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@ -18,7 +18,7 @@
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%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%
\def\formationType{Initiateur} % Type de formation : MSIn, MSam, ...
\def\discipline{GAF-GAM-TR} % Discipline : GAF, GAM, Tr, Tu, ...
\def\discipline{GAF-GAM-TRA} % Discipline : GAF, GAM, Tr, Tu, ...
\def\disciplineAcronym{GAF-GAM-TRA}
\def\moduleTitle{Souplesse, assouplissement \& étirements} % Titre du module de la formation
\def\writer{Petit Morgane \& Trullemans Gregory} % auteur (actuel) du syllabus
@ -209,7 +209,7 @@ Mais\ldots ~Pourquoi les étirements sont-ils inefficaces pour prévenir les ble
\subsubsection{Effet antalgique des étirements}
Dans la recherche d'explications de ce phénomène on constate dans la littérature un certain nombre dexplications.
Parmi celle-ci Shrier (\cite{shrier1999}) évoque leffet « \textit{antalgique} » des étirements.
En fait lexplication qui revient souvent chez les auteurs qui étudient les étirements (Magnusson et coll. par exemple) réside dans laugmentation de la tolérance à létirement.\bigskip
En fait lexplication qui revient souvent chez les auteurs qui étudient les étirements (Magnusson et coll. \cite{magnusson1998}) réside dans laugmentation de la tolérance à létirement.\bigskip
En clair ce qui explique les progrès lors dun exercice détirement cest le fait que le sujet va plus loin parce que lentraînement lui apprend à shabituer à la douleur, il supporte donc un étirement supérieur (« Stretch-tolérance »).
Lathlète va donc plus loin quil nen a lhabitude (ses récepteurs à la douleur sont en quelque sorte endormis) il risque donc la blessure lorsquil va commencer son activité spécifique.\bigskip
@ -246,9 +246,9 @@ Une mauvaise coordination entraîne une perte de performance et d'énergie, donc
Certains auteurs évoquent un rôle « décoordonateur » des étirements. (à sourcer !)
\subsubsection{Phénomène de « \textit{Creeping} »\label{creeping}}
Un phénomène évoqué également par certains auteurs pour expliquer leffet négatif du sur la performance est appellé « Creeping ».\bigskip
Un phénomène évoqué également par certains auteurs pour expliquer leffet négatif du sur la performance est appellé \textit{creeping}.\bigskip
Wydra (\cite{wydra1997}) décrit le phénomène de Creeping : au cours dun étirement long et prolongé le tendon sallonge, ceci entraîne une réorganisation des fibrilles de collagène qui vont saligner alors que normalement elles sont orientées en oblique.
Wydra (\cite{wydra1997}) décrit le phénomène de \textit{creeping} : au cours dun étirement long et prolongé le tendon sallonge, ceci entraîne une réorganisation des fibrilles de collagène qui vont saligner alors que normalement elles sont orientées en oblique.
On comprend le gain en allongement, celui-ci saccompagne toutefois (Ullrich \& Gollhofer \cite{ullrich1994} et Marschall \cite{marschall1999}) dune moindre efficatité du tendon pour emmagasiner de lénergie.
Ce phénomème est réversible mais avec une latence importante, il nest donc pas judicieux de le provoquer à léchauffement dune discipline sportive sollicitant la vitesse et la détente.
@ -258,13 +258,13 @@ Les étirements ont quatre effets néfastes :
\item Létirement occasionne des \textit{micro-lésions}.% : il déchire des fibres musculaires et fragilise le muscle durant lactivité sportive. Cest dautant plus vrai dans les sports explosifs.
\item Létirement procure un \textit{effet antalgique} qui augmente la tolérance à la douleur.% En sétirant régulièrement, le sportif shabitue à la douleur par lendormissement de ses capteurs. Par ce fait, lathlète va de plus en plus loin dans lamplitude et risque davantage de blessures durant leffort. Les étirements de type PNF sont particulièrement efficaces pour endormir les récepteurs de la douleur.
\item Les étirements \textit{inhiberaient le réflexe myotatique} et réduiraient la coordination musculaire.%, une réaction naturelle et protectrice contre les étirements violents qui sert à protéger le muscle en le contractant\ldots ~Le muscle ne réagit plus à temps pour contrer la contraction de son muscle opposant.
\item Létirement favorise le phénomène de « \textit{creeping} ».% (\cite{wydra1997}). Lors dun entraînement long et prolongé, les fibres de collagène se réorganisent de manière longitudinale par rapport au muscle, alors quen principe elles sont obliques. Cela engendre une moindre efficacité du tendon à emmagasiner de lénergie et la restituer. Ce phénomène se résorbe de manière lente. Il nest donc pas judicieux de le provoquer à léchauffement dune discipline sportive sollicitant vitesse et détente.
\item Létirement favorise le phénomène de \textit{creeping}.% (\cite{wydra1997}). Lors dun entraînement long et prolongé, les fibres de collagène se réorganisent de manière longitudinale par rapport au muscle, alors quen principe elles sont obliques. Cela engendre une moindre efficacité du tendon à emmagasiner de lénergie et la restituer. Ce phénomène se résorbe de manière lente. Il nest donc pas judicieux de le provoquer à léchauffement dune discipline sportive sollicitant vitesse et détente.
\end{itemize}
Les étirements n'aident donc pas à se protéger des blessures.
C'est l'échauffement seul qui permet de les éviter \cite{shrier2000}.\bigskip
Sur le \underline{moyen/long terme} toutefois, les étirements aident à limiter les accidents : des muscles moins raides et des articulations plus mobiles seront moins souvent sollicités au maximum de leur amplitude et donc aideront le muscle à être moins sujet aux blessures.
Sur le \underline{moyen/long terme} toutefois, les étirements aident à limiter les accidents : des muscles moins raides et des articulations plus mobiles seront moins souvent sollicités au maximum de leur amplitude et donc aideront le muscle à être moins sujet aux blessures (\cite{kokkonen2007}).
Par contre, une trop grande mobilité peut causer des pathologies du fait de l'adaptation du corps pour trouver son nouvel équilibre.\bigskip % (devrait être plus tôt dans le chapitre)
A chaque coach de trouver le juste milieu par rapport à sa discipline, par rapport aux particularité de ses élèves, par rapport au contenu de l'entraînement, \ldots
@ -272,7 +272,7 @@ A chaque coach de trouver le juste milieu par rapport à sa discipline, par rapp
Lélévation de la température interne des muscles dépend de leur vascularisation, lexercice musculaire par une alternance de contractions et de relâchements permet au muscle de jouer le rôle de pompe et donc de mieux faire circuler le sang.
Comme la démontré Mastérovoï (\cite{masterovoi1964}) une alternance de contractions concentriques contre résistance moyenne, constitue le meilleur moyen pour élever la température du muscle.\bigskip
Examinons ce qui se passe au cours des étirements : Alter (\cite{alter1996}) auteur dun ouvrage remarquable \og \textit{Science of flexibility} \fg, démontre que les étirements provoquent dans le muscle des tensions élevées qui entraînent une interruption de lirrigation sanguine, ce qui va à linverse de leffet « vascularisateur » recherché.
Examinons ce qui se passe au cours des étirements : Alter (\cite{alter1996}) démontre que les étirements provoquent dans le muscle des tensions élevées qui entraînent une interruption de lirrigation sanguine, ce qui va à linverse de leffet « vascularisateur » recherché.
Certes si on introduit une alternance avec des contractions les périodes de relâchement intermédiaires permettent le passage du sang, mais là encore choisir la contraction isométrique ne semble pas le meilleur moyen pour simuler une pompe.\bigskip
Il semble plus simple de proposer le protocole de Mastérovoï.
@ -347,7 +347,7 @@ Il en est de même pour nos muscles.
Des étirements prolongés agissent donc défavorablement sur les performances explosive à court terme.\bigskip
Une étude de 2006 (\cite{oconnor2006}), montre toutefois que des étirements passifs brefs (2 étirements de 10 secondes par muscle avec un relâchement de 10 secondes entre les étirements) pratiqués 5 minutes avant un effort de type anaérobie alactique (effort violent mais court) et après un échauffement de 5 minutes permettent de développer une puissance nettement plus élevée durant l'effort.
Ces résultats pourraient s'expliquer par le fait que le phénomène de « creeping » ne se produit pas lorsque les étirements sont brefs.
Ces résultats pourraient s'expliquer par le fait que le phénomène de \textit{creeping} ne se produit pas lorsque les étirements sont brefs.
Des étirements brefs entrecoupés de longues pauses conserveraient le muscle raide.\bigskip
@ -361,8 +361,10 @@ S'étirer resterait donc utile pour améliorer les performances sur le long term
\section{Etirements après la performance}
Il est couramment admis que les étirements sont nécessaires et indispensables pour favoriser une bonne récupération après une compétition ou un entraînement.
Les travaux actuels ne confirment pas cette certitude de la pratique.
Pour bien envisager le problème il faut lister les paramètres qui peuvent agir sur la récupération. On peut distinguer 3 aspects dans la récupération qui peuvent concerner les étirements :
Les travaux actuels ne confirment pas cette certitude de la pratique.\bigskip
Pour bien envisager le problème, il faut lister les paramètres qui peuvent agir sur la récupération.
On peut distinguer 3 aspects dans la récupération qui peuvent concerner les étirements :
\begin{itemize}
\item une augmentation de la circulation sanguine dans les muscles étirés qui faciliterait lélimination déventuels déchets.
\item la prévention ou la diminution des courbatures.
@ -373,7 +375,8 @@ Pour bien envisager le problème il faut lister les paramètres qui peuvent agir
\subsection{Etirements et vascularisation}
Pour Freiwald et coll. (\cite{freiwald1999}) les étirements statiques compriment les capillaires et interrompent la vascularisation ce qui diminue la régénération sanguine, ce dont le muscle a le plus besoin pour récupérer.
Schober et coll. (\cite{schober1990}) testent lefficacité des trois méthodes d'étirement sur la récupération du quadriceps.
Ils constatent que les étirements statiques longs et les étirements dans la technique après contraction isométrique ne favorisent pas la récupération (les étirements statiques ont même un effet négatif).
Ils constatent que les étirements statiques longs et les étirements dans la technique après contraction isométrique ne favorisent pas la récupération (les étirements statiques ont même un effet négatif).\bigskip
Seuls les étirements intermittents « dynamiques » permettent daméliorer la récupération.
Nous pouvons même ajouter que lintroduction de contractions contre résistance sur une bonne amplitude articulaire augmenterait le « pompage » sanguin (comme dans léchauffement russe de Masterovï \cite{masterovoi1964}) de façon encore plus efficace.
Les étirements ne constituent certainement pas le meilleur moyen pour faciliter le drainage sanguin.
@ -405,11 +408,70 @@ Le membre étiré était plus douloureux que l'autre.
L'étirement passif ajoute des microtraumatismes à leffort excentrique (Evens \& Cannon \cite{evans1987} ; Friden \& Lieber \cite{friden1992}).
\subsubsection{Synthèse}
Herbert et Gabriel (cite{herbert2002}) effectuent une revue de question complète (à partir des 5 études précédentes) sur le thème « courbatures et étirements ».
La synthèse de leurs résultats est reportée sur la figure 2.
\begin{figure}[!ht]
\centering
\includegraphics[scale=0.5]{../Images/comparaison_etudes_scientifique.png}
\end{figure}
Comme le soulignent Wiemann et Klee (\cite{wiemann2000}) les étirements imposent des tensions importantes dans le muscle et ceci dans des amplitudes inhabituelles, il en découle des microtraumatismes au niveau de la structure intime du muscle (la \textit{titine} en particulier).
Si on impose des étirements à la fin dun match de sports collectifs alors que les muscles viennent dêtre soumis à des efforts intenses générateurs de microlésions, on risque d'ajouter des perturbations musculaires supplémentaires.\bigskip
On ne peut donc pas conseiller le stretching comme récupération dune compétition pour un match qui va suivre dans les deux jours.
Tout au plus les étirements en fin de match peuvent-ils se justifier comme travail de souplesse avec les conséquences musculaires négatives à court terme, mais possibilités damélioration à moyen terme.
Dans le contexte de lentraînement les étirements sont donc à mettre à la fin de la séance comme moyen damélioration de lamplitude articulaire et non comme méthode favorisant la récupération.
\subsection{Etirements et paramètres musculaires}
Si les arguments sur la récupération sont aujourdhui injustifiés, on peut chercher au niveau musculaire et neuromusculaire des modifications positives induites par les étirements.
Selon Guissard (2000) en phase de récupération, les étirements passifs seront recommandés car ils vont rendre leur extensibilité aux muscles et tendons, leur mobilité aux articulations.
\subsubsection{Au niveau musculaire}
Lactivité physique augmente la raideur passive du muscle, Hagbarth et coll. (\cite{hagbarth1985}) : sur les muscles fléchisseurs des doigts étudient les variations de raideur des muscles.
Après une action concentrique la raideur musculaire a tendance à augmenter, alors quune action excentrique la diminue.
Lakie et Robson (\cite{lakie1988}) étudient la raideur en situation de relâchement des muscles de lavant-bras agissant sur le métacarpe, les extenseurs.
Si avant chaque mesure de raideur (0, 30, 60 et 180 s) on effectue des actions excentriques répétées ou des oscillations passives, la raideur diminue avec le temps.
Par contre des contractions répétées concentriques ou isométriques augmentent la raideur.
Klinge et coll (\cite{klinge1997}) étudient leffet dun entraînement de force en isométrie des ischios.
Lentraînement de force augmente la raideur et ne modifie pas laspect viscoélastique.
Une compétition intense (match de sport collectif par exemple) est susceptible dentraîner une augmentation de la raideur musculaire.
Magnusson (\cite{magnusson1998}) montre que 4 à 5 étirements permettent de diminuer la raideur au cours dune séance.
On peut espérer une diminution de la raideur musculaire, favorable au relâchement grâce à des étirements de faible amplitude après une compétition.
\subsubsection{Au niveau neuromusculaire}
Les études de Guissard et coll. (1988) montrent que les étirements favorisent le relâchement musculaire grâce à une diminution de lactivation des motoneurones pendant le stretching du soléaire.
Toutefois les techniques les plus efficaces pour diminuer lexcitabilité musculaire sont les techniques CR (contraction-relachement) et AC (agoniste contraction), ces mêmes techniques qui entraînent une sollicitation excentrique du muscle étiré (Hutton \cite{hutton1994}).
Améliorer le relâchement par une sollicitation excentrique présente effectivement des inconvénients pour la récupération immédiate.
\subsubsection{L'effet antalgique}
Les athlètes ressentent de façon positive les étirements daprès match avec une sensation subjective de diminution des courbatures, comment expliquer cela ?
Il nous semble que largumentation de Shrier (\cite{shrier1999}) sur leffet antalgique du stretching est ici encore déterminante.
Les étirements insensibilisent les récepteurs de la douleur et donnent aux athlètes une sensation de bien être qui est ressentie de façon agréable.
\subsubsection{Conclusion}
On peut attendre des effets sur le relâchement musculaire (diminution de la raideur et diminution de lactivation des motoneurones) grâce au stretching.
Il faut toutefois mettre ces aspects positifs en rapport avec les risques évoqués précédemment.
Pour certaines disciplines cette démarche peut se justifier.
\subsection{Conséquences pratiques}
Les étirements peuvent être effectués après une compétition ou un entraînement (il est clair quils sont mieux placés quavant la compétition) toutefois largumentation basée sur une meilleure récupération ne tient pas aux vues des données scientifiques.
Il est donc déconseillé de mettre des étirements de « récupération » à la fin dun match si on doit rejouer un ou deux jours plus tard comme cest souvent le cas au cours de tournoi (championnat internationaux en basket, handball, volley, \ldots) car dans ce cas les étirements augmentent les « traumatismes » musculaires dus à la compétition.\bigskip
Par contre il est possible de placer une séance détirement à la fin dun entraînement dans le but de travailler la souplesse, il sagit alors dune séquence de travail et non de récupération.
Pour favoriser la récupération nous suggérons un protocole voisin de léchauffement « russe » consistant à effectuer des enchaînements de « contractions relâchements » des différents groupes musculaires qui ont été sollicités pendant la compétition. Des positions de jambes surélevées pour faciliter le retour veineux seront les bienvenues.
Des séries de 10 à 15 répétitions, des résistances sont faibles (parfois uniquement le poids du membre mobilisé), une vitesse dexécution doit être lente (éviter les mouvements balistiques) et maintenir un minimum de tension dans le muscle pendant toute la contraction, le relâchement doit être bien marqué pour faciliter larrivée du sang.
La figure 3 montre deux illustrations pour les quadriceps et les ischios.\bigskip
Lélectrostimulation avec lutilisation de programmes spécifiques de « récupération » peut constituer un moyen intéressant pour améliorer la vascularisation.
Le footing lent est à déconseiller car les contractions musculaires quil impose aux quadriceps, triceps et ischio-jambiers, sont de trop faible amplitude pour favoriser un effet « pompe » des muscles qui pourrait améliorer le drainage sanguin.
Les contractions des quadriceps et des triceps sont pratiquement isométriques (\cite{masterovoi1964}) lactivité des ischios est pratiquement nulle.
Masterovoï avait déjà étudié une course quil avait appelée expérimentale consistant à modifier la course lente normale en cherchant à imposer des actions de contraction plus conséquentes aux principaux muscles (flexion exagérée du genou pour solliciter quadriceps-ischios, déroulement actif talon-plante pour le triceps). On peut même envisager ce type dexercices en restant sur place.