Ajout d'inforamtions sur les structures concernées par les étirements

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@ -1,6 +1,7 @@
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% CHAPTER %
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% \chapter{Bibliographie}
\begin{thebibliography}{9}
\bibitem{alter1996} % NOK Livre
Alter M.J.

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@ -52,26 +52,30 @@
%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%
\chapter{Introduction}
Avant toute chose, il est important de savoir qu'il n'existe pas de consensus scientifiques sur les étirements.
Comme nous le verrons, il existe de nombreuses famille d'étirements et chacune d'elle peut être effectuée selon différentes modalités (temps d'étirement, temps de contraction, \dots) rendant les comparaisons difficiles et les conclusions encore plus.
Les informations seront donc souvent exprimées avec du conditionnel et elles n'informeront que sur des tendances globales\bigskip
Nous verrons d'abord ce qu'est la souplesse.
Nous nous attarderons ensuite sur les étirements en présentant leur physiologie.
Nous verrons ensuite qu'il existe de nombreuses famille d'étirements et chacune d'elle peut être effectuée selon différentes modalités (temps d'étirement, temps de contraction, \dots) rendant les comparaisons difficiles et les conclusions encore plus.
Les informations seront donc souvent exprimées avec du conditionnel et elles n'informeront que sur des tendances globales.\bigskip
\section*{Etirement ou assouplissement ?}
Avant de rentrer dans le vif du sujet de ce module, il est important de distinguer \textit{étirements} et \textit{assouplissement} une fois pout toute.
La confusion est fréquente entre les deux notions, elle sont pourtant bien différentes.\bigskip
Les \underline{assouplissements} consistent à allonger les tissus conjonctifs (tendons, ligaments, capsules articulaires) plutôt que les muscles.
L'objectif est d'obtenir un gain d'amplitude articulaire supérieur à l'amplitude normale.
Ils sont utiles dans la préparation de disciplines exigeant une grande mobilité articulaire.
A froid, le tissu conjonctif est raide et donc plus facilement la cible des allongements.
Il est donc conseillé de les pratiquer lorsque les muscles sont raides (froids) afin de transmettre l'allongement directement aux tendons.\bigskip
Les étirements englobent à la fois les étirements musculaires (allongement du muscle au maximum de son amplitude) et les assouplissements (allongement des tissus conjonctifs).
Ils visent à allonger le muscle et à améliorer l'amplitude articulaire.\bigskip
A froid, le tissu conjonctif est raide et donc plus facilement la cible des allongements. % TODO: A REMETTRE AILLEURS
Il est donc conseillé de les pratiquer lorsque les muscles sont raides (froids) afin de transmettre l'allongement directement aux tendons. % TODO: A REMETTRE AILLEURS
\begin{figure}[!ht]
\centering
\includegraphics[scale=0.75]{../Images/diff_etirements_souplesse.png}
\includegraphics[scale=0.70]{../Images/diff_etirements_souplesse.png}
\end{figure}
Les étirements englobent à la fois les étirements musculaires (allongement du muscle au maximum de son amplitude) et les assouplissements (allongement des tissus conjonctifs).
Ils visent à allonger le muscle et à améliorer l'amplitude articulaire.\bigskip
\section*{Terminologie}
\subsubsection*{Mécanorecepteur}
@ -177,7 +181,7 @@ Ceux-ci sont décrits en vis-à-vis du schéma suivant :
%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%
\chapter{Etirements}
Il est inutile de réécrire, sans doute maladroitement, ce qui a déjà été exprimé par des experts.
Les sections et de ce chapite sont donc très fortement inspirés des travaux de Gilles Cometti : \textit{les limites du stretching pour la performance sportive}.
Certaines sections de ce chapite sont donc très fortement inspirés des travaux de Gilles Cometti : \textit{les limites du stretching pour la performance sportive}.
\begin{morebox}
Gilles Cometti est né le 19 novembre 1948 à Marseille, en France.
@ -298,13 +302,13 @@ Inhibition des motoneurones des muscles agonistes et facilitation antagonistes (
\subsection{Les structure concernées par les étirements}
\vspace{-0.3cm}
Trois éléments possèdent des propriétés élastiques susceptibles de résister aux sollicitations en étirement :
Trois éléments possèdent des propriétés élastiques produisant une tension passive susceptibles de résister aux sollicitations en étirement (daprès Proske et Morgan, 1999), classés par ordre dimportance :
%et donc de garantir la stabilité (Proske et Morgan, 1999)
\begin{itemize}
\item le tissu conjonctif
\item la titine (élément élastique du sarcomère)
\item les ponts d'actine-myosine.\bigskip
\end{itemize}
\begin{enumerate}
\item les ponts d'actine-myosine,
\item la titine (élément élastique du sarcomère) et
\item le tissu conjonctif.\bigskip
\end{enumerate}
Le modèle proposé par Hill en 1957, souvent agrémenté par la suite, distingue une composante contractile, une composante élastique en série et une autre en parallèle.
La composante contractile se subdivise en un générateur de force (les protéines actine-myosine) et un élément visqueux (résistance passive symbolisée par un piston)
@ -338,6 +342,7 @@ Mais le modèle de l'attelage permettait de l'anticiper.
La quantité et les proportions du tissu conjonctif varient avec la fonction du muscle (Shadwick 1990).
\subsubsection{Tissus conjonctifs}
Lorsquon provoque un étirement passif les éléments concernés par lapplication de laugmentation de lamplitude sont dans lordre :
\begin{itemize}
\item jonction os-tendon
\item tendon
@ -346,8 +351,19 @@ La quantité et les proportions du tissu conjonctif varient avec la fonction du
\item structures musculaires
\end{itemize}
Pour Huijing (1994) le tissu conjonctif concerne le tendon et tous les éléments élastiques qui entourent le muscle. Il propose un modèle représentant les structures élastiques (fig.2). Le tissu conjonctif comprend tout ce qui entoure les fibres (partie du schéma à lextérieur des structures « intrafibre »), les enveloppes musculaires, les aponévroses et le tendon. On note des éléments en « série » (ponts de myosine, aponévrose, tendon) et des éléments en « parallèle » (myofilaments, fibres et faisceaux, enveloppes musculaires).
\subsubsection{Les tendons}
Ils sont constitués de 70\% à 80\% de collagène (\cite{kastelic1978}) ce qui les rend particulièrement résistants à l'étirement.
Le tendon est constitué principalement de fibres de collagène (70\% à 80\% de collagène (\cite{kastelic1978}) ce qui les rend particulièrement résistants à l'étirement.
Il comporte également une petite quantité de mucopolysaccharides et délastine.
La figure ci-dessous montre les éléments qui constituent le tendon : le tropocollagène formant les microfibrilles, elles-mêmes reliées en subfibrilles qui composent les fibrilles, puis les faisceaux et enfin le tendon. Le tendon a une allure ondulée sur une vue microscopique.
\begin{figure}[!ht]
\centering
\includegraphics[scale=0.4]{../Images/tendons_composition.png}
\caption{représentation des différents niveaux qui constituent le tendon depuis le tropocollagène jusquau faisceaux « ondulés » (daprès Kastelic et coll. 1978).}
\end{figure}
Les fibres sont structurées en parallèle (cinq superpositions de faisceaux).
Chaque couche possède sa propre enveloppe, ce qui renforce l'ensemble.
La résistance des tendons à la charge varie en fonction de leur épaisseur.
@ -355,35 +371,39 @@ Leur capacité d'allongement à contrainte égale dépend de leur longueur d'ori
\begin{figure}[!ht]
\centering
\includegraphics[scale=0.4]{../Images/tendons_etirements.png}
\includegraphics[scale=1]{../Images/tendons_etirements_new.png}
\caption{Etirement d'un tendon}
\end{figure}
Pour Viidik (1973) un tendon passe d'une position initiale ondulée à une disposition linéaire, lorsque sa déformation est de 1\% à 2\%. Des ruptures partielles apparaissent entre 3\% et 8\%, la rupture totale est atteinte au-delà de 8\% (Buttler et coll, 1978).\bigskip
\begin{figure}[!ht]
\centering
\includegraphics[scale=0.4]{../Images/tendons_elongations.png}
\includegraphics[scale=1]{../Images/tendons_elongations.png}
\caption{Etirement d'un tendon}
\end{figure}
La transmission de force du muscle au tendon se fait par le biais d'une structure transversale : la lame de base. Elle possède de nombreux replis permettant d'amortir les tensions et de lui faire jouer un rôle intermédiaire de tympan.
Au niveau de son insertion osseuse, les fibres les plus périphériques du tendon se mêlent à celles du périoste, les fibres centrales pénètrent la corticale.
% Au niveau de son insertion osseuse, les fibres les plus périphériques du tendon se mêlent à celles du périoste, les fibres centrales pénètrent la corticale.
\newpage
\subsubsection{La titine, élément élastique du sarcomère}
La titine (connectine) retient particulièrement l'attention. Il s'agit de la plus grosse protéine connue. Elle est disposée en série depuis la strie Z (disque Z) jusqu'à la myosine. Elle est particulièrement sollicitée lors des étirements (Wang et coll., 1979; Wydra, 1997; Labeit et coll., 1997; Vieman et Klee, 2000) et en particulier dans les grandes longueurs (Whithead et coll., 2002). Elle est composée de deux parties, la moins extensible est liée à la myosine (Patel et Lieber, 1997).
La titine (connectine) retient particulièrement l'attention.
% Il s'agit de la plus grosse protéine connue.
% Elle est disposée en série depuis la strie Z (disque Z) jusqu'à la myosine.
Elle est particulièrement sollicitée lors des étirements (Wang et coll., 1979; Wydra, 1997; Labeit et coll., 1997; Vieman et Klee, 2000) et en particulier dans les grandes longueurs (Whithead et coll., 2002).
Elle est composée de deux parties, la moins extensible est liée à la myosine (Patel et Lieber, 1997).
Son élasticité a pour rôle de ramener le sarcomère dans sa position d'origine après allongement (Cazorla et coll., 2001) (Fig. 1.10 a et Fig. 1.10 b).\bigskip
Les stries Z transversales sont attachées aux costamères du sarcolemme par une protéine, la desmine, qui assure ainsi la stabilité latérale de la fibre musculaire (Patel et Lieber, 1997) (Fig. 1.11 a).
Les myofibrilles sont donc reliées latéralement au sarcolème, les fibres à l'endomysium, les faisceaux de fibres au périmysium et les muscles à l'épimysium ou aponévrose d'enveloppe.\bigskip
En cas d'allongement, le glissement des sarcomères modifie l'orientation des fibres de la desmine. En s'étirant, elles deviennent plus longitudinales et participent donc, dans ce cas, elles aussi, au rappel axial (Komi, 2003) (Fig. 1.11 b).
En cas d'allongement, le glissement des sarcomères modifie l'orientation des fibres de la desmine.
En s'étirant, elles deviennent plus longitudinales et participent donc, dans ce cas, elles aussi, au rappel axial (Komi, 2003) (Fig. 1.11 b).
La nébuline est une autre protéine disposée axialement le long de l'actine.
\subsubsection{Les ponts dactine-myosine responsables de la tension passive}
Lors d'un étirement passif, l'actine et la myosine sont également concernées.
Des mesures effectuées par Magid et Law (1985) montrent que la tension passive du muscle est liée à ses structures internes, plus qu'à la résistance du tissu conjonctif (endomysium, périmysium, épimysium). Hutton (1994) insiste sur le rôle des sarcomères et des ponts entre filaments d'actine et têtes de myosine, et Lakie (1998) privilégie les ponts.\bigskip
Des mesures effectuées par Magid et Law (1985) montrent que la tension passive du muscle est liée à ses structures internes, plus qu'à la résistance du tissu conjonctif (endomysium, périmysium, épimysium).
Hutton (1994) insiste sur le rôle des sarcomères et des ponts entre filaments d'actine et têtes de myosine, et Lakie (1998) privilégie les ponts.\bigskip
\begin{figure}[!ht]
\centering
@ -393,11 +413,17 @@ Des mesures effectuées par Magid et Law (1985) montrent que la tension passive
Proske et Morgan (1999) ont proposé à leur tour une classification, tenant compte des éléments constitutifs propres au muscle. Ils insistent sur le rôle de l'actine-myosine et sur celui des éléments élastiques du sarcomère.
Au sein de cet ensemble ils privilégient les ponts entre l'actine et la myosine, qui maintiennent une activité minimale stable, même au repos. (Fig. 1.12)
Un muscle présente toujours une tension minimale (longueur dite de repos). Il se raccourcit lorsqu'il est désinséré (longueur dite d'équilibre). La longueur de repos lorsqu'il est en place représente 125\% de la longueur d'équilibre.\bigskip
Un muscle présente toujours une tension minimale (longueur dite de repos).
Il se raccourcit lorsqu'il est désinséré (longueur dite d'équilibre).
La longueur de repos lorsqu'il est en place représente 125\% de la longueur d'équilibre.\bigskip
L'effet de transmission/rappel des éléments élastiques intra-fibres contribue à maintenir et à rétablir les distances longitudinales entre la fibre Z et la myosine. Ils déterminent donc l'importance du recouvrement entre actine et myosine (nombre de ponts en contact) (voir fig. 1.10 a et b).\bigskip
L'effet de transmission/rappel des éléments élastiques intra-fibres contribue à maintenir et à rétablir les distances longitudinales entre la fibre Z et la myosine.
Ils déterminent donc l'importance du recouvrement entre actine et myosine (nombre de ponts en contact) (voir fig. 1.10 a et b).\bigskip
Les tensions musculaires post-mortem sont différentes. Le corps entre d'abord dans une période de flaccidité qui dure environ trois heures. Apparaît ensuite la rigidité cadavérique, qui n'est pas accompagnée de raccourcissement musculaire. Elle est due à l'arrêt des pompes ATPasiques entraînant une accumulation de Ca++ dans le réticulum endoplasmique. Des ponts se forment en position figée.
Les tensions musculaires post-mortem sont différentes.
Le corps entre d'abord dans une période de flaccidité qui dure environ trois heures.
Apparaît ensuite la rigidité cadavérique, qui n'est pas accompagnée de raccourcissement musculaire.
Elle est due à l'arrêt des pompes ATPasiques entraînant une accumulation de Ca++ dans le réticulum endoplasmique. Des ponts se forment en position figée.
\section{Familles d'étirements\label{familles_etirements}}
Il existe de nombreux protocoles d'étirements, issues d'une multitude de pratiques ou mesures expérimentales.