, construction de la page, …
La recherche d’une solution a un problème n’était pas spécialement plus complexe - dans la mesure où le rendu des enregistrements en direct n’était finalement qu’une forme un chouia plus évoluée du print()
ou des System.out.println()
- mais c’était l’évolutivité des applications qui en prenait un coup: une grosse partie des tâches étaient dupliquées entre les différentes pages, et l’ajout d’une nouvelle fonctionnalité était relativement ardue.
Django (et d’autres cadriciels) résolvent ce problème en se basant ouvertement sur le principe de Don’t repeat yourself
[1].
Chaque morceau de code ne doit apparaitre qu’une seule fois, afin de limiter au maximum la redite (et donc, l’application d’un même correctif à différents endroits).
Le chemin parcouru par une requête est expliqué en (petits) détails ci-dessous.
1. Un utilisateur ou un visiteur souhaite accéder à une URL hébergée et servie par notre application.
Ici, nous prenons l’exemple de l’URL fictive https://gwift/wishes/91827
.
Lorsque cette URL "arrive" dans notre application, son point d’entrée se trouvera au niveau des fichiers asgi.py
ou wsgi.py
. Nous verrons cette partie plus tard, et nous pouvons nous concentrer sur le chemin interne qu’elle va parcourir.
Etape 0 - La première étape consiste à vérifier que cette URL répond à un schéma que nous avons défini dans le fichier gwift/urls.py
.
Etape 1 - Si ce n’est pas le cas, l’application n’ira pas plus loin et retournera une erreur à l’utilisateur.
Etape 2 - Django va parcourir l’ensemble des patterns présents dans le fichier urls.py
et s’arrêtera sur le premier qui correspondra à la requête qu’il a reçue.
Ce cas est relativement trivial: la requête /wishes/91827
a une correspondance au niveau de la ligne path("wishes/<int:wish_id>
dans l’exemple ci-dessous.
Django va alors appeler la fonction [2] associée à ce pattern, c’est-à-dire wish_details
du module gwift.views
.
from django.contrib import admin
from django.urls import path
from gwift.views import wish_details (1)
urlpatterns = [
path('admin/', admin.site.urls),
path("wishes/<int:wish_id>", wish_details), (2)
]
-
Nous importons la fonction
wish_details
du modulegwift.views
-
Champomy et cotillons! Nous avons une correspondance avec
wishes/details/91827
TODO: En fait, il faudrait quand même s’occuper du modèle ici. TODO: et de la mise en place de l’administration, parce que nous en aurons besoin pour les étapes de déploiement.
Nous n’allons pas nous occuper de l’accès à la base de données pour le moment (nous nous en occuperons dans un prochain chapitre) et nous nous contenterons de remplir un canevas avec un ensemble de données.
Le module gwift.views
qui se trouve dans le fichier gwift/views.py
peut ressembler à ceci:
[...]
from datetime import datetime
def wishes_details(request: HttpRequest, wish_id: int) -> HttpResponse:
context = {
"user_name": "Bond,"
"user_first_name": "James",
"now": datetime.now()
}
return render(
request,
"wish_details.html",
context
)
Pour résumer, cette fonction permet:
-
De construire un contexte, qui est représenté sous la forme d’un dictionnaire associant des clés à des valeurs. Les clés sont respectivement
user_name
,user_first_name
etnow
, tandis que leurs valeurs respectives sontBond
,James
et lemoment présent
[3]. -
Nous passons ensuite ce dictionnaire à un canevas,
wish_details.html
-
L’application du contexte sur le canevas nous donne un résultat.
<!-- fichier wish_details.html -->
<!DOCTYPE html>
<html>
<head>
<title>Page title</title>
</head>
<body>
<h1>👤 Hi!</h1>
<p>My name is {{ user_name }}. {{ user_first_name }} {{ user_name }}.</p>
<p>This page was generated at {{ now }}</p>
</body>
</html>
Après application de notre contexte sur ce template, nous obtiendrons ce document, qui sera renvoyé au navigateur de l’utilisateur qui aura fait la requête initiale:
<!DOCTYPE html>
<html>
<head>
<title>Page title</title>
</head>
<body>
<h1>👤 Hi!</h1>
<p>My name is Bond. James Bond.</p>
<p>This page was generated at 2027-03-19 19:47:38</p>
</body>
</html>
12 facteurs et configuration globale
→ Faire le lien avec les settings → Faire le lien avec les douze facteurs → Construction du fichier setup.cfg
setup.cfg
(Repris de cookie-cutter-django)
[flake8]
max-line-length = 120
exclude = .tox,.git,*/migrations/*,*/static/CACHE/*,docs,node_modules,venv
[pycodestyle]
max-line-length = 120
exclude = .tox,.git,*/migrations/*,*/static/CACHE/*,docs,node_modules,venv
[mypy]
python_version = 3.8
check_untyped_defs = True
ignore_missing_imports = True
warn_unused_ignores = True
warn_redundant_casts = True
warn_unused_configs = True
plugins = mypy_django_plugin.main
[mypy.plugins.django-stubs]
django_settings_module = config.settings.test
[mypy-*.migrations.*]
# Django migrations should not produce any errors:
ignore_errors = True
[coverage:run]
include = khana/*
omit = *migrations*, *tests*
plugins =
django_coverage_plugin
Structure finale de notre environnement
Nous avons donc la structure finale pour notre environnement de travail:
(gwift-env) fred@aerys:~/Sources/gwift$ tree .
.
├── gwift
│ ├── __init__.py
│ ├── asgi.py
│ ├── settings.py
│ ├── urls.py
│ ├── wish (1)
│ │ ├── __init__.py
│ │ ├── admin.py
│ │ ├── apps.py
│ │ ├── migrations
│ │ │ └── __init__.py
│ │ ├── models.py
│ │ ├── tests.py
│ │ └── views.py
│ └── wsgi.py
├── Makefile
├── manage.py
├── README.md
├── requirements
│ ├── base.txt
│ ├── dev.txt
│ └── prod.txt
├── setup.cfg
└── tox.ini
Cookie cutter
Pfiou! Ca en fait des commandes et du boulot pour "juste" démarrer un nouveau projet, non? Sachant qu’en plus, nous avons dû modifier des fichiers, déplacer des dossiers, ajouter des dépendances, configurer une base de données, …
Bonne nouvelle! Il existe des générateurs, permettant de démarrer rapidement un nouveau projet sans (trop) se prendre la tête. Le plus connu (et le plus personnalisable) est Cookie-Cutter, qui se base sur des canevas type Jinja2, pour créer une arborescence de dossiers et fichiers conformes à votre manière de travailler. Et si vous avez la flemme de créer votre propre canevas, vous pouvez utiliser ceux qui existent déjà.
Pour démarrer, créez un environnement virtuel (comme d’habitude):
λ python -m venv .venvs\cookie-cutter-khana
λ .venvs\cookie-cutter-khana\Scripts\activate.bat
(cookie-cutter-khana) λ pip install cookiecutter
Collecting cookiecutter
[...]
Successfully installed Jinja2-2.11.2 MarkupSafe-1.1.1 arrow-0.17.0 binaryornot-0.4.4 certifi-2020.12.5 chardet-4.0.0 click-7.1.2 cookiecutter-1.7.2 idna-2.10 jinja2-time-0.2.0 poyo-0.5.0 python-dateutil-2.8.1 python-slugify-4.0.1 requests-2.25.1 six-1.15.0 text-unidecode-1.3 urllib3-1.26.2
(cookie-cutter-khana) λ cookiecutter https://github.com/pydanny/cookiecutter-django
[...]
[SUCCESS]: Project initialized, keep up the good work!
Si vous explorez les différents fichiers, vous trouverez beaucoup de similitudes avec la configuration que nous vous proposions ci-dessus. En fonction de votre expérience, vous serez tenté de modifier certains paramètres, pour faire correspondre ces sources avec votre utilisation ou vos habitudes.
Note
|
Il est aussi possible d’utiliser l’argument --template , suivie d’un argument reprenant le nom de votre projet (<my_project> ), lors de l’initialisation d’un projet avec la commande startproject de django-admin , afin de calquer votre arborescence sur un projet existant.
La documentation à ce sujet est assez complète.
|
django-admin.py startproject --template=https://[...].zip <my_project>