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14
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@ -0,0 +1,14 @@
\chapter{L'arrêt\label{chap_sautfinal}}
Comme sous-entendu dans le chapitre précédent, ce saut doit être vu en même temps que la chandelle : dès que l'élève commence à rebondir, il doit être capable de s'arrêter lorsque le besoin s'en fait sentir (e.g. : demande de l'entraîneur, instabilité trop importante, peur, \ldots).\bigskip
Savoir s'arrêter correctement est non seulement important pour la sécurité de l'élève au début de son apprentissage mais c'est quelques choses qu'il risque de devoir faire tout au long de sa carrière de trampoliniste.
Cela peut même avoir une grande importance s'il participe à des compétitions.\bigskip
Pour rebondir, les jambes du trampoliniste se tendent lorsqu'il tombe dans la toile.
L'écrasant de la sorte, il augmente sa tension, elle même augmentant celle des ressorts.
Cette tension lui sera restituée (quasi) intégralement ce qui lui permettra de sauter plus haut que le saut précédent.
Pour s'arrêter, les jambes doivent faire le mouvement inverse : au lieu de se tendre pour augmenter la tension, elles vont se plier au contact de la toile, absorbant ainsi une grande partie de la force crée par la chute du corps.\bigskip
Une tension moindre est transmise aux ressorts, qui en restituent donc moins, et le corps s'arrête rapidement de rebondir.
La principale difficulté de l'arrêt et de pouvoir s'arrêter net (un ou deux sauts grand maximum) sans pour autant subir une perte d'équilibre trop importante et risquer de partir dans un mouvement non désiré et incontrôlé.
L'important est donc d'apprendre à l'élève à amortir tout en gardant son centre de gravité au dessus de sa surface de sustentation.

57
Syllabus/chandelle.tex Normal file
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@ -0,0 +1,57 @@
\chapter{La chandelle\label{chapchandelle}}
La chandelle est le premier saut que le débutant adopte lorsqu'il commence l'activité. C'est l'élément fondamental au trampoline. Elle constitue la prise d'élan de tous les exercices et autres formes de travail.\bigskip
\begin{figure}[!ht]
\centering
\includegraphics[scale=0.86]{./../img/chandelletramp.png}
\caption{Chandelle.}
\label{image_back}
\end{figure}
Le trampoliniste fera des milliers de chandelles dans sa carrière, il est donc important de ne rien négliger lors de son apprentissage. Elle se caractérise par une posture droite du corps, une élévation dynamique des membres supérieurs et une poussée des jambes dans la toile.
\section{Analyse technique}
\subsection{Dans la toile}
Les pieds sont légèrement écartés, afin d'obtenir une meilleure stabilité. En général, il est conseillé une ouverture à la largeur des épaules pour les garçons, et du bassin pour les filles. Toutefois, l'écart ne doit pas être trop important non plus. Le bassin est verrouillé en légère rétroversion et les jambes sont légèrement fléchies selon la hauteur. En effet, dans cette phase, plus le trampoliniste vient de haut, moins les jambes sont fléchies. En augmentant sa vitesse d'entrée dans la toile, il doit résister encore plus à la charge qu'il représente, donc se raidir avant l'impact.\bigskip
Les bras initialement placés vers le bas montent rapidement devant comme pour prendre une impulsion au sol. Ils restent dans un plan antérieur, ils sont toniques, tendus et les doigts sont tendus et fermés. La tête est normalement placée, et surtout le regard est porté sur le tapis ou les ressorts devant.
\subsection{phase aérienne ascendante}
Après une poussée complète des jambes et une action des bras vers le haut, le corps s'élève. Les bras vont se placer vers l'oblique haute. Le regard est toujours porté sur le tapis ou les ressorts devant. Les jambes se serrent et les pointes de pieds sont tendues.
\subsection{point haut}
Au point haut de la trajectoire, les bras sont toujours placés à l'oblique haute et préparent une descente latérale sans passer dans un plan postérieur.
\subsection{phase aérienne descendante}
Le corps plat se tonifie avant l'impact dans la toile. Les bras descendent latéralement, ils se situent vers le bas et sont prêts à remonter très vite.
\subsection{phase de landing}
Les bras sont toniques et enfoncent la toile en même temps que les jambes. Animés d'une grande vitesse, il remontent vite en avant et vers le haut pour bénéficier de la réaction de la toile. Les bras doivent aider à l'envol, et non pas l'inverse.\bigskip
Les chandelles se déroulent dans un plan vertical, la projection du centre de gravité (\og G \fg) doit bien rester dans la base d'appui du trampoliniste. La réaction à la poussée doit passer par celui-ci. Ainsi, les régions lombaire et abdominale doivent être bien verrouillées afin éviter les relâchements intempestifs qui caractérisent le débutant.
\section{Apprentissage}
Au sol, contre un mur, mimer les chandelles : Cela permet une prise de conscience du cycle antérieur des bras, ainsi que le placement du bassin en légère rétroversion. Ne pas utiliser les bras pour rebondir permet de se concentrer sur la position du bassin (contractions abdominales) et des membres inférieurs. Les mains sont alors posées sur les cuisses et doivent sentir celles-ci se contracter.\bigskip
Au début, limiter le nombre de chandelles à 3 ou 4, mais surtout limiter leur amplitude. Le débutant a souvent tendance à appuyer de plus en plus, jusqu'à atteindre le point de non-maîtrise de sa trajectoire.\bigskip
Faire rebondir exclusivement dans le rectangle central. Dès que le sujet en sort, il doit s'arrêter net (chandelle finale) : Cela l'entraîne dès les premières séances à s'arrêter en amortissant son rebond.\bigskip
Avec des pareurs, faire sauter d'une zone à une autre : Cela permet de ressentir la différence d'élasticité de la toile selon que l'on est près ou loin du milieu.\bigskip
Traverser le trampoline d'un tapis à l'autre : Cela permet l'alternance de surface dure et surface élastique.\bigskip
Proposer de petits concours de chandelles : celui qui en fait le plus, ou bien les plus esthétiques.\bigskip
Lorsque la maîtrise de la stabilité est assurée, rechercher l'amplitude avec un ballon de baudruche suspendu.
\section{Comportement du débutant}
A l'entrée dans la toile, il aura tendance à avoir les pieds à plat. On peut le remarquer par le bruit des pieds qui claquent la toile. Dans ce cas, la chandelle manque en général d'amplitude. A l'inverse, si les pieds sont toujours en extension ils provoquent une flexion au niveau des genoux. Les chandelles manquent alors totalement de stabilité et sont caractérisées par des déplacements antéro-postérieurs.\bigskip
Le manque de tonicité au niveau lombaire et abdominal crée des déplacements en avant, en arrière ou latéraux. Ils sont fréquents chez le novice qui est en recherche permanente de l'équilibre. Le rôle des bras sera très important dans cette première approche.\bigskip
Les moulinets incontrôlés avec les bras dans la phase de suspension sont un phénomène de rééquilibrage. Pour corriger, nous pouvons solliciter la non-utilisation des bras dans un premier temps, afin de bien prendre conscience du placement du bassin dans la toile.\bigskip
Le regard peut être fixé sur un repère extérieur au trampoline ou tapis. Le fait de regarder au loin relève la tête et déséquilibre vers l'arrière. Le débutant aura tendance à se cambrer, et donc à se faire mal au dos lors de l'impact. Il est important de prendre un repère sur le trampoline : les tout petits vers les ressorts, les plus grands sur le tapis devant. On évitera aussi de sauter toujours dans le même sens.\bigskip
Si la tête balaye de bas en haut, insister sur son immobilité : « On regarde avec ses yeux et non avec la tête ! ».

151
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@ -0,0 +1,151 @@
\chapter{Enchaînements}
Une fois ces quelques sauts appris, il est temps de commencer à les enchaîner. Les enchaînements permettent de varier le travail, surtout dans sa complexité, mais également de garder la motivation de l'élève en lui donnant l'impression de continuer d'apprendre de nouvelles choses tout en travaillant et en stabilisant les premiers sauts appris. Il faudra cependant faire attention : au trampoline, les enchaînements forment un travail à part entière, avec ses avantages et ses inconvénients. Il faudra donc veiller à préparer ce travail afin qu'il reste motivant pour l'élève et efficace en termes de qualité et de quantité.\bigskip
\section{Type d'enchaînement}
Dans une très grand majorité de cas, l'enchaînement complexifie le travail de l'élève. La première complexification se fait ressentir intellectuellement : l'élève doit d'une part retenir l'enchaînement qui lui est demandé, d'autre part rester concentré sur les différents mouvements à exécuter (timing, correction au vol, \ldots). La deuxième complexification se fait sentir dans la correction des sauts enchaînés : effectuer un saut seul (avec des chandelles) est une chose mais réaliser un enchaînement, dans lequel chaque saut peut être une source de mise en difficulté (déséquilibre, déplacement, \ldots) compliquant d'autant plus la réalisation du saut suivant, en est une autre.\bigskip
A cela peut s'ajouter un facteur que l'élève n'a peut-être pas encore rencontré jusque là : le découragement. Si un entraîneur donne $50$ fois la même consigne à un élève, celui-ci peut avoir la sensation de la réaliser, même si ce n'est pas le cas. Il peut également ne pas avoir la sensation de ne pas la réaliser. Avec un enchaînement, l'élève ne peut plus échapper à la non-réussite : il se rend compte qu'il n'arrive pas au bout de l'enchaînement demandé. Et si cela arrive trop souvent, cela peut le démotiver.\bigskip
Un enchaînement, s'il permet toujours une augmentation du vécu et des situations rencontrées, peut avoir un autre but sous-jacent (rarement plus d'un à la fois) :
\begin{itemize}
\item enchaînement (en tant que tel),
\item stabilisation des acquis,
\item aide à l'apprentissage,
\item mise en difficulté,
\item \ldots\bigskip
\end{itemize}
Tous ces buts sont fortement liés et se chevauchent même parfois. Mais lorsqu'un entraîneur demande un enchaînement, il doit savoir pourquoi il le fait, pourquoi il demande cet enchaînement-là plutôt qu'un autre et à quoi s'attendre (type de difficulté rencontré par son élève, corrections, \ldots). Il doit également veiller à ne pas mettre l'élève dans un esprit de doute et de perte de motivation.\bigskip
\newpage
\section{Proposition d'enchainement}
Le tout premier enchaînement qui peut être demandé est de réaliser plusieurs fois le même saut de base, séparé par des chandelles. Voici un exemple avec le saut groupé :
\begin{enumerate}
\item chandelle
\item chandelle
\item chandelle
\item saut groupé
\item chandelle
\item chandelle
\item chandelle
\item saut groupé
\item chandelle
\item chandelle
\item chandelle
\item saut groupé
\item \ldots\bigskip
\end{enumerate}
Idem avec les sauts carpé, écart et ½ tour. Ici, même si nous resterons attentifs à la qualité des sauts réalisés, le but premier est l'enchaînement en tant que tel.\bigskip
Petit à petit, réduire le nombre de chandelles, sauf les chandelles d'élan, pour arriver à un enchaînement direct :
\begin{enumerate}
\item saut carpé
\item saut carpé
\item saut carpé
\item saut carpé
\item saut carpé
\item saut carpé
\item saut carpé
\item saut carpé
\item saut carpé
\item saut carpé\bigskip
\end{enumerate}
A moins d'avoir un but précis, il est rarement utile d'aller au-delà d'un enchaînement de 10 sauts (ou deux fois 5 sauts).\bigskip
Dix sauts constituent un bon apprentissage, surtout si l'on destine l'élève aux compétitions. Ici, le but est de moins en moins l'enchaînement en lui-même pour évoluer vers la stabilisation des acquis. Il faut donc veiller à être d'autant plus attentif à la qualité de réalisation. Une fois que l'élève parvient à enchaîner dix fois le même saut avec une exécution correcte, on peut considérer qu'il maîtrise l'élément.\bigskip
\newpage
Toujours dans un but de stabilisation des acquis, nous pouvons demander d'autres enchaînements, mêlant cette fois plusieurs sauts différents (d'abord deux, puis trois, \ldots) avec plus ou moins de logique suivant que l'on souhaite ou non "stresser" intellectuellement l'élève.\bigskip
\begin{table}[h!]
\centering
\begin{tabular}{p{3.5cm}|p{3.5cm}|p{3.5cm}}
Enchaînement facile & Enchaînement moyen & Enchaînement difficile\\
\hline
\hline
\begin{enumerate}
\item saut groupé
\item saut écart
\item saut groupé
\item saut écart
\item saut groupé
\item saut écart
\end{enumerate}
&
\begin{enumerate}
\item saut groupé
\item saut carpé
\item saut groupé
\item saut carpé
\item saut groupé
\item saut carpé
\end{enumerate}
&
\begin{enumerate}
\item saut groupé
\item ½ tour
\item saut groupé
\item ½ tour
\item saut groupé
\item ½ tour
\end{enumerate}\\
\end{tabular}
\caption{Tableau d'enchaînement de deux éléments.}
\end{table}
\bigskip
\begin{table}[h!]
\centering
\begin{tabular}{p{3.5cm}|p{3.5cm}|p{3.5cm}}
Logique répétitive & Logique & Sans logique\\
\hline
\hline
\begin{enumerate}
\item saut groupé
\item saut carpé
\item saut écart
\item ½ tour
\item saut groupé
\item saut carpé
\item saut écart
\item ½ tour
\item saut groupé
\item saut carpé
\item saut écart
\item ½ tour
\end{enumerate}
&
\begin{enumerate}
\item saut groupé
\item saut carpé
\item saut écart
\item ½ tour
\item saut écart
\item saut carpé
\item saut groupé
\item ½ tour
\item saut groupé
\item saut carpé
\item saut écart
\item ½ tour
\end{enumerate}
&
\begin{enumerate}
\item saut carpé
\item ½ tour
\item saut groupé
\item saut groupé
\item saut écart
\item ½ tour
\item saut carpé
\item saut écart
\item saut carpé
\item saut groupé
\item ½ tour
\item ½ tour
\end{enumerate}\\
\end{tabular}
\caption{Tableau d'enchaînement avec ou sans stress intellectuel.}
\end{table}

82
Syllabus/introduction_sdb.tex Normal file
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@ -0,0 +1,82 @@
\chapter{Introduction\label{chap_introduction}}
Dans ce chapitre, nous allons définir différentes notions et établir quelques conventions.
Nous les utilisons en trampoline afin de maintenir une cohérence, mais également d'éviter les malentendus et les incompréhensions.\bigskip
La première notion à considérer est sans doute la plus délicate : il nous faut définir ce qu'est \textit{un saut} (appelé également \textit{touche} en trampoline).
\section{Touche}
Intuitivement, il semble aisé de définir une touche.
Une définition naïve serait de dire qu'un saut est : \og \textit{Ce qu'il se passe entre l'instant où le sauteur perd le contact avec la toile et l'instant où il reprend ce contact la fois suivante.} \fg.
Cette définition, sans être incorrecte, n'en est pas moins incomplète : que faire du temps passé alors que le corps est en contact avec la toile ?\bigskip
Ce temps doit aussi être pris en compte.
Pas simplement parce qu'il existe, mais parce qu'il a une importance cruciale : la position du corps lors de ces instants influence de manière déterminante la fin d'un mouvement aérien actuel et le début du suivant.\bigskip
Une meilleure définition d'une touche - mais restant cependant très théorique - serait donc celle-ci :
\enquote{\textit{Une touche est ce qu'il se passe entre les points morts bas de deux mouvements acrobatiques successifs.}}
\section{Instants}
Dans la définition précédente, nous introduisons un instant particulier : le \textit{point mort bas}.
Il en existe d'autres en trampoline.
Pour toute figure, de la plus simple à la plus complexe, quatre instants distincts sont toujours présents :
\begin{itemize}
\item \textbf{Point mort bas} : point le plus bas atteint par le corps. Il est atteint à l'instant où le corps du gymnaste ne s'enfonce plus dans la toile mais n'a pas encore commencé à remonter.
\item \textbf{Point mort haut} : point le plus haut atteint par le corps. Il est atteint à l'instant où le corps du gymnaste ne monte plus dans les airs mais n'a pas encore commencé à redescendre.
\item \textbf{Take-off} (décollage) : instant où le corps quitte la toile.
\item \textbf{Landing} (atterrissage) : instant de (re)prise de contact du corps avec la toile.\footnote{Le \textit{landing} pouvant également représenter la phase de réception complète, certains entraîneurs, souhaitant pouvoir faire une distinction entre les deux, parlent plutôt de \textit{take-in} pour l'instant de reprise du contact.}
\end{itemize}
À ces quatre instants principaux peuvent s'en ajouter d'autres, mais ils ne sont pas tous aussi précis car ils dépendent de la personne, de la figure, \ldots ~:
\begin{itemize}
\item instant de la fermeture,
\item instant de l'ouverture,
\item instant où la vitesse maximale de rotation est atteinte,
\item instant de début de vrille,
\item \ldots\bigskip
\end{itemize}
Ces instants sont rarement utilisés dans des explications techniques, mais peuvent néanmoins être uti- lisés dans des explications ou corrections données sur le terrain au gymnaste pour faire comprendre, parfois en approximant, l’enchaînement et le timing de la réalisation d’un élément acrobatique.
\newpage
\section{Phases}
Les quatre principaux instants précédement cités permettent de découper un mouvement acrobatique en quatre phases différentes :
\begin{itemize}
\item \textbf{Phase aérienne montante} : tout ce qui se passe entre le take-off (décolage) et le point mort haut.
\item \textbf{Phase aérienne descendante} : tout ce qui se passe entre le point mort haut et le landing/landing (aterrissage).
\item \textbf{Phase de réception} : tout ce qui se passe entre le landing et le point mort bas (aussi appelée \og descente en toile \fg).
\item \textbf{Phase d'appui} : tout ce qui passe entre le point mort bas et le take-off (aussi appelée \og montée en toile \fg).
\end{itemize}
Ensemble, les deux premières phases constituent la \textit{phase aérienne}, tandis que les deux dernières forment la \textit{phase en toile}.\bigskip
Nous savons maintenant ce qu'est une touche et comment la découper en phases, chacune d'elle étant délimitée par deux moments.
\section{Positions}
Au trampoline, il existe cinq positions différentes :
\begin{itemize}
\item la position groupée (\textit{tuck} en anglais),
\item la position carpée (\textit{pike} en anglais),
\item la position écart (\textit{straddle} en anglais - pas utilisée en acrobatie),
\item la position tendue (\textit{lay}, \textit{layout} ou \textit{straight} en anglais) et
\item la position \textit{puck}, concaténation de \textit{\underline{p}ike} et \textit{t\underline{uck}}, souvent confondue avec la position groupée.\bigskip
\end{itemize}
\section{Educatif et progression}
Ces deux notions sont très importantes en acrobatie.
Pourtant, la première est bien souvent oubliée dans le travail de formation des athlètes.
\subsection{Educatif}
En trampoline, un \textit{éducatif} est un concept désignant parfois un saut seul (e.g. : salto avant jusqu'au ventre) mais qui est plus généralement constitué d'un enchaînement de sauts (e.g. : demi-tour dos - pull over) permettant d'éduquer notre gymnaste.
Par \textit{éduquer} nous entendons : lui faire acquérir une culture générale de l'acrobatie, lui donner de nouveaux repères, de nouvelles sensations, \ldots.\bigskip
L'éducation est un travail de fond mené tout au long de la carrière sportive d'un élève via des défis, des jeux, des enchaînements parfois contre-intuitifs, \ldots\bigskip
\textbf{En bref, c'est la mise à disposition par un entraîneur de situations diverses et variées permettant au gymnaste d'acquérir de meilleurs ou de nouveaux réflexes, une plus grande maîtrise des gestes, une facilité d'improvisation, \ldots ~et ainsi de le préparer au mieux à ses prochaines évolutions.}
\subsection{Progression}
Une progression est une étape (ou un ensemble d'étapes) précise(s), voire incontournable(s), dans l'apprentissage d'une nouvelle figure.
\textbf{Toute progression est un éducatif, l'inverse n'est cependant pas vrai}.
Une progression peut être vue comme un chemin minimum requis dans l'apprentissage d'une nouvelle figure acrobatique.
% \section*{Dictionnaire des touches}
% (dictionnaire à venir).

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Syllabus/saut_groupe_carpe_ecart.tex Normal file
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@ -0,0 +1,212 @@
\chapter{Saut groupé, carpé et écart\label{chapsautbase}}
Les principes mécaniques de la trajectoire sont les mêmes pour ces sauts que pour la chandelle. Ces sauts étaient d'ailleurs autrefois qualifiés de \textit{sauts élémentaires sur la chandelle}\footnote{fiche technique FFST : Pierre Blois}. Cependant, la fermeture et l'ouverture du corps dans ces sauts font également appel à la notion d'action-réaction.\bigskip
En effet, lorsque le sujet va monter ses genoux ou jambes devant, une petite inclinaison du buste sera favorable à l'équilibre du saut. Sans cette compensation, le corps serait animé d'un légère rotation vers l'arrière, ce qui gênerait le retour à la toile.\bigskip
% http://www.homeloisirs.fr/blog/deux-nouvelles-figures-la-saut-carpe-et-le-saut-ecart/
Les sauts groupé, carpé et écart possèdent donc beaucoup de points communs entre eux mais également avec la chandelle que nous avons abordé au chapitre \ref{chapchandelle}, par rapport à laquelle ils peuvent être vus comme des cousins proches. Il s’agit en fait de réaliser une chandelle à laquelle nous allons adjoindre une position.\bigskip % et de positionner vos jambes tendues droit devant vous. L’angle entre votre buste et vos jambes doit faire 90° (d’où l’importance de l’étirement préalable).
Ces trois sauts commencent donc comme une chandelle : dans l'idéal, il faudrait qu'au take-off un observateur extérieur ne sache pas si l'élève va réaliser une simple chandelle ou un de ces trois sauts, et encore moins lequel de ces trois sauts va être réalisé.\bigskip
Autre point commun : chacune de ces figures doit être terminée (ouverture complète) au point mort haut du saut afin que la phase descendante soit identique à celle d'une chandelle. Là aussi, il faudrait dans l'idéal qu'un observateur extérieur observant uniquement la phase descendante ne sache pas si l'élève a réalisé une chandelle ou un de ces trois sauts et encore moins lequel.\bigskip
Ces sauts, bien que pouvant paraitre simples, vont être difficiles à réaliser au début : ils sont en général abordés alors que l'élève n'a pas encore complètement compris comment réaliser des chandelles équilibrées, et ces sauts vont demander aux différentes parties du corps de bouger de manière coordonnée afin de pouvoir contrôler son équilibre aérien, et ce malgré le déplacement du centre de gravité, le tout dans un temps limité (temps passé en l'air) et selon un timing précis et contraignant.\bigskip
Au début, il faudra donc se montrer patient, mais également insistant car au début de sa carrière, un trampoliniste sera amené à réaliser des milliers de ces sauts de base. Ils doivent être enseignés de façon progressive : commencer par des angles plus petits pour progressivement les affiner. Ne pas oublier qu'à côté de cela, l'explosivité mais également la souplesse et la force devront être travaillées lors de l'échauffement.\bigskip % N'oubliez pas relever vos jambes à 40°, puis 60° pour arriver progressivement à un angle droit. Si vous manquez de souplesse, ne forcez pas! La souplesse s'améliorera avec la pratique.
Il n'y a pas d'ordre pour l'apprentissage de ces sauts. Aucun ne sert de prérequis aux deux autres, surtout si un échauffement et une préparation physique adéquats sont fait. Aucun non plus n'est plus difficile que les deux autres, même si les élèves s'accordent en général à trouver le saut carpé plus complexe à maîtriser. Cela est sans doute dû à un plus grand déplacement du centre de gravité que pour le saut groupé et le saut écart.
\newpage
\section{Saut groupé}
Dans ce saut, les membres inférieurs se fléchissent sur la poitrine au point haut de la trajectoire (SG3). Cette posture est bien définie dans le code de pointage.\bigskip
\begin{figure}[!ht]
\centering
\includegraphics[scale=0.86]{./../img/groupetramp.png}
\caption{Saut groupé.}
\label{image_back}
\end{figure}
Outre l'aspect réglementaire, Il est important que cette position soit bien comprise dès le début : le trampoliniste retrouvera cette posture tout au long de son évolution au trampoline, il est donc nécessaire d'y passer du temps.\bigskip
Nous pourrions assimiler cela à la courbette, que l'on retrouve dans beaucoup d'éléments en gymnastique.\bigskip
Le saut groupé doit donc être exécuté comme suit :
\begin{itemize}
\item les genoux bien fléchis sur la poitrine, l'angle \og tronc-cuisse \fg inférieur à $45^o$ (SG3) ;
\item les talons proches des fesses, l'angle \og cuisse-tibia \fg inférieur à $45^o$ ;
\item les pointes de pied sont tendues ;
\item les mains attrapent les genoux (partie haute des tibias) et marquent la position ; les coudes sont serrés contre le corps ;
\item la tête reste droite, avec repère devant sur le tapis.
\end{itemize}
\begin{figure}[!ht]
\centering
\includegraphics[scale=0.5]{./../img/groupe.jpg}
\caption{Description technique.}
\label{image_back}
\end{figure}
\subsection{Apprentissage}
Au sol, couché sur le dos, marquer la position groupée : fermeture-ouverture rapide. Cela travaille les muscles abdominaux et permet de réaliser les gestes sans contrainte de timing. Veiller à bien corriger la position lors de cette phase.\bigskip
Au trampoline, veiller à ce que l'élève ne réalise pas trop de chandelles, surtout s'il n'en maîtrise pas encore parfaitement l'équilibre et le mouvement. Il faudra insister sur une sortie de toile complète, si possible sans pliométrie, avant de commencer à fléchir les genoux : l'élève doit chercher à se grandir au maximum.\bigskip
Après la prise des genoux, aligner les bras vers le bas pour favoriser l'enchaînement : chercher à laisser les mains toujours en contact avec les cuisses. Plus tard, lorsque le niveau de l'élève le nécessitera, lui enseigner à remonter les bras après un placement tendu le long du corps.\bigskip
Une fois réalisé de manière satisfaisante, demander à l'élève de le faire avec un peu plus d'amplitude.\bigskip
\subsection{Comportement du débutant}
Mauvaise fermeture des membres inférieurs. L'angle « tronc-cuisse » n'est pas suffisamment fermé, entraînant un déséquilibre vers l'avant.\bigskip
\begin{figure}[!h]
\centering
\includegraphics[scale=0.86]{./../img/groupetramp6.jpg}
\caption{Fermeture insuffisante.}
\label{image_back}
\end{figure}
Ouverture des genoux, l'élève tire trop dessus. Les bras sont souvent décollés, les coudes en l'air : la plupart du temps le débutant n'attrape pas les genoux mais les touche seulement avec les doigts. La position n'est pas marquée. Manque de fermeture.\bigskip
\begin{figure}[!ht]
\centering
\includegraphics[scale=0.86]{./../img/groupetramp7.jpg}
\caption{Mauvaise position.}
\label{image_back}
\end{figure}
Un déséquilibre trop important du buste vers l'avant est du à une montée insuffisante des jambes. A l'inverse, un déséquilibre en arrière est dû à une montée de genoux dynamique non compensée par le buste. Les moulinets incontrôlés avec les bras après avoir marqué la position sont une tentative de rééquilibrage du corps.\bigskip
\section{Saut carpé}
Dans ce saut, les membres supérieurs sont amenés sur les chevilles au point haut de la trajectoire (SG3). Cette posture est, elle aussi, bien définie dans le code de pointage.\bigskip
\begin{figure}[!ht]
\centering
\includegraphics[scale=1.14]{./../img/carpetramp.png}
\caption{Saut Carpé.}
\label{image_back}
\end{figure}
A l'instar de la position groupé, il est également important que cette position soit bien comprise dès le début : le trampoliniste retrouvera cette posture dans tous les saltos qu'il sera amené à faire tout au long de son évolution au trampoline. Il est donc indispensable d'y passer le temps nécessaire à une compréhension et une réalisation correcte.\bigskip
\newpage
Le saut carpé doit donc être exécuté comme suit :
\begin{itemize}
\item les jambes sont bien tendues : l'angle \og cuisse-tibia \fg supérieur à $135^o$ ;
\item les jambes sont montées à l'horizontale et forment, avec le tronc, un angle inférieur à $60^o$ ;
\item les pointes de pied sont tendues ;
\item les mains attrapent les chevilles et marquent la position ; les bras sont tendus ou pliés mais serrés contre le corps ;
\item la tête reste droite, avec repère visuel porté sur les pointes de pied.
\end{itemize}
\begin{figure}[!ht]
\centering
\includegraphics[scale=0.5]{./../img/carpe.jpg}
\caption{Description technique.}
\label{image_back}
\end{figure}
Pour le saut carpé, le sauteur doit partir comme pour une chandelle. Encore une fois, dans l'idéal, au take-off, un observateur extérieur ne devrait pas être capable de déterminer si le gymnaste va réaliser une chandelle ou un saut carpé. Les jambes doivent rester jointes et tendues pendant tout le mouvement.\bigskip
Peu avant le point mort haut, le gymnaste doit remonter de manière explosive ses jambes au niveau des hanches (horizontal) tout en abaissant ses bras pour aller toucher ses chevilles avec les mains. Il faudra veiller à ce que l'élève ne réalise pas (ou le moins possible) de mouvement de pliométrie pour lancer la fermeture. Les mouvements de pliométrie, bien que pouvant aider à la réalisation de la touche, sont des mouvements inutiles influençant la position du centre de gravité et augmentant par là même les risques de perte d'équilibre.\bigskip
Une fois la position marquée, l'ouverture doit elle aussi être explosive (mais contrôlée) afin de revenir à une position debout, droite et gainée, bras tendus contre le corps. Là encore, il faudra veiller à ce que l'élève n'ouvre pas trop ou de manière trop explosive, prenant ainsi une position cambrée, traumatisante pour le dos.\bigskip
Dans un saut carpé parfait, l'ouverture devrait être terminée au point haut. Cela implique que pendant toute la descente (seconde partie d'une touche), la position du corps est la même que la seconde partie d'une chandelle : aucun mouvement (parasite) ne vient plus influencer l'équilibre du corps et l'élève peut uniquement se concentrer sur son entrée en toile et préparer le saut suivant.\bigskip
\subsection{Apprentissage}
L'apprentissage est le même que pour le saut groupé, mais avec la position carpée.\bigskip
Au sol, de la position assise, torse droit, jambes et pointes de pieds tendues, demander à l'élève de prendre une position d'écrasement faciale, poitrine poussée vers les genoux, regard porté sur la pointe des pieds et de revenir à la position assise. Le position carpée doit être bien marquée et la prise de position ainsi que l'ouverture doivent être dynamiques.\bigskip
Au sol, couché sur le dos, marquer la position carpée : fermeture-ouverture rapide. Cela travaille les muscles abdominaux et permet de réaliser les gestes sans contrainte de timing. Veiller à bien corriger la position lors de cette phase.\bigskip
Au trampoline, veiller à ce que l'élève ne réalise pas trop de chandelles, surtout s'il n'en maîtrise pas encore parfaitement l'équilibre et le mouvement. Il faudra insister sur une sortie de toile complète, si possible sans pliométrie (le risque est souvent plus important en position carpée et écart qu'en position groupée), avant de commencer à monter les jambes tendues : l'élève doit chercher à se grandir au maximum et essayer de rester grand malgré le mouvement de fermeture.\bigskip
Après la prise des chevilles, aligner les bras vers le corps pour favoriser l'enchaînement : chercher à laisser les mains toujours en contact avec les jambes, tant lors de l'ouverture qu'une fois celle-ci terminée : mouvement similaire à celui d'enfiler un pantalon. Ici également, lorsque le niveau de l'élève le nécessitera, lui enseigner à remonter les bras après un placement tendu le long du corps.\bigskip
Une fois réalisé de manière satisfaisante, demander à l'élève de le faire avec un peu plus d'amplitude. Toujours bien prêter attention à la pliométrie que l'élève pourrait introduire dans le mouvement.\bigskip
% Pour arriver à ce résultat, faites quelques chandelles comme nous l’avons vu la dernière fois. Entrainer vous bien avant de commencer à relever vos jambes vers vous lorsque vous êtes en l’air. Prenez soin de bien retomber sur le trampoline. Effectuez ces mouvements progressivement jusqu’à arriver au résultat escompté.
\subsection{Comportement du débutant}
La fermeture des membres inférieurs est mauvaise : L'angle « tronc-cuisse » n'est pas suffisamment fermé, par manque de souplesse ou par peur (inconsciente) d'un déséquilibre avant. Il en résulte bien souvent un déséquilibre arrière.\bigskip
L'élève monte les jambre pliées, l'action démarre des genoux. Veiller à ce que le mouvement démarre de chevilles et/ou des pointes de pied (tendues).\bigskip
Le saut est effectué avec un fort déplacement vers l'avant : L'élève s'est servi de la toile pour projeter son corps vers l'avant et faciliter la montée des jambes.\bigskip
Un mouvement de pliométrie (cambrure) apparaît avant la réalisation du saut.\bigskip
Les bras ne montent pas complètement et vont directement chercher les jambes. Il en résulte bien souvent un déséquilibre avant.\bigskip
\section{Saut écart}
Le saut carpé écart, dit \textit{saut écart}, est très proche du saut carpé, mais consiste à écarter les jambes au lieu de les tenir jointes.\bigskip
Dans ce saut, les membres supérieurs sont amenés sur les chevilles au point haut de la trajectoire et les jambes sont montées à l'horizontale en s'écartant au fur et à mesure afin d'obtenir un angle minimum de $90^o$.\bigskip
\begin{figure}[!ht]
\centering
\includegraphics[scale=1]{./../img/ecart.png}
\caption{Saut écart.}
\label{image_back}
\end{figure}
Les jambes peuvent être écartées au-delà de $90^o$ mais cela ne présente pas d'avantage particulier. Les pointes de pied doivent être tendues et les mains viennent toucher les chevilles (ou mieux : le dessus de vos pieds). Enfin, il faut alors "ouvrir" et reprendre une position droite et gainée à l'atteinte du point mort haut.\bigskip
Pour l'ouverture, les jambes doivent être regroupées, avec les talons parfaitement alignés avec le bassin et les épaules. Revenir ensuite à la position debout, avec les bras le long du corps, avant d'atterrir sur le trampoline.\bigskip
% Attention, contrairement à l'image, c'est bien le bras le long du corps que vous devez atterrir sur le tapis du saut.\\
% Il est donc impératif de bien connaitre le saut carpé avant de tenter ce saut.\\
Ce saut aussi requiert une bonne souplesse. Si le gymnaste ne parvient pas à toucher ses pieds avec ses mains, il faut travailler avant tout sa souplesse au sol.\bigskip% Le plus important reste bien évidemment de ramenez vos jambes pour l'atterrissage.\\
% http://www.homeloisirs.fr/blog/deux-nouvelles-figures-la-saut-carpe-et-le-saut-ecart/
% Le saut écart ressemble beaucoup au saut carpé. La seule exception est qu’il faut écarter les jambes lorsque vous êtes en l’air. Cela rajoute donc de la difficulté. C’est pourquoi vous devez vous assurer de bien savoir exécuter la chandelle et le saut carpé avant de tenter ce saut.\\
% Ainsi, que ce soit dans le saut carpé ou dans le saut écart, il vous faudra tenter de toucher le haut de vos pieds. Si vous n’y arrivez pas, entrainez-vous ! Il n’y a que ça qui vous fera progresser. Faites des étirements régulièrement pour assouplir votre dos.
\subsection{Apprentissage}
L'apprentissage est le même que pour le saut carpé, mais avec la position carpée.\bigskip
Au sol, de la position assise, torse droit, jambes tendues et écartées, pointes de pieds tendues, demander à l'élève réaliser un abaissement du tronc, poitrine poussée vers le sol, regard porté vers l'avant, les mains touchant les chevilles, puis de revenir à la position assise. L'écart doit être bien marqué et la prise de position ainsi que l'ouverture doivent être dynamiques.\bigskip
Au sol, couché sur le dos, marquer la position écart : fermeture-ouverture rapide. Cela travaille les muscles abdominaux et permet de réaliser les gestes sans contrainte de timing. Veiller à bien corriger la position lors de cette phase.\bigskip
Au trampoline, veiller à ce que l'élève ne réalise pas trop de chandelles, surtout s'il n'en maîtrise pas encore parfaitement l'équilibre et le mouvement. Il faudra insister sur une sortie de toile complète, si possible sans pliométrie (le risque est souvent plus important en position carpé et écart qu'en position groupée), avant de commencer à monter les jambes tendues devant : l'élève doit chercher à se grandir au maximum et essayer de rester grand malgré le mouvement de "fermeture".\bigskip
Après avoir touché ses chevilles, aligner les bras vers le corps pour favoriser l'enchaînement : chercher à laisser les mains toujours en contact avec les jambes, tant lors de l'ouverture qu'une fois celle-ci terminée. Ici également, lorsque le niveau de l'élève le nécessitera, lui enseigner à remonter les bras après un placement tendu le long du corps.\bigskip
Une fois réalisé de manière satisfaisant, demander à l'élève de le faire avec un peu plus d'amplitude. Toujours bien prêter attention à la pliométrie que l'élève pourrait introduire dans le mouvement.\bigskip
\subsection{Comportement du débutant}
La fermeture des membres inférieurs est mauvaise : l'angle « tronc-cuisse » n'est pas suffisamment fermé, par manque de souplesse ou par peur (inconsciente) d'un déséquilibre avant. Il en résulte bien souvent un déséquilibre arrière.\bigskip
L'élève monte les jambes pliées, l'action démarre des genoux. Veiller à ce que le mouvement démarre des chevilles et/ou des pointes de pieds (tendues).\bigskip
Le saut est effectué avec un fort déplacement vers l'avant : l'élève s'est servi de la toile pour projeter son corps vers l'avant et faciliter la montée des jambes.\bigskip
Un mouvement de pliométrie (cambrure) apparaît avant la réalisation du saut.\bigskip
Les jambes montées trop peu vers l'avant n'atteignent jamais l'horizontale. Le mouvement de jambes est plus costal qu'autre chose.\bigskip
Les jambes ne sont pas assez écartées.\bigskip
Les bras ne montent pas complètement et vont directement chercher les jambes. Il en resulte bien souvent un déséquilibre avant.\bigskip

BIN
Syllabus/syllabus.pdf
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Binary file not shown.

82
Syllabus/syllabus.tex
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@ -13,7 +13,7 @@
\def\moduleTitle{Sauts de base} % Titre du module de la formation
\def\writer{Trullemans Gregory} % auteur (actuel) du syllabus
% mots clés séparé par une virgule :
\def\motcle{Formation, Niveau 1, Trampoline, Sauts, Base, Module}
\def\motcle{Formation, Niveau 1, Trampoline, Sauts, Base, Module}
%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%
@ -45,7 +45,85 @@
%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%
% CHAPTER %
%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%
\input{SautsDeBase_syllabus_new.tex}
\chapter{But}
% Par Robert Ducroux, conseiller technique régional, ancien entraîneur au Pôle France d'Antibes.
% Document tiré de "Gym Technic" n° 36
Egalement connus sous le nom de \textit{sauts verticaux}, les sauts de base constituent l'étape initiale de la formation du débutant au trampoline.
Ils contribuent dans un premier temps à la recherche de l'équilibre puis, par la suite, à la construction d'exercices libres simples.\bigskip
Au cours de la phase d'apprentissage, le rôle - important - des bras sera variable. Ils seront tout d'abord équilibrateurs, pour devenir plus tard essentiellement impulseurs.
Bien que cet apprentissage puisse être accentué par un travail spécifique, ne nous l'aborderons pas ici car cela ne s'inscrit pas dans le rôle de l'initiateur.\bigskip
L'acquisition des ces sauts doit faire l'objet d'attention par les entraîneurs qui ont en charge des novices. Une ancienne classification\footnote{Proposée par Pierre Blois} proposait cinq sauts différents :
\begin{itemize}
\item la chandelle ;
\item le saut groupé ;
\item le saut écart ;
\item le saut carpé ;
\item le saut final (arrêt).
\end{itemize}
\bigskip
A ceux-ci s'ajoute le ½ tour, qui peut servir de jeu pour les débutants et les initiations, et qui est également important à maîtriser dans une vision à moyen ou long terme, telle que l'on peut en avoir en club. Nous arrivons donc à la classification suivante :
\begin{itemize}
\item la chandelle ;
\item le saut groupé ;
\item le saut écart ;
\item le saut carpé ;
\item le saut final (arrêt) ;
\item le demi-tour.
\end{itemize}
\bigskip
Il est à noter que lors d'une chandelle, d'un saut d'arrêt ou d'un demi-tour, la position du corps au sommet de la trajectoire est identique, Pour les trois autres sauts, la position est différente.
%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%
% CHAPTERS %
%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%
\input{introduction_sdb.tex}
\input{chandelle.tex}
\input{arret.tex}
\input{saut_groupe_carpe_ecart.tex}
\input{tour.tex}
\input{enchainements_sdb.tex}
\begin{thebibliography}{9}
\bibitem{Ducroux0601}
Robert Ducroux,
\emph{Les Sauts de Base, Gym Technic' n°36}.
France Promo Gym, Aix les bains,
Juin-Août 2001.
\bibitem{ABCTr}
Charles Soulard, Pascal Chambriard,
\emph{ABC du trampoline}
France Promo Gym, Aix les bains.
\bigskip
\section*{Versions}
\begin{itemize}
\item Version 1 : Trullemans Gregory, avril 2016.
\item Version 2 : Trullemans Gregory, \today.
\end{itemize}
\end{thebibliography}
% http://eps.ac-creteil.fr/SitesExternes/GrandTrampoline_Chevalier/lessautssimples.htm
\end{document}

33
Syllabus/tour.tex Normal file
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@ -0,0 +1,33 @@
\chapter{½ Tour, Tour, \ldots}
C'est sans doute la première vrille que l'élève effectuera dans sa vie de trampoliniste. Il n'y a qu'une seule façon de la faire : en vrille de contact\footnote{Cf. Syllabus : Bases de biomécaniques en trampoline.}. La vrille se déclenche donc par le segment distal du point d’appui : lors de l'impulsion, le gymnaste tirera une épaule en arrière. La quantité de mouvement des épaules sera transmise au reste du corps, par gainage.
\section{Apprentissage}
\subsection{Latéralisation}
Avant de commencer l'apprentissage, il faut déterminer avec certitude la latéralisation de l'élève. Cette étape est \textit{\textbf{critique}} : elle déterminera le sens de rotation de l'élève pour tout le reste de sa carrière de trampoliniste, des touches les plus simples (½ tour assis) aux plus compliquées (Miller, Half in Rudy Triffis, \ldots).\bigskip
Voici un ensemble d'exercices permettant de déterminer la latéralité d'un élève :
\begin{itemize}
\item demander à l'élève de faire un aller-retour en courant et voir de quel côté il se retourne.
\item mettre un élève dos à soi et lui demander, à l'appel de son nom, de se retourner et de courir vers soi. Regarder de quel côté il se retourne.
\item l'élève est placé face à un tapis, puis poussé. Il doit se retourner pour tomber sur le dos. Regarder de quel côté il se retourne.\bigskip
% \item
\end{itemize}
Une fois la latéralisation déterminée avec certitude, l'apprentissage proprement dit peut commencer.
\subsection{Apprentissage}
Au sol, demander à l'élève de faire un saut et de se retourner pour aller voir un élément extérieur qui se trouve derrière lui. Demander à l'élève de faire ce geste avec un mouvement de bras similaire à celui qu'il devra avoir sur trampoline et sans mouvement de bras (bras tendus le long du corps, bras tendus contre les oreilles, bras tendus sur le coté, \ldots). Insister sur la différence tant au niveau sensationnel qu'au niveau du contrôle de la rotation.\bigskip
Petit à petit, le concentrer sur un demi-tour tel qu'il sera fait sur trampoline : lencement des bras aux oreilles, décalage de l'épaule et contrôle de la rotation par l'abaissement des bras.\bigskip
Sur trampoline, demander à l'élève de réaliser un demi-tour sans chandelle préalable afin d'être sûr du maintien de l'élève et du contrôle de la rotation. Puis, une fois que la rotation semble contrôlée, demander à l'élève de faire une, puis deux, puis trois chandelles avant la réalisation du geste.\bigskip
Demander une augmentation d'amplitude avec l'augmentation de l'aisance de l'élève.\bigskip
\section{Comportement du débutant}
Le timing de l'utilisation des bras pour le contrôle de la vrille est incorrect. iI en résulte un manque ou un surplus de vrille.\bigskip
La poussée est incomplète : La rotation vient des hanches ou des membres inférieurs plutôt que des épaules.\bigskip
Le maintien/gainage est insuffisant.\bigskip