gwift-book/source/part-3-data-model/migrations.adoc

6.0 KiB
Raw Blame History

Migrations

Lintégration des migrations a été réalisée dans la version 1.7 de Django. Avant cela, il convenait de passer par une librairie tierce intitulée South.

Dans cette section, nous allons voir comment fonctionnent les migrations. Lors dune première approche, elles peuvent sembler un peu magiques, puisquelles centralisent un ensemble de modifications pouvant être répétées sur un schéma de données, en tenant compte de ce qui a déjà été appliqué et en vérifiant quelles migrations devaient encore lêtre pour mettre lapplication à niveau.

Une analyse en profondeur montrera quelles ne sont pas plus complexes à suivre et à comprendre quun ensemble de fonctions de gestion appliquées à notre application.

Prenons lexemple de notre liste de souhaits; nous nous rendons (bêtement) compte que nous avons oublié dajouter un champ de description à une liste. Historiquement, cette action nécessitait lintervention dun administrateur système ou dune personne ayant accès au schéma de la base de données, à partir duquel ce-dit utilisateur pouvait jouer manuellement un script SQL. Cet enchaînement détapes nécessitait une bonne coordination déquipe, mais également une bonne confiance dans les scripts à exécuter. Et souvenez-vous (cf. ref-à-insérer), que lensemble des actions doit être répétable et automatisable.

Bref, dans les années '80, il convenait de jouer ceci après sêtre connecté à la base de données:

ALTER TABLE WishList ADD COLUMN Description nvarchar(MAX);

Et là, nous nous rappelons quun utilisateur tourne sur Oracle et pas sur MySQL, et quil a donc besoin de son propre script dexécution, parce que le type du nouveau champ nest pas exactement le même entre les deux moteurs:

Bref, vous voyez le(s) problème(s):

  1. Aucune autonomie

  2. Aucune automatisation possible (à moins décrire un programme, quil faudra également maintenir et intégrer au niveau des tests)

  3. Nécessiter de maintenir autant de scripts différents quil y a de moteurs de base de données supportés

  4. Aucune possibilité de vérifier si le script a déjà été exécuté ou non (à moins de maintenir un programme supplémentaire, à nouveau)

  5. …​

Les migrations résolvent la plupart de ces soucis: le framework embarque ses propres applications, dont les migrations, qui gèrent elles-mêmes larbre de dépendances entre les modifications devant être appliquées. Une migration consiste donc à appliquer un ensemble de modifications (ou opérations), qui exercent un ensemble de transformations, pour que le schéma de base de données corresponde au modèle de lapplication sous-jacente. Les migrations (comprendre les "migrations du schéma de base de données") sont intimement liées à la représentation dun contexte fonctionnel. Lajout dune nouvelle information, dun nouveau champ ou dune nouvelle fonction peut saccompagner de tables de données à mettre à jour ou de champs à étendre.

Toujours dans une optique de centralisation, les migrations sont directement embarquées au niveau du code. Le développeur soccupe de créer les migrations en fonction des actions à entreprendre; ces migrations peuvent être retravaillées, squashées, …​ et feront partie intégrante du processus de mise à jour de lapplication.

A noter que les migrations nappliqueront de modifications que si le schéma est impacté. Ajouter une propriété related_name sur une ForeignKey nengendrera aucune nouvelle action de migration, puisque ce type daction ne sapplique que sur lORM, et pas directement sur la base de données: au niveau des tables, rien ne change. Seul le code et le modèle sont impactés.

Une migration est donc une classe Python, présentant a minima deux propriétés:

  1. dependencies, qui décrit les opérations précédentes devant obligatoirement avoir été appliquées

  2. operations, qui consiste à décrire précisément ce qui doit être exécuté.

Pour reprendre notre exemple dajout dun champ description sur le modèle WishList, la migration ressemblera à ceci:

from django.db import migrations, models
import django.db.models.deletion
import django.utils.timezone


class Migration(migrations.Migration):

    dependencies = [
        ('gwift', '0004_name_value'),
    ]

    operations = [
        migrations.AddField(
            model_name='wishlist',
            name='description',
            field=models.TextField(default="", null=True)
            preserve_default=False,
        ),
    ]

Nous avions un modèle reprenant quelques classes, elles-mêmes saupoudrées de quelques propriétés.

Réinitialisation dune ou plusieurs migrations

 En gros, soit on supprime toutes les migrations (en conservant le fichier __init__.py), soit on réinitialise proprement les migrations avec un --fake-initial (sous réserve que toutes les personnes qui utilisent déjà le projet s'y conforment... Ce qui n'est pas gagné.
Pour repartir de notre exemple ci-dessus, nous avions un modèle reprenant quelques classes, saupoudrées de propriétés décrivant nos différents champs. Pour être prise en compte par le moteur de base de données, chaque modification doit être

Description dune migration

  1. Décrite, grâce à la commande makemigrations

Application dune ou plusieurs migrations

  1. Appliquée, avec la commande migrate.

Analyse

Nous allons ci-dessous analyser exactement les modifications appliquées au schéma de la base de données, en fonction des différents cas, et comment ils sont gérés par les pilotes de Django. Nous utiliserons Sqlite Browser et la commande sqldump, qui nous présentera le schéma tel quil sera compris.

Création de nouveaux champs

Modification dun champ existant

Suppression dun champ existant