gwift-book/source/part-1-workspace/venvs.adoc

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Plaintext

== Travailler en isolation
On va aborder la gestion et l'isolation des dépendances. Il est tout à fait possible de s'en passer complètement dans le cadre de "petits" projets ou d'applications déployées sur des machines dédiées, et de fonctionner à grand renforts de "sudo" et d'installation globale des dépendances.
Cette section est aussi utile pour une personne travaillant seule, que pour transmettre les connaissances à un nouveau membre de l'équipe ou pour déployer l'application elle-même.
Cette pratique est cependant fortement déconseillée pour plusieurs raisons:
. Il est tout à fait envisagable que deux applications différentes soient déployées sur un même hôte, et nécessitent chacune deux versions différentes d'une même dépendance.
. Pour la reproductibilité d'un environnement spécifique. Cela évite notamment les réponses type "Ca juste marche chez moi", puisque la construction d'un nouvel environnement fait partie intégrante du processus de construction et de la documentation du projet; grace à elle, on a la possibilité de construire un environnement sain et d'appliquer des dépendances identiques, quelle que soit la machine hôte.
image::images/it-works-on-my-machine.jpg
Depuis la version 3.5 de Python, le module `venv` est https://docs.python.org/3/library/venv.html[recommandé] afin de créer un environnement virtuel.
Il existe plusieurs autres modules permettant d'arriver au même résultat, avec quelques avantages et inconvénients pour chacun d'entre eux.
NOTE: parler ici de poetry, pip, pipenv et rebondir sur le point 2 des 12 facteurs.
=== Création de l'environnement virtuel
Commencons par créer un environnement virtuel, afin d'y stocker les dépendances. Placez-vous dans le répertoire dans lequel vous pourrez stocker tous vos environnements (ces environnements sont indépendants des sources; ils peuvent donc être placés n'importe où sur votre disque - évitez peut-être juste de les mettre pile dans le même répertoire que votre code source). Lancez ensuite la commande `python3 -m venv gwift-env`.
Ceci créera l'arborescence de fichiers suivante, qui peut à nouveau être un peu différente en fonction du système d'exploitation:
[source,bash]
----
fred@aerys:~/Sources/.venvs/gwift-env$ ls
bin include lib lib64 pyvenv.cfg share
----
Nous pouvons ensuite l'activer grâce à la commande `source gwift-env/bin/activate`.
[source,bash]
----
(gwift-env) fred@aerys:~/Sources/.venvs/gwift-env$ <1>
----
<1> Le *shell* signale que nous sommes bien dans l'environnement `gwift-env`.
Par la suite, nous considérerons que l'environnement virtuel est toujours activé, même si `gwift-env` à chaque snippet de code.
A présent que l'environnement est activé, tous les binaires de cet environnement prendront le pas sur les binaires du système. De la même manière, une variable `PATH` propre est définie et utilisée, afin que les librairies Python y soient stockées. C'est donc dans cet environnement virtuel que nous retrouverons le code source de Django, ainsi que des librairies externes pour Python une fois que nous les aurons installées.
Pour gérer des versions différentes d'une même librairie, il nous suffit de jongler avec autant d'environnements que nécessaires. Une application nécessite une version de Django inférieure à la 2.0 ? On crée un environnement, on l'active et on installe ce qu'il faut.
Cette technique fonctionnera autant pour un poste de développement que sur les serveurs destinés à recevoir notre application.
Pour désactiver l'environnement virtuel, il suffit d'utiliser la commande `deactivate`
=== Installation de Django et création du répertoire de travail
Après avoir activé l'environnement, on peut à présent y installer Django. Comme expliqué ci-dessus, la librairie restera indépendante du reste du système, et ne polluera aucun autre projet.
C'est parti: `pip install 'django<3.1' !
[source,bash]
----
$ pip install django
Collecting django
Downloading Django-3.0.5
100% |################################|
Installing collected packages: django
Successfully installed django-3.0.5
----
Les commandes de création d'un nouveau site sont à présent disponibles, la principale étant `django-admin startproject`. Par la suite, nous utiliserons `manage.py`, qui constitue un *wrapper* autour de `django-admin`.
Pour démarrer notre projet, nous lançons donc `django-admin startproject gwift`.
[source,bash]
----
$ django-admin startproject gwift
----
Cette action a pour effet de créer un nouveau dossier `gwift`, dans lequel on trouve la structure suivante:
[source,bash]
----
$ tree gwift
gwift
├── gwift
| |── asgi.py
│   ├── __init__.py
│   ├── settings.py
│   ├── urls.py
│   └── wsgi.py
└── manage.py
----
C'est sans ce répertoire que vont vivre tous les fichiers liés au projet. Le but est de faire en sorte que toutes les opérations (maintenance, déploiement, écriture, tests, ...) puissent se faire à partir d'un seul point d'entrée.
L'utilité de ces fichiers est définie ci-dessous:
* `settings.py` contient tous les paramètres globaux à notre projet.
* `urls.py` contient les variables de routes, les adresses utilisées et les fonctions vers lesquelles elles pointent.
* `manage.py`, pour toutes les commandes de gestion.
* `asgi.py` contient la définition de l'interface https://en.wikipedia.org/wiki/Asynchronous_Server_Gateway_Interface[ASGI], le protocole pour la passerelle asynchrone entre votre application et le serveur Web.
* `wsgi.py` contient la définition de l'interface https://en.wikipedia.org/wiki/Web_Server_Gateway_Interface[WSGI], qui permettra à votre serveur Web (Nginx, Apache, ...) de faire un pont vers votre projet.
NOTE: déplacer la configuration dans un répertoire `config` à part.
Tant qu'on y est, nous pouvons rajouter les répertoires utiles à la gestion de notre projet, à savoir la documentation, les dépendances et le README:
[source,bash]
----
$ mkdir docs requirements
$ touch docs/README.md
----
[source,bash]
----
(gwift) fred@aerys:~/Sources$ tree gwift
gwift
├── docs
│   └── README.md
├── gwift
│   ├── asgi.py
│   ├── __init__.py
│   ├── settings.py
│   ├── urls.py
│   └── wsgi.py
└── manage.py
----
=== Gestion des dépendances
Comme nous venons d'ajouter une dépendance à notre projet, profitons-en pour créer un fichier reprenant tous les dépendances de notre projet. Celles-ci sont normalement placées dans un fichier `requirements.txt`. Dans un premier temps, ce fichier peut être placé directement à la racine du projet, mais on préférera rapidement le déplacer dans un sous-répertoire spécifique (`requirements`), afin de grouper les dépendances en fonction de leur utilité:
* `base.txt`
* `dev.txt`
* `production.txt`
Au début de chaque fichier, il suffit d'ajouter la ligne `-r base.txt`, puis de lancer l'installation grâce à un `pip install -r <nom du fichier>`. De cette manière, il est tout à fait acceptable de n'installer `flake8` et `django-debug-toolbar` qu'en développement par exemple. Dans l'immédiat, on va simplement ajouter `django` dans une version strictement inférieure à la version 3.1 dans le fichier `requirements/base.txt`.
[source,bash]
----
$ echo 'django<3.1' > requirements/base.txt
$ echo '-r base.txt' > requirements/prod.txt
$ echo '-r base.txt' > requirements/dev.txt
----
Prenez directement l'habitude de spécifier la version ou les versions compatibles: les librairies que vous utilisez comme dépendances évoluent, de la même manière que vos projets. Des fonctions sont cassées, certaines signatures sont modifiées, des comportements sont altérés, etc.
Pour être sûr et certain le code que vous avez écrit continue à fonctionner, spécifiez la version de chaque librairie de dépendances.
Avec les mécanismes d'intégration continue et de tests unitaires, on verra plus loin comment se prémunir d'un changement inattendu.
=== Matrice de compatibilité
Décrire un fichier tox.ini
[source,bash]
----
$ touch tox.ini
----
=== Licence
Décrire une licence ? :-)
[source,bash]
----
$ touch LICENCE
----
=== Configuration globale
Décrire le fichier setup.cfg
[source,bash]
----
$ touch setup.cfg
----
=== Makefile
Décrire le makefile :)
[source,bash]
----
$ touch Makefile
----
=== Structure finale de l'environnement
Nous avons donc la strucutre finale pour notre environnement de travail:
[source,bash]
----
$ (gwift) fred@aerys:~/Sources/gwift$ tree gwift
gwift
├── docs
│   └── README.md
├── gwift
│   ├── asgi.py
│   ├── __init__.py
│   ├── settings.py
│   ├── urls.py
│   └── wsgi.py
├── Makefile
├── manage.py
├── requirements
│   ├── base.txt
│   ├── dev.txt
│   └── prod.txt
├── setup.cfg
└── tox.ini
3 directories, 13 files
----