\item Mouvement de translation ou mouvement linéaire : marche, course qui sert de prise d'élan de façon à acquérir de l'énergie cinétique ($E_c$), \ldots
\item Mouvement de rotation ou mouvement angulaire : l'axe de rotation est perpendiculaire au plan dans lequel s'effectue le mouvement.
Les mouvements dans la vie de tous les jours comme dans nos disciplines gymniques sont, en général, une combinaison de mouvements de translation et de rotation.
\section{Conséquences des lois de Newton}
\subsection{\texorpdfstring{$1^{ere}$}~ loi de Newton : Principe d'inertie}
Tout corps persévère dans son état de repos ou de Mouvement Rectiligne Uniforme (\textit{MRU}) dans lequel il se trouve si et seulement si les forces extérieures appliquées sur lui se compensent.\medskip
\item il est plus facile (i.e. moins couteux en énergie) de conserver le mouvement d’un corps en mouvement que de le mettre en mouvement.
\item les élans consistent à créer (augmenter) de l’inertie pour produire ensuite d'autres mouvements.
\item la première loi de Newton couplée à l’intervention de la force gravitationnelle (sur terre) impriment aux objets une trajectoire parabolique (sauts, lancés en athlétisme, \ldots)\bigskip
A partir du moment où un corps animé d'une vitesse, horizontale par exemple, est propulsé en l'air et n'a plus aucun point d'appui, sa trajectoire est une parabole et ne peut plus être modifiée.
La hauteur et la longueur de l'envol sont entièrement déterminées par la vitesse, la direction et l'intensité de la force appliquée au corps au moment de l'impulsion.\bigskip
La trajectoire du \textit{centre de gravité} prend la même direction que la résultante des forces qui agissent sur le corps au moment où il quitte l'agrès et décrit une parabole sous l'effet de la pesanteur.\medskip
\newpage
\underline{Exemple :}\par
Lors d'une impulsion au saut en gymnastique, la trajectoire du centre de gravité peut être modifiée de plusieurs manières\ldots
\subsection{\texorpdfstring{$3^{eme}$}s~ loi de Newton : Principe d'action-réaction\label{actionreaction}}
Conséquence de la loi d'action-réaction : plus l'action est importante, plus la réaction le sera aussi\ldots~à condition que le corps sur lequel les forces s'appliquent ne se déforme pas !
\begin{minipage}[b]{.54\linewidth}
Pour que la réaction soit transmise au centre de gravité, sans fuite de force(s) (amortissement), il faut que le corps soit en alignement et en gainage (aucun relâchement).\par
En Gymnastique, moins le corps du gymnaste se déforme sous l'effet de l'impact, plus il pourra tirer profit de la réaction de l'agrès (trampoline, tremplin, sol, \ldots).\par
\item$\|\vec{F}\|$ : intensité (valeur numérique) de la force $\vec{F}$
\item$t$ : temps de l'impulsion (en $s$)\bigskip
\end{itemize}
Comme nous l'avons vu dans le syllabus \textit{base de la mécanique}, pour maximiser l'impulsion il faut que la force appliquée soit la plus grande possible et qu'elle le soit pendant le temps le plus long possible.\bigskip
En pratique malheureusement ce n'est pas aussi simple et il faut tenir compte de plusieurs facteurs :
\begin{itemize}
\item le comportement des éléments extérieurs (agrès),
\item la manière dont la force peut être appliquée (direction, rigidité, \ldots) et
\item les limites physiologiques/anatomiques : un corps humain peut fournir une force explosive pendant un très court laps de temps (sprint) ou peut exercer une force faible pendant une longue période (marathon) mais ne peut pas fournir une force explosive pendant une longue période (spinter pendant 42km).\bigskip
\end{itemize}
On peut ainsi distinguer deux formes d'impulsion :
\begin{itemize}
\item une poussée sur un agrès : par exemple impulsion bras ou jambes.
Dans ce cas l'impulsion doit être la plus rapide possible (mouvement balistique) : il faut réduire au maximum le temps de contact, au profit de l'intensité de la force exercée.
\item une action segmentaire (e.g. fermeture/ouverture) : dans ce cas là, le temps d'impulsion doit être le plus long possible pour augmenter la quantité de mouvement.
Lors d'un lancer en GRS, un chemin d'impulsion plus long est privilégié car l'intensité de la force est moindre.
De plus cela permet de bien diriger l'engin au moment du lâcher.\bigskip
\end{itemize}
L'impulsion va dépendre de :
\begin{itemize}
\item l'élasticité de la surface, qui déterminera la durée du chemin d'impulsion et la force de réaction ;
\item la rigidité du corps au moment du contact avec un blocage articulaire pour un meilleur transfert des forces.
Plus la vitesse est grande, plus le corps doit être rigide (d'où la notion de vitesse optimale et non maximale\footnote{La vitesse optimale est la plus grande vitesse utilisable par un gymnaste, en fonction de ses qualités physiques.});
\item la position des segments et articulations : l'alignement est nécessaire pour éviter la fuite des forces (cf. point \ref{actionreaction}, bassin en rétroversion ou en position neutre, \ldots ;
\item l'angulation à l'impulsion réglée en fonction de l'élasticité de la surface, des modalités de prise d'élan et de la complexité des figures à réaliser.
Nous restons ici dans un cas simple où nous supposons les déplacements ($l$) petits, raison pour laquelle $k$ est considéré comme constant.
En réalité les matériaux ne se comportent pas de manière parfaitement linéaire : lorsque vous comprimez ou dilatez certains éléments élastiques de manière significative par rapport à la longueur au repos $k$ n'est pas constant, la force $\vec{F}$ ne sera donc pas linéaire.
L’énergie potentielle élastique est l'énergie emmagasinée dans un corps (à caractère élastique), qui est déformé sous l'action de forces (par rapport à sa position naturelle) et qui a tendance à revenir à sa forme initiale.
\item$l$ : longueur de la déformation (allongement ou raccourcissement) (m)\bigskip
\end{itemize}
%On parle également d'énergie élastique au niveau du système musculaire.
Les muscles sont également concernés par l’énergie élastique : un muscle mis en tension (étiré) emmagasine de l’énergie, ce qui permet un retour contractile plus important.
La composante élastique du muscle et le réflexe d’étirement (réflexe myotatique, cf. MSIn Module Souplesse) sont mis en jeu.
Cette capacité du muscle à se mettre en tension pour renvoyer de l’énergie a été décrite dans les contractions dites pliométriques.\par
En Gymnastique, pour profiter au mieux de cette énergie élastique, il faut travailler avec et non contre les engins c’est à dire faire coïncider les efforts d’un mouvement avec le moment où l’agrès restitue l’énergie de tension qui est emmagasinée.
Ainsi lors de rebonds sur un trampoline, il faut synchroniser la poussée des jambes avec le moment où la toile renvoie l’énergie élastique.\bigskip
\underline{Exemples :}\par
\begin{minipage}[b]{.49\linewidth}
Lors de mouvements d'armé-fouetté, la mise en tension des muscles de la chaîne antérieure lors de l'armé permet l'accélération dans le fouetté.\par
Elle dépend donc à la fois de la vitesse de l’objet et de sa masse\footnote{Pour aller plus loin : étant donnée que la vitesse d’un objet dépend du référentiel choisi, c’est aussi le cas de l’énergie cinétique.
L’énergie cinétique se note $E_c$ et s’exprime en joule (J).}.
Si un objet de masse $m$ se déplace à une vitesse $v$ en suivant un mouvement de translation alors son énergie cinétique $E_c$ est donnée par la formule :
Pour que l'énergie puisse être transférée avec un maximmm d'efficacité (avec la plus grande conservation, le moins de fuite de force possible) deux conditions doivent être respectées :
\item la rigidité du corps doit être maximum : le corps dit être le moins déformable possible (risque de choc mou, \ldots)
\item l'alignement des segments (i.e. des masses), si possible au-dessus du point d’appui.
\end{itemize}
L'énergie emmagasinée dans une partie du corps peut être transmise à une autre partie ou au corps tout entier si celui-ci est tonique/gainé et s'il y a blocage de l'articulation concernée.
L'énergie (cinétique) emmagasinée dépend de deux facteurs combinés : la vitesse et l'angle balayé.\bigskip
\underline{Exemple :}\par
Lors d'un saut vertical, les bras, par un mouvement rapide de bas en haut, accumulent de l'$E_c$.
Celle-ci sera transmise au reste du corps par blocage des bras.
Cette action s'ajoutera à la poussée des jambes.\bigskip
Le moment cinétique (ou moment angulaire) d'un corps $M$ par rapport à un point $O$ est le moment de la quantité de mouvement $\vec{p}$ par rapport au point $O$.
% \item $\beta$ : angle entre le bras de levier et la force\par
\end{itemize}
Nous retrouvons la même formule que le moment d'une force (cf. Syllabus \textit{Forces}) dans laquelle la force $\vec{F}$ est remplacée par la quantité de mouvement $\vec{p}$.\medskip
Cette définition est cependant trop abstraite pour nous.
Le moment cinétique dépendant du moment d'inertie : quand ce dernier varie cela impacte le moment cinétique.
Mais \underline{le moment cinétique d'un système isolé ou pseudo-isolé reste constant}.
% Cependant, \underline{en l'absence de toute force extérieure, le moment cinétique reste constant}.
Cela a comme conséquence que pour un corps isolé ou pseudo-isolé seule la vitesse angulaire peut varier lorsque le moment d'inertie change.
Cette invariabilité permet également le transfert comme nous le montre les exemples ci-dessous.\medskip
% Reprenons l'exemple du gymnaste réalisant un salto arrière : lors d'un salto arrière tendu, si le gymnaste groupe, la diminution du moment d'inertie provoquera donc une accélération de la rotation.\bigskip
\underline{Exemple 1 :}\par
Passage de la position couchée à la position assise par ouverture-blocage
La conservation du moment cinétique sera également mise à profit dans la création et le contrôles de rotations (chapitres \ref{chap_rotation_transversale}, \ref{chap_rotation_longitudinale} et \ref{chap_controle_rotation}).
\item Tout corps persévère dans l'état de repos ou de mouvement rectiligne uniforme en ligne droite dans lequel il se trouve, à moins que quelque force n'agisse sur lui, et ne le contraigne à changer d'état.
\item L'accélération subie par un corps est proportionnelle à la résultante des forces qu'il subit, et inversement proportionnelle à sa masse.
\item Les actions de deux corps l'un sur l'autre sont toujours égales et de sens contraires.
\end{enumerate}
\subsection*{Question 2}
La première loi de Newton n'est valable que dans deux cas bien précis. Lesquels ?
\begin{enumerate}
\item L'objet est au repos
\item L'objet est en rotation autour d'un axe fixe
\item L'objet est animé d'un mouvement rectiligne uniforme
\item L'objet est en rotation à vitesse constante
\end{enumerate}
\subsection*{Question 3}
Dans quel(s) cas le moment d'inertie d'un corps vivant reste-t-il constant ?
\begin{enumerate}
\item Jamais
\item S'il est isolé
\item S'il est pseudo-isolé
\item Toujours
\end{enumerate}
\subsection*{Question 4}
Quelle est la définition de l'énergie ?
\begin{enumerate}
\item La capacité d'un corps à pouvoir se déplacer.
\item La capacité d'un corps à résister à un changement.
\item La capacité d'un corps à effectuer un travail mécanique.
\item La réserve de possibilité d'actions du corps.
\end{enumerate}
\subsection*{Question 5}
Quelle est la définition de l'énergie potentielle ?
\begin{enumerate}
\item L'énergie que possède un corps en vertu de sa motivation.
\item L'énergie que possède un corps en vertu de sa position par rapport au sol.
\item L'énergie que possède un corps en vertu de sa position.
\item L'énergie que possède un corps en vertu de son potentiel électrique (en Volt ($v$)).
\end{enumerate}
\subsection*{Question 6}
Quelle est la formule de l'énergie potentielle ?
\begin{enumerate}
\item$E_c = mgh$
\item$E_p =\nicefrac{1}{2}~ mv^2$
\item$E_p = mgh$
\item$E_p =\nicefrac{1}{2}~ kl^2$
\end{enumerate}
\subsection*{Question 7}
Quelle est la définition de l'énergie potentielle élastique ?
\begin{enumerate}
\item Energie nécessaire à la déformation d'un corps à caractère élastique qui a tendance à revenir à sa forme initiale.
\item Energie emmagasinée dans un corps à caractère élastique, qui est déformé sous l’action de forces et qui a tendance à revenir à sa forme initiale.
\item Energie nécessaire à la déformation d'un corps à caractère élastique.
\item Energie emmagasinée dans un corps lors d'un choc élastique.
\end{enumerate}
\subsection*{Question 8}
Quelle est la formule de l'énergie potentielle élastique ?
\begin{enumerate}
\item$E_{pe}=\nicefrac{1}{2}~ mgh^2$
\item$E_{pe}=\nicefrac{1}{2}~ mv^2$
\item$E_{pe}=\nicefrac{1}{2}~ mgl^2$
\item$E_{pe}=\nicefrac{1}{2}~ kl^2$
\end{enumerate}
\subsection*{Question 9}
Quelle est la définition de l'énergie cinétique ?
\begin{enumerate}
\item Energie que possède un corps du fait de sa chute.
\item Energie que possède un corps du fait de sa vitesse.
\item Energie que possède un corps du fait d'une collision.
\item Energie qui permet au corps de produire de la vitesse.
\end{enumerate}
\subsection*{Question 10}
A quel(s) type(s) d'énergie les muscles peuvent-il être assimilés ?
\begin{enumerate}
\item Energie mécanique.
\item Energie cinétique.
\item Energie potentielle.
\item Energie potentielle élastique.
\end{enumerate}
\subsection*{Question 11}
Quelle est la définition du moment cinétique ?
\begin{enumerate}
\item la variation de la vitesse en fonction de l'angle.