MSIn_-_TRA_Methodologie/Syllabus/section_saison_sans_competi...

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2024-01-11 12:57:48 +01:00
\section{Planifier une saison sans compétition}
Cette section présente une, parmi toutes celles qui existent, planification possible dans le cadre de l'organisation d'une saison sans compétition.
Notre réflexion est menée pour un public équivalent à celui que vous êtes censé prendre en charge : de la division 3.
Et, la manière de réfléchir étant au moins aussi important que le résulat de la réflexion, plus que la présenter la planification, nous allons expliquer comment nous y sommes arrivés.
\bigskip
Nous allons donc prendre un exemple concrêt de saison : la saison 2025-2026.
\begin{itemize}
\item Début de saison le lundi 1 septembre,
\item Fin de saison le mardi 30 juin.\bigskip
\end{itemize}
Repartons donc ce que nous avons présenté plus haut, les 4 questions essentielles :
\begin{itemize}
\item \textbf{qui} ?
\item \textbf{quoi} ?
\item \textbf{quand} ?
\item \textbf{comment} ?\bigskip
\end{itemize}
\subsection{Qui ?}
(à venir))
\subsection{Objectifs}
Ici, les objectifs peuvent être variés : apprendre de nouvelles figures, maitriser les figures déjà apprise, augmenter la hauteur, apprendre à enchaîner, \ldots~ ou une combinaison de ces possibilités.
Votre choix est large.
Tâchons néanmoins d'être \textit{SMART}.\bigskip
\subsubsection{Spécifique}
Soyons \textit{spécifique}.
Nous voulons, par exemple, diviser notre saison en trois parties.
Une première pendant laquelle notre élèves (ré)apprend de les habitudes du cours (structuration de l'échauffement, structuration de la partie sur toile, \ldots) et apprend de nouveaux sauts dont vous avez la liste en première partie de saison.
Une deuxième partie au cours de laquelle l'élève continuera d'apprendre des nouveaux sauts, en moindre quantité, et apprendra à enchaîner les sauts qu'elle/il savait déjà faire ainsi que ceux nouvellement acquis.
La troisième pertie quand à elle sera principalement consacrée à faire acquérir à l'élève de l'aisance sur les sauts acquis et augmenter les enchaînements.
\subsubsection{Mesurable}
Quand nous parlons d'apprendre une nouvelle figure, on passe de la situation où l'élève ne sait pas daire la figure à une situation ou l'élève sait la faire.
La mesure est évidente.
On peut néanmoins utiliser des mesures intérmédiaires et plus fines pour mieux découper le travail :
\begin{itemize}
\item ne sais pas faire
\item sait faire avec aide (tapis, manipulation, fosse, …)
\item sait faire sans aide
\item sait enchainer (avec un saut avant ou après)
\item maitrise (enchainement avec un saut avant et après et maximum 2 dixièmes de déduction en éxécution).\bigskip
\end{itemize}
Concernant les encaînements à vous de voir ce que vous visez : la quantité (nombre de saut), la difficulté, l'exécution, la hauteur, la stabilité ou une combinaison de ces différents élément.
Certains sont faciles à mesurer (quantité, hauteur, difficulté), d'autres un peu moins (exécution, stabilité) mais pour vous aider, vous pouvez filmer votre élève et comparer les vidéos de différentes période de l'année pour mettre en évidence l'évolution accomplie par l'élève.
\subsubsection{Atteignable}
(à venir)
\subsubsection{Réaliste}
L'idée ici est de s'assurer que ce que nous souhaitons apprendre à notre élève nous aidera dans le futur.
Typiquement enchaîner le plus de demi-tour assis est un jeu qui peu occuper notre élève pendant (très) longtemps mais faut-il vraiment passer du temps à l'apprendre à notre élève ?
Evidemment, non.
Notre temps et notre énergie peuvent être mieux dépensés dans d'autres exercices ou jeux.
\subsubsection{Temporellement délimité}
Pour qu'un élève soit à son aise, il doit savoir faire sa série complète avant le jour de la compétition.
Logique.
Mais plus que cela, il doit savoir la faire entre 2 à 3 mois (8 à 12 semaines) avant la compétition.
Une fois que les délais entre le début de saison et les compétitions auront été calculé, vous pourrez donc fixer le délai d'apprentissage de série.
\subsubsection{Embarquer l'élève}
Plusieurs possibilités s'offrent à nous pour embarquer l'élève mais celle sur laquelle il ne faut pas lésiner c'est les discussion concernant les compétitions : pourquoi souhaitez-vous qu'elle/il apprenne telle ou telle figure, pourquoi enchaîner, pourquoi rechercher la hauteur, \ldots\bigskip
L'élève doit où il va, pourquoi il y va, doit pouvoir s'y préparer mentalement et doit adhérer au projet.
Pour emporter l'adhésion de l'élève, il peut être intéressant de le faire choisir ce qu'il veut apprendre en premier dans les sauts que vous souhaitez lui apprendre, de rendre l'élève actif dans l'apprentissage.\bigskip
\subsection{Quand ?}
Il faut, à minima déterminer le nombre de cours (et donc de semaines) de la saison pour après pouvoir le séparer en 3 et organiser le travail dans les différents tiers.
\subsubsection*{Nombre de semaines}
Pour cela nous avons besoin de savoir quand commence la saison et le nombre de semaine au cours desquelles il n'y aura pas cours (indisponibilité de la salle, absence de l'élève, congé, \ldots).\bigskip
Il faut donc commencer par avoir les dates des congés scolaires :
\begin{itemize}
\item Vacances d'automne : du 21 octobre au 3 novembre (2 semaines)
\item Vacances d'hivers : du 22 décembre 2025 au 4 janvier 2026 (2 semaines)
\item Congé de détente/Carnaval : du 23 février au 6 mars (2 semaines)
\item Vacances de printemps : du 24 avril au 8 mai (2 semaines)\bigskip
\end{itemize}
Par soucis de simpliciation, nous commençons par supposer qu'il n'y a pas de jours fériés, que notre salle ne subira aucune indisponibilité et que l'élève concerné(e) ne sera jamais absent(e).\bigskip
Entre la 1 septembre et le 30 juin il y a 43 semaines. A cela retirons tous les congés scolaire (8 semaines), il reste 35 semaines. Maintenant que nous avons ces chiffres, nous les affinons pour plus de réalisme : supposons qu'il y aura $\pm$10\% de perte (jours fériés, blessures, absence, \ldots), nous avons donc : 32 semaines.
\subsubsection*{Nombre d'heure}
32 semaines, multiplié par le nombre d'heure de cours (4 heures par semaine), cela représente 128 heures de cours sur la saison.
Cela peut paraitre beaucoup.
Mais, soyons précis, car si nous avons 128 heures de cours, nous n'avons pas 128 heures de travail effectif !
\bigskip
Sur deux heures de cours, comptons qu'une demi-heure est réservée à l'échauffement et au montage/démontage du matériel.
Il reste donc 1h30 de pratique du trampoline.
Supposons que l'élève soit toujours associée avec deux autres élèves pour former un groupe de trois personnes et que temps sur toile puisse être diviser équitablement entre les trois : chacun a 30 minutes effectives par entraînement.\bigskip
Cela c'est sans compter le temps de monter et descendred du trampoline, de demander au coach ce qu'il faut faire, d'écouter le coach faire des remarques, \ldots~
Trente minutes de cours, est donc une estimation optimiste !
Le tout faisant un total de \textbf{32 heures effectives} de trampoline pour la saison 2025-2026.
32 heures c'est extrèmement peu, c'est moins qu'un temps plein pour une personne dans le monde du travail (38h/semaine).
\subsection{Comment ?}
Nous postulons que notre club ne possède pas de fosse et, commes nous l'avons déjà dit plus haut, n'organise pas de stage pendant les congés scolaire.
Nous partons également du principe que vous serez la/le seul(e) entraîneur à vous occuper de l'élève cible.
Les absences ont déjà été estimées dans le calcul du nombre de semaines.