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@ -87,11 +87,16 @@ En résumé, les mécanorécepteurs sont des récepteurs sensoriels qui détecte
\subsubsection*{Nocicepteur}
Les nocicepteurs sont des récepteurs sensoriels spécialisés qui détectent les stimuli potentiellement dommageables ou nocifs, tels que la douleur, la température extrême ou les produits chimiques irritants. Les nocicepteurs sont présents dans les tissus du corps, tels que la peau, les muscles, les os, les viscères et les organes internes.\bigskip
Les nocicepteurs sont des récepteurs sensoriels spécialisés qui détectent les stimuli potentiellement dommageables ou nocifs, tels que la douleur, la température extrême ou les produits chimiques irritants.
Les nocicepteurs sont présents dans les tissus du corps, tels que la peau, les muscles, les os, les viscères et les organes internes.\bigskip
Les nocicepteurs sont sensibles à différents types de stimuli, tels que la pression, la température, les produits chimiques irritants, l'inflammation ou les lésions tissulaires.
\subsubsection*{Raideur}
a raideur est la caractéristique qui indique la résistance à la déformation élastique d'un corps (par exemple un tendon). Plus un élément est raide, plus il faut lui appliquer un effort important pour obtenir une déflexion donnée.
\subsubsection*{Réflexe myotatique}
Le réflexe myotatique est un réflexe neuromusculaire qui joue un rôle important dans la régulation de la contraction musculaire et dans le maintien de la posture.
Ce réflexe permet à un muscle donné de s'opposer, en se contractant, à son propre étirement et donc de conserver un certain tonus.
@ -101,7 +106,6 @@ Le réflexe myotatique est également important pour maintenir la posture et l'
Les réflexes myotatiques des différents muscles du corps sont continuellement ajustés en réponse aux changements dans la position et le mouvement du corps pour assurer la stabilité posturale et la coordination.
\subsubsection*{Réflexe myotatique inverse}
Le réflexe myotatique inverse est un réflexe neuromusculaire qui joue un rôle dans la régulation de la tension musculaire et dans la prévention des lésions musculaires.
Contrairement au réflexe myotatique, qui provoque une contraction musculaire en réponse à un étirement rapide et involontaire du muscle, le réflexe myotatique inverse est déclenché par une tension excessive dans les muscles et entraîne une relaxation musculaire.\bigskip
@ -112,6 +116,15 @@ Ce processus est important pour prévenir la surcharge musculaire, les lésions
% En résumé, le réflexe myotatique inverse est un réflexe neuromusculaire qui est déclenché par une tension excessive dans les muscles et qui entraîne une relaxation musculaire. Il est important pour la régulation de la tension musculaire et pour la prévention des lésions musculaires et des déchirures.
\subsubsection*{Sarcomère}
Un sarcomère est l'élément constitutif de base des myofibrilles, structure cellulaire responsable de la contraction des fibres musculaires. La répétition des sarcomères dessine, tout le long de la myofibrille, une striation régulière, visible au microscope.
Chaque sarcomère est délimité par deux stries (disques) Z et est formé, notamment, par des filaments (myofilaments) protéiques fins (actine) et épais (myosine). La contraction des sarcomères se fait par glissement des myofilaments les uns le long des autres. Il en résulte la contraction des myofibrilles et celle de la cellule musculaire.
\subsubsection*{Viscosité}
La viscosité d'un matériau traduit sa capacité à dissiper de l'énergie.
%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%
% CHAPTER %
%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%
@ -216,6 +229,7 @@ Ce fut même un phénomène de mode dans les années 80.\bigskip
Nous voulons montrer ici que les connaissances scientifiques actuelles permettent de mieux comprendre ce que peuvent réellement apporter les étirements et ce quils ne peuvent pas faire.\bigskip
\newpage
En fait les effets des étirements peuvent être envisagés à 3 niveaux :
\begin{itemize}
\item avant la performance pour une meilleure « préparation »
@ -231,31 +245,33 @@ Nous aborderons les deux premier niveau dans ce chapitre (Sections \ref{etiremen
\vspace{-0.3cm}
\subsubsection{Les corpuscules de Ruffini}
Le corpuscule de Ruffini, également connu sous le nom de corpuscule de Ruffini-Endings, est une structure sensorielle spécialisée située dans la peau et les tissus conjonctifs.
Les corpuscules de Ruffini sont des mécanorécepteurs responsables de la détection de la chaleur, de la pression et de l'étirement.\bigskip
Ce sont des mécanorécepteurs responsables de la détection de la chaleur, de la pression et de l'étirement.\bigskip
% Mécanorécepteurs (organes sensoriels) encapsulés du tissus de connectivité sous-cutané et des articulations
% Responsables de la détection de pressions et de l'étirement
Innervés par des fibres nerveuses de moyen diamètre (A-beta).
fibres à adaptation lente (entre stimulus et réponse, délai lent, mais la réponse dure jusqu'à la fin du stimulus)
Sont en relation avec des corpuscules de Pacini situés dans la capsule, qui répondent uniquement sur des mouvements
% Innervés par des fibres nerveuses de moyen diamètre (A-beta).
% fibres à adaptation lente (entre stimulus et réponse, délai lent, mais la réponse dure jusqu'à la fin du stimulus)
% Sont en relation avec des corpuscules de Pacini situés dans la capsule, qui répondent uniquement sur des mouvements
\subsubsection{Les corpuscules de Pacini}
Les corpuscules de Pacini sont des récepteurs sensoriels situés dans la peau et les tissus conjonctifs, notamment dans les doigts, les orteils, la plante des pieds et les paumes des mains.
Les corpuscules de Pacini sont particulièrement sensibles aux pressions et aux vibrations de haute fréquence, ce qui les rend importants pour la détection des vibrations et du toucher fin.\bigskip
Ce sont les principaux mécanorécepteurs reponsable du toucher.
Ils sont particulièrement sensibles aux pressions mécaniques (récepteur ON/OFF) et aux vibrations de haute fréquence, ce qui les rend importants pour la détection des vibrations et du toucher fin.\bigskip
Récepteurs sensoriels formés de terminaisons encapsulées sensibles aux pressions et aux vibrations.
Détecte le début et la fin d'une pression mécanique (récepteur ON/OFF).
Se situe dans l'hypoderme, les articulations, les tendons et les tissus qui bordent les organes et les vaisseaux sanguins.
Encapsulé "en bulbe d'oignon".
Constitué d'une formation conjonctive lamellaire circulaire et d'un neurite myélinisé (fibre nerveuse de type II). Possède des lamelles internes et externes.
Mécanorecepteur (donc extérorécepteur), principal responsable du toucher.
Le site transducteur et le site générateur de ce récepteur sont situés dans la même cellule.
% Récepteurs sensoriels formés de terminaisons encapsulées sensibles aux pressions et aux vibrations.
% Détecte le début et la fin d'une pression mécanique (récepteur ON/OFF).
% Se situe dans l'hypoderme, les articulations, les tendons et les tissus qui bordent les organes et les vaisseaux sanguins.
% Encapsulé "en bulbe d'oignon".
% Constitué d'une formation conjonctive lamellaire circulaire et d'un neurite myélinisé (fibre nerveuse de type II).
% Possède des lamelles internes et externes.
% Mécanorecepteur (donc extérorécepteur), principal responsable du toucher.
% Le site transducteur et le site générateur de ce récepteur sont situés dans la même cellule.
\subsubsection{Les terminaisons libres}
Les terminaisons libres sont un type de récepteur sensoriel qui sont présents dans diverses parties de notre corps, y compris la peau, les muqueuses, les muscles, les ligaments et les organes internes.
Les terminaisons libres sont un type de récepteur sensoriel présents dans diverses parties de notre corps, y compris la peau, les muqueuses, les muscles, les ligaments et les organes internes.
Elles sont appelées ainsi car elles n'ont pas de structure spécialisée ou encapsulée pour protéger leur terminaison nerveuse.
Au lieu de cela, leur extrémité nerveuse est libre et exposée aux stimuli environnementaux.
Ces terminaisons nerveuses sont sensibles à une variété de stimuli, notamment la douleur, la température et les changements chimiques tels que les irritants.
Ces terminaisons nerveuses sont sensibles à une variété de stimuli, notamment la douleur, la température et les changements chimiques.
Il existe différents types de terminaisons libres, chacun étant spécialisé dans la détection d'un type de stimulus spécifique.\bigskip
% Situées à la fois dans les ligaments et la capsule
@ -278,13 +294,15 @@ Ils interviennent dans le réflexe myotatique.
Mécanorécepteurs sensibles aux états et aux variations de longueur du muscle.
Constitués dune capsule fibreuse contenant de fibres musculaires spécialisées, dites intrafusales, enroulées en parallèle autours des myofibrilles.
Sinsèrent sur 1 ou 2 terminaisons de la gaine dune grande fibre musculaire striée dite extrafusale.
Sinsèrent sur 1 ou 2 terminaisons de la gaine dune grande fibre musculaire striée dite extrafusale.\bigskip
Rôles des FNM:
1. Informent sur létat dallongement des fibres musculaires (a)
2. Informent sur la vitesse de létirement ou de raccourcissements des fibres « intrafusales ».
3. Règlent le niveau zéro dactivation du motoneurone (b)
4. Intervient dans la mise en place du réflexe myotatique (feed-back positif) (c)
\begin{enumerate}
\item Informent sur létat dallongement des fibres musculaires (a)
\item Informent sur la vitesse de létirement ou de raccourcissements des fibres « intrafusales ».
\item Règlent le niveau zéro dactivation du motoneurone (b)
\item Intervient dans la mise en place du réflexe myotatique (feed-back positif) (c)
\end{enumerate}
\subsection{Les récepteurs tendineux}
@ -316,22 +334,13 @@ La composante contractile se subdivise en un générateur de force (les protéin
\begin{figure}[!ht]
\centering
\includegraphics[scale=0.4]{../Images/decomposition_muscle.png}
\caption{Ressaut guidé.}
\caption{Structure intrafibre.}
\end{figure}
Les composantes élastiques en série regroupent les myofilaments eux-mêmes, leurs liaisons longitudinales, les attaches entre les filaments et le tendon, le tendon lui-même.\bigskip
Les structures en parallèle sont surtout représentées par l'endomysium, le périmysium et l'épimysium.
La contraction musculaire met en tension les éléments élastiques qui transmettent la force au tendon.
Dans l'étirement, tous les éléments, en série et en parallèle, sont mis en traction (\cite{labeit1997} et \cite{zalpour2002}).
Huijing (\cite{huijing1994}) a schématisé tous les acteurs de l'élasticité musculaire en série et en parallèle.
Y apparaissent les structures intimes du muscle (pontage actine-myosine et myofilaments), ainsi que l'organisation des structures conjonctives parvenant au tendon puis à l'insertion terminale.\bigskip
\begin{figure}[!ht]
\centering
\includegraphics[scale=0.4]{../Images/unite_musculo_fibreuse.png}
\caption{Représentation de l'unité musculo-fibreuse (\cite{huijing1994}).}
\end{figure}
La contraction musculaire met en tension les éléments élastiques qui transmettent la force au tendon.\bigskip
La proportion entre les éléments en série et en parallèle varie suivant la structure anatomique et la forme des muscles.
La transmission de l'activité musculaire sous forme de contraction ou de résistance ne peut se faire uniquement en série.
@ -339,8 +348,13 @@ Winegrad et Robinson (1978), Patel et Lieber (1997), Huijing (1999) l'ont prouv
Mais le modèle de l'attelage permettait de l'anticiper.
% Le corps musculaire a une section ventrale plus importante que celle de ses attaches au niveau du tendon terminal, principalement lorsqu'il s'agit de muscles triangulaires ou fusiformes.
% La transmission de force de chaque unité motrice mise en jeu ne peut parvenir intégralement et sans dommage au tendon, puis à l'os, que grâce à une organisation de timon en parallèle.
La quantité et les proportions du tissu conjonctif varient avec la fonction du muscle (Shadwick 1990).
La quantité et les proportions du tissu conjonctif varient avec la fonction du muscle (Shadwick 1990).\bigskip
Dans l'étirement, tous les éléments, en série et en parallèle, sont mis en traction (\cite{labeit1997} et \cite{zalpour2002}).
Huijing (\cite{huijing1994}) a schématisé tous les acteurs de l'élasticité musculaire en série et en parallèle.
Y apparaissent les structures intimes du muscle (pontage actine-myosine et myofilaments), ainsi que l'organisation des structures conjonctives parvenant au tendon puis à l'insertion terminale.\bigskip
\newpage
\subsubsection{Tissus conjonctifs}
Lorsquon provoque un étirement passif les éléments concernés par lapplication de laugmentation de lamplitude sont dans lordre :
\begin{itemize}
@ -348,44 +362,128 @@ Lorsquon provoque un étirement passif les éléments concernés par lappl
\item tendon
\item jonction tendon-muscle
\item transmission latérale par les éléments élastiques
\item structures musculaires
\item structures musculaires\bigskip
\end{itemize}
Pour Huijing (1994) le tissu conjonctif concerne le tendon et tous les éléments élastiques qui entourent le muscle. Il propose un modèle représentant les structures élastiques (fig.2). Le tissu conjonctif comprend tout ce qui entoure les fibres (partie du schéma à lextérieur des structures « intrafibre »), les enveloppes musculaires, les aponévroses et le tendon. On note des éléments en « série » (ponts de myosine, aponévrose, tendon) et des éléments en « parallèle » (myofilaments, fibres et faisceaux, enveloppes musculaires).
Pour Huijing (1994) le tissu conjonctif concerne le tendon et tous les éléments élastiques qui entourent le muscle.
Il propose un modèle représentant les structures élastiques (fig.2).
Le tissu conjonctif comprend tout ce qui entoure les fibres (partie du schéma à lextérieur des structures « intrafibre »), les enveloppes musculaires, les aponévroses et le tendon.
On note des éléments en « série » (ponts de myosine, aponévrose, tendon) et des éléments en « parallèle » (myofilaments, fibres et faisceaux, enveloppes musculaires).
\begin{figure}[!ht]
\centering
\includegraphics[scale=0.4]{../Images/unite_musculo_fibreuse.png}
\caption{Représentation de l'unité musculo-fibreuse (\cite{huijing1994}).}
\end{figure}
\subsubsection{Les tendons}
Le tendon est constitué principalement de fibres de collagène (70\% à 80\% de collagène (\cite{kastelic1978}) ce qui les rend particulièrement résistants à l'étirement.
Le tendon est constitué principalement de fibres de collagène (70\% à 80\% de collagène (\cite{kastelic1978}) ce qui le rend particulièrement résistant à l'étirement.
Il comporte également une petite quantité de mucopolysaccharides et délastine.
La figure ci-dessous montre les éléments qui constituent le tendon : le tropocollagène formant les microfibrilles, elles-mêmes reliées en subfibrilles qui composent les fibrilles, puis les faisceaux et enfin le tendon. Le tendon a une allure ondulée sur une vue microscopique.
La figure ci-dessous montre les éléments qui constituent le tendon : le tropocollagène formant les microfibrilles, elles-mêmes reliées en subfibrilles qui composent les fibrilles, puis les faisceaux et enfin le tendon.
Le tendon a une allure ondulée sur une vue microscopique.
\begin{figure}[!ht]
\centering
\includegraphics[scale=0.4]{../Images/tendons_composition.png}
\caption{représentation des différents niveaux qui constituent le tendon depuis le tropocollagène jusquau faisceaux « ondulés » (daprès Kastelic et coll. 1978).}
\caption{Représentation des différents niveaux qui constituent le tendon depuis le tropocollagène jusquau faisceaux « ondulés » (daprès Kastelic et coll. 1978).}
\end{figure}
Les fibres sont structurées en parallèle (cinq superpositions de faisceaux).
Chaque couche possède sa propre enveloppe, ce qui renforce l'ensemble.
La résistance des tendons à la charge varie en fonction de leur épaisseur.
Leur capacité d'allongement à contrainte égale dépend de leur longueur d'origine au repos.\bigskip
A contrainte égale, leur capacité d'allongement dépend de leur longueur d'origine au repos.\bigskip
% \begin{figure}[!ht]
% \centering
% \includegraphics[scale=1]{../Images/tendons_etirements_new.png}
% \caption{Etirement d'un tendon}
% \end{figure}
\paragraph{Réponse mécanique du tendon}\mbox{}\\
Pour Viidik (1973) un tendon passe d'une position initiale ondulée à une disposition linéaire, lorsque sa déformation est de 1\% à 2\%.
Des ruptures partielles apparaissent entre 3\% et 8\%, la rupture totale est atteinte au-delà de 8\% (Buttler et coll, 1978).\bigskip
\begin{figure}[!ht]
\centering
\includegraphics[scale=1]{../Images/tendons_ondules_rupture.png}
\caption{Phases d'un tendon lors d'un étirement}
\end{figure}
Lorsquon examine la réponse mécanique du tendon à la déformation on obtient une courbe (fig. 5) où on peut situer les différentes sollicitations du collagène en fonction des contraintes de la vie physique (Butler et coll. 1978).
La description de la courbe retrouve les 4 étapes :
\begin{itemize}
\item La partie initiale \textit{ondulée} et basse de la courbe (ou « pied » de la courbe) au cours de laquelle le tendon a encore une allure ondulée, cette phase se termine quand lapparence devient linéaire ce qui se produit quand la déformation atteint 1 à 2\%.
\item La partie \textit{linéaire} de la courbe où les fibres sont tendues correspond aux principales sollicitations sportives (sauts, course, ...) certaines données indiquent que cette zone se termine à environ 3\% de déformation.
Elle est délimitée par le niveau de déformation où les fibres subissent des microruptures.
\item La partie \textit{rupture partielle} (de 3 à 8\% de déformation) au cours de laquelle le tendon réagit à des sollicitations intenses par des ruptures microscopiques qui se reconstruisent si les sollicitations cessent.
Cette phase permet au tendon de se renforcer.
La limite de cette zone est constituée par la rupture totale.
\item A partir de 8\% on obtient la \textit{rupture totale} du tendon.
\end{itemize}
\begin{figure}[!ht]
\centering
\includegraphics[scale=1]{../Images/tendons_etirements_new.png}
\caption{Etirement d'un tendon}
\end{figure}
Pour Viidik (1973) un tendon passe d'une position initiale ondulée à une disposition linéaire, lorsque sa déformation est de 1\% à 2\%. Des ruptures partielles apparaissent entre 3\% et 8\%, la rupture totale est atteinte au-delà de 8\% (Buttler et coll, 1978).\bigskip
\begin{figure}[!ht]
\centering
\includegraphics[scale=1]{../Images/tendons_elongations.png}
\caption{Etirement d'un tendon}
\end{figure}
La transmission de force du muscle au tendon se fait par le biais d'une structure transversale : la lame de base. Elle possède de nombreux replis permettant d'amortir les tensions et de lui faire jouer un rôle intermédiaire de tympan.
% La transmission de force du muscle au tendon se fait par le biais d'une structure transversale : la lame de base. Elle possède de nombreux replis permettant d'amortir les tensions et de lui faire jouer un rôle intermédiaire de tympan.
% Au niveau de son insertion osseuse, les fibres les plus périphériques du tendon se mêlent à celles du périoste, les fibres centrales pénètrent la corticale.
\paragraph{Les effets des étirements sur le tendon}\mbox{}\\
De nombreuses études montrent que le tendon est sensible à lexercice physique.
Il réagit en se renforçant, des études (Tipton et coll. 1967, 1974) ont montré que lentraînement de sprint augmente la taille du tendon.
Chez lanimal lentraînement de souris sur tapis roulant a provoqué une augmentation de la taille et du nombre de fibrilles des tendons (Michna 1984).
Kubo et coll. (2001) étudient les effets dun étirement de 10 mn du triceps sur les qualités du tendon au cours dune flexion dorsale de la cheville à 35°.
Ils obtiennent une diminution de la raideur et de la viscosité.
Dans une autre étude Kubo et coll. (2002) testent les effets dun entraînement de stretching à raison de 5 étirements de 45 secondes (15 secondes de repos) 3 fois par jour pendant 20 jours.
La raideur du tendon nest pas modifiée mais la viscosité est diminuée.
\newpage
\subsubsection{La titine, élément élastique du sarcomère}
Le deuxième facteur intervenant dans la production de tension passive dans le muscle selon Proske et Morgan (1999) est constitué par les éléments « élastiques » du sarcomère, parmi lesquelles la titine (fig.14).
Cette protéine est destinée à ramener le sarcomère dans sa position de référence à la suite dun allongement de celui-ci.
Elle sert dautre part à maintenir le bon alignement de la myosine par rapport à lactine.
Wydra (1997), Wiemann et Klee (2000) montrent que cet élément élastique est particulièrement sollicité pendant les étirements.
\begin{figure}[!ht]
\centering
\includegraphics[scale=1]{../Images/sarcomere_pont_actine_myosine_court.png}
\caption{Eléments élastiques du sarcomère : entre lactine et la myosine des filaments de titine sont représentés. En position normale du sarcomère, les éléments de titine sont relâchés.}
\end{figure}
\begin{figure}[!ht]
\centering
\includegraphics[scale=1]{../Images/sarcomere_pont_actine_myosine_long.png}
\caption{Eléments élastiques du sarcomère : entre lactine et la myosine des filaments de titine sont représentés. Avec une longueur plus importante du sarcomère (étirement) la titine est allongée. (daprès Horowitz, R. Podolsky, R, 1987)}
\end{figure}
On peut compléter ces données par la figure 14b qui montrent les différentes structures qui participent au cours de la contraction et de létirement musculaire.
On retrouve la desmine qui relie les sarcomères entre eux transversalement, et la nébuline qui longe lactine.
% \begin{figure}[!ht]
% \centering
% \includegraphics[scale=1]{../Images/tendons_etirements_new.png}
% \caption{Etirement d'un tendon}
% \end{figure}
\paragraph{Le rôle de la titine dans les étirements}\mbox{}\\
Magid et Law (1985) montrent que la mesure de la tension passive avec et sans présence de la membrane de la fibre est pratiquement la même, donc le rôle du sarcolemme est minimal.
Ils appliquent le même principe au niveau dun faisceau de fibres, la présence ou labsence de tissu conjonctif (endomysium, périmysium, et même épimysium) ne change pas beaucoup la tension passive.
Cest donc la preuve que les structures qui assurent la tension passive sont internes au muscle.
\begin{figure}[!ht]
\centering
\includegraphics[scale=0.6]{../Images/titine_strie_Z.png}
\caption{Représentation de laction de la titine entre strie Z au niveau du sarcomère (daprès Patel et Lieber 1997)}
\end{figure}
Patel et Lieber (1997) indiquent que la titine est composée de 2 parties : une partie extensible et une partie plus rigide (la partie associée à la myosine).
Ceci se traduit par la présence de 2 phases dans lallongement de la titine.
Whitehead et coll. (2002) indiquent quelle serait concernée dans les grandes longueurs du sarcomère.
Trappe et coll. (2002) ont montré que le travail excentrique était en mesure de détruire la titine (et la nébuline).
En effet ils notent une diminution de titine et de nébuline sur des biopsies du vaste externe de lhomme 24 heures après une séance dexercices excentrique (30\% du moins pour la titine et 15\% pour la nébuline).
Wydra (1997), Wiemann et Klee (2000) indiquent que les étirements intenses sont en mesure daltérer ces deux structures.\bigskip
La titine (connectine) retient particulièrement l'attention.
% Il s'agit de la plus grosse protéine connue.
% Elle est disposée en série depuis la strie Z (disque Z) jusqu'à la myosine.
@ -401,17 +499,24 @@ En s'étirant, elles deviennent plus longitudinales et participent donc, dans ce
La nébuline est une autre protéine disposée axialement le long de l'actine.
\subsubsection{Les ponts dactine-myosine responsables de la tension passive}
Lors d'un étirement passif, l'actine et la myosine sont également concernées.
Des mesures effectuées par Magid et Law (1985) montrent que la tension passive du muscle est liée à ses structures internes, plus qu'à la résistance du tissu conjonctif (endomysium, périmysium, épimysium).
Hutton (1994) insiste sur le rôle des sarcomères et des ponts entre filaments d'actine et têtes de myosine, et Lakie (1998) privilégie les ponts.\bigskip
Proske et Morgan (1999) sont persuadés que la cause principale de la tension passive des muscles, rencontrée lors des étirements, est due à la présence de ponts dactine-myosine stables qui restent activés même au repos.
Pour expliquer cela ils indiquent que les ponts peuvent présenter 3 états :
\begin{itemize}
\item le premier correspondant à la raideur rémanante qui nécessite les niveaux de calcium restants.
\item Le deuxième qui survient lors de lactivation grâce à une augmentation du niveau de calcium avec production de force faible mais raideur importante
\item Le troisième niveau est celui de la production de force.
\end{itemize}
Cest le premier état des ponts qui provoque la tension passive.
Les ponts se trouvent dans un état stable, létirement tend à les défaire mais certains se reconstituent pendant que dautres se détachent.
Proske et Morgan (1999) expliquent que les sarcomères ne sont pas uniformes, certains sont dans des positions qui leur imposent dêtre plus faibles ils vont céder les premiers.
\begin{figure}[!ht]
\centering
\includegraphics[scale=0.5]{../Images/pont_actine_myosine.png}
\caption{ La titine, élément élastique reliant la myosine à la strie Z (d'après Horowitz R. et Podolsky R., 1987). En haut, muscle en repos ; en bas, muscle en allongement.}
\end{figure}
% Lors d'un étirement passif, l'actine et la myosine sont également concernées.
% Des mesures effectuées par Magid et Law (1985) montrent que la tension passive du muscle est liée à ses structures internes, plus qu'à la résistance du tissu conjonctif (endomysium, périmysium, épimysium).
% Hutton (1994) insiste sur le rôle des sarcomères et des ponts entre filaments d'actine et têtes de myosine, et Lakie (1998) privilégie les ponts.\bigskip
Proske et Morgan (1999) ont proposé à leur tour une classification, tenant compte des éléments constitutifs propres au muscle. Ils insistent sur le rôle de l'actine-myosine et sur celui des éléments élastiques du sarcomère.
Proske et Morgan (1999) ont proposé à leur tour une classification, tenant compte des éléments constitutifs propres au muscle.
Ils insistent sur le rôle de l'actine-myosine et sur celui des éléments élastiques du sarcomère.
Au sein de cet ensemble ils privilégient les ponts entre l'actine et la myosine, qui maintiennent une activité minimale stable, même au repos. (Fig. 1.12)
Un muscle présente toujours une tension minimale (longueur dite de repos).
Il se raccourcit lorsqu'il est désinséré (longueur dite d'équilibre).
@ -423,7 +528,26 @@ Ils déterminent donc l'importance du recouvrement entre actine et myosine (nomb
Les tensions musculaires post-mortem sont différentes.
Le corps entre d'abord dans une période de flaccidité qui dure environ trois heures.
Apparaît ensuite la rigidité cadavérique, qui n'est pas accompagnée de raccourcissement musculaire.
Elle est due à l'arrêt des pompes ATPasiques entraînant une accumulation de Ca++ dans le réticulum endoplasmique. Des ponts se forment en position figée.
Elle est due à l'arrêt des pompes ATPasiques entraînant une accumulation de Ca++ dans le réticulum endoplasmique.
Des ponts se forment en position figée.
\subsection{Conséquences pratiques}
Hutton (1994) indiquait déjà que dans les effets du stretching le rôle du tissu conjonctif était surestimé alors que les facteurs musculaires (sarcomère et ponts) méritaient une attention plus grande.
Lakie (1998) insiste même sur le fait que la tension passive et le relâchement ne sont pas de nature nerveuse mais bien musculaire intime (actine-myosine).
Il nous semble que cette piste constitue la plus sérieuse dans les justifications du stretching.
Pour démontrer le rôle central des ponts dans la tension passive Proske et Morgan (1999) insistent sur limportance des variations dans lévolution du relâchement quand on tire sur le système tendon-muscle, cela dépend de la sollicitation à laquelle le muscle a été soumis avant létirement, ils parlent de « lhistory dependence » du phénomène que nous traduirons par « dépendance temporelle ».
Si le muscle a été précédemment contracté ou allongé la réponse pendant létirement varie, ceci ne peut sexpliquer simplement par la réponse du tissu conjonctif, il faut lintervention de facteurs musculaires.
Les techniques détirement du type PNF ont certainement à trouver leur justification dans ces phénomènes plus que dans les explications neurologiques (inhibition du réflexe myotatique, mise en jeu de linhibition réciproque, \ldots).
% Pour conclure avec Lakie (1998) lexplication des phénomènes du relâchement est certainement plus « myogénique » que « neurogénique ».
\subsection{Résumé sur les structures concernées par les étirements}
Parmi les 3 paramètres qui sont sollicités par les étirements il semble que le tissu conjonctif naie pas le rôle le plus important.
En effet lorsque lon allonge lunité tendon-muscle, cest dabord la partie musculaire qui assume lallongement, le tendon étant moins déformable.
Proske et Morgan (1999) privilégient le troisième facteur : les ponts rémanants pendant le relâchement.
Ils évoquent ensuite les éléments élastiques du sarcomère qui prennent de plus en plus dimportance dans les explications récentes.
Le tissu conjonctif (tendon, membranes...) arrive en dernier.
\section{Familles d'étirements\label{familles_etirements}}
Il existe de nombreux protocoles d'étirements, issues d'une multitude de pratiques ou mesures expérimentales.
@ -1142,7 +1266,8 @@ Les étirements peuvent être effectués après une compétition ou un entraîne
Il est donc déconseillé de mettre des étirements de récupération à la fin dun match si on doit rejouer un ou deux jours plus tard comme cest souvent le cas au cours de tournoi (championnat internationaux en basket, handball, volley, \ldots) car dans ce cas les étirements augmentent les traumatismes musculaires dus à la compétition.\bigskip
Par contre il est possible de placer une séance détirement à la fin dun entraînement dans le but de travailler la souplesse, il sagit alors dune séquence de travail et non de récupération.
Pour favoriser la récupération nous suggérons un protocole voisin de léchauffement « russe » consistant à effectuer des enchaînements de « contractions relâchements » des différents groupes musculaires qui ont été sollicités pendant la compétition. Des positions de jambes surélevées pour faciliter le retour veineux seront les bienvenues.
Pour favoriser la récupération nous suggérons un protocole voisin de léchauffement « russe » consistant à effectuer des enchaînements de « contractions relâchements » des différents groupes musculaires qui ont été sollicités pendant la compétition.
Des positions de jambes surélevées pour faciliter le retour veineux seront les bienvenues.
Des séries de 10 à 15 répétitions, des résistances sont faibles (parfois uniquement le poids du membre mobilisé), une vitesse dexécution doit être lente (éviter les mouvements balistiques) et maintenir un minimum de tension dans le muscle pendant toute la contraction, le relâchement doit être bien marqué pour faciliter larrivée du sang.
La figure 3 montre deux illustrations pour les quadriceps et les ischios.\bigskip
@ -1218,6 +1343,26 @@ Ponctuellement ils sont au mieux inutiles, au pire contre productif.
\end{table}
% \begin{knowledgebox}
% \begin{itemize}
% \item Savoir lister et décrire les 4 type de vrilles :
% \begin{itemize}
% \item vrille de chat
% \item vrille de contact
% \item vrille gyroscopique
% \item vrille \og Hula Hoop \fg
% \end{itemize}
% \end{itemize}
% \end{knowledgebox}
% \begin{skillsbox}
% \begin{itemize}
% \item estimer l'équilibre d'un corps
% \item estimer la stabilité d'un corps
% \end{itemize}
% \end{skillsbox}
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% CHAPTER %
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