Ajout d'information sur la physiologie des étirements

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@ -137,6 +137,11 @@
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@ -100,7 +100,7 @@ Les réflexes myotatiques des différents muscles du corps sont continuellement
\subsubsection*{Réflexe myotatique inverse}
Le réflexe myotatique inverse est un réflexe neuromusculaire qui joue un rôle dans la régulation de la tension musculaire et dans la prévention des lésions musculaires.
Contrairement au réflexe myotatique, qui provoque une contraction musculaire en réponse à un étirement rapide et involontaire du muscle, le réflexe myotatique inverse est déclenché par une tension excessive dans les muscles et entraîne une relaxation musculaire.
Contrairement au réflexe myotatique, qui provoque une contraction musculaire en réponse à un étirement rapide et involontaire du muscle, le réflexe myotatique inverse est déclenché par une tension excessive dans les muscles et entraîne une relaxation musculaire.\bigskip
Le réflexe myotatique inverse est déclenché par les récepteurs sensoriels appelés organes tendineux de Golgi, situés dans les tendons des muscles.
Ce processus est important pour prévenir la surcharge musculaire, les lésions musculaires et les déchirures, car il permet de réduire la tension musculaire en réponse à une stimulation excessive.
@ -229,34 +229,23 @@ Nous aborderons les deux premier niveau dans ce chapitre (Sections \ref{etiremen
Le corpuscule de Ruffini, également connu sous le nom de corpuscule de Ruffini-Endings, est une structure sensorielle spécialisée située dans la peau et les tissus conjonctifs.
Les corpuscules de Ruffini sont des mécanorécepteurs responsables de la détection de la chaleur, de la pression et de l'étirement.\bigskip
% - Mécanorécepteurs (organes sensoriels) encapsulés du tissus de connectivité sous-cutané et des articulations
% - Responsables de la détection de pressions et de l'étirement
- Innervés par des fibres nerveuses de moyen diamètre (A-beta).
- fibres à adaptation lente (entre stimulus et réponse, délai lent, mais la réponse dure jusqu'à la fin du stimulus)
- Sont en relation avec des corpuscules de Pacini situés dans la capsule, qui répondent uniquement sur des mouvements
% Mécanorécepteurs (organes sensoriels) encapsulés du tissus de connectivité sous-cutané et des articulations
% Responsables de la détection de pressions et de l'étirement
Innervés par des fibres nerveuses de moyen diamètre (A-beta).
fibres à adaptation lente (entre stimulus et réponse, délai lent, mais la réponse dure jusqu'à la fin du stimulus)
Sont en relation avec des corpuscules de Pacini situés dans la capsule, qui répondent uniquement sur des mouvements
\subsubsection{Les corpuscules de Pacini}
Les corpuscules de Pacini sont des récepteurs sensoriels situés dans la peau et les tissus conjonctifs, notamment dans les doigts, les orteils, la plante des pieds et les paumes des mains.
Les corpuscules de Pacini sont particulièrement sensibles aux pressions, aux vibrations de haute fréquence, ce qui les rend importants pour la détection des vibrations et du toucher fin.\bigskip
Les corpuscules de Pacini sont particulièrement sensibles aux pressions et aux vibrations de haute fréquence, ce qui les rend importants pour la détection des vibrations et du toucher fin.\bigskip
% Les corpuscules de Pacini sont également des récepteurs sensoriels cutanés qui jouent un rôle important dans notre perception tactile.
% Les corpuscules de Pacini ont été nommés d'après leur découvreur, le physiologiste italien Filippo Pacini, qui les a décrits pour la première fois en 1831. Ils sont situés dans la peau et les tissus conjonctifs, notamment dans les doigts, les orteils, la plante des pieds et les paumes des mains.
% Les corpuscules de Pacini ont une structure sphérique composée de plusieurs couches de tissu conjonctif qui entourent une terminaison nerveuse. Lorsque ces couches sont déformées par une pression externe, cela stimule la terminaison nerveuse à l'intérieur, qui envoie des signaux au cerveau pour signaler la pression.
% Les corpuscules de Pacini sont particulièrement sensibles aux vibrations de haute fréquence, ce qui les rend importants pour la détection des vibrations et du toucher fin. Par exemple, lorsque vous appuyez sur une touche de piano ou que vous touchez une surface rugueuse, les corpuscules de Pacini dans vos doigts sont activés pour vous donner une sensation tactile précise.
% En résumé, les corpuscules de Pacini sont des récepteurs sensoriels cutanés qui sont responsables de la détection de la pression et des vibrations de haute fréquence, jouant ainsi un rôle important dans notre perception tactile.
- Récepteurs sensoriels formés de terminaisons encapsulées sensibles aux pressions et aux vibrations.
- Détecte le début et la fin d'une pression mécanique (récepteur ON/OFF).
- Se situe dans l'hypoderme, les articulations, les tendons et les tissus qui bordent les organes et les vaisseaux sanguins.
- Encapsulé "en bulbe d'oignon".
- Constitué d'une formation conjonctive lamellaire circulaire et d'un neurite myélinisé (fibre nerveuse de type II). Possède des lamelles internes et externes.
- Mécanorecepteur (donc extérorécepteur), principal responsable du toucher.
- Le site transducteur et le site générateur de ce récepteur sont situés dans la même cellule.
Récepteurs sensoriels formés de terminaisons encapsulées sensibles aux pressions et aux vibrations.
Détecte le début et la fin d'une pression mécanique (récepteur ON/OFF).
Se situe dans l'hypoderme, les articulations, les tendons et les tissus qui bordent les organes et les vaisseaux sanguins.
Encapsulé "en bulbe d'oignon".
Constitué d'une formation conjonctive lamellaire circulaire et d'un neurite myélinisé (fibre nerveuse de type II). Possède des lamelles internes et externes.
Mécanorecepteur (donc extérorécepteur), principal responsable du toucher.
Le site transducteur et le site générateur de ce récepteur sont situés dans la même cellule.
\subsubsection{Les terminaisons libres}
Les terminaisons libres sont un type de récepteur sensoriel qui sont présents dans diverses parties de notre corps, y compris la peau, les muqueuses, les muscles, les ligaments et les organes internes.
@ -265,9 +254,9 @@ Au lieu de cela, leur extrémité nerveuse est libre et exposée aux stimuli env
Ces terminaisons nerveuses sont sensibles à une variété de stimuli, notamment la douleur, la température et les changements chimiques tels que les irritants.
Il existe différents types de terminaisons libres, chacun étant spécialisé dans la détection d'un type de stimulus spécifique.\bigskip
% - Situées à la fois dans les ligaments et la capsule
- Interviennent dans la nociception (sensation de douleur) lors de mouvements forcés.
% - Sont innervées par des fibres dite de type 3, les fibres A-delta et des fibres amyeliniques C.
% Situées à la fois dans les ligaments et la capsule
Interviennent dans la nociception (sensation de douleur) lors de mouvements forcés.
% Sont innervées par des fibres dite de type 3, les fibres A-delta et des fibres amyeliniques C.
\subsection{Les récepteurs musculaires}
\vspace{-0.3cm}
@ -283,9 +272,9 @@ Ils interviennent dans le réflexe myotatique.
% En résumé, les fuseaux neuro-musculaires sont des récepteurs sensoriels spécialisés situés dans les muscles squelettiques, qui détectent les changements dans la longueur des fibres intrafusales et envoient des informations sensorielles au système nerveux central.
% Ils jouent un rôle important dans le maintien de la posture et dans la régulation de la contraction musculaire.
- Mécanorécepteurs sensibles aux états et aux variations de longueur du muscle.
- Constitués dune capsule fibreuse contenant de fibres musculaires spécialisées, dites intrafusales, enroulées en parallèle autours des myofibrilles.
- Sinsèrent sur 1 ou 2 terminaisons de la gaine dune grande fibre musculaire striée dite extrafusale.
Mécanorécepteurs sensibles aux états et aux variations de longueur du muscle.
Constitués dune capsule fibreuse contenant de fibres musculaires spécialisées, dites intrafusales, enroulées en parallèle autours des myofibrilles.
Sinsèrent sur 1 ou 2 terminaisons de la gaine dune grande fibre musculaire striée dite extrafusale.
Rôles des FNM:
1. Informent sur létat dallongement des fibres musculaires (a)
@ -302,17 +291,53 @@ Ils jouent un rôle important dans le maintien de la posture et dans la régulat
Ces informations sont utilisées par le cerveau pour réguler la contraction musculaire et maintenir la posture.
- Situés en série dans les ligaments et tendons
- Sensibles à la tension du tendon (et donc du muscle) - Sont innervés par des fibres nerveuses de gros diamètre (A-alpha)
- Inhibition des motoneurones des muscles agonistes et facilitation antagonistes (réflexe myotatique inverse)
Situés en série dans les ligaments et tendons
Sensibles à la tension du tendon (et donc du muscle) Sont innervés par des fibres nerveuses de gros diamètre (A-alpha)
Inhibition des motoneurones des muscles agonistes et facilitation antagonistes (réflexe myotatique inverse)
\subsection{Les structure concernées par les étirements}
\vspace{-0.3cm}
(à venir)
Trois éléments possèdent des propriétés élastiques susceptibles de résister aux sollicitations en étirement :
%et donc de garantir la stabilité (Proske et Morgan, 1999)
\begin{itemize}
\item le tissu conjonctif
\item la titine (élément élastique du sarcomère)
\item les ponts d'actine-myosine.\bigskip
\end{itemize}
\subsubsection{Le tissu conjonctif}
Etirement passif:
Le modèle proposé par Hill en 1957, souvent agrémenté par la suite, distingue une composante contractile, une composante élastique en série et une autre en parallèle.
La composante contractile se subdivise en un générateur de force (les protéines actine-myosine) et un élément visqueux (résistance passive symbolisée par un piston)
\begin{figure}[!ht]
\centering
\includegraphics[scale=0.4]{../Images/decomposition_muscle.png}
\caption{Ressaut guidé.}
\end{figure}
Les composantes élastiques en série regroupent les myofilaments eux-mêmes, leurs liaisons longitudinales, les attaches entre les filaments et le tendon, le tendon lui-même.\bigskip
Les structures en parallèle sont surtout représentées par l'endomysium, le périmysium et l'épimysium.
La contraction musculaire met en tension les éléments élastiques qui transmettent la force au tendon.
Dans l'étirement, tous les éléments, en série et en parallèle, sont mis en traction (\cite{labeit1997} et \cite{zalpour2002}).
Huijing (\cite{huijing1994}) a schématisé tous les acteurs de l'élasticité musculaire en série et en parallèle.
Y apparaissent les structures intimes du muscle (pontage actine-myosine et myofilaments), ainsi que l'organisation des structures conjonctives parvenant au tendon puis à l'insertion terminale.\bigskip
\begin{figure}[!ht]
\centering
\includegraphics[scale=0.4]{../Images/unite_musculo_fibreuse.png}
\caption{Représentation de l'unité musculo-fibreuse (\cite{huijing1994}).}
\end{figure}
La proportion entre les éléments en série et en parallèle varie suivant la structure anatomique et la forme des muscles.
La transmission de l'activité musculaire sous forme de contraction ou de résistance ne peut se faire uniquement en série.
Winegrad et Robinson (1978), Patel et Lieber (1997), Huijing (1999) l'ont prouvé.
Mais le modèle de l'attelage permettait de l'anticiper.
% Le corps musculaire a une section ventrale plus importante que celle de ses attaches au niveau du tendon terminal, principalement lorsqu'il s'agit de muscles triangulaires ou fusiformes.
% La transmission de force de chaque unité motrice mise en jeu ne peut parvenir intégralement et sans dommage au tendon, puis à l'os, que grâce à une organisation de timon en parallèle.
La quantité et les proportions du tissu conjonctif varient avec la fonction du muscle (Shadwick 1990).
\subsubsection{Tissus conjonctifs}
\begin{itemize}
\item jonction os-tendon
\item tendon
@ -320,13 +345,59 @@ Etirement passif:
\item transmission latérale par les éléments élastiques
\item structures musculaires
\end{itemize}
Représentation modélisée de lunité musculo-tendineuse
\subsubsection{Les tendons}
Ils sont constitués de 70\% à 80\% de collagène (\cite{kastelic1978}) ce qui les rend particulièrement résistants à l'étirement.
Les fibres sont structurées en parallèle (cinq superpositions de faisceaux).
Chaque couche possède sa propre enveloppe, ce qui renforce l'ensemble.
La résistance des tendons à la charge varie en fonction de leur épaisseur.
Leur capacité d'allongement à contrainte égale dépend de leur longueur d'origine au repos.\bigskip
\begin{figure}[!ht]
\centering
\includegraphics[scale=0.4]{../Images/tendons_etirements.png}
\caption{Etirement d'un tendon}
\end{figure}
Pour Viidik (1973) un tendon passe d'une position initiale ondulée à une disposition linéaire, lorsque sa déformation est de 1\% à 2\%. Des ruptures partielles apparaissent entre 3\% et 8\%, la rupture totale est atteinte au-delà de 8\% (Buttler et coll, 1978).\bigskip
\begin{figure}[!ht]
\centering
\includegraphics[scale=0.4]{../Images/tendons_elongations.png}
\caption{Etirement d'un tendon}
\end{figure}
La transmission de force du muscle au tendon se fait par le biais d'une structure transversale : la lame de base. Elle possède de nombreux replis permettant d'amortir les tensions et de lui faire jouer un rôle intermédiaire de tympan.
Au niveau de son insertion osseuse, les fibres les plus périphériques du tendon se mêlent à celles du périoste, les fibres centrales pénètrent la corticale.
\subsubsection{La titine, élément élastique du sarcomère}
(à venir)
La titine (connectine) retient particulièrement l'attention. Il s'agit de la plus grosse protéine connue. Elle est disposée en série depuis la strie Z (disque Z) jusqu'à la myosine. Elle est particulièrement sollicitée lors des étirements (Wang et coll., 1979; Wydra, 1997; Labeit et coll., 1997; Vieman et Klee, 2000) et en particulier dans les grandes longueurs (Whithead et coll., 2002). Elle est composée de deux parties, la moins extensible est liée à la myosine (Patel et Lieber, 1997).
Son élasticité a pour rôle de ramener le sarcomère dans sa position d'origine après allongement (Cazorla et coll., 2001) (Fig. 1.10 a et Fig. 1.10 b).\bigskip
Les stries Z transversales sont attachées aux costamères du sarcolemme par une protéine, la desmine, qui assure ainsi la stabilité latérale de la fibre musculaire (Patel et Lieber, 1997) (Fig. 1.11 a).
Les myofibrilles sont donc reliées latéralement au sarcolème, les fibres à l'endomysium, les faisceaux de fibres au périmysium et les muscles à l'épimysium ou aponévrose d'enveloppe.\bigskip
En cas d'allongement, le glissement des sarcomères modifie l'orientation des fibres de la desmine. En s'étirant, elles deviennent plus longitudinales et participent donc, dans ce cas, elles aussi, au rappel axial (Komi, 2003) (Fig. 1.11 b).
La nébuline est une autre protéine disposée axialement le long de l'actine.
\subsubsection{Les ponts dactine-myosine responsables de la tension passive}
(à venir)
Lors d'un étirement passif, l'actine et la myosine sont également concernées.
Des mesures effectuées par Magid et Law (1985) montrent que la tension passive du muscle est liée à ses structures internes, plus qu'à la résistance du tissu conjonctif (endomysium, périmysium, épimysium). Hutton (1994) insiste sur le rôle des sarcomères et des ponts entre filaments d'actine et têtes de myosine, et Lakie (1998) privilégie les ponts.\bigskip
\begin{figure}[!ht]
\centering
\includegraphics[scale=0.5]{../Images/pont_actine_myosine.png}
\caption{ La titine, élément élastique reliant la myosine à la strie Z (d'après Horowitz R. et Podolsky R., 1987). En haut, muscle en repos ; en bas, muscle en allongement.}
\end{figure}
Proske et Morgan (1999) ont proposé à leur tour une classification, tenant compte des éléments constitutifs propres au muscle. Ils insistent sur le rôle de l'actine-myosine et sur celui des éléments élastiques du sarcomère.
Au sein de cet ensemble ils privilégient les ponts entre l'actine et la myosine, qui maintiennent une activité minimale stable, même au repos. (Fig. 1.12)
Un muscle présente toujours une tension minimale (longueur dite de repos). Il se raccourcit lorsqu'il est désinséré (longueur dite d'équilibre). La longueur de repos lorsqu'il est en place représente 125\% de la longueur d'équilibre.\bigskip
L'effet de transmission/rappel des éléments élastiques intra-fibres contribue à maintenir et à rétablir les distances longitudinales entre la fibre Z et la myosine. Ils déterminent donc l'importance du recouvrement entre actine et myosine (nombre de ponts en contact) (voir fig. 1.10 a et b).\bigskip
Les tensions musculaires post-mortem sont différentes. Le corps entre d'abord dans une période de flaccidité qui dure environ trois heures. Apparaît ensuite la rigidité cadavérique, qui n'est pas accompagnée de raccourcissement musculaire. Elle est due à l'arrêt des pompes ATPasiques entraînant une accumulation de Ca++ dans le réticulum endoplasmique. Des ponts se forment en position figée.
\section{Familles d'étirements\label{familles_etirements}}
Il existe de nombreux protocoles d'étirements, issues d'une multitude de pratiques ou mesures expérimentales.
@ -374,7 +445,6 @@ Ces étirements sont les plus connus et les plus pratiqués.
% Ils sont à faire après l'entraînement pour développer la souplesse et garder la mobilité articulaire. % A METTRE AILLEURS
\newpage
\subsection{Actifs et passifs}
\vspace{-0.3cm}
Les étirements, qu'ils soient dynamiques ou statiques, peuvent être de deux types différents :
@ -494,26 +564,26 @@ Cette technique est censée activer les récepteurs de tension musculaire, ce qu
Il est important de noter que les étirements C-R-E doivent être pratiqués avec prudence et modération, en utilisant une résistance douce et progressive.
Si vous avez des douleurs ou des problèmes musculaires, consultez toujours un professionnel de la santé avant de commencer toute nouvelle routine d'exercice ou d'étirement.\bigskip
La méthode utilisée combine une contraction isométrique (12 à 15 secondes) du groupe musculaire en position d'allon- gement, puis un étirement passif faisant suite au relâchement.
La méthode utilisée combine une contraction isométrique (12 à 15 secondes) du groupe musculaire en position d'allongement, puis un étirement passif faisant suite au relâchement.
On profite de cette période dite « réfractaire » pour allonger le muscle en question.
À ce moment, le muscle est moins sti- mulable, il se laisse étirer plus facilement.
En fait, le relâche- ment musculaire dépend de deux niveaux de fonctionnement : un aspect purement musculaire (les ponts d'actine-myosine) et un aspect neuromusculaire (l'inhibition post-isométrique).
À ce moment, le muscle est moins stimulable, il se laisse étirer plus facilement.
En fait, le relâchement musculaire dépend de deux niveaux de fonctionnement : un aspect purement musculaire (les ponts d'actine-myosine) et un aspect neuromusculaire (l'inhibition post-isométrique).
C'est une méthode très efficace, avec laquelle on obtient facilement un gain d'amplitude.
Elle demande beaucoup d'écoute et de ressenti.
Très utilisée par les thérapeutes, elle est difficile à utiliser par le particulier et doit être réservée aux pratiquants avertis qui utilisent de manière régulière les métho- des d'étirements.
Marche à suivre pour bien utiliser le contracté-relâché- étiré
Très utilisée par les thérapeutes, elle est difficile à utiliser par le particulier et doit être réservée aux pratiquants avertis qui utilisent de manière régulière les méthodes d'étirements.
Marche à suivre pour bien utiliser le contracté-relâchéétiré
Mettez en position d'allongement le muscle ou le groupe musculaire en le plaçant à la limite de vos possibilités :
\begin{itemize}
\item contraction isométrique : donnez le maximum de tension à l'intérieur du muscle, en réalisant des contractions isomé- triques de 12 à 15 secondes.
Poussez contre une résis- tance extérieure qui peut être le sol, ou la main d'un partenaire ou du thérapeute ;
\item contraction isométrique : donnez le maximum de tension à l'intérieur du muscle, en réalisant des contractions isométriques de 12 à 15 secondes.
Poussez contre une résistance extérieure qui peut être le sol, ou la main d'un partenaire ou du thérapeute ;
\item relâchement : relâchez la contraction sans changer l'angle dans lequel vous venez de travailler ;
\item phase d'allongement : lentement, sans à-coups, progressi- vement, en soufflant, l'allongement est réalisé (jusqu'à la limite supportable) par le thérapeute ou par vous-même.
\item phase d'allongement : lentement, sans à-coups, progressivement, en soufflant, l'allongement est réalisé (jusqu'à la limite supportable) par le thérapeute ou par vous-même.
Tenez la position pendant 20 secondes.
\end{itemize}
Chaque exercice est à répéter 3 à 5 fois en conservant toujours le bénéfice de l'étirement précédent
\subsubsection*{C-R-C-A}
La particularité de cette méthode est que l'on utilise une contraction isométrique maximale, puis concentrique des mus- cles antagonistes, afin d'étirer au maximum le muscle agoniste visé.
La particularité de cette méthode est que l'on utilise une contraction isométrique maximale, puis concentrique des muscles antagonistes, afin d'étirer au maximum le muscle agoniste visé.
Le muscle à étirer est donc relâché.
Même si certains auteurs affirment que cette méthode est très efficace sur le gain d'amplitude, je n'utilise personnellement que très peu le C-R-C-A, car sa réalisation est délicate à mettre en œuvre\bigskip