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@ -58,7 +58,7 @@ Pour planifier, un entraîneur doit se poser quatre questions \textbf{essentiell
Pour planifier, un entraîneur va donc se fonder à la fois sur des données actuelles telles que le temps disponible, les ressources disponibles, la situation actuelle de l'élève, \ldots~ mais aussi sur des données passées telles que l'analyse de la trajectoire passée de l'élève, l'analyse de trajectoires d'élèves similaires, l'analyse de trajectoire d'acquisition d'objectifs similaires, \ldots\bigskip
\subsection{Objectif}
La définition d'un objectif n'est, bien évidemment, pas limitée à l'apprentisage d'une nouvelle figure, il peut être beaucoup plus large : atteindre un certain temps au chrono en 10 chandelles ou en série, réussir à faire un enchaînement (plus difficile, plus long, plus haut, \ldots), augmenter la stabilité, augmenter l'exécution, \ldots\bigskip
La définition d'un objectif n'est, bien évidemment, pas limitée à l'apprentissage d'une nouvelle figure, il peut être beaucoup plus large : atteindre un certain temps au chrono en 10 chandelles ou en série, réussir à faire un enchaînement (plus difficile, plus long, plus haut, \ldots), augmenter la stabilité, augmenter l'exécution, \ldots\bigskip
La définition correcte d'un objectif est déjà un pas vers la réussite, c'est donc une chose essentielle.
Nous vous conseillons donc d'être \textit{SMART} (intelligent en anglais) :
@ -153,298 +153,10 @@ Et, encore une fois, dans toutes ces notions, le temps joue un rôle primordial.
Les objectifs ne doivent pas être oppressants ni pour l'élève ni pour le coach.
\section{Planifier un stage ADEPS}
(à venir)
\section{Planifier une saison sans compétition}
Cette section présente une, parmi toutes celles qui existent, planification possible dans le cadre de l'organisation d'une saison sans compétition.
Notre réflexion est menée pour un public équivalent à celui que vous êtes censé prendre en charge : de la division 3.
Et, la manière de réfléchir étant au moins aussi important que le résulat de la réflexion, plus que la présenter la planification, nous allons expliquer comment nous y sommes arrivés.
\bigskip
Nous allons donc prendre un exemple concrêt de saison : la saison 2025-2026.
\begin{itemize}
\item Début de saison le lundi 1 septembre,
\item Fin de saison le mardi 30 juin.\bigskip
\end{itemize}
Repartons donc ce que nous avons présenté plus haut, les 4 questions essentielles :
\begin{itemize}
\item \textbf{qui} ?
\item \textbf{quoi} ?
\item \textbf{quand} ?
\item \textbf{comment} ?\bigskip
\end{itemize}
\subsection{Qui ?}
(à venir))
\subsection{Objectifs}
Ici, les objectifs peuvent être variés : apprendre de nouvelles figures, maitriser les figures déjà apprise, augmenter la hauteur, apprendre à enchaîner, \ldots~ ou une combinaison de ces possibilités.
Votre choix est large.
Tâchons néanmoins d'être \textit{SMART}.\bigskip
\subsubsection{Spécifique}
Soyons \textit{spécifique}.
Nous voulons, par exemple, diviser notre saison en trois parties.
Une première pendant laquelle notre élèves (ré)apprend de les habitudes du cours (structuration de l'échauffement, structuration de la partie sur toile, \ldots) et apprend de nouveaux sauts dont vous avez la liste en première partie de saison.
Une deuxième partie au cours de laquelle l'élève continuera d'apprendre des nouveaux sauts, en moindre quantité, et apprendra à enchaîner les sauts qu'elle/il savait déjà faire ainsi que ceux nouvellement acquis.
La troisième pertie quand à elle sera principalement consacrée à faire acquérir à l'élève de l'aisance sur les sauts acquis et augmenter les enchaînements.
\subsubsection{Mesurable}
Quand nous parlons d'apprendre une nouvelle figure, on passe de la situation où l'élève ne sait pas daire la figure à une situation ou l'élève sait la faire.
La mesure est évidente.
On peut néanmoins utiliser des mesures intérmédiaires et plus fines pour mieux découper le travail :
\begin{itemize}
\item ne sais pas faire
\item sait faire avec aide (tapis, manipulation, fosse, …)
\item sait faire sans aide
\item sait enchainer (avec un saut avant ou après)
\item maitrise (enchainement avec un saut avant et après et maximum 2 dixièmes de déduction en éxécution).\bigskip
\end{itemize}
Concernant les encaînements à vous de voir ce que vous visez : la quantité (nombre de saut), la difficulté, l'exécution, la hauteur, la stabilité ou une combinaison de ces différents élément.
Certains sont faciles à mesurer (quantité, hauteur, difficulté), d'autres un peu moins (exécution, stabilité) mais pour vous aider, vous pouvez filmer votre élève et comparer les vidéos de différentes période de l'année pour mettre en évidence l'évolution accomplie par l'élève.
\subsubsection{Atteignable}
(à venir))
\subsubsection{Réaliste}
L'idée ici est de s'assurer que ce que nous souhaitons apprendre à notre élève nous aidera dans le futur.
Typiquement enchaîner le plus de demi-tour assis est un jeu qui peu occuper notre élève pendant (très) longtemps mais faut-il vraiment passer du temps à l'apprendre à notre élève ?
Evidemment, non.
Notre temps et notre énergie peuvent être mieux dépensés dans d'autres exercices ou jeux.
\subsubsection{Temporellement délimité}
Pour qu'un élève soit à son aise, il doit savoir faire sa série complète avant le jour de la compétition.
Logique.
Mais plus que cela, il doit savoir la faire entre 2 à 3 mois (8 à 12 semaines) avant la compétition.
Une fois que les délais entre le début de saison et les compétitions auront été calculé, vous pourrez donc fixer le délai d'apprentissage de série.
\subsubsection{Embarquer l'élève}
Plusieurs possibilités s'offrent à nous pour embarquer l'élève mais celle sur laquelle il ne faut pas lésiner c'est les discussion concernant les compétitions : pourquoi souhaitez-vous qu'elle/il apprenne telle ou telle figure, pourquoi enchaîner, pourquoi rechercher la hauteur, \ldots\bigskip
L'élève doit où il va, pourquoi il y va, doit pouvoir s'y préparer mentalement et doit adhérer au projet.
Pour emporter l'adhésion de l'élève, il peut être intéressant de le faire choisir ce qu'il veut apprendre en premier dans les sauts que vous souhaitez lui apprendre, de rendre l'élève actif dans l'apprentissage.\bigskip
\subsection{Quand ?}
Il faut, à minima déterminer le nombre de cours (et donc de semaines) de la saison pour après pouvoir le séparer en 3 et organiser le travail dans les différents tiers.
\subsubsection*{Nombre de semaines}
Pour cela nous avons besoin de savoir quand commence la saison et le nombre de semaine au cours desquelles il n'y aura pas cours (indisponibilité de la salle, absence de l'élève, congé, \ldots).\bigskip
Il faut donc commencer par avoir les dates des congés scolaires :
\begin{itemize}
\item Vacances d'automne : du 21 octobre au 3 novembre (2 semaines)
\item Vacances d'hivers : du 22 décembre 2025 au 4 janvier 2026 (2 semaines)
\item Congé de détente/Carnaval : du 23 février au 6 mars (2 semaines)
\item Vacances de printemps : du 24 avril au 8 mai (2 semaines)\bigskip
\end{itemize}
Par soucis de simpliciation, nous commençons par supposer qu'il n'y a pas de jours fériés, que notre salle ne subira aucune indisponibilité et que l'élève concerné(e) ne sera jamais absent(e).\bigskip
Entre la 1 septembre et le 30 juin il y a 43 semaines. A cela retirons tous les congés scolaire (8 semaines), il reste 35 semaines. Maintenant que nous avons ces chiffres, nous les affinons pour plus de réalisme : supposons qu'il y aura $\pm$10\% de perte (jours fériés, blessures, absence, \ldots), nous avons donc : 32 semaines.
\subsubsection*{Nombre d'heure}
32 semaines, multiplié par le nombre d'heure de cours (4 heures par semaine), cela représente 128 heures de cours sur la saison.
Cela peut paraitre beaucoup.
Mais, soyons précis, car si nous avons 128 heures de cours, nous n'avons pas 128 heures de travail effectif !
\bigskip
Sur deux heures de cours, comptons qu'une demi-heure est réservée à l'échauffement et au montage/démontage du matériel.
Il reste donc 1h30 de pratique du trampoline.
Supposons que l'élève soit toujours associée avec deux autres élèves pour former un groupe de trois personnes et que temps sur toile puisse être diviser équitablement entre les trois : chacun a 30 minutes effectives par entraînement.\bigskip
Cela c'est sans compter le temps de monter et descendred du trampoline, de demander au coach ce qu'il faut faire, d'écouter le coach faire des remarques, \ldots~
Trente minutes de cours, est donc une estimation optimiste !
Le tout faisant un total de \textbf{32 heures effectives} de trampoline pour la saison 2025-2026.
32 heures c'est extrèmement peu, c'est moins qu'un temps plein pour une personne dans le monde du travail (38h/semaine).
\subsection{Comment ?}
Nous postulons que notre club ne possède pas de fosse et, commes nous l'avons déjà dit plus haut, n'organise pas de stage pendant les congés scolaire.
Nous partons également du principe que vous serez la/le seul(e) entraîneur à vous occuper de l'élève cible.
Les absences ont déjà été estimées dans le calcul du nombre de semaines.
\section{Planifier une saison avec compétition}
Cette section présente une, parmi toutes celles qui existent, planification possible.
Notre réflexion est menée pour un public que vous, futur coaches êtes censé prendre en charge : de la division 3.
Et, la manière de réfléchir étant au moins aussi important que le résulat de la réflexion, plus que la présenter la planification, nous allons expliquer comment nous y sommes arrivés.
\bigskip
En général, côté wallon, il y a une compétition (le championnat BCBW) mi-février, une deuxième compétition (le championnat FfG) fin mars/début avril et, pour terminer, le championnat de Belgique fin mai ou début juin mais ce dernier est réservé à la D2 et la D1.
Nous allons donc prendre un exemple concrêt de saison : la saison 2025-2026.
\begin{itemize}
\item Début de saison le lundi 1 septembre,
\item Championnat BCBW le dimanche 8 février,
\item Championnat FfG le dimanche 29 mars,
\item Championnat de Belgique le dimanche 31 et
\item Fin de saison le mardi 30 juin.\bigskip
\end{itemize}
Gardez bien en tête, lors des explications ci-dessous, que la planification présentée ici est une planification faite avant le début de saison pour un(e) élève ayant déjà de l'expérience (i.e. ce n'est pas sa première saison).
Nous partons du principe que vous souhaitez que votre élève prenne part aux deux compétitions en division 3.
Notre club ne fait aucun stage au cours de l'année et ne donne pas cours pendant les congés scolaires.\bigskip
Repartons donc ce que nous avons présenté plus haut, les 4 questions essentielles :
\begin{itemize}
\item \textbf{qui} ?
\item \textbf{quoi} ?
\item \textbf{quand} ?
\item \textbf{comment} ?\bigskip
\end{itemize}
\subsection{Qui ?}
Pour l'exemple, prenons le cas d'un élève dont c'est au moins la deuxième saison : nous ne conseillons pas de mettre les élèves en compétition lors de leur première saison.
L'élève à deux entraînements de 2 heures par semaine, soit 4 heures au total.
L'élève est d'un niveau moyen : ni particulièrement doué(e), ni particulièrement à problème.\bigskip
L'élève est ouvert(e) à la compétition et se laisse aisément convaincre de participer à de la Division 3.
\subsection{Objectifs}
Ici, l'objectif est simple : vous voulez que votre élève participe à la compétition.
Cet objtectif cependant est encore trop flou.%à la fois trop peu précis et trop peu humain.
Tâchons d'être \textit{SMART}.\bigskip
\subsubsection{Spécifique}
Soyons \textit{spécifique} et rajoutons des contrainte : comme vous êtes un coach bienveillant, il ne s'agit pas uniquement de faire participer votre élèves ; vous voulez qu'elle/il participe à la compétition en se sentant bien avant, pendant et après la compétition.
Qu'est ce que cela implique ?\bigskip
Pour se sentir prêt(e) et serain(e) avant la compétition, l'élève doit se sentir avancer dans sa série au fil des semaines, doit se sentir bien et en confiance dans sa série complète qu'elle/il réalise de plus en plus souvent, avec plus de hauteur, plus de stabilité, plus de facilité, \ldots~
L'élève doit prendre du plaisir à réaliser sa série.\bigskip
Cela implique également que l'élève doit se sentir à sa place le jour de la compétition.
Se comparer au autre est inévitable, surtout lors d'une compétition où le but est justement de départager les élèves entre eux.
Il faut que apprendre à l'élève à ne pas se comparer aux autres (le moins possible en tout cas) ou à la faire de manière juste, équitable : tous les autres élèves ne sautent pas formidablement bien alors que elle/lui non (ou l'inverse !).
L'élève doit se sentir à la place dans son groupe, elle/il doit sentir qu'il peut battre les autres tout comme les autres pourraient la/le battre.\bigskip
Et, pour terminer, cela implique qu'à l'exception d'une chute, l'élève doit être si pas satisfait(e) en tout cas pas déçu(e) des points obtenus lors des compétitions.\bigskip
\subsubsection{Mesurable}
Ce seront les premières compétitions de notre élève.
Combien de saut est-elle/il capable d'enchaîner ?
A quelle hauteur ?
Avec quelle stabilité ?
Quelle est sa difficulté maximum en enchaînement ?
Quelle est la qualité moyenne de ses enchaînements ?
Toutes ces questions devraient déjà avoir une réponse.
Et, si elles n'en n'ont pas, il faudra très vite les obtenir à la rentrée.\bigskip
Côté résultats, nous savons ce que nous attendons : deux fois 10 saut avec une exécution de 7,5 minimum et une stabilité de 9,0 ou supérieur.
Pour ne pas avoir un déficite de point dans ce domaine et pour le l'élève se sente bel et bien à sa place, nous avons également besoin d'une difficulté adaptée à la catégorie choisie.
Niveau temps de vol, bien que fortement dépendant de l'âge, du poids et de certaines qualités physiques (forces, puissance, \ldots), nous voulons à minimum que l'élève ne soit pas en déficite de points sur cet aspect.
\subsubsection{Atteignable}
Ici pour définir ce qui serait atteignable ou pas, nous allons faire varier le curseur de difficulté de la série et, par rapport à cela, choisir le niveau dans lequel inscrire l'élève en D3.
Ce niveau de difficulté va dépendre du panel de figure que l'élève sait déjà faire et de celui qu'elle/il pourrait apprendre dans les premières semaines de la saison mais aussi de ce qu'elle/il sait déjà enchainer.
\subsubsection{Réaliste}
Il faut que la série que nous allons définir pour l'élève s'inscrire dans son apprentissage sur le long terme.\bigskip
Prénons l'exemple de la série suivante :
\begin{enumerate}
\item Assis
\item Debout
\item 1/2 Assis
\item 1/2 Assis
\item 1/2 Debout
\item Saut carpé
\item Dos
\item Debout
\item 1/2 tour
\item tour
\end{enumerate}
Cette série comporte bien 10 saut et peut tout à fait réalisée en compétition.
Pour autant elle n'en est pas moins assez peu intéressante sur le long terme pour la carrière de l'élève !
Elle n'est pas réaliste pour une évolution à moyen et long terme.
Dans un monde idéal, il faudrait presque réfléchir la série de compétition d'une saison comme une préparation à la série de la saison d'après.
\subsubsection{Temporellement délimité}
Pour qu'un élève soit à son aise, il doit savoir faire sa série complète avant le jour de la compétition.
Logique.
Mais plus que cela, il doit savoir la faire entre 2 à 3 mois (8 à 12 semaines) avant la compétition.
Une fois que les délais entre le début de saison et les compétitions auront été calculé, vous pourrez donc fixer le délai d'apprentissage de série.
\subsubsection{Embarquer l'élève}
Plusieurs possibilités s'offrent à nous pour embarquer l'élève mais celle sur laquelle il ne faut pas lésiner c'est les discussion concernant les compétitions : pourquoi souhaitez-vous qu'elle/il y participe, quand auront-elles lieu, ou se dérouleront-elles, quel club organise, \ldots~ L'élève doit tout savoir du contexte de compétition.\bigskip
L'élève doit également savoir comment se déroule la compétition et l'évaluation : le déflié, le salut, la stabilité finale, sur quels critères se font les évaluations, que représentent les notes, comment interpréter ses résultats, \ldots~ L'elève doit puvoir schématiser une compétition, s'y préparer mentalement.\bigskip
Pour emporter l'adhésion de l'élève, il peut être intéressant de le faire participer à l'élaboration de ses séries : quels sauts sont présents dans la série et à quelle position tout en le faisant profiter de votre expérience et en essayant de le challenger.\bigskip
\subsection{Quand ?}
Pour une saison avec compétition, la première choses à faire est d'obtenir les dates de compétitions.
Pour rappel, la première compétition aura lieue le 8 février et la seconde le 29 mars.
Mais connaître uniquement les dates peut être trompeur\ldots~
Il faut, à minima déterminer le nombre de cours (et donc de semaines) qui sépare le début de saison de chaque compétition est déjà plus judicieux.
\subsubsection*{Nombre de semaines}
Pour cela nous avons besoin de savoir quand commence la saison et le nombre de semaine au cours desquelles il n'y aura pas cours (indisponibilité de la salle, absence de l'élève, congé, \ldots).\bigskip
Il faut donc commencer par avoir les dates des congés scolaires :
\begin{itemize}
\item Vacances d'automne : du 21 octobre au 3 novembre (2 semaines)
\item Vacances d'hivers : du 22 décembre 2025 au 4 janvier 2026 (2 semaines)
\item Congé de détente/Carnaval : du 23 février au 6 mars (2 semaines)
\item Vacances de printemps : du 24 avril au 8 mai (2 semaines)\bigskip
\end{itemize}
Par soucis de simpliciation, nous commençons par supposer qu'il n'y a pas de jours fériés, que notre salle ne subira aucune indisponibilité et que l'élève concerné(e) ne sera jamais absent(e).\bigskip
Entre la 1 septembre et le 8 février il y a 24 semaines desquelles nous retirons les vacances d'automnes et les vacances d'hivers (4 semaines), nous avons donc 20 semaines entre le début de la saison et la première compétition.
Il y a 7 semaines entre le championnat BCBW et le championnat FfG desquelles on retire 2 semaines pour Carnaval, il reste de 5 semaines de cours entre les deux compétitions et 25 semaines entre le début de la saison et la deuxième compétition.\bigskip
Afin de pouvoir discuter de manière intéressante de la fin de saison, nous supposerons que la saison prochaine (2026-2027) vous aurez des objectifs si pas les mêmes au moins similaires.
Vous profiterez donc du temps après la seconde compétition pour avancer vers vos objectifs de la saison d'après.\bigskip
Maintenant que nous avons ces chiffres, nous les affinons pour plus de réalisme : supposons qu'il y aura 10\% de perte (jours fériés, blessures, absence, \ldots), nous avons donc :
\begin{itemize}
\item 18 semaines entre le début de saison et la premiere compétition,
\item 22 semaines (22,5 arrondi à 22) pour la seconde compétition (4 semaines entre les compétition),
\item 11 semaines (11,7 arrondi à 11) après la seconde compétition.\bigskip
\end{itemize}
Le tout faisant un total de 34 semaines de cours pour la saison 2025-2026.
\subsubsection*{Nombre d'heure}
34 semaines, multiplié par le nombre d'heure de cours (4 heures par semaine), cela représente 136 heures de cours sur la saison.
Cela peut paraitre beaucoup.
Mais, soyons précis, car si nous avons 136 heures de cours, nous n'avons pas 136 heures de travail effectif !
\bigskip
Sur deux heures de cours, comptons qu'une demi-heure est réservée à l'échauffement et au montage/démontage du matériel.
Il reste donc 1h30 de pratique du trampoline.
Supposons que l'élève soit toujours associée avec deux autres élèves pour former un groupe de trois personnes et que temps sur toile puisse être diviser équitablement entre les trois : chacun a 30 minutes effectives par entraînement.\bigskip
Cela c'est sans compter le temps de monter et descendred du trampoline, de demander au coach ce qu'il faut faire, d'écouter le coach faire des remarques, \ldots~
Trente minutes de cours, est donc une estimation optimiste !
\newpage
En résumé :
\begin{itemize}
% \item ~~$6 \times 2 \times 0,5 = 6$ heures au plus tôt pour les séries,
% \item $10 \times 2 \times 0,5 = 10$ heures au plus tard pour les séries,
\item $18 \times 2 \times 0,5 = 18$ heures entre le début de saison et la premiere compétition,
\item ~~$5 \times 2 \times 0,5 = 5$ heures entre les deux compétition et
\item $11 \times 2 \times 0,5 = 11$ heures après la deuxième compétition.
\end{itemize}
Le tout faisant un total de \textbf{34 heures effectives} de trampoline pour la saison 2025-2026.
34 heures c'est extrèmement peu, c'est moins qu'un temps plein pour une personne dans le monde du travail.
Il faut donc bien avoir conscience que nous allons tâcher de préparer un élève à faire des compétition dans une discipline éminament technique en \textbf{18 heures} de travail effectif étalées sur \textbf{18 semaines} pour la première compétition et \textbf{23 heures} en \textit{23 semaines} pour la seconde.
\subsection{Comment ?}
Nous postulons que notre club ne possède pas de fosse et, commes nous l'avons déjà dit plus haut, n'organise pas de stage pendant les congés scolaire.
Nous partons également du principe que vous serez la/le seul(e) entraîneur à vous occuper de l'élève cible.
Les absences ont déjà été estimées dans le calcul du nombre de semaines.
\input{./section_semaine_adeps.tex}
\input{./section_saison_sans_competition.tex}
\input{./section_saison_avec_competition.tex}
\newpage

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@ -0,0 +1,174 @@
\section{Planifier une saison avec compétition}
Cette section présente une, parmi toutes celles qui existent, planification possible.
Notre réflexion est menée pour un public que vous, futur coaches êtes censé prendre en charge : de la division 3.
Et, la manière de réfléchir étant au moins aussi important que le résulat de la réflexion, plus que la présenter la planification, nous allons expliquer comment nous y sommes arrivés.
\bigskip
En général, côté wallon, il y a une compétition (le championnat BCBW) mi-février, une deuxième compétition (le championnat FfG) fin mars/début avril et, pour terminer, le championnat de Belgique fin mai ou début juin mais ce dernier est réservé à la D2 et la D1.
Nous allons donc prendre un exemple concrêt de saison : la saison 2025-2026.
\begin{itemize}
\item Début de saison le lundi 1 septembre,
\item Championnat BCBW le dimanche 8 février,
\item Championnat FfG le dimanche 29 mars,
\item Championnat de Belgique le dimanche 31 et
\item Fin de saison le mardi 30 juin.\bigskip
\end{itemize}
Gardez bien en tête, lors des explications ci-dessous, que la planification présentée ici est une planification faite avant le début de saison pour un(e) élève ayant déjà de l'expérience (i.e. ce n'est pas sa première saison).
Nous partons du principe que vous souhaitez que votre élève prenne part aux deux compétitions en division 3.
Notre club ne fait aucun stage au cours de l'année et ne donne pas cours pendant les congés scolaires.\bigskip
Repartons donc ce que nous avons présenté plus haut, les 4 questions essentielles :
\begin{itemize}
\item \textbf{qui} ?
\item \textbf{quoi} ?
\item \textbf{quand} ?
\item \textbf{comment} ?\bigskip
\end{itemize}
\subsection{Qui ?}
Pour l'exemple, prenons le cas d'un élève dont c'est au moins la deuxième saison : nous ne conseillons pas de mettre les élèves en compétition lors de leur première saison.
L'élève à deux entraînements de 2 heures par semaine, soit 4 heures au total.
L'élève est d'un niveau moyen : ni particulièrement doué(e), ni particulièrement à problème.\bigskip
L'élève est ouvert(e) à la compétition et se laisse aisément convaincre de participer à de la Division 3.
\subsection{Objectifs}
Ici, l'objectif est simple : vous voulez que votre élève participe à la compétition.
Cet objtectif cependant est encore trop flou.%à la fois trop peu précis et trop peu humain.
Tâchons d'être \textit{SMART}.\bigskip
\subsubsection{Spécifique}
Soyons \textit{spécifique} et rajoutons des contrainte : comme vous êtes un coach bienveillant, il ne s'agit pas uniquement de faire participer votre élèves ; vous voulez qu'elle/il participe à la compétition en se sentant bien avant, pendant et après la compétition.
Qu'est ce que cela implique ?\bigskip
Pour se sentir prêt(e) et serain(e) avant la compétition, l'élève doit se sentir avancer dans sa série au fil des semaines, doit se sentir bien et en confiance dans sa série complète qu'elle/il réalise de plus en plus souvent, avec plus de hauteur, plus de stabilité, plus de facilité, \ldots~
L'élève doit prendre du plaisir à réaliser sa série.\bigskip
Cela implique également que l'élève doit se sentir à sa place le jour de la compétition.
Se comparer au autre est inévitable, surtout lors d'une compétition où le but est justement de départager les élèves entre eux.
Il faut que apprendre à l'élève à ne pas se comparer aux autres (le moins possible en tout cas) ou à la faire de manière juste, équitable : tous les autres élèves ne sautent pas formidablement bien alors que elle/lui non (ou l'inverse !).
L'élève doit se sentir à la place dans son groupe, elle/il doit sentir qu'il peut battre les autres tout comme les autres pourraient la/le battre.\bigskip
Et, pour terminer, cela implique qu'à l'exception d'une chute, l'élève doit être si pas satisfait(e) en tout cas pas déçu(e) des points obtenus lors des compétitions.\bigskip
\subsubsection{Mesurable}
Ce seront les premières compétitions de notre élève.
Combien de saut est-elle/il capable d'enchaîner ?
A quelle hauteur ?
Avec quelle stabilité ?
Quelle est sa difficulté maximum en enchaînement ?
Quelle est la qualité moyenne de ses enchaînements ?
Toutes ces questions devraient déjà avoir une réponse.
Et, si elles n'en n'ont pas, il faudra très vite les obtenir à la rentrée.\bigskip
Côté résultats, nous savons ce que nous attendons : deux fois 10 saut avec une exécution de 7,5 minimum et une stabilité de 9,0 ou supérieur.
Pour ne pas avoir un déficite de point dans ce domaine et pour le l'élève se sente bel et bien à sa place, nous avons également besoin d'une difficulté adaptée à la catégorie choisie.
Niveau temps de vol, bien que fortement dépendant de l'âge, du poids et de certaines qualités physiques (forces, puissance, \ldots), nous voulons à minimum que l'élève ne soit pas en déficite de points sur cet aspect.
\subsubsection{Atteignable}
Ici pour définir ce qui serait atteignable ou pas, nous allons faire varier le curseur de difficulté de la série et, par rapport à cela, choisir le niveau dans lequel inscrire l'élève en D3.
Ce niveau de difficulté va dépendre du panel de figure que l'élève sait déjà faire et de celui qu'elle/il pourrait apprendre dans les premières semaines de la saison mais aussi de ce qu'elle/il sait déjà enchainer.
\subsubsection{Réaliste}
Il faut que la série que nous allons définir pour l'élève s'inscrire dans son apprentissage sur le long terme.\bigskip
Prénons l'exemple de la série suivante :
\begin{enumerate}
\item Assis
\item Debout
\item 1/2 Assis
\item 1/2 Assis
\item 1/2 Debout
\item Saut carpé
\item Dos
\item Debout
\item 1/2 tour
\item tour
\end{enumerate}
Cette série comporte bien 10 saut et peut tout à fait réalisée en compétition.
Pour autant elle n'en est pas moins assez peu intéressante sur le long terme pour la carrière de l'élève !
Elle n'est pas réaliste pour une évolution à moyen et long terme.
Dans un monde idéal, il faudrait presque réfléchir la série de compétition d'une saison comme une préparation à la série de la saison d'après.
\subsubsection{Temporellement délimité}
Pour qu'un élève soit à son aise, il doit savoir faire sa série complète avant le jour de la compétition.
Logique.
Mais plus que cela, il doit savoir la faire entre 2 à 3 mois (8 à 12 semaines) avant la compétition.
Une fois que les délais entre le début de saison et les compétitions auront été calculé, vous pourrez donc fixer le délai d'apprentissage de série.
\subsubsection{Embarquer l'élève}
Plusieurs possibilités s'offrent à nous pour embarquer l'élève mais celle sur laquelle il ne faut pas lésiner c'est les discussion concernant les compétitions : pourquoi souhaitez-vous qu'elle/il y participe, quand auront-elles lieu, ou se dérouleront-elles, quel club organise, \ldots~ L'élève doit tout savoir du contexte de compétition.\bigskip
L'élève doit également savoir comment se déroule la compétition et l'évaluation : le déflié, le salut, la stabilité finale, sur quels critères se font les évaluations, que représentent les notes, comment interpréter ses résultats, \ldots~ L'elève doit puvoir schématiser une compétition, s'y préparer mentalement.\bigskip
Pour emporter l'adhésion de l'élève, il peut être intéressant de le faire participer à l'élaboration de ses séries : quels sauts sont présents dans la série et à quelle position tout en le faisant profiter de votre expérience et en essayant de le challenger.\bigskip
\subsection{Quand ?}
Pour une saison avec compétition, la première choses à faire est d'obtenir les dates de compétitions.
Pour rappel, la première compétition aura lieue le 8 février et la seconde le 29 mars.
Mais connaître uniquement les dates peut être trompeur\ldots~
Il faut, à minima déterminer le nombre de cours (et donc de semaines) qui sépare le début de saison de chaque compétition est déjà plus judicieux.
\subsubsection*{Nombre de semaines}
Pour cela nous avons besoin de savoir quand commence la saison et le nombre de semaine au cours desquelles il n'y aura pas cours (indisponibilité de la salle, absence de l'élève, congé, \ldots).\bigskip
Il faut donc commencer par avoir les dates des congés scolaires :
\begin{itemize}
\item Vacances d'automne : du 21 octobre au 3 novembre (2 semaines)
\item Vacances d'hivers : du 22 décembre 2025 au 4 janvier 2026 (2 semaines)
\item Congé de détente/Carnaval : du 23 février au 6 mars (2 semaines)
\item Vacances de printemps : du 24 avril au 8 mai (2 semaines)\bigskip
\end{itemize}
Par soucis de simpliciation, nous commençons par supposer qu'il n'y a pas de jours fériés, que notre salle ne subira aucune indisponibilité et que l'élève concerné(e) ne sera jamais absent(e).\bigskip
Entre la 1 septembre et le 8 février il y a 24 semaines desquelles nous retirons les vacances d'automnes et les vacances d'hivers (4 semaines), nous avons donc 20 semaines entre le début de la saison et la première compétition.
Il y a 7 semaines entre le championnat BCBW et le championnat FfG desquelles on retire 2 semaines pour Carnaval, il reste de 5 semaines de cours entre les deux compétitions et 25 semaines entre le début de la saison et la deuxième compétition.\bigskip
Afin de pouvoir discuter de manière intéressante de la fin de saison, nous supposerons que la saison prochaine (2026-2027) vous aurez des objectifs si pas les mêmes au moins similaires.
Vous profiterez donc du temps après la seconde compétition pour avancer vers vos objectifs de la saison d'après.\bigskip
Maintenant que nous avons ces chiffres, nous les affinons pour plus de réalisme : supposons qu'il y aura 10\% de perte (jours fériés, blessures, absence, \ldots), nous avons donc :
\begin{itemize}
\item 18 semaines entre le début de saison et la premiere compétition,
\item 22 semaines (22,5 arrondi à 22) pour la seconde compétition (4 semaines entre les compétition),
\item 11 semaines (11,7 arrondi à 11) après la seconde compétition.\bigskip
\end{itemize}
Le tout faisant un total de 34 semaines de cours pour la saison 2025-2026.
\subsubsection*{Nombre d'heure}
34 semaines, multiplié par le nombre d'heure de cours (4 heures par semaine), cela représente 136 heures de cours sur la saison.
Cela peut paraitre beaucoup.
Mais, soyons précis, car si nous avons 136 heures de cours, nous n'avons pas 136 heures de travail effectif !
\bigskip
Sur deux heures de cours, comptons qu'une demi-heure est réservée à l'échauffement et au montage/démontage du matériel.
Il reste donc 1h30 de pratique du trampoline.
Supposons que l'élève soit toujours associée avec deux autres élèves pour former un groupe de trois personnes et que temps sur toile puisse être diviser équitablement entre les trois : chacun a 30 minutes effectives par entraînement.\bigskip
Cela c'est sans compter le temps de monter et descendred du trampoline, de demander au coach ce qu'il faut faire, d'écouter le coach faire des remarques, \ldots~
Trente minutes de cours, est donc une estimation optimiste !
\newpage
En résumé :
\begin{itemize}
% \item ~~$6 \times 2 \times 0,5 = 6$ heures au plus tôt pour les séries,
% \item $10 \times 2 \times 0,5 = 10$ heures au plus tard pour les séries,
\item $18 \times 2 \times 0,5 = 18$ heures entre le début de saison et la premiere compétition,
\item ~~$5 \times 2 \times 0,5 = 5$ heures entre les deux compétition et
\item $11 \times 2 \times 0,5 = 11$ heures après la deuxième compétition.
\end{itemize}
Le tout faisant un total de \textbf{34 heures effectives} de trampoline pour la saison 2025-2026.
34 heures c'est extrèmement peu, c'est moins qu'un temps plein pour une personne dans le monde du travail.
Il faut donc bien avoir conscience que nous allons tâcher de préparer un élève à faire des compétition dans une discipline éminament technique en \textbf{18 heures} de travail effectif étalées sur \textbf{18 semaines} pour la première compétition et \textbf{23 heures} en \textit{23 semaines} pour la seconde.
\subsection{Comment ?}
Nous postulons que notre club ne possède pas de fosse et, commes nous l'avons déjà dit plus haut, n'organise pas de stage pendant les congés scolaire.
Nous partons également du principe que vous serez la/le seul(e) entraîneur à vous occuper de l'élève cible.
Les absences ont déjà été estimées dans le calcul du nombre de semaines.

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\section{Planifier une saison sans compétition}
Cette section présente une, parmi toutes celles qui existent, planification possible dans le cadre de l'organisation d'une saison sans compétition.
Notre réflexion est menée pour un public équivalent à celui que vous êtes censé prendre en charge : de la division 3.
Et, la manière de réfléchir étant au moins aussi important que le résulat de la réflexion, plus que la présenter la planification, nous allons expliquer comment nous y sommes arrivés.
\bigskip
Nous allons donc prendre un exemple concrêt de saison : la saison 2025-2026.
\begin{itemize}
\item Début de saison le lundi 1 septembre,
\item Fin de saison le mardi 30 juin.\bigskip
\end{itemize}
Repartons donc ce que nous avons présenté plus haut, les 4 questions essentielles :
\begin{itemize}
\item \textbf{qui} ?
\item \textbf{quoi} ?
\item \textbf{quand} ?
\item \textbf{comment} ?\bigskip
\end{itemize}
\subsection{Qui ?}
(à venir))
\subsection{Objectifs}
Ici, les objectifs peuvent être variés : apprendre de nouvelles figures, maitriser les figures déjà apprise, augmenter la hauteur, apprendre à enchaîner, \ldots~ ou une combinaison de ces possibilités.
Votre choix est large.
Tâchons néanmoins d'être \textit{SMART}.\bigskip
\subsubsection{Spécifique}
Soyons \textit{spécifique}.
Nous voulons, par exemple, diviser notre saison en trois parties.
Une première pendant laquelle notre élèves (ré)apprend de les habitudes du cours (structuration de l'échauffement, structuration de la partie sur toile, \ldots) et apprend de nouveaux sauts dont vous avez la liste en première partie de saison.
Une deuxième partie au cours de laquelle l'élève continuera d'apprendre des nouveaux sauts, en moindre quantité, et apprendra à enchaîner les sauts qu'elle/il savait déjà faire ainsi que ceux nouvellement acquis.
La troisième pertie quand à elle sera principalement consacrée à faire acquérir à l'élève de l'aisance sur les sauts acquis et augmenter les enchaînements.
\subsubsection{Mesurable}
Quand nous parlons d'apprendre une nouvelle figure, on passe de la situation où l'élève ne sait pas daire la figure à une situation ou l'élève sait la faire.
La mesure est évidente.
On peut néanmoins utiliser des mesures intérmédiaires et plus fines pour mieux découper le travail :
\begin{itemize}
\item ne sais pas faire
\item sait faire avec aide (tapis, manipulation, fosse, …)
\item sait faire sans aide
\item sait enchainer (avec un saut avant ou après)
\item maitrise (enchainement avec un saut avant et après et maximum 2 dixièmes de déduction en éxécution).\bigskip
\end{itemize}
Concernant les encaînements à vous de voir ce que vous visez : la quantité (nombre de saut), la difficulté, l'exécution, la hauteur, la stabilité ou une combinaison de ces différents élément.
Certains sont faciles à mesurer (quantité, hauteur, difficulté), d'autres un peu moins (exécution, stabilité) mais pour vous aider, vous pouvez filmer votre élève et comparer les vidéos de différentes période de l'année pour mettre en évidence l'évolution accomplie par l'élève.
\subsubsection{Atteignable}
(à venir)
\subsubsection{Réaliste}
L'idée ici est de s'assurer que ce que nous souhaitons apprendre à notre élève nous aidera dans le futur.
Typiquement enchaîner le plus de demi-tour assis est un jeu qui peu occuper notre élève pendant (très) longtemps mais faut-il vraiment passer du temps à l'apprendre à notre élève ?
Evidemment, non.
Notre temps et notre énergie peuvent être mieux dépensés dans d'autres exercices ou jeux.
\subsubsection{Temporellement délimité}
Pour qu'un élève soit à son aise, il doit savoir faire sa série complète avant le jour de la compétition.
Logique.
Mais plus que cela, il doit savoir la faire entre 2 à 3 mois (8 à 12 semaines) avant la compétition.
Une fois que les délais entre le début de saison et les compétitions auront été calculé, vous pourrez donc fixer le délai d'apprentissage de série.
\subsubsection{Embarquer l'élève}
Plusieurs possibilités s'offrent à nous pour embarquer l'élève mais celle sur laquelle il ne faut pas lésiner c'est les discussion concernant les compétitions : pourquoi souhaitez-vous qu'elle/il apprenne telle ou telle figure, pourquoi enchaîner, pourquoi rechercher la hauteur, \ldots\bigskip
L'élève doit où il va, pourquoi il y va, doit pouvoir s'y préparer mentalement et doit adhérer au projet.
Pour emporter l'adhésion de l'élève, il peut être intéressant de le faire choisir ce qu'il veut apprendre en premier dans les sauts que vous souhaitez lui apprendre, de rendre l'élève actif dans l'apprentissage.\bigskip
\subsection{Quand ?}
Il faut, à minima déterminer le nombre de cours (et donc de semaines) de la saison pour après pouvoir le séparer en 3 et organiser le travail dans les différents tiers.
\subsubsection*{Nombre de semaines}
Pour cela nous avons besoin de savoir quand commence la saison et le nombre de semaine au cours desquelles il n'y aura pas cours (indisponibilité de la salle, absence de l'élève, congé, \ldots).\bigskip
Il faut donc commencer par avoir les dates des congés scolaires :
\begin{itemize}
\item Vacances d'automne : du 21 octobre au 3 novembre (2 semaines)
\item Vacances d'hivers : du 22 décembre 2025 au 4 janvier 2026 (2 semaines)
\item Congé de détente/Carnaval : du 23 février au 6 mars (2 semaines)
\item Vacances de printemps : du 24 avril au 8 mai (2 semaines)\bigskip
\end{itemize}
Par soucis de simpliciation, nous commençons par supposer qu'il n'y a pas de jours fériés, que notre salle ne subira aucune indisponibilité et que l'élève concerné(e) ne sera jamais absent(e).\bigskip
Entre la 1 septembre et le 30 juin il y a 43 semaines. A cela retirons tous les congés scolaire (8 semaines), il reste 35 semaines. Maintenant que nous avons ces chiffres, nous les affinons pour plus de réalisme : supposons qu'il y aura $\pm$10\% de perte (jours fériés, blessures, absence, \ldots), nous avons donc : 32 semaines.
\subsubsection*{Nombre d'heure}
32 semaines, multiplié par le nombre d'heure de cours (4 heures par semaine), cela représente 128 heures de cours sur la saison.
Cela peut paraitre beaucoup.
Mais, soyons précis, car si nous avons 128 heures de cours, nous n'avons pas 128 heures de travail effectif !
\bigskip
Sur deux heures de cours, comptons qu'une demi-heure est réservée à l'échauffement et au montage/démontage du matériel.
Il reste donc 1h30 de pratique du trampoline.
Supposons que l'élève soit toujours associée avec deux autres élèves pour former un groupe de trois personnes et que temps sur toile puisse être diviser équitablement entre les trois : chacun a 30 minutes effectives par entraînement.\bigskip
Cela c'est sans compter le temps de monter et descendred du trampoline, de demander au coach ce qu'il faut faire, d'écouter le coach faire des remarques, \ldots~
Trente minutes de cours, est donc une estimation optimiste !
Le tout faisant un total de \textbf{32 heures effectives} de trampoline pour la saison 2025-2026.
32 heures c'est extrèmement peu, c'est moins qu'un temps plein pour une personne dans le monde du travail (38h/semaine).
\subsection{Comment ?}
Nous postulons que notre club ne possède pas de fosse et, commes nous l'avons déjà dit plus haut, n'organise pas de stage pendant les congés scolaire.
Nous partons également du principe que vous serez la/le seul(e) entraîneur à vous occuper de l'élève cible.
Les absences ont déjà été estimées dans le calcul du nombre de semaines.

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@ -0,0 +1,92 @@
\section{Planifier un stage ADEPS}
Tous les centres ADEPS ne fonctionnent pas de la même manière concernant l'organisation (i.e. horaires, taille des groupes, quantité de matériel disponible, \ldots).
Il n'est pas possible de donner une solution qui fonctionnerait dans chaque situation.
Nous allons donc prendre un exemple réaliste et de montrer comment nous planifions dans ce cas.
\bigskip
En général, les journées sont divisées en 4 périodes de sports.
Deux périodes d'une heure et demi, une le matin et l'autre l'après-midi, concernent la discipline du stage, les 2 autres sont consacrées à du multi-sport.
Certains centres nont pas la possibilité dorganiser plusieurs activités différentes sur la journée, toute la journée sera alors consécrée au trampoline.
\textbf{Au dela de 20h de trampoline par semaine, nous estimons que c'est trop pour des débutants.}
Nous recommandons de ne pas dépasser 15h.
Dans ce cas, nous conseillons vivement aux moniteurs de faire dautres activités, ludiques ou reposantes, pour soulager les enfants (jeux de sociétés, ateliers gymnastiques, courses dorientation, \ldots).
\bigskip
Lun des problèmes les plus récurrent et handicapant lors de semaine de stage avec des débutants est le mal de dos.
Le trampoline est un sport percusif qui induit beaucoup de contraintes sur les muscles érecteurs et posturaux.
Certains enfants nont pas le "dynamisme" nécessaire pour suivre une semaine complète sans douleur ce qui peut, parfois, entraîner un arrêt prématurer lors de certaines périodes voire la non participation à des périodes entières.
Il est important d'avoir conscience de problème pour en tenir compte dans la planification et dans la pédagogie mise en oeuvre pendant le stage.
\bigskip
D'un point de vue pédagogique, ces douleurs dorsales sont influencées par la hauteur, par l'utilisation de la station debout et la position des bras, par le gainage, par la respiration et pas l'échauffement.
Nous pouvons donc prévenir le risque de douleur ou les diminuer en quantité et qualité par des règles et consignes simple : limiter la hauteur des sauts, utilisation plus fréquente de position autre de débout, imposer les bras en bas autant que possible, avoir un échauffement correcte avec une partie spécifique pour la ceinture abdominale et le dos et, pour terminer, s'assurer que les élèves inspirent en montant et expirent en descendant pour avoir les poumons vides lors de l'arrivée en toile.
\bigskip
Il est important de savoir qu'en général, lors d'un stage, le troisième jour est celui où les élèves sont le plus fatigués : ils ont épuisé leur réserve d'énergie pendant les deux premiers jours et n'ont pas encore pris le rythme du stage (ce qui arrivent en général le quatrième ou cinquième jour).
Il faudra aussi en tenir compte dans la planification pour que la charge physique et mentale du troisième jour soit plus légère.
Proposer plus de jeux, des temps de repos plus long et/ou plus réguliers, \ldots
\bigskip
Enfin, il faut aussi avoir conscience qu'avec la fatigue, le risque de blessure augmente et la capacité à supporter la charge mentale diminue.
La difficulté technique des apprentissages devrait diminuer également à partir du mercredi.
Cela ne signifie pas qu'il ne faut plus rien apprendre, cela signifie que les étapes d'apprentissage doivent être plus petites ou que les apprentissages ne doivent plus se focaliser sur de nouvelles figures mais plus sur de l'enchaînement de figures déjà acquises, sur l'augmentation de la stabilité, sur des jeux, \ldots
\bigskip
\subsection{Qui ?}
Supposons que nous avons un groupe totalement débutant avec des enfants de 8 à 12 ans qui auront une progression normale.
Ici le \textit{qui} ne sera pas un(e) élève mais le groupe à part entière.
Dans un stage intensif, un (ou des) esprits de groupe se crée(nt) pour le meilleur ou pour le pire, le nombre d'élève peut être important (d'expérience, jusqu'à 7 par trampoline), et -au moins dans notre exemple- tous ont un niveau très similaire.
Difficile voire inutile donc d'avoir une planification pour chaque élève.
Prenons donc le groupe (ou un sous-groupe) comme un tout et planifions pour ce (sous-)groupe.\bigskip
Pour que cela fonctionne, il faut donc pouvoir regrouper les élèves.
Il y a des regroupement simple voire simpliste basés sur l'âge, sur le sexe anatomique, \ldots~ mais ce ne sont pas forcément les plus adéquates pédagogiquement.
Pour se faciliter le vie, un coach devrait regrouper autant que possible les élèves par potentiel, par facilité d'appentissage.
En n'oubliant pas que les groupes peuvent évoluer de jour en jour.
\subsection{Objectifs}
Pour un groupe d'élève débutant les objectifs ne manque pas.
Ils peuvent être micro (i.e. apprendre le tomber assis, le saut groupé, \ldots), ils peuvent être macro (i.e. apprendre les trois sauts de base et les trois tombers de base et \ldots).
Ces deux types d'objectifs sont intéressants, nous recommandons d'aller plus loin et d'y ajouter ce qui constitue l'ADN du trampoline, des enchaînements.
\begin{itemize}
\item les 5 sauts de base (groupé, carpé, écart, ½ tour et tour),
\item les 5 tombers de base (assis, plat dos, dos, 4 pattes et ventre),
\item les tombers de base (assis, plat dos, dos, 4 pattes et ventre) et des ½ tour avant et/ou après,
\item les passages d'un tomber de base à un autre (assis - 4 patte ; ventre - assis ; 4 patte - ½ assis ; \ldots),
\item les avances salto (pull-over, culbute, ¾ avant, \ldots) et
\item des enchaînement d'au moins 5 sauts.\bigskip
\end{itemize}
L'objectif de la semaine peut même être de pouvoir faire une petite compétition à la fin de la semaine, cette compétition peut aussi être l'occasion une présentation pour les parents des acquis de la semaine.
Ces objectifs sont \textit{SMART}.
Le listing des figures est presque exhaustive, difficile donc de faire plus spécifique.
Nous gérons un groupe de débutants qui partent de zéro, chaque avancée, chaque aprentissage est donc mesurable.
Chaque élément de la liste des objectifs n'est peut-être pas pleinement atteignable mais la globalité des objectifs l'est.
Les objectifs sont réalistes puisqu'ils vont dans le bon sens ce que soit à court ou long terme.
Et, en fin, ils sont clairement temporellement définit.
\subsection{Quand ?}
Ici le timing est assez cours : une semaine de stage.
Cinq jours avec 3 à 6 heures de trampoline par jours ce qui représente entre 15h et 30h.
Comme nous le disions plus haut, être au delà de 15h nous semble inopportun voire dangereux pour les élèves.
Nous nous baserons donc sur 12h de cours : 4h de cours lundi, mardi et jeudi ; 2h de cours le mercredi matin et le vendredi matin. Le mercredi après-midi étant réservé à une activité tierse toute l'après-midi (e.g. piscine, \ldots) et le vendredi après-midi étant réservé à une pseudo-compétition.\bigskip
\subsection{Comment ?}
En se référant aux expériences de terrain, souvent le matériel disponible est réduit au strict minimum.
Pas de fosse, pas de matériel pédagogique, pas de longe, \ldots.
Il faudra donc soit se montrer inventif et réussir à "détourner" le matériel à notre disposition soit tout faire sur trampoline.
% Pour le ventre, je laisse toujours la possibilité de faire 4 pattes ventre en fonction du niveau de lenfant.
% Pour le travail de série, jutilise les mini-séries crée par Quentin.
% Voici une ébauche de ce que je fais sur une semaine à l'adeps.
% Mes semaines sont assez différentes car tout dépend de l'évolution du groupe.
% Le planning se trouve sur le fichier excel et le mes notes se trouve sur le fichier word.
% J'ai aussi mis des séries courtes crées par Quentin que j'utilise pour le travail de série.
% Toutes remarques/modifications sont les bienvenues !